LE SUD DANS LE NORD
Garage Jos. VANDAMME
Léon Grillet
Automobilistes Français
ABONNEMENT 18 francs français,
LE PELERINAGE DE BOURBOURG
A ROOSEBEKE
OU LA TRADITION RENOUEE (1)
(Suite)
La première offensive des communiers
fut impétueuse mais la nouvelle tactique
employée par l'armée française obtint raisont
de cette poussée. Le désordre s'empara des
troupes gantoises bousculées dans un ma
rais et Philippe périt au milieu de la co
hue la victoire du comte de Flandre était
complète. Au lendemain du triomphe, Louis
de Mâle voulut récompenser ses braves mi
lices de leur généreux appui. D'après un
témoignage unanime les soldats de la Châ-
tellenie de Bourbourg avaient, entre tous,
brillé au premier rang. Ces hauts exploits
revêtent un caractère historique incontesta
ble et, deux ans après la bataille, ils reçu
rent une récompense qui, travers plus de
cinq siècles, s'est perpétuée.
En effet, Louis de Mâle institua, en 1384,
une procession commémorative qui, chaque
année, par un dimanche de juillet devait
se dérouler le long des rues et des places
de Roosebeke. Pour honorer tout spéciale
ment les milices de Bourbourg, le comte
de Flandre décida que tous les habitants de
Bourbourg, venus en pèlerinage Roose
beke, auraient droit la première place
tant l'offrande de la grand'messe que
dans le cortège de la procession. De plus,
Bourbourg pourrait percevoir les droits re
latifs la bière et au vin consommés en
ce jour de grande liesse.
Le privilège de 1384 se poursuivit dans
l'histoire. Nous n'en donnerons d'autres ga
rant qu'une pièce extraite des Archives de
Bourbourg et reproduite par notre illustre
compatriote, l'abbé Brasseur, dans sa no
tice sur Bourbourg. Y est en, effet relaté
le privilège octroyé par le comte de Flan
dre de marcher chaque année en tête de
la Procession et de se présenter les pre
miers l'offrande de la grand'messe. En
vain les pèlerins d'Ypres, noble et glo
rieuse cité près de notre Bourg des ma
rais tentèrent-ils de nous ravir ce droit.
Un arrêt du Conseil provincial de Flandre,
rendu le 31 juillet 1637, maintint Bour
bourg sa préséance.
Blaeu dans son Novum Theatrum
paru en 1648, abonde en détails flatteurs
sur nos ancêtres et relate également le privi
lège de Roosebèke. L'édition de 1735 de
Sanderus reproduisit, au chapitre de Bour
bourg, la même litanie. Ce double témoi
gnage m'incite vous en traduire quel
ques extraits. Cette ville est noble entre
toutes par son antiquité, ses privilèges et
ses grandes actions. Les habitants de
Bourbourg présentent l'image d'une pro-
bité et d'une simplicité antiques.Leur
modération était connue dans le vêtement
comme dans les repas et le luxe parais-
sait leur moindre souci. Si nous remon-
tons dans l'histoire, ce fut leur cou-
rage tout d'abord qu'une victoire s'inscri-
vit dans nos Annales la bataille de
Roosebeke où Bourbourg fournit la pointe
de l'armée du comte de Flandre, contre
Artevelde et les Gantois. Depuis lors et
jusqu'à ce jour, chaque année, lors de
la fête célébrée en l'honneur de la Vierge
mère, Bourbourg tient la première place,
ses représentants sont admis les premiers
au saint autel pour l'offrande et perçoi-
vent un droit sur la bière et le vin ven-
dus en cette journée.
Joseph BELLE.
(A suivre.)
(1) Bulletin du Comité Flamand de
France.
LE RENOUVELLEMENT
DES FRONTALIERS
BELGES EST PROCHE
De 100.000 ouvriers belges en 1930
50.000 demeurent au 1er mai 1935.
Nous donnons avec plaisir cet article de
notre cortjrère J. Pattein du Nord Mari
time et nous le remercions de prendre
ainsi la défense de nos frontaliers.
Un problème important est la veille
se poser l'occasion du prochain renouvel
lement des cartes frontalières.
Devant la crise du chômage qui sévit
pour nos nationaux, il se révèle angoissant.
Certains reprochent la concurrence ap
portée par la main d'oeuvre belge.
Il faut reconnaître que la main d'oeuvre
frontalière dont on avait grand besoin après
la guerre, a servi de sérieux point d'ap
pui au rétablissement et au développement
de la grosse industrie textile du Nord, qui,
sans elle, n'aurait jamais atteint l'importance
mondiale qu'elle a justement appréciée.
Au point de vue politique, l'Union née
au cours de la guerre est demeurée vivace,
malgré le départ de 50.000 nationaux fron
taliers qui s'échelonne sur une période de
cinq ans avec une progression très forte au
cours des années 1933 et 1934.
Au point de vue syndicaliste, on leur
reproche aussi de peser sur les salaires.
Les frontaliers n'ont jamais tenté de
contrarier les efforts des militants fran
çais, ils sont d'ailleurs très bien organisés
ce point de vue et les récentes décisions du
Syndicat Central Belge qui décida la re
prise lors du récent conflit d'Halluin ont
été acceptées sans la moindre récrimination.
Ajoutons que si les salaires générale
ment payés par le textile du Nord sont
plus élevés qu'ailleurs, il existe cependant
une limite qui ne pourra être dépassée.
De ces différentes constatations qui ne
sont pas un plaidoyer, mais un exposé de
la situation frontalière actuelle, une con
clusion s'impose.
Le front franco-belge qui s'est solidement
maintenu depuis 15 ans et que les gouver
nements des deux pays entendent mainte
nir les pourparlers en cours en sont un té
moignage de plus demeure plus que ja
mais nécesaire devant la menace hitlé
rienne la vieille devise inscrite au blason
du pays voisin et allié doit se traduire en
actes entre la Belgique et la France, il ne
faut pas que des rancœurs, ni des ressen
timents se fassent jour. Il ne faut pas ou
blier non plus l'héroïque sacrifice accom
pli par la Belgique, en août 1914 et que
Français et Belges sont tombés côte côte
pour la défense du droit et de la justice.
En s'appuyant sur ces faits, il semble
qu'on puisse concilier les intérêts des deux
parties, sans nuire, répétons-le, ceux des
ouvriers français.
La main d'oeuvre frontalière qui fut atti
rée chez nous parce que spécialisée, et qui
se révéla courageuse et pondérée devrait
être maintenue dans la mesure du possible.
Si une diminution s'impose, qu'elle soit
opérée graduellement, sans froisser per
sonne, en respectant tant que faire se peut
les situations acquises qui ne pourraient
d'ailleurs être récupérées que très diffi
cilement par un retour au pays délaissé de
puis de longues années.
C'est dans ces conditions que l'amitié si
vivace entre les deux pays et plus que ja
mais nécessaire subsistera entière.
Le difficile problème de la main d'oeu
vre frontalière sera ainsi résolu la satis
faction de tous. J. PATTEIN.
LIRE p. 2 le programme de la fête
aérienne de Niergnies.
HAZEBROUCK SE TRANSFORME
o
Nous lisons dans le Cri des Flandres
Le 13 décembre 1917, on bombardait la
ville d'Hazebrouck avec des obus de gros
calibre. L'un d'eux tomba sur les maisons
qui formaient alors l'angle de la place de
l'église Saint-Eloi, la boulangerie Demas-
siet et le presbytère. Trois personnes trou
vèrent la mort dans la boulangerie. Dans
le presbytère, M. le doyen Dehandschoe-
werker et deux autres prêtres furent égale
ment parmi les victimes.
La guerre terminée, les ruines cet en
droit présentaient un aspect lamentable.
Le projet d'aménagement de la ville, mis
aussitôt l'étude, prévit un agrandissement
de la place de l'Eglise qui devait devenir
place de la Victoire, en supprimant trois
immeubles.
Ce projet fut réalisé, et la maison qui
porte le No 47 de la grande-rue de l'E
glise forma dès lors l'angle de la nouvelle
place. Elle présentait un pignon qui n'avait
rien d'esthétique.
Pour l'embellir quelque peu, on en trans
forma une partie en un vaste cadran solaire
et M. l'Abbé Lemire, alors maire de la
ville, y fit inscrire l'inscription suivante
vante
La lumière de vie s'est levée sy la région
ou plantât l'ombre de la mort.
Arrête voyageur.
Ici tu foules une terre qui a été boule
versée et en souvient.
L'an 1917, les 13 et 14 décembre, sur
cette ville 120 gros obus furent lancés par
les canons ennemis. 18 citoyens inoffensifs
furent tués, 28 blessés, 40 édifices anéantis,
81 en partie détruits.
Maintenant des ruines elles-mêmes, il ne
reste plus rien.
Un curieux souvenir historique s'attache
la vieille construction. Lors de la Révolu
tion, des prêtres s'y cachèrent dans un ré
duit habilement masqué.
BOURSE CHANGE
COUPONS
31, Rue de Menin YPRES
Téléphone 144.
Bureau ouvert la semaine et le
dimanche.
Le vénérable immeuble va disparaître.
Depuis quelques jours, la pioche des démo
lisseurs travaille sans relâche. Bientôt il ne
restera plus un mur debout.
Mme Lesaffre-Degroote, la propriétaire,
va faire édifier une maison, qui contribuera,
embellir ce coin. Les plans en ont été
dressés par M. A. Decool, architecte Lille.
Au lieu de l'affreux mur de vieilles bri
ques, on verra une jolie façade dont le»
fenêtres s'ouvriront au soleil du midi.
Le cadran solaire et l'inscription y fi
gureront.
On a voulu ainsi que les souvenir» tragi
ques de la grande guerre ne soient pas.
oubliés.
CHEZ LES ROSATI DE FLANDRE.
Le président et le Comité des Rosati de
Flandre informent leurs membres que 1*
fête des Roses aura lieu sous le reinage
de Mme Hector Franchomme, le diman
che 23 juin, 15 heures 30, dans la pro
priété de M. Hector Franchomme, château
Chantecler, Croisé Laroche.
Les honneurs de la Rose seront décer
nés M. le chanoine Detrez, chancelier
de l'Académie Septentrionale, et l'artiste
peintre Jules Joêts.
L'hommage la Reine sera fait par le
poète Jean Odoux.
Le soir 20 h. 30, dans les salons de
l'Hôtel Bellevue, banquet rosatique sous 1*
présidence de M. Emile ferré, commandeur
de la Légion d'honneur, président de 1*
Presse départementale.
LE SUD est en lecture dans plot
de cent hôtels et cafés et vous recon»-
mande
DUNKERQUE
Hôtel des Arcades.
Au Brave Jean Bart.
Café-Restaurant du Vingtième Siècle
Café du Commerce.
BERGUES
La Tête d'Or.
HONDSCHOOTE
Hôtel-Restaurant Corion.
STEENVOORDE
Hôtel de Flandre.
au MONT-CASSEL
Hôtel du Sauvage.
Taverne Flamande.
HAZEBROUCK
Hôtel du Nord.
Hôtel St Georges.
Café du Centre.
Hôtel Gambrinus.
BAILLEUL
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
Café de la Paix.
Café de Belle-Vue.
LILLE
Hôtel-Restaurant Alcide.
Hôtel Terminus.
Hôtel Continental.
Hôtel-Restaurant Taverne LilIoÎM.
Grand' Hôtel de Paris.
PARIS
Hôtel LUTET1A.
ARMENTIÈRES
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bu eau.
NIEPPE
Estaminet Saint-Eloi.
Café de l'Hôtel-de-Ville.
Profitez de la plus value de votre monnaie pour faire remplacer, pen
dant votre séjour Ypres, VOTRE BATTERIE TUDOR A
225 FR. BELGES, VOS BOUGIES A 25 FR. PIÈCE.
Service Général Automobile
Réparadons Soignées Produits de Ire Qualité Prix sans Concurrence
Brd Maréchal Foch, 30 Rue du Fossé, 2
YPRES Tél. 512
Ouvert jour et nuit.