CHRONIQUE AGRICOLE CHRONIQUE HORTICOLE Marchés LE SUD, dimanche 9 juin 1935. LES PRINCIPALES QUALITÉS A EXIGER DU PORC D'ELEVAGE LE SOINS ANNUELS A DONNER A LA VIGNE en hiver HONORE DE BALZAC Vous avez eu bien du courage pour votre fille, lui dit-elle. Vois-tu, mon enfant, où nous Nos lecteurs trouveront ci-dessous un ré sumé succinct d'une conférence donnée par M. De Tilloux, conseiller de zootechnie, l'assemblée générale de la Société Nationale x Le Porc Grand-Yorkshire Belge le 27 septembre dernier. Nous regrettons de ne pouvoir donner en entier le texte de cette •conférence. La rentabilité de la spéculation porcine •est sous la dépendance de facteurs nom breux au rang desquels la race, et chez •celle-ci, le type ,sont considérer en tout premier lieu. En ce qui concerne la race, il est d'observation courante que ces't aux est d'observation courante que c'est aux ré que doivent aller les préférences du pro ducteur. Les porcs de ces races peuvent •donner la viande maigre que le consomma teur recherche et fournissent le kilo de viande un prix moins élevé que les porcs k graisse. Dais dans ces races, le producteur aura faire choix du type présentant au maximum des caractères qui auront une in fluence favorable sur le bilan final de la Spéculation, c'est-à-dire qu'ils rechercheront un porc large du dessus, aux jambons bien descendus, et au corps long. Dans l'élevage, il y aura lieu d'exiger des reproducteurs qu'ils présentent au maximum des caractères qui devront avoir une réper- •cussion favorable sur l'avenir de la lignée qui en naîtra. Fécondité, Ainsi on fera choix des su jets issus de familles donnant une projé- uiture nombreuse et bien constituée. A cet égard il convient de faire remarquer que le pouvoir fécondant du verrat se manifeste au maximum lorsque celui-ci a 2 ans, 2 ans et demi, et qu'il est sous la dépendance du régime alimentaire auquel le verrat est soumis et du service que l'oh en exige. Pour ces raisons et pour d'autres encore, on con seille de ne pas confier trop de truies un verrat et d'espacer suffisamment deux sail lies consécutives. L'influence que peut exercer un verrat sur la prolificité de la truie et de la descendance, résulte de la transmission du caractère cor respondant inclus dans sa formule hérédi taire. Le verrat peut donc posséder un pou voir fécondant plus ou moins marqué et exercer une influence marquée sur sa des cendance. Quant la fécondité de la truie, elle diminue après la 5me ou 6me mise- bas par ailleurs il n'existe pas de grands écarts entre la fécondité moyenne des races Grand-Yorkshire et Indigène amélioré c'est du moins ce qu'indiquent les observa tions faites cet égard en Belgique. Capacité d'élevage. Divers facteurs peu vent influencer le pourcentage des gorets atteignant un âge déterminé. En général la mortalité des gorets augmente jusqu'à la 8me portée et diminue par la suite. Elle dépend encore de l'importance des nichées et peut atteindre ou même dépasser 50 p. c. dans le cas où la portée dépasse le nombre 14. Enfin la saison et le temps ont égale ment une influence, la mortalité la plus grande s'observant d'octobre mars. Développement des gorets et condition de la truie allaitante. On doit admettre qu'il existe une relation entre le poids des gorets la naissance et leur développement ultérieur, d'où la nécessité de nourrir con venablement la truie pleine. D'autre part on observe également qu'il existe une re lation entre le poids des gorets la naissance et le pourcentage de mortalité pendant l'al laitement. De tout ceci résulte qu'il y a lieu de tenir compte du poids de la nichée 4 semaines et que pour nos races Grand- Yorkshire et Indigène amélioré ce poids devrait atteindre une moyenne de 60 kgs. Le poids de gorets 4 semaines est sous la dépendance étroite de l'aptitude laitière de la truie. Généralement la bonne truie maigrit lorsqu'elle allaite. D'autre pan, on fera choix de truies laitières qui maigrissent normalement, mais sans excès, pendant l'al laitement, plutôt que de truies grasses dont le poids ne subit que des variations minimes pendant cette période mais dont l'organisme élabore moins de lait et qui donnent des gorets d'un poids moins élevé que les truies du type laitier. La fumure MERCURIALE D'YPRES du 1 juin 1935. Froment, 78,Seigle, 74- 76,Avoine, 82-85,Orge (brasse rie), 88-90,Orge fourragère, 77- 80,Pois, 100,Fèveroles, 85-88, Pommes de terre, 28-38,Beurre, 14- 15,Œufs, 0,30-0,32 Porcelets, 150- 175,par tête, 5,le kilo Paille de Froment, 12-16,Paille de Seigle, 15- 17,Paille d'Avoine, 10-13,Paille d'Orge, 10-11,Foin de prairie, 23- 26,Foin de trèfles, 30-33,Foin de Lucerne, 34-38,Lin brut, 90-100, Trèfle ordinaire, 16-18,Trèfle incar nat, 17-19,id. bâtard, 15-16,id. Rouge, 8-10,id. Blanc, 10,Bette- raves fourragères, 82-88,les 1000 kgr. W AREGHEM, 1 juin. Beurre, 12- C'est au moment de la préparation du sol pour la plantation des vignes, qu'il con vient d'indiquer les engrais et les amen dements qu'il faut administrer aux vignes. Cependant, chaque année, en hiver, la vigne qui est très vorace, demande encore une abondante fumure. Lorsque les pieds de vigne sont plantés l'intérieur des serres, les engrais solides qu'on leur administrerait, ne produiraient de l'effet que par les arrosements de l'été, qui entraînent les matières fertilisantes. Il est cependant bon de mettre assez superfi ciellement, une couche de fumier d'étable autour de chaque pied de vigne, après la plantation et même après la première année de culture. Cette couche sert d'abord produire un abondant chevelu de racines tout près de la surface du sol, condition toujours favo rable dans la suite pour l'aoûtement du bois et la maturation des fruits ensuite, elle conserve pendant les premières années de végétation l'humidité nécessaire aux racines, qui, ce moment, sont très faibles et souf frent bien vite de la sécheresse. Les engrais liquides ou solides, dissous ou suspendus dans l'eau, sont d'une grande efficacité, en ce qu'ils se mettent de suite en contact avec les racines des vignes. Le 13,Œufs, 0,30-0,31 Pommes de terre, 60-70, COURTRAI, 3 juin. Beurre, 14- 15,50 Œufs, 0,30-0,33 Pommes de terre, 75-80,Froment, 78-82,Seigle, 73- 80,Avoine, 96-102, DIXMUDE, 3 juin. Beurre, 14-15, Œufs, 0,30 Pommes de terre, 70-75, Froment, 78,Seigle, 78-80,Avoi ne, 92-94,— ROULERS, 4 juin. Beurre, 14-15, Œufs, 0,31-0,32 Froment, 80,Sei gle, 75,Avoine, 94, DEINZE, 5 juin. Beurre, 13-14, Œufs, 0,30-0,31 Pommes de terre, 55- 60,— FURNES, 5 juin. Beurre, 13,75- 14,75 Œufs, 0,31-0,36 Pommes de terre, 70-80,Froment, 78-80,Sei gle, 75-77,Avoine, 94-96, WERVICQ, le 6 juin. Beurre, 15- 16,— Œufs, 0,35. moment le plus favorable pour les donner est l'époque laquelle elles se mettent en végétation, c'est-à-dire la fin de l'hiver. Comme engrais solides, on peut donner des scories Thomas, en hiver, des super phosphates, du sulfate de Potasse. Les en grais chimiques, cités plus haut, donnent les meilleurs résultats pour la culture de la. vigne. Voici d'ailleurs une formule dont on peut facilement s'en servir et qui donne d'ailleurs partout de très bons résultats pour les vignes a) Phosphate acide de chaux 4 b) Nitrate de potasse 4 c) Plâtre 2 La vigne en reçoit 250 grammes dé layés dans l'eau. On peut encore se servir de tourteaux de Colza et d'arachides, de cendres de bois, etc., qu'on délaye dans l'eau avant de les donner aux vignes. Les principaux engrais liquides, et qui se donnent en arrosage sont la gadoue ou engrais humain, le sang. La gadoue est excellente pour la vigne. On en donne environ 1 seau de 10 litr. pour chaque arbre pendant les trois ou quatre années qui suivent la plantation. Plus tard, on pourra augmenter la dose. Pour recevoir l'engrais liquide, on fait au moyen des dents d'une fourche, pour ne pas blesser les racines, des ouverture» superficielles tout autour du pied de vigne et une distance d'autant plus grande de celui-ci, qu'il a plus d'âge. L'engrais humain est généralement étendu d'eau qui s'infiltre dans les fosses ou ré servoirs qui le contiennent. La gadoue ré pand une odeur très prononcée de sulfhy- drate d'ammoniaque. Pour l'enlever, on jette dans les fosses une dissolution de sulfate de fer, qui en fixant les produits ammo niacaux, rend l'engrais même plus actif. Le sang est un engrais très puissant. II- est employé de la même façon et dans les mêmes proportions que la gadoue. S'il est recueilli pur, on l'agite avant le refroidis sement avec environ 1 kil. de sulfate de fer pan /i hectolitre, pour empêcher sa décomposition et la perte d'ammoniaque. Il est ainsi très actif. On peut aussi l'em ployer desséché. Ordinairement, les bou chers, chez qui l'on trouve le sang, le re cueille dans des fosses servant rassem bler en même temps, les déchets des ani maux abattus il est alors mêlé aux eaux de pluie. Comme fumier, on se servira de fumier de mouton, de vache, bien court, employé en pailles ou un peu enterré. A ce fumier, on ajoutera du superphosphate de chaux ou bien du sulfate de potasse, défaut du bois. Ja. V. No 73 P*T Je ne la verrai ni ne lui par lerai. Elle restera dans sa chambre au pain et l'eau jusqu'à ce qu'elle ait satisfait son père. Que diable, un chef de famille doit savoir où va l'or de sa maison. Elle possédait les seules roupies qui fussent en France peut-être, puis des génovines, des ducats de Hol lande... Monsieur, Eugénie est notre uni que enfant, et, quand même elle les aurait jetés l'eau... A l'eau cria le bonhomme, l'eau Vous êtes folle, madame Gran det. Ce que j'ai dit est dit, vous le sa vez. Si vous voulez avoir la paix au logis, confessez votre fille, tirez-lui les vers du nez les femmes s'entendent mieux entre elles ça que nous autres. Quoi qu'elle ait pu faire, je ne la man gerai point. A-t-elle peur de moi Quand elle aurait doré son cousin de la tête aux pieds, il est en pleine mer, hein 1 vous ne pouvons pas courir après... Eh bien, monsieur.Excitée par la crise nerveuse où elle se trou vait, ou par le malheur de sa fille qui développait sa tendresse et son intelli gence, la perspicacité de madame Grandet lui fit apercevoir un mouve ment terrible dans la loupe de son ma ri, au moment où elle répondait elle changea d'idée sans changer de ton. Eh f bien, monsieur, ai-je plus d'empire sur elle que vous n'en avez Elle ne m'a rien dit, elle tient de vous. Tudieu comme vous avez la langue pendue ce matin. Ta, ta, ta, ta, vous me narguez, je crois. Vous vous entendez peut-être avec elle. Il regarda sa femme fixement. En vérité, monsieur Grandet, si vous voulez me tuer, vous n'avez qu'à con tinuer ainsi. Je vous le dis, monsieur, et dût-il m'en coûter la vie, je vous le répéterais encore vous avez tort en vers votre fille, elle est plus raisonna ble que vous ne l'êtes. Cet argent lui appartenais, elle n'a pu qu'en faire un bel usage, et Dieu seul a le droit de connaître nos bonnes œuvres. Mon sieur, je vous en supplie, rendez vos bonnes grâces Eugénie Vous amoindrirez ainsi l'effet du coup que m'a porté votre colère, et vous me sauverez peut-être la vie. Ma fille, mon sieur, rendez-moi ma fille. Je décampe, dit-il. Ma maison n'est pas tenable, la mère et la fille raisonnent et parlent comme si... Brooouh Pouah Vous m'avez donné de cruelles étrennes, Eugénie I cria-t-il. Oui, oui, pleurez Ce que vous faites vous causera des remords, entendez- vous A quoi donc vous sert de man ger le bon Dieu six fois tous les trois mois, si vous donnez l'or de votre père en cachette un fainéant qui vous dé vorera votre cœur quand vous n'aurez plus que ça lui prêter Vous verrez ce que vaut votre Charles, avec ses bottes de maroquin et son air de n'y pas toucher. Il n'a ni cœur ni âme, puisqu'il ose emporter le trésor d'une pauvre fille sans l'agrément des pa rents. Quand la porte de la rue fut fermée, Eugénie sortit de sa chambre et vint près de sa mère. mènent les choses illicites Tu m'as fait faire un mensonge. Oh je demanderai Dieu de m'en punir seule. C'est-y vrai, dit Nanon effaré© en arrivant, que voilà mademoiselle an pain et l'eau pour le reste de sea jours. Qu'est-ce que cela fait, Nanon dit tranquillement Eugénie. Ah pus souvent que je mange rai de la frippe quand la fille de la maison mange du pain sec... Non, non. Pas un mot de tout ça, Nanon, dit Eugénie. J'aurai la goule morte, mais voua verrez. Grandet dîna seul pour la première fois depuis vingt-quatre ans. Vous voilà donc veuf, monsieur, lui dit Nanon. C'est bien désagréable d'être veuf avec deux femmes dans se maison. Je ne te parle pas, toi. Tiena ta margoulette ou je te chasse. Qu'est- ce que tu as dans ta casserole que j'< tends bouilloter sur le fourneau (A suivre).

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