La Toison d'Or ot la Maison de Bourgogne. Congrès de la centrale politique de Jeunesse. 2 cinémas et dancings dont le produit a varié comme suit Cinémas Dancings 1928 35.209.000 15.002.000 1929 25.787.000 14.357.000 1930 36.094.000 13.650.000 1931 31.222.000 10.902.000 1932 29.644.000 9.991.000 1933 28.886.000 10.456.000 Abstraction faite des recettes théâ trales, le total des sommes dépensées dans les salles de spectatles, ou pour des divertissements similaires, peut être représenté par les chiffres suivants Recettes des établissements assurant des spectacles ou divertissements (théâtres, cirques et music-halls exclus) 1928 fr. 399.000.000 1929 451.000.000 1930 599.000.000 1931 617.000.000 1932 573.000.000 1933 552.000.000 Le total a donc continué son ascen sion jusqu'en 1931, alors que la crise était déjà fort avancée cependant. Il faut y voir la conséquence d'un chan gement technique le cinéma parlant triomphait et déplaçait une clientèle de plus en plus considérable. Au cours des deux années suivantes, la régres sion commença. Les statistiques détail lées ne paraissent pas indiquer que la fréquentation des cinémas ait dimi nué de 1931 1933 il y a eu sur tout déclassement. On constate au sur plus que les places prix élevé ont été surtout atteintes. Celles dont le prix dépasse 12 francs avaient donné 12 millions de recettes en 1931 elles sont tombées 2.400.000 francs en 1933. Par contre, celles qui coûtaient 5 francs au maximum n'ont que peu fléchi de 162 158 millions seule ment. Le détail des recettes afférentes 1933 donne des indications intéres santes sur les catégories de dépenses dans les salles de spectacle Recettes des spectacles en 1933 I. Cinémas. Places prix bas (maxim. 5 francs) fr. 157.610.000 Places prix moyen (ma ximum 8 francs) 80.564.000 Places prix assez élevés (maximum 12 francs) 48.223.000 Places prix très élevés (au-dessus de 12 francs) 2.386.000 Consommations 9-003-000 297.796.000 II. Dancings et salles de danses Populaires 30.460.000 Catégorie moyenne 3.313.000 Imposition forfaitaire (ca tégorie moyenne) 36.939.000 Catégorie supérieure 3-624.000 74.336.000 III. Courses de chevaux (ou de chiens). Places prix bas (30 fr. maximum) 7.785.000 Places prix élevés 1.556.000 Consommations 1.097.000 10.438.000 IV. Spectacles ou divertissements forains. Places prix bas 16.263.000 V. Auditions musicales dans les débits de consommations. (Toutes recettes) Orchestre ordinaire 25.525.000 Musique mécanique 65.750.000 91.275.000 VI. Music-halls ou cirques (récitals ou auditions de musique de chambre). Places prix bas (15 fr. maximum 4.500.000 Places prix élevés 4.516.000 Consommations 1.402.000 10.418.000 VII. Spectacles ou divertissements sportifs, ou divers. Places prix bas (10 fr. maximum) Places prix élevés Consommations 34.137.000 7.266.000 20.704.000 62.107.000 VIII. Tirs aux pigeons, combats de coqs 117.000 TOTAL GENERAL fr 562.750.000 Les recettes que réalisent chez nous les dancings étonnent par leur impor tance. On est stupéfait de constater qu'elles atteignaient encore 74 millions en 1933, ce qui équivalait encore leur montant de 1928. Bien que l'exis tence de cotisations forfaitaires rende ici les calculs moins sûrs, il apparaît que les dancings populaires se sont maintenus au même niveau, ou peu s'en faut, depuis la crise. Leurs recet tes sont simplement revenues de 32.670.000 francs, en 1930, 30.460.000 fr. 1933. Par contre, les établissements de luxe (annexées sur tout aux restaurants) sont tombés de 7.350.000 3.600.000 francs de re cettes. Il y a peu de chose dire au sujet des recettes constatées aux courses, si ce n'est qu'elles sont revenues de 19 10 Xl millions. On sait que le no ble sport hippique est fort atteint par la crise. Il paie, outre cet impôt, la plus grande partie de la taxe sur les jeux et paris, représentant 40 millions au budget de 1934. Comme le nombre d'amateurs est relativement faible (on l'estime 13.000 en Belgique), l'ef fort fiscal qui est exigé d'eux est con sidérable. Les spectacles et divertissements fo rains ont eu, en 1933, des recettes supérieures celles de 1928 et de 1929, mais inférieures de plus de moi tié celles de 1930. Ceci est dû in contestablement aux Expositions d'An vers et de Liège. Le chiffre de cette année doit être négligé dans nos com paraisons. 11 apparaît ainsi que les re cettes de spectacles forlins sont peu près stationnaires au cours des six an nées considérées. Il est assez vraisem blable que cette stabilité est fictive et, qu'en fait, le contrôle s'est resserré au fur et mesure que les années pas saient. Le déclin des spectacles forains est bien connu. Comme l'indique le tableau repro duit plus haut, les dépenses correspon dant la taxe sur les spectacles s'élè vent 562 millions, auxquels on peut ajouter une trentaine de millions pour les théâtres. Ces six cents millions en chiffres ronds correspondent-ils la réalité Ils ne constituent notre avis qu'un strict minimum. Si la taxe sur le prix des entrées dans les cinémas est exactement perçue, celle des éta blissements où l'on danse, ainsi que celle des spectacles forains, sont vrai semblablement éludées en partie. De plus, l'administration a dû consentir des forfaits qui, en réalité, avantagent nettement les redevables. Observons enfin que les concerts et les spectacles organisés sans but de lucre sont exo nérés de toute taxe. Pour ces raisons, on peut admettre qu'en fait les dépen ses dont il s'agit se sont élevées vers 700 millions en 1933. Extraits du Bulletin de la Banque Nationale. (A suivre). 5. Prix du souper fraternel du samedi soir fr. 7.50. 6. La messe du dimanche matin aura lieu en la chapelle de l'Institut Saint-Louis, 38, boulevard Botanique. 7. Les groupes de jeunesse catholique et po litique sont invités venir an banquet et l'assemblée avec leurs drapeaux. On peut adresser les participations au SUD Au cas où les adhésions pour cette région seraient suffisam ment nombreuses nous sommes dispo sés organiser le voyage par auto-car. Prière de nous adresser les réponses lundi au plus tard. Au. Congrès de Dinant nous avions lancé le mot d'ordre de la jeunesse Autorité, Responsabilité, Solidarité. La Centrale politique en fait le thème de son troisième Congrès auquel tous ceux qui s'intéressent aux aspirations de la jeunesse sont convoqués. Voici l'appel de la jeunesse et le pro gramme du Congrès. La gravité des temps que nous vivons ne peut autoriser ni faiblesses ni abdications. La jeunesse catholique, nourrie des ensei gnements pontificaux, doit vouloir jouer un rôle efficace, et doit montrer au pays qu'elle détient la doctrine capable de répondre aux profondes aspirations de la communauté nationale. C'est pour montrer au pays une jeunesse catholique volontaire et décidée, que la Cen trale Politique de Jeunesse organise son Troisième Congrès. Les idées-forces qu'elle veut mettre en lumière dans ses séances d'études seront AUTORITE, RESPONSABILITE, SOLI DARITE. Nous comptons fermement que vous serez des nôtres cette importante manifestation Ce Congrès doit être le point de départ d'un Front des Jeunes. Soyons-en ensemble les courageux arti sans PROGRAMME SAMEDI 9 MARS 14 h. 30 Réu nion intime et fraternelle des diri geants de Jeunesse catholique. Sujet de discussion La Jeunesse catholique doit-elle collaborer au par ti 16 h. 30 Réunion des Sections. Ire Section a) Réformes de structure du capitalisme par Pierre Bonvoisin. b) Critique du socialisme contempo rain, par Horace Gerin. 42e Sec- bon a) Position politique des jeunes intellectuels flamands, par Piet Meeu- wissen b) Physionomie politique ac tuelle de la Belgique, par Antoine Co- lens 19 h. 30 Souper fraternel. DIMANCHE 10 MARS 9 heures Grand'Messe. Sermon par M. l'Abbé Jacques Le- clercq, professeur la Faculté de Phi losophie et Lettres de l'Institut Saint- Louis. 15 h. 15 Séance unique, présidée par M. Guillaume De Bruyne, prési dent de la Fédération des Jeunes Gar des Catholiques de l'arrondissement de Bruxelles, a) Autorité ou Dictatu re par Etienne de la Vallée-Pous sin b) Vers une politique de santé populaire, par Joseph Paquay. 12 h. 30 Banquet avec la partici pation de nombreuses personnalités po litiques. Allocution du Vicomte P. Poullet, Président de l'Union Catho lique et Discours de M. le Sénateur Paul Crokaert. 14 heures Assemblée générale. Le Mouvement de l'Esprit Nouveau, par Marcel Laloire. Mission des Jeunes, par Marcel Vercruysse. Dis cours de M. Pauwels, Président de la Confédération des Syndicats Chrétiens. Discours de M. Ch. du Bus de War- naffe, Ministre des Transports. Clô ture. Détails d'organisation 1. Toutes les séances ont lieu Patria, 23, rue du Marais. 2. Une réduction de 35 p. c. est accordée au Congressistes sur le parcours en chemin de fer. 3. Le prix de participation au Congrès est de 5 fr. Participation au banquet 15 francs ver ser au C. C. P. 315998, Centrale Politique de Jeunesse, 23, rue du Marais. 4. Des logements pour le samedi soir et déjeuner du dimanche matin ont été organisés des prix très réduits. S'adresser au secrétariat. Nous ne sommes pas assez jaloux ni assez fiers de notre tradition historique. Les prin ces de nos provinces jouèrent un rôle consi dérable dans l'histoire européenne. Nous de vons honorer leurs mémoires. Précédemment, nous avons eu l'occasion de demander qu'à Bruges soit célébré nouveau le service anniversairequi était chanté dans l'Eglise Notre-Dame avant la révolution française, la pieuse mémoire de Charles Je Téméraire et de Marie de Bourgogne. M. le Gouverneur Baels a bien voulu s'intéresser directement cette tradi tion qu'il fallait renouer. Grâce son in tervention nous aurons probablement cette année déjà, la cérémonie qui doit nous rap peler un passé glorieux. Mais nous avons d'autres droits faire valoir. LA TOISON D'OR est une institu tion qui appartient notre pays. Nous avons des droits incontestables sur les trésors et les archives de la Toison d'Or, et nous fai sons écho, avec empressement, un article paru dans l'Indêpence Belge, que nous vous prions de lire attentivement. Lorsqu'en 1918, l'effondrement des Em pires Centraux mit fin la guerre, on sair que certains diplomates proposèrent de con férer au roi Albert et la dynastie de Bel gique, la maîtrise de l'ordre de la Toison d'Or, jusqu'alors une des prorogatives de- la maison de Habsbourg. Il leur parut que la restitution, notre pays, de cette distinc tion insigne, devait constituer en quelque sor te une réparation morale, d'autant plus que l'Empereur Charles, dépossédé de ses états- et de la souveraineté, ne semblait plus qua lifié, leurs yeux, pour être l'autorité re présentative de la grande page de chevalerie que la Toison demeurait toujours. Pour des raisons que nous n'avons pas approfondir peut-être bien le roi lui-même s'y oppo- sa-t-il le projet fut abandonné. Les Habsbourg d'Autriche, conjointement avec les Bourbon d'Espagne, continuèrent se partager le privilège de la maîtrise de l'Or dre. Aujourd'hui que les uns et les autres- ont disparu de la scène politique, pourquoi ne verrions-nous pas la Toison faire retour nos provinces, qui en furent le berceau Que représente-t-elle encore entre les mains d'un souverain errant et d'un héritier hy pothétique Ce patrimoine, qui fut le nô tre, ne nous serait-il pas permis de le re lever Faut-il après cinq siècles d'existence^ que nous assistions sa disparitoin, faute d'autorité qui puisse le maintenir avec hon neur Trop de gloires, trop de souvenirs» pour nous Belges, s'y rattachent, et il serait souhaitable qu'un jour cette noble institu tion puisse nouveau illustrer notre pays», d'autant plus souhaitable qu'il est actuelle ment le seul pour la représenter avec la. dignité qui convient. Ces fugitives considérations nous étaient venues l'esprit tandis que le hasard d'une promenade dans Bruges, nous avait conduit», par la Boterhalle, dans la me des Aiguilles» où l'hôtel Bladelin isole sa splendeur dé chue. Suivant la tradition populaire ce serait en effet dans une des vastes salles de cette spacieuse habitation que Philippe le Boa aurait créé l'ordre célèbre le 10 janvier 1429, l'occasion des réjouissances données, pour son mariage avec Isabelle de Portugal. Nous croyons que cette affirmation est toute gratuite et que ce ne fut pas en l'hôtel de Messire Pierre Bladelin, mais au Prinsen- hof même, résidence du duc d'Occident, que fut instituée la Toison d'Or. Il appert d'uo remarquable travail que le Baron Alberr van Zuylen de Nyevelt a pu mener bonne fin, que Philippe le Bon fit exécuter d'im portants travaux son Palais, pour y rece voir dignement sa nouvelle épouse et don ner aux fêtes de son union, tout le faste et la solennité qu'il convenait. Une salle de 146 pieds de long et 73 pieds de large avait été spécialement construite pour les réceptions, et Jean de Fèvre, premier roi d'Armes de la Toison, ajoute dans ses mé moires «que même une partie de la salle avait été convertie en chambre de parement et qu'en cette dernière se trouvait un lit

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 2