Chronique Aéronautique.
SALVATOR
Grande Conférence
Aux lecteurs du SUD
lués 20 millions de kgrs. ce qui repré
sente le rendement d'environ 2000 Ha.
Pour absorber cette réserve il faudrait res
treindre temporairement cette culture d'une
manière appréciable.
Il importerait surtout d'obtenir une ex
portation plus facile.
LE HOUBLON. Avant la guerre, dans
la région de Poperinghe cette plante se cul
tivait sur 1600 Ha. Après la guerre l'éten
due cultivée se restreignit 320 Ha. pour
monter en 1927 1160 et redescendre en
1932 470 Ha. En 1933 la culture totale
dans le pays, n'était que de 570 Ha. avec
un rendement de 16.500 quintaux. La cul
ture mondiale était de 47.574 Ha., produi
sant 1.023.000 quintaux de houblon.
La brasserie belge a fourni, en 1933,
14.800.000 hectolitres de bière, ce qui né
cessite l'emploi de 66:680 quintaux de hou
blon. La culture indigène ne satisfait donc
pas, raison de plus d'un quart, aux be
soins de nos brasseries. Notre houblon ne
convient pas pour la fermentation basse,
il est employé uniquement par les brasse
ries haute fermentation et, même pour
cet usage, il est mélangé des variétés
étrangères. Ceci provient de la qualité in
férieure du houblon indigène spécialement
de celui de la région de Poperinghe.
L'infériorité de nos produits est due
la présence dans nos houblonnières d'une
quantité trop considérable de plants mâles.
Ceux-ci provoquent l'alourdissement des
fleurs au détriment de la qualité. On con
state en effet que le rendement dans le
pays dépasse en poids, 3 ou 4 fois celui
de la Tchéco-Slovaquie, de la Bavière et
de l'Alsace, dont les qualités de finesse et
de parfum sont hautement appréciées. Il
m'a été donné de voir souligner cette diffé
rence et les défectuosités de notre propre
culture, au cours d'un voyage dans la ré
gion d Hagenau. Malgré l'opposition très
■vive qui s'était manifestée et la suite
d'un voyage d'étude entrepris par trois
agronomes compétents, la culture des plants
mâles fut d'abord restreinte puis, en 1929,
complètement interdite. Et ce me fut une
bien,grande satisfaction de pouvoir consta
ter, lors des expositions de houblon Po
peringhe l'an dernier et tout récemment en
core, que nos brasseurs en grand nombre,
admiraient et achetaient les produits de
choix actuellement obtenus.
Malheureusement cette extirpation des
plants mâles n'est pas appliquée dans le
Nord français où l'on tient encore au vieux
préjugé suivant lequel, dans une région
maritime, ces plants sont indispensables
pour empêcher l'abâtardissement. Il s'en
suit que par vent d'Ouest et du Sud, nos
houblonnières sont atteintes par le pollen.
La correspondance suivie que j'entretiens
ce sujet avec M. le préfet du Nord, ap
puyée par une documentation fournie par
M. l'agronome Simoens, est restée jusqu'à
présent sans suite favorable, mais l'affaire
est présent étudiée de près par les asso
ciations françaises.
Voilà donc un intéressant problème Nos
cultures peuvent s'étendre largement et le
débit est assuré chez nos brasseurs, con
dition que le houblon soit d'une qualité
de choix. C'est là que se trouve le salut
de nos houblonnières et non pas dans l'élé
vation des droits de douane que l'on vou
drait porter 60 fr. les 100 kilos. Tout au
moins cette mesure ne pourrait être que
temporaire.
La valeur de nos houblons peut augmen
ter considérablement, d'autant plus que la
demande de cette denrée s'est accrue dans
L'AVIATION MILITAIRE
(Suite)
On en est venu considérer l'aviation
comme une puissance autonome, au même
titre que la marine. Les idées que le gé
néral Douhet préconisait il y a 10 ans
attaquer dans les airs, résister sur terre
se réalisent en partie.
L'attaque aérienne brusquée qui a fait
le sujet de plusieurs romans d'anticipation
paralysera brutalement l'adversaire en
bombardant les points stratégiques impor
tants centres de mobilisation, grandes ga
res, etc., on empêchera la mobilisation des
armées de terre et de mer en bormbar-
dant les édifices administratifs, usines,
ports, on détruira ses forces vives en bom
bardant les populations civiles, on démora
lisera les habitants, on sèmera la panique.
Faut-il dire qu'à cette occasion, les avions
transporteront non seulement des bombes
explosives, asphyxiantes ou incendiaires,
mais peut-être même des bactéries et germes
morbides destinés infecter les eaux des
centres d'habitation Ils avanceraient, en
rangs serrés, protégés par des avions de
chasse ou se défendant eux-mêmes, tels les
multipfaces tout faire
Tel est, dans ses grandes lignes, le plan
d'offensive d'une armée de l'air moderne.
C'est ainsi que certains considèrent même
que la guerre prochaine se limitera une
seule attaque aérienne massive. Les ma
nœuvres de 1934, un peu partout, ont mon
tré que ni le tir anti-aérien, ni l'aviation
de chasse n'étaient capables d'enrayer une
pareille attaque. Paris, comme Londres ont
été fictivement détruits... Seule une défense
passive bien organisée pourrait limiter heu
reusement les effets du désastre.
Faut-il donc se résigner et attendre, les
bras croisés, la visite fatale des esca
drilles ennemies
une large mesure par suite de l'abandon
de la prohibition aux Etats-Unis.
ORGE. Il est avéré que nos brasseries
et spécialement les brasseries fermentation
basse qui se sont multipliées depuis la
guerre, s'approvisionnent presque exclusive
ment d'orges étrangères.
L'importation des orges et escourgeons
atteignit 1.694.000 quintaux pendant le
premier semestre de 1933. La plus grande
partie de ces grains était destinée la bras
serie.
Pendant l'année 1933, nos champs d'es
courgeon s'étendaient sur 32.500 Ha. et
nos champs d'orge sur 4.575 Ha.
Dans ce total la Fandre Occidentale in
tervient pour 3000 Ha. La production na
tionale se monte près de 925.000 quin
taux. Si nos orges étaient utilisées par nos
brasseurs, elles seraient immédiatement va
lorisées, leur prix monterait au niveau des
prix mondiaux, soit une hausse de 15
20 fr. les 100 kilos. Des brasseurs autori
sés assurent que si nos orges possédaient
les qualités des orges possédaient les qua
lités des orges exotiques, rien ne s'oppo
serait leur acquisition.
(Suite et fin la semaine prochaine)
En attendant un désarmement aérien in
tégral, il semble que le meilleur moyen
d'éviter un pareil désastre est d'inspirer
l'agresseur éventuel, une crainte salutaire
des représailles. Si ris pacem... Et pour
cela, une puissante armée de l'air défen
sive L'agresseur se risquera d'autant
moins attaquer, qu'il sera la merci d'une
attaque pareille de la part de ses voisins.
Les méthodes d'emploi d'une armée de
l'air sont actuellement sujettes des con
troverses aussi universelles que serrées.
II y a là nombre de problèmes auxquels
seule, semble-t-il, une expérimentation mé
thodique (sinon forcée...) apportera une
solution. Examiner ces querelles serait trop
long. Il y a actuellement, peut-on dire, au
tant de tactiques différentes que d'Etats-ma-
jors, et même que de techniciens. Du choc
des idées jaillit la lumière. Espérons seule
ment que cette lumière contribuera dé
courager celui qui serait assez criminel pour
vouloir troubler la paix du monde.
Ph. V.
PETITES NOUVELLES
C Après avoir attendu vainement et pen
dant une semaine des conditions atmosphé
riques favorables, Codos et Rossi ont remis
leur tentative la pleine lune prochaine.
Ils seront pied d'œuvre vers le 15 février.
C Une nouvelle compagnie London Con
tinental Air Services organiserait cet été
des services Londres-Paris toutes les heu
res. avec des Douglas DC. 2. Durée Vic
toria Station-Place de la Concorde
2 h. 20.
Les Français vont très probablement ex
périmenter le Cornet vainqueur de
Londres-Melbourne, pour le transport du
courrier au-dessus de l'Atlantique-Sud. C est
Mcrmoz qui le piloterait.
C Certains journaux ont annoncé que tous
les services aériens avaient été annulés les
26 et 27 janvier, alors que le vent soufflait
100 Km. l'heure. Il ne faut pas géné
raliser. Ainsi, tous les services de la Cie
Air France ont été assurés très régulière
ment même sur des parcours où les avions
d'une autre Cie ne volaient pas.
C Le succès de Londres-Melbourne... A
leur tour, les Américains ont formé le pro
jet d'une course de 30.000 Km. sur le par
cours New-York Buenos-Ayres.
Ph. V.
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