Chronique Aéronautique.
MUSEE IDE
•dre Pfaff et les ameublements de la mai
son Van Huffel.
Pour terminer nous admirons le stand
toujours réussi de M. Gantois, les glaces
de la Miroiterie d'Ypres de M. Cherchie,
les appareils de Radio Telefunken, les
accessoires d'étalages de M. Laçante, le
stand d'horlogerie de M. Vandermarlière,
les instruments de musique Fauconier re
présentés par M. De Hollander, les bibe
lots de M. Peel-Vandewalle et les vélos de
la Firme Deraedt.
Et pour terminer le clou de la Foire
Le stand du Gaz et Electricité.
La Compagnie du Gaz et de l'Electricité
nous montre cette année dans un nouveau
•cadre une exposition d'art ménager.
En dehors d'une série d'appareils mo
dernes pour la cuisine, le chauffage, l'éclai
rage, force motrice, etc. nous remarquons
dans ce stand (qui occupe une superficie
de 200 m2) une buanderie, une installation
de cuisine, salle de bain, coins de feu, le
tout comprenant un choix rationnel d'appa-»
reils de gaz et d'électricité.
Ce stand peut être considéré comme un
modèle dont l'application logique est pos
sible et beaucoup de visiteurs en garderont
une excellente impression dont ils peuvent
tirer profit pour l'arrangement de leur mai
son.
Les dames assisteront cette semaine le
23 3 h. y2 pour le gaz, et le 24 pour
d'électricité aux cours ménagers qui seront
donnés dans le stand.
Et M. le Gouverneur ayant dégusté l'ex
cellent Champagne frappé l'électricité,
acheva cette visite en passant par les stands
de la maison Monkerhey, tous les produits
de l'Eternit.
Aux Halles la visite commence par le
stand de la Général Motors, qui expose ses
belles voitures. Après les équipements élec
triques Marchai et les Pneus des Etablisse
ments Regom, nous voyons les machines
agricoles de Stevens et nous sommes char
més par l'audition des appareils de T.S.F.
Barco.
Voici le stand Ford et ses machines aux
-formes élégantes, et côté des trotinettes
de Holvoet-Deman. Un stand retient l'atten
tion des ménagères les ustensiles de mé
nage de chez Stevens-Vandermarlière.
Nous passons ensuite en revue les ma
chines coudre Singer, les vélos Salvator,
les appareils de Radio-Bell, les écrémeuses
Ypriana et les machines des ateliers Van-
steenkiste.
M. Baels marqua toute sa satisfaction de
la visite, et félicita au cours d'un thé offert
par le Comité de la Foire les dévoués orga
nisateurs. C. v. R.
L'aviateur Costes Lille
Par suite d'un contretemps, la conférence
du célèbre aviateur, annoncée pour le 13
avril, est reportée au samedi 27 avril.
PETITES NOUVELLES
d Les Allemands annoncent officielle
ment qu'ils vont couvrir désormais le par
cours Stuttgart-Buenos-Ayres en 3 jours
(au lieu de 7) comme les services 100
aériens d'Air-France. La Deutsche Zuft-
hausa réagit parce que le courrier a aug
menté ces dernières semaines sur la ligne
française.
C Air -France a commandé 6 bimoteurs de
-transport Potez 62. Les 2 premiers ont volé
et seront bientôt en service. Caractéristi
ques 2 x 700 CV Gnôme K. 14.
Tçain escamotable Poids total 7200 Kg.
dont 14 passagers et 300 Kg de fret.
Vit. max. 320 Kmh. Vit. de croisière
270 Kmh.
d LA SECURITE... Le 8 avril dernier,
un bimoteur des Hillman's Airways
perdit l'hélice du moteur de droite 80
Km. de Beauvais, terrain de secours de la
VISITEZ LE STAND DES AMIS
D'YPRES A LA FOIRE COMMER
CIALE.
Les Amis d'Ypres et Le
Sud demandent la création d'un aé
rodrome Ypres. C'est le devoir de
la Ville et de la Chambre de Com
merce de mener immédiatement une
campagne intensive pour l'obtenir.
Quand les routes de l'air vers le Nord
seront toutes créées il sera trop tard
pour nous. Si Ypres n'a pas son aéro
drome en projet en 1935, et en réalité
en 1936, ce sera contre l'Administra
tion et contre la Chambre de Com
merce une cause de légitimes griefs de
la part de la population de toute la
région. LE SUD.
LONDRES A 1 H. 15 DE ROUBAIX
Un projet de liaison aérienne
entre Roubaix-Tourcoing et Londres
D'accord avec la Chambre de Commerce
de Tourcoing Les Ailes Roubaisiennes
et le Club d'Avions légers des Flandres,
la Chambre de Commerce de Roubaix étu
die actuellement un projet de liaison aé
rienne de notre centre Londres.
Dans le but d'évaluer aussi exactement
que possible les chances de succès et le ren
dement de cette ligne, elle a décidé de
procéder une enquête auprès des mai
sons de commerce susceptibles d'avoir avec
l'Angleterre des relations et d'utiliser, par
conséquent, la voie aérienne pour se ren
dre dans la capitale anglaise.
Cette ligne serait organisée, titre d'es
sai d'abord, très prochainement. On pense
qu'elle pourrait fonctionner dès le mois de
mai et continuer pendant les mois d'été au
moins. Le terminus en serait l'aérodrome de
Roubaix-Flers et le service serait effectué
par des avions Farman.
Voici l'horaire envisagé départ de
Fiers, 8 h. 45 arrivée Londres-Croy-
don, 10 h. départ de Croydon, 18 h. 15
arrivée Fiers, 19 h. 30.
Les prix maxima prévus sont aller sim
ple, 250 fr. aller et retour, 450 fr.
COURANTS D'AIR DE FRANCE
C'est une magnifique performance que
viennent de réaliser les équipages d'Air-
France dans la Ire liaison 100 aérienne
de Paris-Natal (Brésil). Le courrier parti
du Bourget le 7 avril 0 h. 51 est arrivé
Natal le 8 avril 19 h. 43. Le Santos-
Dumont effectua sa 13e traversée et le
courrier arriva Natal 44 h. après son dé
part de Paris.
De cette liaison aérienne intégrale résulte
un gain considérable de temps et il faut
rendre hommage ceux qui réalisèrent ce
record dépassant de beaucoup les meilleures
performances accomplies jusqu'ici. Les équi
pages étaient commandés par les chefs-pi
lotes Dubourdieu (Bourget-Toulouse sur
Wibault 283), Gozet (Toulouse-Dakar sur
Laté 28) et Givon (Dakar-Natal sur San-
tos Dumont). Ils ont montré une fois de
plus leur valeur professionnelle et leur
élan magnifique au service de l'air.
de Berneray.
LES AILES BRISÉES
Un des beaux noms de l'aviation fran
çaise vient de disparaître. Le capitaine de
réserve, chef-pilote d'Air-France, Robert
Bajac est tombé en service commandé le
51 mars 1935 après avoir vainement tenté
de sauver son équipage et son avion. Il
ligne Londres-Paris. Malgré ce handi
cap, le pilote a atteint l'aérodrome où il
s'est posé normalement avec ses deux passa
gers. Ph. V.
était officier de la Légion d'honneur, mé
daillé militaire, cinq fois cité et titulaire de
5 records du monde. Il avait plus de 8000
heures de vol dont beaucoup furent exécu
tées de nuit. R. Bajac depuis près de 20
ans naviguait par tous les temps sur les
routes chahutées du ciel, brusquement
pour une cause qu'il importe aux techni
ciens de déterminer l'avion a échappé au
contrôle d'un pilote éprouvé. Les causes de
l'accident sont encore fort mal connues
après avoir fait 2 fois demi-tour cause
d'une bruine très forte et en revenant vers
Paris l'avion heurta un bouquet d'arbres et
s'écrasa dans un champ.
C'est un événement très douloureux. Ba
jac était un camarade charmant, un aviateur
pondéré, prudenr, consciencieux, un des
plus valeureux pilotes que tous ses camara
des français et étrangers estimaient l'égal
des meilleurs.
II faut espérer que cette perte irréparable
nous fasse au moins comprendre que la re
cherche de la sécurité demeure le problème
essentiel et constant de l'aviation. Avons-
nous tellement tort lorsque nous réclamons
un matériel digne de nos aviateurs, digne
de nos techniciens, digne d'un pays qui fut
longtemps le 1er sur les routes célestes.
L'état du radiotélégraphiste Floret soigné
l'hôpital de Gisors, reste très grave. Quant
M. Plitcroft qui a un bras fracturé, son
état est satisfaisant vers eux vont tous nos
vœux de prompt rétablissement.
de Berneray.
LES AILES MALGACHES
Le 16 mars a été une des belles journées
de l'aviation malgache près de Tanana-
rive, au camp d'Ivato, la croix de la Lé
gion d'Honneur a été remise aux trois as
de la grande île Dire, Lefèvre et Asso
lant par le gouverneur général Cayla. Après
le défilé des troupes de l'aviation, des ti
railleurs sénégalais et malgaches, une esca
drille a effectué un vol en formation ser
rée, et Assolant a exécuté, pour clôturer la
fête, une série de loopings audacieux, de
renversments sur l'aile et de vols sur le dos
avec un appareil de tourisme. Nombreux
furent les amis et admirateurs qui évoquè
rent dans une atmosphère de chaude sym
pathie l'essor rapide des ailes malgaches
qui grâce Lefèvre et Assolant mirent la
colonie 9 jours de la mère-patrie.
Lefèvre et Assolant en sont leur 34e
liaison 170.000 Km. parcourus depuis le
29 juillet 1934. de Berneray.
L'AUTOGIRE
On confond couramment l'hélicoptère
avec l'autogire. Us sont essentiellement dif
férents.
L'hélicoptère est un appareil pourvu d'u
ne ou de plusieurs hélices tractives, dont
le plan de rotation est horizontal et qui
tirent l'appareil dans une direction verti
cale, comme l'hélice d'un avion tire celui-
ci horizontalement. Les hélices sont natu
rellement accouplées un moteur, en sorte
que, en cas de panne de moteur, l'effort
sustentateur est détruit, et l'appareil tombe
comme une masse. Ajoutons que, jusqu'à
présent, très peu d'hélicoptères ont volé.
L' autogire, lui, est un appareil possé
dant une aile, ou plus exactement une voi
lure tournante (rotor) formée de plusieurs
pales qui se rejoignent en un moyeu monté
fou sur son axe. Le rotor n'est donc pas
actionné par le moteur, du moins pas quand
l'appareil vole il tourne uniquement sous
l'influence des forces aérodynamiques, c'est-
à-dire, du souffle du vent pendant le dé
placement horizontal. Ce déplacement hori
zontal est produit comme dans un avion,
par un moteur actionnant une hé.lice.
En vue de diminuer, ou même de sup
primer la course sur le sol nécessaire au
lancement du rotor (ce qui rendait le dé
collage peu près semblable celui d'un
avion), on lance celui-ci au moyen du mo
teur, jusqu'à ce qu'il ait atteint une vitesse
suffisante, puis on débraye. La voilure
tournante étant en mouvement, chacune de
ses pales profil d'aile sera donc le siège
d'un effort de sustentation, exactement
comme une aile d'avion. Quand la rotation
est assez rapide, les poussées de chaque pa
le s'additionnant et il en résulte une force
capable de soutenir, puis de soulever l'ap
pareil. Il faut, pour le soutien, une allure
minimum de 80 tours par minute, et au
décollage 120 tours.
Lorsqu'au cours du vol, la vitesse hori
zontale due l'hélice tractive diminute ou
même s'annule, la voilure continue tour
ner, mais avec une vitesse insuffisante, et
l'autogire descend lentement. Dans le cas
d'arrêt complet du moteur, la voilure, ayant
un pas, continue tourner et freine la
descente. Cette descente, exactement pa
reille celle d'un ascenseur, s'effectue
4/5 m. par seconde. Ainsi atterrit l'auto
gire.
Notez d'ailleurs que si le pilote désire
atterrir tangentiellement au sol, comme un
avion, il n'a qu'à mettre les gaz. En do
sant son gré la part de sustentation de
la voilure et de traction du moteur, il peut
descendre telle pente qu'il lui plaît.
On voit donc que l'autogire possède une
stabilité propre, et qu'il ne peut se mettre
en vrille ou en perte de vitesse.
L'autogire actuel n'a plus les gouvernes
d'avion qu'avaient ses devanciers ceux-ci
avaient un fuselage et un empennage, avec
des embryons d'aile munis d'ailerons.
(Dans ce cas la perte de vitesse n'était pas
évitée). L'appareil se pilotait comme un
avion ordinaire.
Les derniers modèles, par contre, sont
entièrement dirigés, dans les trois plans,
par la seule orientation du rotor, dont le
moyeu, cet effet, est monté sur rotule.
En actionnant un levier en tout point sem
blable au classique manche balai de
l'avion, on fait sortir le rotor de quelques
degrés en dehors du plan horizontal de ro
tation, soit en avant, soit en arrière, soit la
téralement. On arrive ainsi exécuter toutes
les manœuvres utiles même la direction
est commandée par ce dispositif.
Ainsi les commandes se réduisent au
manche et la manette des gaz d'où
grande facilité de pilotage et sécurité to
tale.
Pour donner une idée des possibilités de
l'autogire, voici un extrait d'une interview
accordée au Maasbode (1) et relatant le
voyage en autogire d'un passager hollan
dais
Le temps était calme mais, au retour,
un brouillard extrêmement dense recouvrait
le sol. Faisons demi-tour, dis-je au pi
lote mais celui-ci répondit Monsieur
nous sommes en autogire et il fonça,
dans le coton en réduisant les gaz et en
descendant une très faible altitude et
ce fut alors un petit train-train ridicule,
30/40 kmh. en direction de Rotterdam-
Waalhaven. Nous étions si bas que nous
étions forcés de sauter littéralement les
obstacles comme fait un cheval une ran
gée d'arbres l'autogyre la grimpe len
tement mais sûrement des câbles haute
tension hop nous passons. C'était un jeu
pour nous de voler ainsi allègrement basse
altitude.
Nous atterrîmes Waalhaven comme un
vulgaire Fokker mais ce jour-là les très
expérimentés pilotes de la K. L. M. ne
voulaient pas se risquer dans l'épaisse
crasse quelle tête ils faisaient quand notre
moulin vent saugrenu arriva et se
posa sur place
(A suivre)
(1) Février 1935.
Ph. V.
Quiconque visitera
le Musée de guerre du saillant d'Ypres
ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations
(Paroles de l'Evêque de Willesden St.Martin"s-in-the-
FielJs Trafalgar Square, Londres, le 10-11-32).
Dans 1 exposition Engins défensifs et - ffensifs, Equipe
ments, Curiosités d intérêt technique et historique dont
plusieurs rappellent de notables exploits, de par les faits
qu elles évoquent. Toutes les armes des différentes ar
mées y sont représentées et des Photographies Officielles
de la guerre, prises par l'ennemi et les alliés, reprodui
sent les faits les plus importants.
En face des Halles. Entrée Rue du Verger. Un
Ancien Combattant donne gratuitement toutes les expli-
cations. Conservateur M. L. Murphy, F. I. L., Ypres
Bureau de Renseignement pour Touristes rue princi
pale, face aux Ilalles. T'lé-»hone 195.