I I Peut-on avoir foi dam l'Union des Partis? Une légende qui a la vie dure Le IVe Landdag 2e ANNEE No 34. MeLtlomaJuirc 50 cent. i.umeu. DIMANCHE 25 AOUT 1935. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une .solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS; JUSQU'A FIN 1935 10 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Le but de notre article de tête n'est pas de donner uniquement au lecteur notre opi nion personnelle sur tel ou tel fait politique. LE SUD veut tenir ses lecteurs au cou rant des idées qui s'emparent de l'opinion publique, qui créent les mouvements trré- sistiques des foules. Les journaux officiels des partis politiques mettent toutes les idées neuves sous le boisseau. De gauche ou de droite, ils sont avant tout CONSERVA TEURS mais ils conservent leurs privi lèges, leurs places et leurs influences. Vous stvez lu la semaine dernière un article du directeur politique du Vingtième Siècle Cette semaine nous laissons la plume au chroniqueur politique de Indépendance belge On ne saurait assez rappeler que la crise formule qui, mesure que ■celle-ci se prolonge, prend un sens plus vague ne disparaîtra qu'après la rentrée dans l'ordre et la mesure des entités nationales. Malheureusement, •chez ces dernières, l'évolution est lente et la raison en est que, sincèrement ou non, chaque parti s'imagine être spécialement appelé remplir une mis sion lui et pas un autre, parce que lui seul serait capable de mettre fin une situation inextricable par l'instauration d'une politique nouvelle. Naturelle ment, les partis les plus avancés sont les plus pressants. Il n'est pas dit, remarquez-le, que tel ou tel parti ne possède pas, dans les réformes proposées, une part de la vérité, mais, même s'il s'emparait du pouvoir par la violence, li ne réussi rait pas seul, en faisant abstraction du passé. C'est pourquoi la dictature elle- même est toujours nationaliste. Un autre obstacle au progrès des mé thodes nouvelles est l'intérêt parti culier on de parti que les politiciens songent avant tout satisfaire. Il serait injuste de le reprocher aux seuls socia listes, qu'il s'agisse de la Belgique ou de la France. Le parti qui se croit le plus fort s'efforce fatalement de s'as surer, pour la suite, le concours de ses fidèles et de se faire de nouveaux adeptes. Il est ainsi forcément partial et verse dans la démagogie. Les pays de dictature poussent le procédé l'extrême, sous une forme ou sous une autre. Celui-ci, pour s'adresser un grand nombre de partisans, n'en est pas moins odieux. Rappelons ce mot dit, un jour, après la victoire, par l'un des leaders du parti radical-socialiste français Et maintenant, vite et tout Le parti nazi, dans le Reich, en fait tout autant Tout pour les purs bas les Juifs et les chrétiens non ralliés I Ne multiplions pas les exemples le désintéressement politi que est une chose infiniment rare. Le parti libéral, cependant, justi fiant son nom, l'a pratiqué en partie sa faiblesse, dans la suite, a été de ne pas développer cette vertu, qui l'aurait fait l'arbitre du temps présent. Mais il lui aurait fallu des hommes plus dé tachés des contingences que certaines de ses recrues, il aurait fallu une re naissance de cet esprit supérieur qui attachait, au culte de la liberté, de hauts devoirs, et excluait l'intérêt per sonnel. Nous sommes loin de cette mentalité. Ce rappel de l'ambiance habituelle que l'on trouve au sein des partis de tous les partis, en Belgique et ail leurs, montre combien il est diffi cile d'aboutir une union véritable dans un but de relèvement général, et de permettre un gouvernement d'agir exactement comme il le faudrait. C'est du reste ce qui empêche aussi ce gou vernement d'obtenir l'autorité néces saire et l'oblige s'en tenir des compromis, la plaie de notre époque. Notre avis est qu'une véritable union des partis est, en réalité, impos sible avec le seul concours de leurs chefs et de leurs comités. Nous n'y croyons pas. Il est faux que les me neurs de jeu abdiquent quoi que ce soit ils attendent, noyautent, intri guent, promettent leurs troupes et savent que, bien qu'ils soient dans la place, ils ne pourront tenir que peu. Les concessions faites dans une telle atmosphère sent cependant d'autant plus dangereuses qu'elles doivent être considérées comme l'amorce possible de lois partisanes, les pires de toutes. Que faire alors Mais la véritable union, celle des honnêtes citoyens qui en ont assez des luttes stériles et inté ressées des partis, lesquels, on le sait, ne correspondent du reste plus aux be soins de l'époque. Mais les socialistes, mais les démo crates-chrétiens, mais les vieux catho liques, mais les jeunes libéraux Ne vous occupez donc pas de tout cela, M. van Zeeland, et vous, M. La val, du chantage socialiste ou radical- socialiste Faites loyalement ce que vous croyez utile de faire. Le Parlement vous mettra en mi norité, dites-vous. Ce n'est pas du tout sûr qu'il osera. S'il le faisait, l'opinion publique, que vous aurez conquise, elle, jugera, et nous pensons que, ce jour-là, le Par lement aura descendu une marche de plus de l'escalier de l'impopularité. Il faudra bien alors chercher autre chose, et sans lui... Pierre des SABLES. USEZ DANS LE SUD Page 2 Chronique aéronautique. Billet de Bruxelles. Page 3 Chronique horticole. Feuil leton. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 5 - 6 - 7 - 10 - 11 - 12 Chro niques de la région. Pages 8 et 9 Le Sud au Littoral. Page 13 Le Sud l'Exposition. Pages 14 et 15 Pour la femme. Page 16 Cinéma. Annonces nota riales. Marchés. DU MOUVEMENT DINASO A MAELE-LEZ-BRUGES 99 Au cours de la manifestation de Dix- mude manitestation qui eut de l'é clat et de la grandeur un orateur s'est avisé de prononcer un violent dis cours contre l'accord militaire franco- belge. 11 a prétendu que, en raison de cet accord, la Belgique est devenue une marche de la France et il a conjuré les mères flamandes refuser de donner leurs fils une puissance étrangère, en même temps qu'il conviait les jeu nes Flamands se refuser servir cette puissance. Il termina sa harangue par le cri Los van Frankrijk que l'as sistance répéta d'enthousiasme. Pour que l'orateur en question ait pu tenir pareil langage, faut-il que les lé gendes aient la vie dure I Car toute cette histoire d'une Belgique asservie la France, condamnée marcher dans le sillage de la France, n'est qu'une sotte-dégende, une légende sans fonde ment et qui est contredite par le texte même des accords intervenus. Cela a été dit maintes reprises par nos ministres des Affaires étrangères, par nos ministres de la D. N. et il n'est point de vérité politique aujourd'hui mieux établie. Peut-être nul ne l'a-t-il démontré avec plus de vigueur que M. Poullet, dont les milieux flamands ne récuse ront ni l'autorité, ni la sincérité. Cela se passait la Commission militaire mixte de 1928, et les procès-verbaux en font foi. Un témoin ayant cru pouvoir réédi ter cette sotte légende, M. Poullet l'in terrompit avec une vivacité particu lière et lui montra en cinq sec qu'il ne connaissait pais le premier mot de la question. Le témoin fut désarçonné et eut cette dérobade piteuse Si vous me l'af firmez N'empêche voilà que la légende tente de renaître. Nous espérons que, mieux éclairée, la jeunesse flamande ne se laissera pas prendre ces bo bards sans fondement. TOURNOI DE TENNIS D'YPRES organisé par Les Amis d'Ypres et le Sud Série C et non classés (joueurs français de la Deuxième série du Nord et non classés). 7/8 septembre 1935 Simples Dames 14/15 septembre 1935 Simples Messieurs S'adresser aux Amis d'Ypres, 19, Rue Longue de Thourout, Ypres. Nos lecteurs liront avec intérêt la suite de l'article de c La Flandre libérale Au cours de ces assises, M. Voor- hoeve, un des leaders dinaso hollan dais, prononça un vif réquisitoire con tre la Hollande égoïste, culturellement déchue, et qui souffre de ne pas avoir subi la guerre. La Hollande est livrée aux juifs allemands, dit l'orateur, et la génération montante qui veut repren dre conscience de sa force racique, se révolte lentement contre le matérialis me absolu et répugnant qui régit la vie collective batave. Le mouvement di naso et son programme, nés en Flan dre, répondent aux aspirations de cette jeunesse hollandaise qui ne supportera pas plus longtemps les situations ré gnantes. C'est pourquoi, dit l'orateur, le mouvement dinaso fait de rapides progrès en Hollande, et s'imposera au détriment de tant d'autres qui sollici tent le pays d'un point de vue pure ment linguistique et artificiel. M. Van Severen exposa le program me dinaso dans ses moindres détails. Ce programme évolue chaque année, et M. Van Severen sait l'adapter aux cou rants la mode. C'est un homme ha bile, mais il n'a pas l'allure d'un me neur d'hommes. Il n'a pas non plus l'envergure d'un tribun. Il parla en con férencier véhément, dit d'excellentes choses, cita Carlyle et Spengler, et se fit applaudir avec enthousiasme par l'affluence lorsqu'il fixa l'attitude di naso devant la décadence du mouve ment flamingant, indigne du peuple flamand Le flamingantisme, dit Van Severen, est une honteuse apparition dans le mouvement de rénovation fla mand. Avec Rodenbach disparut le dernier animateur, et ses successeurs, mauvais interprètes de sa pensée, al laient plonger le peuple dans la bêtise et l'abrutissement. Auguste Vermeylen tourna au démo-socialisme Van Cau- welaert vendit son peuple pour la joie de spéculations boursières sur lesquelles mieux vaut ne pas insister. (Ovation). L'activisme fut une invention de pro fesseurs arrivistes, et tout cela a mené le flamingantisme la faillite, la ruine. Heureusement, l'orateur affirme que Dinaso n'a rien de commun avec le mouvement flamingant, ce qui lui vaut une nouvelle ovation. M. Van Se veren déplore alors la faiblesse des monarchies, qui se laissent manœu vrer par les partis irresponsables, alors qu'elles devraient ordonner et régner il exécute le socialisme, qui excite la peuple contre le véritable pouvoir, coi*, tre les forces productives de la nation, et organise le suicide collectif de la classe ouvrière. Puis, il traça un paral lèle entre le démocratisme, dans sa forme actuelle, et le bolchevisme qu'il confond dans une même réprobation il souligna le rôle néfaste des syndi cats dans la vie collective, ces syndi cats qui ordonnent et organisent la lutte des classes qui n'esf pas une né-

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