Mime sportive
CHRONIQUE AGRICOLE
SALVATOR
L'ALIMENTATION
DES LAITIÈRES.
Actuellement on porte grand intérêt aux
questions qui ont trait l'alimentation ra
tionnelle des animaux il faut espérer et
faire en sorte que cet intérêt ne décline
pas. Il faut en effet considérer que l'in
fluence de l'alimentation sur le prix de
revient des produits animaux est très gran
de. C'est ce qui nous a incité donner sur
la technique de l'alimentation rationnelle
divers articles et c'est ce qui nous porte
publier quelques formules pour vaches lai
tières, formules établies par M. W. Jurion,
Agronome de l'Etat, dont la compétence
en cette matière n'est plus démontrer.
Nous avons fait choix d'entre les diverses
formules de M. Jurion, de celles qui pré
sentent actuellement le plus d'intérêt. En
voici quelques-unes que le cultivateur pour
ra très aisément appliquer. (Voir ci-des
sous).
M. l'Agronome Jurion fait suivre ses
formules des commentaires suivants
Toutes ces rations sont calculées pour
des vaches pesant 500 kgs. Pour une va
che de 500 600 legs il y a lieu d'ajouter
chacune de ces rations la valeur de l/2
kgs de foin, ou 6 kgs de betteraves. Pour
une vache de 700 kgs ajoutez la valeur de
1 kg. de céréales, ou 3 kgs de foin, ou
10 kgs de betteraves
A toutes ces rations il y a lieu d'ajou
ter 50 grs de craie moulue (30 fr. les 100
kgs) et 50 grs de sel de cuisine. Quand
on donne du bon foin, on peut se dispen
ser de donner de la craie (5 kg. de bon
foin renferment environ 50 gr. de chaux.
Pratiquement je place les céréales sur le
même pied que le son. L'essentiel c'est de
rechercher la ration la plus économique en
employant des aliments grossiers dont on
<Iispose. Parmi les céréales je classe sur le
même pied», le froment, le seigle, l'avoine,
le mais, l'orge l'idéal c'est le mélange
-de toutes ces céréales.
Dans la pratique, il est bon de faire
comme suit le pouvoir de transformation
varie d'une vache l'autre, aussi, il con
vient de donner une vache produisant
10 litres de lait la ration d'une vache don
nant 15 litres et diminuer alors la ration
si la lactation n'augmente pas.
Rations pour vaches laitières
Aliments
51. 101. 151. 201. 251.
Tourteaux de lin
Tourteaux d'arachides
1 2 2
1
Foin 15
Céréales ou son
Tourteaux d'arachides
15
2
15 10
1 4
1 2
10
5
2
Betteraves 30 30 30 30 30
Paille 5 5 5 5 5
Foin 5 5 5 5 5
Céréales ou son 1 1 1,5 3
Tourteaux de lin
Tourteaux d'arachides
1 1 1,5
0,5 0,5 1,5 1,5
LA PRODUCTION DE TABAC
EN 1934.
D'après le Bulletin mensuel de Statis
tique agricole et oommerciale édité par
l'Institut International de Rome, la pro
duction mondiale en tabac est restée en
1934, nettement inférieure celle des an
nées précédentes.
Les plus grands producteurs de tabac
sont les Etats-Unis.
La superficie plantée était ces dernières
années comme suit
Moyenne de
1928 1932 759-000 hectares
en 1933 711.000 hectares
en 1934 540.000 hectares
Le production a oscillé comme suit
Moyenne de
1928 1932 6.500.000 quintaux
en 1933 6.249.000 quintaux
en 1934 4.970.000 quintaux
Foin 15 15 15 10 10
Céréales ou son 12 4 5
LA FUMURE DE TABAC
Le moment est là, que ceux qui pen
sent cultiver du tabac, ont s'occuper mi
nutieusement des desiderata pour obtenir
un tabac de qualité tout en maintenant le
rendement aussi élevé que possible. Sans
nul doute que la culture du tabac va subir
une extension assez grande, ce qui n'est pas
sans danger pour l'écoulement de la pro
duction. Toujours est-il que les produits de
première qualité se vendront toujours mieux
et plus facilement que les médiocres.
Les essais multiples établis en Belgique,
et autres pays producteurs de tabac, ont
démontré que le choix des engrais et la
dose appliquée influencent fortement les
résultats. Produire une forte masse de tabac
n'est pas difficile, mais produire un tabac
de qualité n'est possible que si la quantité
et la nature dies engrais est établie en te
nant compte de leurs influences.
On abuse assez souvent, pour ne pas
dire toujours, de l'emploi des engrais azo
tés. On obtient alors un tabac fortes cô
tes et nervures, feuilles épaisses riches
en nicotine, alors que c'est tout juste l'in
verse qu'on devrait obtenir.
Quand le sol est bien pourvu en vieille
force et fumé aux engrais organiques, il
fait bien en limitant fortement la fumure
azotée. Des essais établis il y a quelques
années ont démontré que 500 Kgr d'en
grais azotés l'Ha donnent un rendement
identique celui obtenu avec 1000 Kgr.
Comme engrais azoté on choisit n'importe
quelle marque de nitrate d'ammoniaque.
Ce sont surtout les fumiers phosphatés
et potassiques qui doivent être bien soi
gnés.
On n'oubliera pas que le tabac est très
avide de chlore, et que cet élément a pour
effet de rendre le tabac incombustible.
C'est pourquoi on choisit des terres n'ayant
pas été engraissées les dernières années
avec des chlorures et on évite surtout d'ap
pliquer du sylvinite ou chlorure de potasse.
L'engrais potassique approprié est bien le
sulfâte de potasse et on en utilise en moyen
ne 500 Kgr l'Ha. Comme engrais phos
phaté il est préférable d'employer des sco
ries ou du fertiphos.
Si vous ne l'avez déjà fait, appli
quez sans plus tarder des ENGRAIS
POTASSIQUES pour pommes de terre,
la dose d'au moins 400 K. de CHLO
RURE DE POTASSIUM 40 par
hectare.
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tionnements. Modèles pour
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Heyst 26
F. C. Roulers 25
Sveveghem 25
Ypres 26
Wareghem Sp. 26
R. S. Wareghem 25
Lauwe 24
Heule 26
Wevelghem 26
Je me ferai un plaisir
vement ici les matches
jouer par les différentes
16 10 0 91 56 32
14 9 2 63 42 30
11 13 1 54 78 23
9 13 4 65 59 22
9 13 4 65 74 22
8 14 3 41 59 19
6 12 6 38 61 18
5 15 6 39 79 16
7 17 2 50 73 16
de commenter briè-
amicaux restant
équipes cerclistes.
STUDS.
(Suite)
CHRONIQUE YPROISE
Il y eut de nouveau des remplaçants dans
l'équipe cercliste qui matcha le V. C. Ise-
ghem. Deplanche toujours puni, Vanden
Bauwhede et Ollivier grippés, manquaient
l'appel. Il n'y avait dès lors guère d'illu
sions se faire quant l'issue de la partie.
Les événements confirmèrent les appréhen
sions. Les visiteurs attaquèrent d'emblée et
se maintinrent l'attaque durant un bon
quart d'heure sans qu'Ypres fit une seule
attaque dangereuse. Durant cette période de
prédominance écrasante Iseghem marqua
deux fois... hélas coup sur coup sur hors-
jeu flagrant. Le public se fit houleux et
siffla arbitre et linesmen mais les deux
buts furent validés. La ligne d'attaque
yproise entreprit alors une action qui dura
le restant du half-time cette action lui
permit de diminuer son retard par Gane-
guie qui fit bonne impression au centre-
avant. Iseghem augmenta son avance d'un
beau but réussi par son centre-avant.
Le second time était le dernier time de
la saison officielle et c'était bien visible.
On avait'chambardé l'attaque cercliste qui
avait pourtant bien travaillé en première mi-
temps le résultat fut pitoyable. N'insis
tons pas. Notons que Molein diminua no
tre retard l'avant-dernière minute et qu'Ise-
ghem se chargea de l'accentuer au cours
de la dernière.
Nous avons suivi avec plaisir les débuts
de Doolaeghe comme intérieur en première
équipé. C'est avec Vanden Bauwhede le
seul avant du cercle qui comprend qu'il
faut jouer vite, et que chaque hésitation,
que tout fignolage est un coup de frein,
qui diminue les chances de succès devant
les buts, et cause un préjudice au rende
ment de l'équipe, Un élément qu'on
reverra avec plaisir.
Iseghem est une équipe sympathique, et
le public lui a bien montré qu'elle avait
gagné sa sympathie. C'est avec plaisir que
nous la reverrons l'an prochain. Que ne
puissions-nous dire la même chose de M.
Bil Décidément il est temps que l'on rem
place l'école des juniors au Heysel par une
école des Arbitres. On pourrait leur faire
suivre un nombre de cours en raison di
recte de leur manque de capacités je crois
que le corps d'arbitrage de notre bonne
Flandre Occidentale battrait tous les re
cords de nombre d'élèves et d'heures de
cours.
Classement de la série II promotionnaire.
Impr. M. Dumez-Truwant, Wervicq.
Menin
Iseghem
S. K. Roulers
S. Mouscron
26 20 2 4 80 26 44
26 18 3 5 67 24 41
25 16 7 2 73 31 34
25 13 5 7 60 35 33
No 61.
P«
HONORE DE BALZAC
L enfance et l'amour furent même autre
chose entre Eugénie et Charles ce fut
la passion première avec tous ses en
fantillages, d'autant plus caressants
pour leurs cœurs qu'ils étaient enve
loppés de mélancolie. En se débattant
sa naissance sous les crêpes du deuil,
cet amour n'en était d'ailleurs que
mieux en harmonie avec la simplicité
provinciale de cette maison en ruines.
En échangeant quelques mots avec sa
cousine au bord du puits, dans cette
cour muette en restant dans ce jardi
net, assis sur un banc moussu jusqu'à
l'heure où le soleil se couchait, occupés
se dire de grands riens ou recueillis
dans le calme qui régnait entre le rem
part et la maison, comme on l'est sous
les arcades d'une église, Charles com
prit la sainteté de l'amour car sa
grande dame, sa chère Annete, ne lui
en avait fait connaître que les troubles
orageux. Il quittait en ce moment la
passion parisienne, coquette, vaniteuse,
éclatante, pour l'amour pur et vrai. Il
aimait cette maison, dont les mœurs
ne lui semblèrent plus si ridicules. Il
descendait dès le matin, afin de pou
voir causer avec Eugénie quelques mo
ments avant que Grandet vînt donner
les provisions et, quand les pas du
bonhomme retentissaient dans les esca
liers, il se sauvait au jardin. La petite
criminalité de ce rendez-vous matinal,
secret même pour la mère d'Eugénie,
et que Nanon faisait semblant de ne
pas apercevoir, imprimait l'amour le
plus innocent du monde la vivacité des
plaisirs défendus. Puis, quand, après le
déjeuner, le père Grandet était parti
pour aller voir ses propriétés et ses
exploitations, Charles demeurait entre
la mère et la fille, éprouvant des dé
lices inconnus leur prêter les mains
pour dévider du fil, les voir travail
lants, les entendre jaser. La simpli
cité de cette vie presque monastique,
qui lui révéla les beautés de ces âmes
auxquelles le monde était inconnu, le
toucha vivement. Il avait cru ces
mœurs impossibles en France, et n'a
vait admis leur existence qu'en Alle
magne, encore n'était-ce que fabuleu
sement et dans les romans d'Auguste
Lafontaine. Bientôt, pour lui, Eugé
nie fut l'idéal de la Marguerite de
Gœthe, moins la faute. Enfin de jour
en jour ses regards, ses paroles ravi
rent la pauvre fille, qui s'abandonna
délicieusement au courant de l'amour
elle saisissait sa félicité comme un na
geur saisit la branche de saule pour
se tirer du fleuve et se reposer sur la
rive. Les chagrins d'une prochaine ab
sence n'attristaient-ils pas déjà les
heures les plus joyeuses de ces fuyar
des journées Chaque jour, un petit
événement leur rappelait la prochaine
séparation. Aussi, trois jours après le
départ de des Grassins, Charles fut em
mené par Grandet au Tribunal de Pre
mière Instance avec la solennité que
les gens de province attachent de
tels actes, pour y signer une renon
ciation la succession de son père. Ré
pudiation terrible espèce d'apostasie
domestique. Il alla chez maître Cru-
chot faire faire deux procurations, l'u
ne pour des Grassins, l'autre pour l'a
mi chargé de vendre son mobilier. Puis
il fallut remplir les formalités néces
saires pour obtenir un passe-port
l'étranger. Enfin, quand arrivèrent les
simples vêtements de deuil que Charles
avait demandés Paris, il fit venir un
tailleur de Saumur, et lui vendit sa
garde-robe inutile. Cet acte plut sin
gulièrement au père Grandet
Ah I vous voilà comme un
homme qui doit s'embarquer et qui
veut faire fortune, lui dit-il en le voyant
vêtu d un redingote de gros drap noir.
Bien, très bien I
Je vous prie de croire, mon
sieur, lui répondit Charles, que je sau
rai bien avoir l'esprit de ma situation.
Qu'est-ce que c'est que cela
dit le bonhomme dont les yeux s'ani
mèrent a la vue d une poignée d'or
que lui montra Charles.
Monsieur, j ai réuni mes bou
tons, mes anneaux, toutes les super-
f lui tés que je possède et qui pouvaient
avoir quelque valeur mais, ne con
naissant personne Saumur, je vou
lais vous prier ce matin de...
De vous achter cela dit Gran
det en 1 interrompant.
Non, mon oncle, de m indiquer
un honnete homme qui...
A suivre)
