Messines
VAN NESTE
Moutcron
NODMg-Yan Reste
A la Botte d'Or
S0HIER - TUYTTENS
12
Matériauxdeconstruction
L'APPEL DE LA REINE. Le
vendredi S avril, une réunion s'est te
nue l'Hôtel de Ville sous la prési
dence de M. Jules Trachez, bourgmes
tre. Un Comité local de secours a été
constitué. Dès présent, les dons et
les demandes de secours peuvent être
adressées personnellement M. J. Tra
chez. La discrétion la plus absolue est
garantie ceux qui feraient une de
mande de secours.
très mal servi et certainement sa bonne foi
a été surprise. S'il en est ainsi, muni de
la documentation qui précède, qu'il re
prenne son compte la proposition des
cinq conseillers communaux de créer un
article 49bis au Règlement Communal et ce,
dans une prochaine réunion du Conseil
Communal.
P. THOMAS.
HISTOIRE DE MESSINES
(9me suite)
LA QUESTION DU MARCHÉ
Il semble que la lettre de Mr le Gouver
neur M. le Bourgmestre la suite de la
quelle la proposition déposée au Conseil
Communal par Mrs Deleu et consorts n'a
pas été prise en considération, ne situe pas
la question exactement. On est tenté de
s'égarer sur une apparence de question de
boucherie. C'est le cas d'espèce qui a pro
voqué la discussion. Mais celle-ci vise le
commerce en général. Voici le problème
tel qu'il doit être énoncé.
L'existence d'un marché public, institu
tion officiellement contrôlée et réglemen
tée par l'autorité communale et constituant
une source de revenus pour la commune,
peut-elle être mise en péril, soit par la
simple fantaisie d'un particulier qui met
trait un terrain ou un local gratuitement
la disposition des marchands fréquentant le
marché (ou des conditions plus avanta
geuses que celles déterminées par l'Auto
rité Communale), soit par un marchand
étranger la Commune, qui pour se sous
traire aux prescriptions réglementaires, ten
terait de créer un marché partiel en utili
sant un local ou un terrain mis sa dispo
sition par un particulier, et cela, sans que
l'Autorité Communale soit en droit de
prendre les mesures nécessaires pour empê
cher un tel sabotage
D'après la lettre de M. le Gouverneur
dont M. le Bourgmestre a donné lecture,
il faudrait conclure que oui.
Alors, c'est la consécration de la liberté
la plus absolue, jusqu'à l'anarchie.
Cela est inadmissible. La proposition
faite par les cinq conseillers communaux
avait pour but d'empêcher toute tentative
de ce genre l'avenir.. Il est regrettable
que M. le Bourgmestre n'ait pas cm devoir
la prendre en considération et ne l'ait pas
soumise l'appréciation de la Députation
Permanente. Voici pourquoi
Le Règlement Communal de Poperinghe
dit l'art. 7 Niemand mag, op bijzon-
deren eigendom, markten openen of spelen
uitvoeren, welke voor het publiek toegan-
kelijk zijn Ce règlement est approuvé par
la Députation Premanente.
Le Règlement Communal de Ploegsteert
dit l'art. 8 Nul ne peut ouvrir de
marché, ni établir d'échoppes ou installa
tions quelconques pour y exposer des mar
chandises en vente sur des terrains privés
ou en dehors des parties de la voie publi
que fixées par application des art. 2 et 6
du présent règlement (l'art. 2 organise le
marché l'art. 6 détermine sa durée.)
Ce Règlement est approuvé par la Députa
tion Permanente.
Enfin, Biddaer, dans ses commentaires
de la loi communale dit la page 423
Le Conseil Communal a le pouvoir
d'interdire N'IMPORTE EN QUEL LIEU,
MEME DANS LES PROPRIETES PRI
VEES, l'ouverture de marchés publics. (Ar
rêt de la Cour de Cassation du 11 février
1901 Revue Communale 1901, page 214).
Donc, la proposition déposée par les
cinq conseillers était valable et recevable,
la réclamation des bouchers, représentant
en cette circonstance les intérêts du com
merce local en général était fondée, et
LE SUD a eu raison de chercher éclai
rer le public sur cette question.
M. le Bourgmestre a protesté contre l'ac
cusation qui lui serait faite d'avoir voulu
favoriser le commerce étranger au détriment
du commerce local. Les services auprès des
quels il a puisé ses renseignements l'ont
Ses malheurs.
Cette belle prospérité ne s'étendit pas
travers plusieurs siècles sans heurts. Messi
nes semble avoir été marquée sa naissance
pour la destruction en effet au cours des
neufs derniers siècles, on ne compte pas
moins de quatorze destructions plus ou
moins importantes, dont là première se si
tue en 1071, peine onze années après le
miracle des 3 Vierges, qui avait décidé la
Comtesse Adèle construire l'Eglise et l'Ab
baye, berceaux de la ville de Messines. C'est
Richilde, Comtesse de Hainaut, qui fut son
premier bourreau. Epouse de Baudouin de
Mons (fils de Baudouin de Lille), Richil
de avait deux enfants. Son époux mourut
en 1070. L'aîné des enfants devant deve
nir Comte de Flandre, c'est Robert le Fri
son qui devait lui servir de tuteur en atten
dant sa majorité. Ce dernier étant en et
moment en Hollande, Richilde voulut le
remplacer comme tuteur et prit en main le
gouvernement de la Flandre. Elle se mon
tra cruelle et injuste l'égard des popula-
tiond et les accabla d'impôts. Se trouvant
Messines, elle devait recevoir une délé
gation de protestation des villes d'Ypres,
de Bruges et de Gand celle d'Ypres étant
arrivée la première, elle refusa de l'écou
ter et fit décapiter tous les délégués. Ceux
de Bruges et de Gand réussirent s'échap
per mais durant la nuit un des soldats
de Richilde ayant été assassiné, elle fit piller
la ville le lendemain par mesure de re
présailles. Quelques temps après, son fils
aîné étant mort, elle dut céder le Gouver
nement de la Flandre Robert le Frison et
elle vint se réfugier pour terminer ses
jours l'âge de 64 ans comme religieuse
l'Abbaye de Messines, qui avait été res
taurée entretemps.
En 1127, Guillaume Cliton de Norman
die, proposé par le Roi de France, devint
Comte de Flandre. A certain moment il ne
respecta pas les franchises de la ville d'Y
pres au cours de la lutte, qui se déroula
Messines, la ville fut incendiée.
En 1195, Baudouin IX de Constantino-
ple réclama au Roi de France, Philippe-
Auguste, les terres de l'Artois que le Roi
avait fait céder la France sous le règne
précédent. Il s'en suivit une guerre, et
Messines fut incendiée par les Français au
cours d'un combat.
En 1383, durant la conjuration qui avait
ligué la Flandre, le Brabant, le Hainaut,
la Hollande, la Zélande et l'Angleterre,
contre le Roi de France Philippe de Vallois,
Messines fut pillée et incendiée par les
Anglais au cours de leur poursuite des trou
pes françaises. Environ 2.000 maisons furent
détruites. La ville fut restaurée par l'Ab-
besse Marguerite d'Oultre, qui fit en plus
mettre l'Abbaye en état de défense.
En 1479, Louis XI voulut reconquérir
l'Artois et le Comté de Flandre une ar
mée lancée contre ce dernier le ravagea, et
Messines fut une deuxième fois détruite
par des Français. L'Eglise et l'Abbaye fu
rent entièrement détruites et en 1481, l'ab-
besse Agnès d'Averoudt d'Helfaut dut
solliciter de Maximilien d'Autriche et de
Marie de Bourgogne l'autorisation d'en
voyer dans tous les pays de leur domination
des commissaires spéciaux pour faire des
collecte afin de recueillir les sommes néces
saires réédifier l'Eglise, l'Abbaye et la
ville de Messines. Cette autorisation fut
accordée et Messines fut reconstruite une
fois de plus.
En 1541, la ville fut incendiée par acci
dent, plus de 300 boutiques de drapiers
furent détruites.
En 1542, les soldats du duc d'Albe, pas
sant par la ville la pillèrent ce fut une
conséquence indirecte de la répression de la
rébellion des Gantois.
(A suivre)
Reproduction interdite.
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SOCIALISTES ET COMMUNISTES
SE DISTINGUENT A NOUVEAU
A MOUSCRON.
Léon Degrelle est venu Mouscron, faire
un meeting public dans la salle du Pa-
tro de la Rue des Etudiants.
La propagande faite in-extremis contribua
certes attirer la curiosité du public. En
effet, la conférence devait se donner le di
manche, et le samedi, personne n'était au
courant de rien, part évidemment quel
ques rares initiés. Aussi les Mouscronnois
furent-ils quelque peu stupéfaits en se le
vant le dimanche matin de voir partout
d'immenses affiches bariolées représentant
Degrelle et portant cette inscription Au
jourd'hui grand Meeting. Sujet Demain
Révolution.
A 3 h. 30 nous nous rendons dans la
salle des œuvres de la Rue des Etudiants.
Des centaines de personnes sont présentes,
des gens de toutes les classes, bourgeois,
commerçants, ouvriers. Nous notons un
groupe imposant de socialistes et de com
munistes, qui sont entrés de manière peu
élégante, car nous dit un des organisateurs
ces messieurs omirent de payer leur en
trée Vers 3 h. 40, Monsieur De
grelle fait son entrée, des acclamations sans
fin l'accueillent. Le public clame sur l'air
des lampions Vive Degrelle. Rex vain
cra
Socialistes et communistes entonnent
l'Internationale Us sont expulsés avec
une vélocité admirable.
Monsieur Degrelle parla ensuite des évé
nements actuels, notamment de la dévalua
tion et de la composition du Ministère tri-
partite.
Conformément nous, l'orateur déplora
l'apathie des catholiques, qui dit-il fait la
force de nos adversaires.
Il s'éleva contre la dévaluation qu'il con
sidéra comme un manque élémentaire d'é
quité.
Passant en revue le ministère Van Zee-
land, il marqua sa méfiance vis-à-vis des
ministres socialistes. Spaak est en effet un
extrémiste, de même que Delattre. Quant
Deman, chacun le connaît (soyons po
lis) comme un illuminé.
L'orateur termina en adjurant les catho
liques de se réveiller avant qu'il ne soit
trop tard.
Socialistes et communistes attendaient le
public l'nitersection des rues St Joseph
et des Etudiants.
Les cris de Degrelle au poteau A
mort - Fascistes Assassins entrecou
pés de sonores A bas la Calotte reten
tirent. Les spectateurs y répondirent par le
cri de Rex vaincra
I^a population saine et honnête de notre
Cité a vivement critiquée l'attitude odieuse
et sectaire des socialistes et des commu
nistes. Ted Avuça.
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