I \u Travail. Cafetiers. Deux questions. Redressement. m M&J>w< j1. CHkL i. Problème du régime électif ~6JUA 2e ANNEE No 2. CL numéro. DIMANCHE 13 JANVIER 1935. Les punies qui ne surent pas renoncer leurs luttes intestines ont disparu de l'his toire. Dr Gust. Le Bon. ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Un gouvernement qui ne sait pas révo quer est un gouvernement qui ne gouverne pas. de Jouvenel BILLET POLITIQUE i Le Ministre du Travail, travaille Quand ii est entré dans ce ministère, nous avons marqué tout le plaisir, que nous éprouvions le voir participer l'équipe gouvernementale. Nous don nons dans ce numéro du journal.l'es sentiel de ce que M. Rubbens a dé claré Alost. Rubbens sait ce qu'il fait, le fait bien, avec calme, sans s'émouvoir des critiques. Critiques mor dantes, acerbes, rageuses de ses adver saires. Critiques pénibles... de ses amis. A nouveau c'est une questoin de ré gime qui se pose. Edmond Rubbens a fait toute sa carrière politique dans la Ligue des Travailleurs Chrétiens. 11 en a été longtemps le très jeune et très actif président. Peut-on dire que Rubbens ne connaît et ne comprend pas la question sociale Etre démo crate ne consiste pas promettre la lune, ni faire miroiter aux yeux de la masse un programme utopique. Etre démocrate, c'est avant tout ne pas tromper le peuple, être vrai, sincère, rude et même impopulaire C'est aimer la classe ouvrière en édifiant pour elle une législation sociale susceptible de résister l'épreuve du temps. C'est donner et non gaspiller. C'est éduquer et non bourrer le crâne. C'est garantir l'ouvrier contre une partie de la plu part des risques, l'accident, la vieillesse, la maladie, le chômage, mais non pas lui faire croire la suppression de ces risques par l'assurance. Etre démocrate c'est veiller amortir la rigueur du ■sort, dans la petite mesure où l'avenir peut aDpartenir l'homme, mais il m'est pas donner l'ouvrier la tragique et inhumaine illusion de la sécurité du prolétariat. En Russie, où 1 million de privilé giés exploitent odieusement des dizai nes de millions de prolétaires, le men songe de la dictature du prolétariat ac cumule chaque année les innombrables -victimes de l'assassinat politique, de la persécution religieuse, et les centaines de millions d'êtres humains qui crè- -vent de faim au nom du collectivisme et de la répartition des richesses. En Belgique les tenants du collecti visme, la comitardite socialiste, la bu reaucratie du P. O. B., exploitent aussi Lien oue quiconque, leur profit, l'a mour infini du prolétariat souverain. C'est de la démocratie politique, ou si vous le préférez de la démagogie électorale. 'Un simple raisonnement. Qu'une -mesure quelconque soit prise par un mmistTe démocrate-chrétien le parti socialiste -tout entier la combattra. Mettez- les ministres social'stes au gou- vememtnt le même parti défendra la même mesure, au lieu de 1 attaquer. Ce 'fut amsi au temps de la trÎDartite. Ce" fut ainsi lors du ministère Pstdlet- Vandevelde. C'est normal, humain, lo gique et néfaste. Est-ce l'ouvrier que l'on défend Mais non, n'est-il pas vrai C'est le parti politique, l'édifice bureaucratique, l'élu qui prétend flatter ou faire naître les passions dans le corps électoral. 11 faut conquérir et conserver la fa veur de l'électeur Le citoyen perd toute qualité professionnelle, pour ne plus être envisagé que sous cet aspect politique l'électeur. Deux groupes se disputent la faveur du corps électoral ouvrier les démocrates et les socia listes. En avant la surenchère, la dé magogie, la conquête des voix au moyen de tout l'arsenal des bobards politiques Et si le ministre édicté des mesures impopulaires, attaquons le ministre pour défendre le parti Si Rubbens, président de la Ligue des Travailleurs- Chrétiens, défend l'intérêt des ouvriers en permettant le redressement de l'éco nomie nationale, ce sera la Confé dération des Syndicats-Chrétiens qui attaquera Rubbens pour capter les réactions de l'électeur. Cela doit être ainsi. Ce sont les règles du jeu. Con clusion le jeu est inepte. Que Rubbens continue son travail, et qu'il prenne ses responsabilités de chef. 11 a droit la confiance des ou vrier' qui la lui ont accordée jusqu'ici, et c'est une bien pénible manœuvre que d'attaquer le ministre démocraœ pour flatter la masse démocratique. Que Rubbens ne se laisse pas trou bler par les ordres du jour de la Con fédération des Syndicats-Chrétiens. Qu'il ne s'inquiète pas des clameurs des syndicats socialistes. Son but ne doit pas être de contenter les uns et de faire taire les autres. Ce serait peine perdue. Les mesures prises sont terribles, pourquoi Parce qu'on a trop tardé les prendre. 11 n'y a qu'un but qui compte tirer le pays de l'ornière en accomplissant son devoir. Nous connaissons suffisam ment Ruj^^B^oour apprécier son iwté grité. peut être le pou voir, réélection Qu'im porte politique est un sacrific^^^^^^B recherche d'une sa- tisfactiort^^^HPelIe ou d'une popu larité arti^^H^ Que Rubbens te comprenne, qu'il agisse en conséquence, et il aura rendu service au pays. Ch. van RENYNGHE. Annoncez vos Ducasses Pierrots par h voie du journal LE SUD s Chaque jour, plusieurs reprises, l'un ou l'autre vient nous faire des con fidences. De nombreux amis s'empres sent de nous raconter toutes sortes d'histoires peu reluisantes au sujet de X ou de Y. On voudrait nous 'voir en trer dans la voie de la polémique per sonnelle. Faut-il le répéter une fois de plus contrairement certains polémistes mercenaires nous ne faisons pas de per sonnalités. Cette manière politique ap partient aux défenseurs du régime dé formé issu des luttes de partis. Ils s'accrochent au passé, et nous envisa geons l'avenir. Il n'entre pas dans nos intentions de reprocher qui que ce soit d'avoir subi la déformation du régime. Qui peut se vanter d'y avoir totalement échappé Ce que nous demandons c'est de reconnaître les erreurs com mises et de travailler au redressement. De faire peau neuve. De marquer ou vertement la volonté de changer de méthodes. Notre position est-elle net te En 1935 celui qui réfléchit, saisit clairement les vices du régime. Nous ne lui faisons pas grief d'être infecté, et nous lui demandons simplement de se désinfecter. Cela dans l'intérêt de tous. Est-il exact rfru'à de multiples repri ses l'inspection du remploi demande la justification des sommes attribuées pour dommages de guerre. Est-il ad missible oue 10 ou même 15 ans après ce remoloi on vienne chercher chicane aux sinistrés Dans plusieurs cas la justification a déjà été fournie trois fois, et on demande les pièces une qua trième fois. Le sinistré r>eut parfaite ment avoir perdu, ou éliminé ce dos sier encombrant, en s'îmaginant l'ad ministration bien tenue. Assez de ve xations On pourrait croire que pareil les mesures sont prises non nour justi fier les remploismais les emplois Le Sud se tient la disposition de ceux, tnri se trouveraient de ce fait en difficultés. DEUXIEME QUESTION Nous vou drions commencer une campagne en faveur des industriels et commerçants pour obtenir la baisse du tarif de Pélec tricité industrielle. Nom demandons aux industriels de nous faire des suntrestion* et aux com merçants d'établir Potilité nour "m (Pobtemr un tarif réduit pour les éta lages et magasins. LE SUD. La maladie de l'Etat elle a un nom c'est le régime électif. 11 est entendu que ce régime n'était pas des tiné être ce qu il est devenu. Mais il est devenu ce qu'il est, et peu im porte de savoir s'il devait être autre chose, puisqu'il n'a pu être autre chose. A 1 origine de toutes les difficultés et de toutes les défaillances on retrouve cette cause unique. Pourquoi une Cham bre ne permet-elle pas un gouver nement de faire des économies Elec tion. Pourquoi une Chambre oblige-t- elle un gouvernement au gaspillage Election. Pourquoi les budgets sont-ils grevés d'une quantité de charges que les contribuables igno rent et que les bénéficiaires n'i gnorent pas, subventions, indemnités, primes de rendement Election. Pourquoi une Chambre et un gouver nement font-ils croire contre toute rai son qu'une politique de faiblesse et d'abandon assure l'avenir de la paix I Election Pourquoi un Parlement hç- site-t-il voter des mesures qui im pliquent des charges peut-être lourdes, mais nécessaires la sécurité natio nale Election. Pourquoi en toutes circonstances et sur tous sujets l'appa rence est-elle préférée la réalité, la facilité l'effort, la commodité immé diate l'utilité qui dure Election. Au bout d'un certain nombre d'an nées ainsi vécues, le système se sim plifie. L'idée de nation elle-même s ef face pour faire place l'idée élémen taire d'un pays composé exclusivement d'électeurs et d'élus. La grande affaire n'est plus dès lors la politique qui dé signe une science difficile et noble elle est seulement l'opération électo rale, qui maintient les privilèges des élus. Un mécanisme perfectionné, en partie visible, en partie occulte, per met. l'aide des comités, des loges et de l'administration, d'assurer la con servation des élus et des abus. Quand le système en est arrivé ce fonctionnement tout spécial, il de vient périlleux. Il l'est d'abord pour l'ordre public, parce qu'il sacrifie la nation une minorité de dirigeants in stallés dans le pouvoir comme une caste dans une propriété privée qu'il s'agit d'exploiter. 11 l'est pour le peu ple qui se sent de moins en moins re présenté et servi, et qui constate le désaccord entre le Parlement et lui. II l'est enfin pour la souveraineté natio nale qui risque d'être escamotée. Une organisation comme celle des élections dirigées est la merci d'influences qu'on ignore et qui peuvent être ab solument opposées 1 intérêt général. La condamnation de l'expérience Dotrmergue fait partie des mystères du régime. Non pas parce qu'elle est très obscure en ses causes, ma:s parce qu'elle a été décidée, suivie d'exécu tion, par l'effet de pouvoirs irréguliers et occultes. Les détails n ont plus au—

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