Messines Ploegsteert HISTOIRE DE MESSINES (Suite) La Comtesse Adèle décida bientôt de créer, en cette Eglise, une Abbaye de trente religieuses et un chapitre de douze cha noines. Par l'autorité et du consentement du Comte Baudouin, son mari, elle dota l'église et l'abbaye de telles franchises et libertés que l'Abbesse pourrait posséder sans faire féauté, ni hommage personne, sauf, que chaque nouvelle abbesse devrait baiser les pieds de l'image de Notre-Dame de Messines. Quelques années après que l'Eglise et l'Abbaye furent fondées, le Patriarche de Jérusalem, qui était alors un seigneur nom mé Guillaume, oncle de la Comtesse et des cendant du noble sang des Rois de France, envoya la Dame une très belle partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur. Elle re çut cette relique avec grand amour et dé votion, la portant toujours sur elle dans un gorgier. Peu de temps s'écoula, lorsqu'une vision vint la visiter la nuit et lui dit Pour quoi tiens-tu la Vraie Croix enclose, sur la quelle mon Doux Fils reçut la mort pour le salut de l'humanité Pourquoi ne fais- tu pas en sorte qu'elle soit honorée et so- lennisée par le peuple et qu'une procession soit ordonnée La Vision se produisit 3 fois et la troi sième fois la Sainte Vierge, richement vê tue de blanc apparut elle-même la Com tesse Adèle, lui ordonna de se lever, de prendre la Vraie Croix, et de se rendre au Maître-Autel où elle trouverait un fil de soie qu'elle devrait suivre afin de connaî tre le parcours sur lequel la procession de vait avoir lieu chaque année. La noble Dame se leva, éveilla tous ses gens et se rendit l'Eglise. Elle trouva ef fectivement sur le maître-Autel le bout du fil de soie annoncé. Elle suivit donc ce fil qui la conduisit trvers la campagne, ayant bien soin de faire placer par ses gens des repères afin de pouvoir retrouver ce che min. Le lendemain, au jour, elle fit la pro cession, escortée du clergé, des religieuses, des chanoines, de ses gens et d'une foule de peuple, afin que chacun prenne connais sance du parcours et que celui-ci ne fut plus oublié. Bientôt la Comtesse se rendit Rome où elle fut reçue en audience par le Pape Alexandre II, qui elle raconta tous les évé nements merveilleux qui avaient précédé et suivi la construction de l'église et de l'Ab baye de Messines. Le Pape, frappé par ces manifestations miraculeuses, décréta que le plein pardon de leurs péchés serait accordé tous ceux qui feraient la procession pendant la Neu- vaine de l'Elévation de la Sainte Croix, qui a date le 14 septembre de chaque année. Il •chargea la Comtesse Adèle d'assurer la sor tie de la procession solennellement cette date et lui délivra cet effet des lettres pa tentes scellées de son propre scel et des sceaux de tous les cordinaux de Rome elle devait en outre remettre l'abbesse qui lui succéderait cette charge ainsi que les lettres patentes. Après la mort de son mari la Comtesse retourna Messines, y demeura toute sa vie et chaque année, le 14 septembre, elle fit sortir la procession avec le plus de solen nité possible, le long du parcours qui lui avait été indiqué par le fil de soie. Elle mourut l'Abbaye de Messines en 1079 et fut enterrée dans la crypte de l'Eglise qu'elle avait fait bâtir. La procession telle qu'elle fut créée par la Comtesse Adèle se fait encore actuelle ment, mais de moins en moins. Le clergé de Messines, depuis la guerre, n'a pas en core repris a tradition existant antérieure ment. Car, jusqu'en 1913, la neuvaine de Notre-Dame de Messines était annoncée chaque année par voie d affiches, envoyées et placées dans toutes les localités environ nantes ainsi que dans de nombreuses villes et villlages du Nord de la France. Nom breux étaient les pèlerins qui venaient cha- crue année Messines pour la procession dont le parcours avait reçu le nom de Grand Tour Pour faire le Grand Tour voici l'itinéraire suivi on part de l'Eglise par les rues de l'Eglise, de Gand, et d'Ypres et on suit la route d'Ypres jusqu'en face du café La- brique. Là, prenant droite travers pâ tures et champs, on passe devant la tuilerie du chemin d'Houthem pour arriver la route de Messines aux Quatre Rois, un peu au-delà de l'élevage de volailles presqu'en face du cimetière. On traverse la route et toujours travers champs et pâtures, on vient au chemin de Warneton l'endroit où s'élève encore une chapelle de Notre- Dame de Messines. Pâr le chemin de War neton on atteint la route de Lille qu'on tra verse et par le chemin de la ferme Romens on arrive la chaussée d'Armentières. Celle- ci traversée, passant au Nord des petites maisons qui se trouvent là, toujours tra vers les pâtures, on arrive l'ancien chemin d'Armentières, puis au sentier de Wulver- ghem on traverse la pâture de la Ferme du Moulin pour déboucher sur la route de Neuve-Eglise qu'on suit jusqu'au carrefour avec le chemin de Kemmel. A nouveau travers champs on rejoint la route d'Ypres, l'endroit où on l'a quittée, c'est-à-dire, auprès du Café Labrique. Le retour l'église se fait de préférence par la rue du Chau dron et la rue courte et Belle. Un Ancien de la Région. (A suivre.) 'Reproduction interdite. Pourquoi ne pas organiser un tour noi de billard russe entre les joueurs des différents cafés. Où sont les or ganisateurs et les gens d'initiative Ploegsteert subit un curieux préju dice du fait d'être trop peuplée I En effet, les communes de plus de 5.000 habitants ont des taxes plus élevées sur les fêtes et concours. Et Ploegsteert envie Warneton I Mais ce n'est pas cela qui peut ex pliquer que les jeux de société soient délaissés. Pourquoi l'excellent bouloir du Café du Commerce est-il délaissé. Il y a d'excellents joueurs Ploegsteert; pourquoi cessent-ils de jouer Faute de boules Mais cela se trouve. Nous voudrions voir cet été des compétitions entre Ploegsteert et Ypres. Pourquoi ne pas utiliser les autres bouloirs pour faire du tir l'arc au ber ceau

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 11