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LE SUD, dimanche 26 mai 1935.
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LE SUD DANS LE NORD
Par suite de l'embauchage saisonnier, le
mouvement de la main-d'œuvre belge la
frontière s'est complètement et favorable
ment modifié. Les divers bureau et contrô
les d'immigration du ministère du Travail
ont constaté qu'au cours de la dernière se
maine, 768 saisonniers, dont 750 hommes,
et 18 femmes sont entrés en France, en te
nant compte toutefois qu'ils doivent être
obligatoirement rapatriés en fin de campa
gne. Par contre, il n'est sorti que trois tra
vailleurs belges sur un ensemble de 1.517
travailleurs étrangers, pendant la même pé
riode.
Le marché du travail français se main
tient en amélioration. Dans l'ensemble des
départements, une nouvelle diminution de
1.652 unités a été constatée en ce qui con
cerne les demandes d'emploi qui n'ont pu
être satisfaites la fin de la même semai
ne au contraire, par rapport la semaine
correspondante de mai 1934, il y a une
augmentation de 119-032 demandes.
Dimanche 26 mai, aura lieu, sous la
Présidence de Son Eminence le Cardinal
Liénart, le Congrès des Jeunesses Catho
liques de la Région d'Hazebrouck.
Ce Congrès réunira dans l'affirmation
d'un même programme, sous le signe de
la charité, les groupes d'ancienne Jeunesse
Catholique et les Sections de la Jeunesse
Ouvrière, de la Jeunesse Agricole, de la
Jeunesse Etudiante et des classes moyennes.
A 15 h., (h. lég.) la salle des fêtes,
tue du Clocher Allocution d'ouverture et
remerciements Maître Jacques De Swarte
ancien Président d'Arrondissement et Dis
cours.
Vers 17 h. Défilé.
A 17 h. 30. Salut de clôture.
Les Militants de la J. C. St-Eloi, sous
la direction de leur aumônier dévoué, pré
parent activement ce Congrès, où tant de
Jeunes Catholiques viendront affirmer leur
foi chrétienne et l'ardeur de leur jeunesse.
Une grande réunion s'est tenue diman
che 18 h., au siège du Foyer flamand
belge, l'occasion de la remise officielle de
la plaque de grand officier de l'Ordre de
Léopold II S.E. le cardinal Liénart. L'é-
vêque de Lille la présidait, entouré de nom
breuses personnalités civiles et militaires,
parmi lesquelles on notait les représentants
de sociétés belges et italiennes.
Avant que ne commence la séance, S.E.
le Cardinal lut le texte du télégramme sui
vant envoyé par le Foyer flamand belge
S.M. le Roi des Belges.
Les membres du Comité flamand belge
se sont réunis cette après-midi, sous la pré
sidence de S. E. le cardinal Liénart, pour
remercier Votre Majesté de la distinction
qu'elle a bien voulu conférer leur haut
protecteur.
Ils saisissent cette occasion pour renou
veler Votre Majesté leurs sentiments de
fidélité et de respectueux attachement
Après la lecture de ce télégramme, M.
Moulart, consul de Belgique, se déclara
heureux de remette une si haute distinction
Sur la poitrine d'un si grand ami des ci
toyens de Belgique résidant en France.
Après les discours de quelques orateurs
qui tour de rôle exaltèrent l'action entre
prise par le Foyer flamand, dont Son Emi
nence est le fondateur, l'Evêque de Lille
exprima toute sa joie du grand honneur
qui lui échoit. Il pria M. Moulaert d'être
son interprète auprès de S. M. le Roi des
Belges, lorsque l'occasion se présentera pour
lui de conférer avec elle, pour le remercier
encore d'un si grand témoignage d'amitié
et de reconnaissance.
Après avoir défini les buts poursuivis
par le Foyer flamand, le Cardinal assura
ses auditeurs qu'il consacrerait plus que
jamais ses efforts la prospérité de l'œuvre
qu'il a créée pour le plus grand bien des
relations déjà solides établies entre les ci
toyens lillois des deux nations amies.
Une coupe de Champagne termina cette
réunion tout intime.
Interrompant une série lamentable de jours
pluvieux, le temps, dimanche, a bien voulu
se conjuguer tous les efforts qui devaient
aider les Gueules Cassées
A l'aérodrome, une trentaine d'appa
reils militaires et de tourisme, venus de di
verses bases aériennes, atterrirent dans la
matinée.
Parmi les aviateurs, citons le général de
Crozals, inspecteur des réserves militaires
le commandant Gabrielli, représentant le
ministre de l'Air le capitaine Deschepper,
président des Ailes roubaisiennes le
capitaine Gindre, commandant le Cercle
régional aérien et les membres du Cercle
ainsi que de nombreux officiers aviateurs.
Parmi les pilotes civils, Maryse Bastié, Le-
tierce et Durandeau, de chez Potez Ste-
verlynck, président de l'Aéro-Club de
Lille Rasson-Six, président du club d'A
vions légers des Flandres.
Un banquet réunit dans l'un des han
gars des Ailes roubaisiennes les invités
autour du général de Crozals et du colonel
Picot.
L'après-midi, les évolutions des avions et
les baptêmes de l'air ont intéressé la gran
de foule qui se pressait dans l'enceinte des
Ailes roubaisiennes
(Suite)
plans cadastraux.
Le nom de la commune de Merckem est
significatif. Il se décompose en Merck et
hem, ce qui signifie demeure près de la
borne or les historiens disent que le long
des routes romaines, se trouvaient certains
intervalles des bornes indiquant les distan
ces. Le village de Merckem devrait donc son
origine une station qui se serait formée
le long de la route romaine.
Au 18e siècle on découvrit Merckem
une grande quantité de médailles en ar
gent d'Alexandre Sévère (222-35).
On déterra Woumen. plusieurs re
prises, dans l'ancienne Steenstrate, de pe
tits cailloux dont le sol de la commune ne
renferme aucun autre échantillon. Un ar
chéologue français écrit dans un de ses
ouvrages, que la couche supérieure des
chaussées romaines du Nord de la France,
était composée de cailloux non taillés, étroi
tement tassés les uns sur les autres.
Les routes romaines étant surélevées, ce
la explique le fait qu'après plusieurs siècles,
ces voies ne se soient pas trouvées une
plus grande profondeur. A un endroit nom
mé Serpenthoek toujours dans la même
commune de W oumen, on déterra un jour
une quantité de fers cheval beaucoup plus
petits que ceux de nos chevaux flamands
actuels.
Les chevaux d'Italie et notamment des
montagnes étant .d'une taille plus petite
que ceux des Flandres, il est supposer
que cette localité était un relais de poste
l'époque romaine.
A Eessen on aurait découvert en 1824
une médaille de Jules César. A Wercken
dans une motte de terre aujourd'hui dis
parue on trouva en 1873 une pièce en ar
gent de l'empereur Antonin le Pieux 138-
61). L'année suivante on découvrit une piè
ce en cuivre de l'empereur Adrien (117-
38).
Près de la place de Wercken s'élèvent
trois monticules, disposés en triangle. L'un
sert de cimetière, l'autre de jardin potager,
et dans celui de l'ouest on creusa en 1861
un puits d'un diamètre de 8 m. Arrivé
une profondeur d'environ 1 m. Yg on ren
contra une couche de terre cuite rouge d'une
seule pièce, ayant peu près 4 m. de dia
mètre. A côté de cet étrange dallage une
profondeur un peu plus grande on décou-
Après avoir établi le tracé que suivait la
voie romaine de Cassel Wijnendaele, nous
tâcherons au moyen de certains renseigne
ments de confirmer l'opinion qui attribue
la construction de cette route aux Romains.
En défrichant un bois aux environs de
Poperinghe en novembre 1845 on trouva
une médaille en argent l'effigie de l'em
pereur Trajah (98-117). Certaines commu
nes telles qu"Elverdinghe et Zuidschote nous
fournissent peu de renseignements utiles
en dehors du nom de steenstrate sur les
Réparations Soignées Produits de Ire Qualité Prix sans Concurrence
vrit un petit puits rempli de graisse et d'u
ne quantité de cendres, de cornes de chè
vres, d'os de vaches et de porcs ainsi que
des fragments de cruches, qui furent for
mellement reconnus comme étant de l'épo
que romaine. On suppose donc que cette-
élévation devait être autrefois un endroit
où les païens sacrifiaient leurs divinités.
Ces vestiges de l'époque romaine jalon
nant la route de Cassel Wijnendaele sont
des preuves indiscutables et certaines de
son authenticité.
Les Romains par la construction de cette
chaussée travers la Flandre Marécageuse
facilitaient le transport de leurs armées,
ainsi que leurs communications avec le
mer, puisque Wijnendaele la voie se pro
longeait par le Dixmuidschen heerweg
jusqu'à Bruges dont la mer était très rap
prochée cette époque.
THEROUANNE.
