Messines CHRONIQUE LE SUD HORTICOLE 15 LES PLANTES VIVACES EN FLORICULTURE. (suite) C. LE BOUTURAGE Il permet de multiplier les variétés, ■comme la division, mais il produit un plus grand nombre de plantes. Il n'est applicable qu'à un nombre restreint d'espèces, aux plantes qui forment des tiges et surtout celles feuilles et tiges persistantes. Le but du bouturage est de réduire la taille normale des plantes, de don ner des fleurs plus grandes et de mieux Tégénérer la plante que la division. Pendant et après la floraison des plantes, on fait la pratique du boutu rage, en ayant soin de prendre des pousses non florifères. De préférence, on bouture en juil let-août, mais on peut également pra tiquer le bouturage en avril-mai, sur tout pour les Phlox, asters, etc. Les pousses auront 8 10 cm. de longueur. On les met sur couche- en juillet et on recouvre de châssis. On le fait par tronçons de racine, bul- billes, etc. On fait des boutures de tête sans fleurs ni boutons, meus, si possible, de préférence après la flo- Taison. D. LE MARCOTTAGE Cette opération se fait particuliè rement sur les œillets flamands et au tres. On le pratique aussi pour les vio la Cornuta et en général pour les plan tes rampantes et stolonifères. Le marcottage se pratique 1°) pé dant la végétation et 2°) vers l'autom ne. Le sevrage qui suit le marcottage se fera après l'enracinement. E. LE GREFFAGE Jdk Cette opération consiste placer un morceau de plante (tige, rameau, ail) sur une autre plante, de manière ce que les deux se soudent. On pratique le greffage en général pour les arbustes, les pivoines, les dahlias on emploie une épingle en cuivre pour souder le greffon et le su jet c'est surtout pour favoriser la vi- FAITES VOS ANNONCES DANS No 59. par HONORE DE BALZAC Il était facile de voir dans les ma nières, sur la figure d'Eugénie et dans la singulière douceur qui contracta sa voix, une conformité de pensée entre elle et son cousin. Leurs âmes s'étaient ardemment épousées a vain t peut-être même d'avoir éprouvé la force des sentiments par lesquels ils s'unissaient l'un l'autre. Charles resta dans la salle, et sa mélancolie y fut respectée. Chacune des trois femmes eut s'oc cuper. Grandet ayant oublié ses affai res, il vint un assez grand nombre de personnes. Le couvreur, le plombier, le maçon, les terrassiers, le charpen tier, des closiers, des fermiers, les uns pour conclure des marchés relatifs des réparations, les autres pour payer des fermages ou recevoir de l'argent. Madame Grandet et Eugénie furent donc obligées d aller et de venir, de répondre aux interminables discours des ouvriers et des gens de la campa gueur de la plante ou pour obtenir certaines formes, qu'on emploie le greffage. EMPLOI ET UTILISATION Les plantes vivaces sont très avanta geuses, car les différentes espèces fleu rissent successivement pendant pre- que toute l'année. W (A suivre). Ja. V. o ECHOS DU 17 FEVRIER. La majorité des Messinois a été franche ment déçue. Lors des funérailles du Roi Albert, et également lors de l'A vènement de Léopold III, le Bourg- metre, ce moment fraîchement nom mé, avait pris l'heureuse initiative de faire appel toutes les sociétés de la ville pour participer un cortège so lennel. On s'attendait donc, ce qu'à l'occasion de ce tragique anniversaire, célébré même l'étranger, le maïeur eut pris une autre heureuse initiative. Hélas, il n'en fut rien. Un laconique avis, crié par le garde-champêtre la veille, pour inviter les habitants pa voiser, et ce fut tout Nous savons bien, que Messines n'ayant pas encore de monument aux Morts de la guerre, que d'autre part les cérémonies reli gieuses étant interdites, il n'était pas possible d'exploiter leurs ressources. Mais, n'y aurait-il pas eu moyen de réunir sur la Grand'Place toutes les so ciétés, d'y faire exécuter une marche funèbre, d'évoquer dans un bref dis cours les mérites du Disparu, et de ter miner par la Brabançonne aurait été peu de chose, soit, mais toujours mieux que rien. Conséquence de cette carence la vente-collecte des mé dailles pour l'érection d'un Monument Albert Ir a été insignifiante elle n'a en effet, pas atteint 300 francs. Cela se comprend la population, n'ayant pas subi le dynamisme de son chef s'est désintéressée de cet anniversaire. La Fanfare Royale de Messines, qui avait reçu son brevet de Royale des mains du Roi Albert, donnait, elle, une fête musicale. Son Comité, malgré l'avertissement donné par le Président, n'avait pas jugé utile de postposer la fête en signe de deuil. Sans commen taires Et le glas, au lieu de sonner une heure, comme l'annonçaient les circu laires des Autorités, n'a sonné qu'une demi-heure. Peut-être pour ne pas trop gêner la fête musicale gne. Nanon encaissait les redevances dans sa cuisine. Elle attendait toujours les ordres de son maître pour savoir ce qui devait être gardé pour la mai son ou vendu au marché. L'habitude du bonhomme était, comme celle d'un grand nombre de gentilshommes cam pagnards, de boire son mauvais vin et de manger ses fruits gâtés. Vers cinq heures du soir, Grandet revint d'Angers, ayant eu quatorze mille francs de son or, et tenant dans son portefeuille des bons royaux qui lui portaient intérêt jusqu'au jour où il aurait payer ses rentes. II avait laissé Cornoiller Angers, pour y soigner les chevaux demi fourbus, et les ra mener lentement après les avoir bien fait reposer. Je reviens d'Angers, ma femme, dit-il. J'ai faim. Nanon lui cria de la cuisine Est- ce que vous n'avez rien mangé depuis hier Rien, répondit le bonhomme. Nanon apporta la soupe. Des Gras- sin9 vint prendre les ordres de son client au moment où la famille était table. Le père Grandet n'avait seu lement pas vu son neveu. HISTOIRE DE MESSINES (4me suite) Pouvoirs et administration de l'Abbaye. En 1.065, dans sa lettre approuvant les droits et libertés de l'Abbaye et de l'Eglise de Messines, l'Evêque Drogon disait Les religieuses choisiront elles-mêmes leur ab- besse parmi elles et éliront la plus digne et la plus dévote, qui sera bénie par l'Evê que Cette règle resta en vigueur jusqu'à l'avènement de la vingt-quatrième abbesse, Jeanne de Ghistelles celle-ci fut choisie la demande de Charles-Quint, malgré qu'elle n'avait pas encore atteint l'âge de 17 ans. Dès ce moment, les souverains qui se succédèrent choisirent les abbesses, qu'ils firent élire par les religieuses. L'abbesse était de droit Comtesse de Mes sines, car l'abbaye avait reçu comme apanage l'ancien Comté de Messines. Elle avait aussi les titres de Princesse de Croisettes, Dame de Deulémont, Noord- et Zuydschote et autres lieux. Elle portait crosse comme un évêque ou un abbé mitré. Elle régnait sur ses fiefs en véritable souveraine et exerçait même dans son église et son abbaye le pou voir spirituel. Exerçant le droit de basse, moyenne et haute justice, elle jouissait seule du droit de gracier des condamnés. L'Evêque Drogon décréta une peine d'ex communication de 3 ans contre quiconque oserait attenter aux droits et libertés de l'abbaye. L'Abbesse gouvernait selon les coutu mes d'Ypres et d'après l'ordonnance du Comte Guy elle avait pour la seconder un Grand Bailli, un Port-Bailli et un Ecou- thète. Le Grand Bailli intervenait dans toutes les affaires concernant l'administration et les finances des dépendances de l'Abbaye et de vait en conséquence être présent toutes les assemblées où se traitaient ces affaires par les Seigneurs et magistrats assujettis. Le Port-Bailli n'était qu'un lieutenant du Grand Bailli on le désignait aussi Bailli de la Ville parce que son autorité était circonscrite aux portes de la ville. L'Ecouthète était le chef de police et avait la garde de la prison. A chaque changement d'Abbesse, ces fonctionnaires étaient tenus de déposer les insignes de leur fonction aux pieds de celle- ci généralement elle les leur rendaient aussitôt en les confirmant dans leur fonc tion elle pouvait cependant porter son choix sur d'autres candidats c'est ainsi qu'on note que la vingt-huitième abbesse, Anne d'Authin, donna d'office les fonc tions de Grand Bailli son frère Robert d'Authin. Dans chacune des localités dépendant de Mangez tranquillement, Gran det, dit le banquier. Nous causerons. Savez-vous ce que vaut l'or Angers, où l'on est venu chercher pour Nan tes Je vais en envoyer. N'en envoyez pas, répondit le bonhomme, il y en a déjà suffisam ment. Nous sommes trop bons amis pour que je ne vous évite pas une perte de temps. Mais l'or y vaut treize francs cinquante centimes. Dites donc valait. D'où diable en serait-il venu Je suis allé cette nuit Angers, lui répondit Grandet voix basse. Le banquier tressaillit de surprise. Puis une conversation s'établit entre eux d'oreille oreille, pendant laquelle des Grassins et Grandet -regardèrent Charles plusieurs reprises. Au mo ment où sans doute l'ancien tonnelier dit au banquier de lui achter cent mille livres de rente, des Grassins laissa de rechef échapper un geste d'étonne- ment. Monsieur Grandet, dit-il Char les, je pars pour Paris et, si vous aviez des commissions me donner... Aucune, monsieur. Je vous re l'Abbaye, il y avait un pilori, où les con damnés étaient exposés en public sous la trentième Abbesse, Marie-Louise Victoire de Créguy, les piloris de Noordschoote, Zuyd- schoote, Deulémont et Croisettes furent gar nis de plaques ses armoiries. A Messines le pilori se trouvait l'endroit de l'actuel Arbre de la Liberté il y avait, en outre, une potence (eene galge) située dans un champ au nord de la ville. Ce champ, sur le territoire de Wytschaete, porte encore ac tuellement le nom de Galgeveld on y accédait par un chemin qui de nos jours s'appelle toujours Galgestraatje On trouve trace dans les archives de deux exé cutions qui eurent lieu en 1401 et 1410, sous le règne de l'Abbesse Guillemine de Louvigny, (18me) ce furent celles des nommés Hannin Straete et Hannin De Prey. La dernière exécution la Potence, semble avoir été celle de Pierre Billiau, couvreur en paille, de Noordschoote, le 23 octobre 1749, sous le règne de l'Abbesse Char lotte de la Tour de Saint-Quentin (32me). (A suivre). UN ANCIEN DE LA REGION. LA BONNE BLAGUE Nous avioqs été pris d'une première crise d'hilarité quand De Strijd nous avait reproché il y a trois semaines l'éloge mé rité que nous avions fait d'une représenta tion donnée par les élèves de l'école com munale. Comment Avoir l'audace de ne pas respecter les règles du jeu. Mais alors tout est perdu pour les comitards A quoi peut encore servir De Strijd si les ci toyens de l'arrondissement d'Ypres ne sont pas exactement étiquetés en amis et enne mis. Eue objectif, voir le bien là où il se uouve, ne pas tenir compte des querelles frauicides de la petite politique de village, mais c'est un crime. Cela rendrait impossi ble la conduite de la masse par les comi tards. D'où l'indignation de notre confrère I Mais cette semaine cela devient déli cieux Chers lecteurs de Messines, réjouis sez-vous Vous aurez une seconde histoire de Messines qui paraîtra dès la semaine pro chaine dans De Strijd Et si tout va bien peut-être qu'un autre confrère donnera une uoisième histoire dans un mois. Ce que c'est rigolo Nous espérons bien, grâce notre initiative, rendre toute la région le goût des études historiques, et nous re mercions notre confrère pour sa précieuse collaboration. LE SUD. mercie, répondit Charles. Remerciez-le mieux que ça, mon neveu. Monsieur va pour arranger le» affaires de la maison Guillaume Gran det. Y aurait-il donc quelque es poir demanda Charles. Mais, s'écria le tonnelier avec un orgeuil bien joué, n'êtes-vous pas mon neveu votre honneur est le nôtre. Ne vous nommez-vous pas Grandet Charles se leva, saisit le père Gran det, l'embrassa, pâlit et sortit. Eugé nie contemplait son père avec admira tion. Allons, adieu, mon bon des Grassins, tout vous, et emboisez-moi bien ces gens-là 1 Les deux diploma tes se donnèrent une poignée de main, l'ancien tonnelier reconduisit le ban quier jusqu'à la porte puis, après l'avoir fermée, il revint, et dit Na non en se plongeant dans son fauteuil Donne-moi du cassis Mais, trop ému pour rester en place, il se leva, regarda le portrait de monsieur de La Bertellière et se mit chanter en fai sant ce que Nanon appelait des pas de danse fA suivre

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 15