LE SUD I. N. R. Taxes sur les chiens Ire ANNEE No 52. Hebdomadaire 35 cent, le numéro. DIMANCHE 30 DECEMBRE 1934. Les peuples qui ne surent pas renoncer leurs luttes intestines ont disparu de l'his toire. Dr Gust. Le Bon. I ABONNEMENT Direction-Administration 19, rue Longue de Thourout, YPRES. UN AN 13 FRANCS Ch. van RENYNGHE, Compte-chèques postaux 1003.43. I Un gouvernement qui ne sait pas révo quer est un gouvernement qui ne gouverne pas. de Jouvenei. 11 vaut mieux ne pas dresser le bilan de l'année écoulée. Paix aux morts 1934 est derrière nous. Regardons l'avenir en face et que le passé ne nous donne pas l'occasion de grogner en vain. L'Avenir Les revues et les heb domadaires se livrent actuellement au jeu des prédictions. Les uns appellent leur secours les astres, et se trompent scientifiquement d'autres s'arment des leçons de leur expérience te s'empêtrent grossière ment dans un fatras de considérations et d'autres, enfin, usent de tout leur prestige d'économistes pour prédire des- vérités de la Palisse, qui ont, hé las pour ces doctes professeurs, 1 in vraisemblable outrecuidance de ne pas se vérifier. Vérités de La Palisse s ap pliquant un régime, un système dé funt et qui ne concordent plus avec l'économie de demain. L économie change, seule la malice humaine sub siste. •te Cette malice humaine, qui a comme pivot et comme moteur l'égoïsme, dé forme tous les régimes fussent-ils en théorie excellents, et triomphe avec le temps. Quand cet égoïsme a pu s'em parer de toutes les ficelles d'un sys tème quel qu'il soit, et que les hom mes qui occupent le pouvoir ne ren contrent plus aucune opposition sus ceptible de freiner leur égoïsme ou leur inertie, on a coutume de dire que ce régime est pourri. A ce moment se pose la question de substituer un régime nouveau au régime épuisé. Sub stitution lente c est la reforme. Substitution brusque c'est la révolu tion. La réforme est-elle possible dans un régime de démocratie politique En d'autres mots peut-on espérer que le personnel politique qui occupe 1 Etat fasse, comme le lui conseillait le Mi nistre d'Etat Paul Segers, hara-Kiri Qu'il se suicide. Qu'il abdique. Quand vous songez que dans ce per sonnel politique en partant du village et en allant jusqu'au Ministère, plus de 90 des individus revêtus d'une charge honorifique ou lucrative, ne se raient plus le lendemain de leur ab dication que d'humbles et laborieux hommes de métier, semblables leurs concitoyens, et ayant perdu l'illusion de toute autorité, vous comprendrez que cette masse qui occupe tout, qui utilise tout et souvent qui profite de tout, ne sera pas entraînée du jour au lendemain par un sentiment collec tif sublime d'abnégation et d'humilité. Et vous l'admettrez d'autant mieux que vous n'ignorez pas que les hautes char ges assurent l'irresponsabilité et l'im munité. Redevenus simples citoyens, sans espoirs de retour au pouvoir, trop d'hommes devraient rendre compte de trop d'actes. Or, une certitude existe pour nous en 1935 plus d'un abcès crèvera. Et tout l'avenir du pays dépend du mode de crevaison. Ou bien un habile chirurgien don nera l'exemple. Il opérera le grand ma lade national et chargera ses élèves dans les provinces et les communes d'accomplir la même opération. Plu sieurs fois déjà le bistouri a été tout près de la main du chirurgien. On sait que le malade est atteint, que le mal est irrémédiable, qu'il faudra opérer. Il n'y a pas encore eu de chirurgien courageux. Ou b ien on laissera l'abcès mûrir jusqu'à l'éclatement. Ce sera l'écla- boussement et la pestilence, les accès de fièvre jusqu'au délire. Ce sera le danger de mort et l'angoisse. Une certitude existe le conserva tisme aggrave le mal. La réforme est urgente. Qui accomplira cette réforme Y aura-t-il dans le personnel actuel les bons traitres au régime Nous le sou haitons et nous savons qu'il en est par mi eux qui pensent comme nous. Mais malheureusement les mœurs politiques ont si bien tué la confiance entre poli ticiens, qu'il est devenu bien difficile de former l'équipe du salut public. Comment agir de l'extérieur Est- il possible de noyauter, de régénérer l'esprit politique des clubs et des co mités Trop d'essais ont été tentés en vain, pour que l'on puisse y croire. C'est la mise sous le boisseau. C'est le grand dortoir. Nous concluons. Ou bien le régime de 1935 achèvera de se décomposer une vitesse toujours croissante. Un un les abcès qui existent actuellement crèveront et susciteront l'indignation du pays. Qu'il y ait une rapide inter vention, quelques éclatants exemples, et la réforme sera possible, car la con fiance renaîtra. Ou que nos hommes'politiques espè rent arriver la guérison par l'étouf- fement, sans secousses, sans victimes, sans scandales, ce sera l'explosion de l'abcès et la substitution d'un régime un autre, le saut dans l'inconnu. Pour le moment le gouvernement au pouvoir a pour lui une majorité de l'étouffement. Qu'il y ait des défec tions dans les partis au pouvoir et le gouvernement trouvera dans l'opposi tion des sauveteurs empressés. Tous ont intérêt au silence. Le gouvernement se laissera-t-il prendre par la confiance parlementaire, et se laissera-t-il perdre en n'ayant pas la confiance nationale C'est cela 1935. Ch. van RENYNGHE. Nous remercions tous nos amis de l'appui véritable que nous avons senti au cours de ce mois de décembre, qui traduit si mathématiquement la vitalité d'un journal le mois des réabonne ments. En créant Le Sud nous n'a vons pas un instant imaginé que nous aurions pu aboutir ce résultat. Nous voulions donner une personnalité une région de notre arrondissement. Dès maintenant ce but est atteint. On ignorait dans l'administration centrale et dans le pays en général, qu'il existait au sud de la Westflandre une région wallonne Comines, Hou- them, Warneton, Ploegsteert. C'est dé jà une œuvre intéressante que d'avoir donné une personnalité cette région. Cela restera notre programme. Mais en lisant le journal vous aurez constaté que notre programme s'est considérablement élargi. Pour le réa liser il faut une vie d'homme. Très simplement nous nous y consacrons. Avec persévérance et opiniâtreté nous travaillerons d'une façon constructive réaliser tout ce qui peut contribuer par le commerce, l'industrie et le tourisme aider une région très vaste de notre pays. Certains points de notre programme sont d'intérêt local d'au tres d'intérêt régional ou provincial. Il en est d'intérêt national c'est de défendre la Société contre l'Etat, l'individu contre la collectivité, le fai ble citoyen, le contribuable désarmé contre ces machines anonymes et ir responsables qui sont les administra tions et les bureaucraties. Le Sud n'a pas de programme électoral. Le Sud a un programme politique la défense du contribuable, le respect du citoyen, une imagination créatrice qui tend susciter des initia tives pratiques, utiles et susceptibles d'apporter un peu de prospérité dans les foyers et de joie dans les esprits. Le Sud est un instrument de tra vail Nous faisons remarquer nos abon nés que si le facteur ne leur remet pas Le Sud la semaine prochaine ils sont priés de réclamer directement la poste. Vous lirez les prochaines semaines dans Le Sud des articles de Carlo de Mey, avocat, sur les lois fiscales. Une remarquable étude sur le com bat d'EedemoIen par le Colonel Mar chant, ancien adjoint du Lieutenant- Général Clooten. Un compte rendu et des extraits d'un essai paru dans la collection du Rond- Point Déboulonnage par Roger Kervyn. Chaque semaine un billet politique. Et nos différentes chroniques. o Au moment où nous recevions de nombreuses adhésions pour l'exposition du chien dit de luxe un député permanent nous communique les nou velles dispositions prises par la dépu- tation de Westflandre. Nous le remer cions vivement de cette communica tion, et nous donnerons la semaine pro chaine tous les détails complémen taires. Nous avons gain de cause. La clas sification des chiens se fera sur une toute nouvelle base, et, en cas de con testation, un expert désigné par la Pro vince tranchera le litige. Ainsi le con tribuable ne sera plus livré l'arbi traire. Notre intention n'étant pas de faire une exposition rétrospective de l'ex- chien dit le luxe les toutous peuvent rester chez leurs propriétaires. Le Sud a accompli sa mission. C. v. R. Vous lirez en page d'Ypres une ré ponse un petit polémiste local. LISEZ DANS LE SUD Page 2 Chronique d'Ypres. Page 3 Chronique d'Ypres (suite). Cinéma. Page 4 Le Sud dans le Nord. Page 5 Dégrèvements et Réalité. Page 6 Un drame la Tchéka. Page 7 L'Elagage. Les décrets- lois sur les loyers et la construction. Pages 8 et 9 Pour la Femme. rage 10 Progr. choisis de T.S.F. Page 11 Chronique agricole (Pour le tabac). Chronique sportive (suite). Feuilleton. Page 12 Chronique sportive. An nonces notariales. Page 13 Chroniques de Comines - de Warneton et de Wervicq. Page 14 Chroniques du Bizet et de Ploegsteert. Marchés. Page 15 Chronique d'Ypres (suite). Quand le socialisme est roi. Page 16 Chronique de Mouscron. Nous prions nos lecteurs qui doivent encore s'acquitter de leur taxe de 60 francs pour leur poste de T. S. F., de marquer au talon leur vive dés approbation au sujet des programmes émis la Nuit de Noël. L'I. N. R. a manqué de correction. Aux auditeurs catholiques le lui dire vertement. Ou nous l'écrire et nous insérerons les protestations. Quels sont les catholiques qui pro testeront

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