L'Etat est au-dessus des Partis. A Courtrai "2e ANNEE No 37. IlebcIomaJJ - 50 cent Te numéro DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 1935. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une f ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS; JUSQU'A FIN 1935 10 FRANCS. solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. I ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS; JUSQU'A FIN 1935 10 FRANCS. I Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. M. Pierlot, président de l'Union Catho lique, a prononcé un splendide discours Basse Waire. Les lecteurs du SUD ont -déjà eu l'occasion d'apprécier par des extraits Je ses articles de L'Autorité les grandes qualités de droiture, de clarté et de pré cision du président de l'Union Catholique. -Comme Ministre de l'Intérieur, M. Pierlot rfa pas déçu les jeunes qui ont mis toute Jeur confiance en lui. Les politiciens n'ont pas manqué de profiter de la première occa sion pour déloger M. Pierlot de son mi nistère. Espérons qu'après son discours de -Basse 1Vavre, les vieux de la vieille ne le mettront pas hors de l'Union Catholique. Personnellement nous ne croyons pas la réforme de la vie et des mœurs politiques sans une secousse violente. La médiocrité, -la vulgarité et le profiteurisme sont trop installéssont trop devenus l'habitude des partis politiques pour que l'on y puisse changer quelque chose sans renouveler toute l'équipe. Puisqu'il est démontré que le parti libéral n'est qu'une clique, et le parti socia liste qu'une classe, il faudrait que le parti catholique puisse prétendre représenter la Nation. Avant d'être cet idéal, nous conti nuons le considérer comme le moindre mal. Et si les dirigeants catholiques nous demandent une adhésion plus enthousiaste nous leur répondons Lisez ces extraits du discours de M. Pierlot. Quand vous vous serez conformé leur esprit, alors les jeu nes vous suivront avec générosité et enthou siasme. Mais aurez-vous le courage d'opérer dans vos rangs la sélection nécessaire C. v. R. J'entends qu'on me répond en me mon trant tous les défauts des partis, tels que nous les connaissons. Hélas je les vois bien. Nul plus que moi n'est persuadé de la malfaisance de l'esprit de parti, au sens fâcheux où ce mot s'entend. Plus que tou tes autres causes c'est lui qui nous a mis dans les difficultés où nous sommes et dont nous ne sortirons qu'en assainissant l'opi nion, empoisonnée par les passions poli tiques. Je ne pense pas qu'il y ait une contra diction dans ce que je viens de dire. Je maintiens que l'organisation de l'opinion en partis est une nécessité et je crois qu'un parti peut-être une grande et noble chose lorsqu'il incarne une cause digne d'être ser vie, lorsqu'il poursuit un idéal et même lorsqu'il défend n'importe quels intérêts légitimes, pourvu qu'il les subordonne tous l'intérêt supérieur du pays. Mais un parti est assurément une chose peu estima ble lorsqu'il se met au service d'ambitions personnelles lorsque, sous le manteau des principes, il défend, contre l'intérêt géné ral, les intérêts particuliers, qu'ils soient in dividuels ou collectifs lorsqu'il perd le sens moral au point de mettre la camara derie et l'esprit d'équipe au-dessus du mé rite, dans l'attribution des fonctions publi ques lorsqu'il s'obstine croire que les hommes au pouvoir restent ses hommes parce qu'ils sont sortis de ses rangs et re fuse de comprendre que le pouvoir n'est pas au service des partis, mais au service de la nation. Ainsi, l'heure même où, en vertu de la charge que le parti catholique m'a confiée, il m'incombe de sonner le ralliement au tour de son drapeau, au moment où je le fais en toute conviction, je tiens proclamer bien haut que le dévouement au parti ses limites. L'Etat est au-dessus des partis. Quiconque détient une parcelle de la puissance publique relève de l'Etat de sa hiérarchie, non d'autres influences. J'appelle de tous mes vœux le jour où, pour éviter toute confusion, on regardera davantage l'exercice des fonctions publiques comme incompatible avec l'activité politique où les titres dits politiques ne seront plus con sidérés dans les nominations aux emplois où, avant de nommer un fonctionnaire et, plus forte raison, un magistrat, on cessera de se demander quelles sont ses opinions, pour se demander seulement s'il ades con naissances et du talent, s'il a assez d'indé pendance d'esprit, en même temps que de respect des lois. Je sais bien que nous n'en viendrons pas là en un jour et qu'il est impossible de réformer instantanément les habitudes. C'est pourtant cela qu'il faut tendre, non com me vers un idéal inaccessible, mais comme vers une situation normale dans un Etat digne de ce nom. Le prestige d'un parti politique tient étroitement la valeur morale de ceux qui le représentent, la conformité de leur vie avec les principes dont ils sont les cham pions. Quand on considère la grandeur de la cause, on doit en conclure que nous avons le devoir d'être exigeants vis-à-vis de nous-mêmes et le droit d'être exigeants vis-à-vis de nos ami$. Cette préoccupation s'est traduite, en termes clairs pour quiconque veut les en tendre, dans les dernières résolutions de l'assemblée générale de l'Union Catholique. L'assemblée a confié au bureau de l'Union le soin de veiller l'observation de ces règles et la discipline morale du parti. Cette mission sera remplie avec le tact et la prudence qui s'imposent, mais avec fer meté. La politique, telle que nous l'entendons, n'est pas une carrière comme une autre et la première loi du parti, la première qua lité qu'il doit exiger de ses mandataires, c'est le désintéressement. J'incline croire que la seconde qui lui ressemble fort est l'indépendance. Il n'y a point de représentation nationale vraiment digne sans indépendance des élus vis-à-vis du corps électoral. Le mandat im pératif détruit, dans son essence même, la fonction parlementaire. Tout en se combi nant avec la discipline qu'exige une action concertée, la liberté du vote, conforme la conviction de celui qui l'émet, doit être énergiquement revendiquée par les élus du parti. Ils tirent d'ailleurs une autorité consi dérable du fait qu'on les sait toujours prêts renoncer au renouvellement de leur man dat plutôt que de l'exercer autrement que de la manière qu'ils croient juste. Le rajeunissement du parti est un vœu quasi général. Chacun est de son temps. Les hommes d'hier ne parlent pas le langage d'aujour d'hui et, de rares exceptions près, n'ont pas la perception exacte des besoins et des aspirations de la génération qui les suit. Le renouvellement des cadres doit se faire un rythme d'autant plus régulier que les idées évoluent plus rapidement et que plus grande est la différence qui caractérise les époques successives. Je forme des vœux pour que nous con servions longtemps les chefs anciens et éminents dont le rôle est loin d'être ter miné et sur les conseils desquels le parti doit pouvoir encore compter. Mais ceci ne veut pas dire que tous ceux qui détien nent un mandat doivent, quels qu'ils soient et sans qu'il y ait faire de distinction de l'un l'autre, se considérer comme nom més vie. Il y a derrière eux des hommes déjà mûrs, qui ne feront rien pour s'im poser mais dont on ne passera pas le tour sans qu'il en résulte, pour l'avenir du pays, pour sa meilleure adaptation aux nécessités modernes, un dommage peut-être irrépa rable. Pour avoir une bonne sélection au som met, il faut un recrutement nombreux la base. Le devoir le plus pressant de tous ceux qui exercent dans le parti une autorité quelconque est d'y bien répartir les fonc tions et d'y attirer la jeunesse. Qu'elle n'ait pas l'impression, en entrant dans la mai son, d'être indiscrète, mais qu'elle se sente chez elle qu'elle trouve devant elle, sans prétendre brûler les étapes, un avancement normal. Les vrais chefs sont ceux qui font école. Pour laisser, sur le sable où nous avons passé, une trace un peu durable, il faut qu'après nous, d'autres y appuyent leurs pas. Les bons chefs laissent des disciples nombreux, fils de leur pensée. Ils travaillent moins encore pour le présent que pour l'avenir et leur préoccupation dominante est de préparer leurs successeurs. Ainsi, anneau par anneau, se forge la chaîne de la tradition, par quoi la minute où nous vivons tient au passé et va lier l'avenir. Ainsi les hommes passent et la Nation demeure. CONCOURS PHOTOGRAPHIQUE LE SUD organise un concours photo graphique auquel tous les amateurs sont conviés d'urgence. Les travaux du canal Comines-Ypres sont décidés. Un tronçon de ce canal, la tranchée d'Hollebelce offre actuellement l'artiste et au photographe un site remarquable. Conservons-en le sou venir en prenant cette saison de nombreux documents photographiques de cette région. Pour F exécution des travaux photographi ques et les inscriptions au concours on est prié de s'adresser dès maintenant chez Photo-Daniel, Grand'PJace, Ypres. Les épreuves devront être remises sous enve loppe fermée et porter un pseudonyme. Le concours sera doté de nombreux prix. Photographes au travail Le concours est ouvert jusqu'au 31 oc tobre. Méthodiquement, notre journal étend son rayon d'action. La campagne d'été au littoral fut particulièrement fa vorable. Nous nous sommes créés de nombreux amis et des sympathies qui nous seront très utiles la saison pro chaine. L'objectif que nous nous étions proposé d'atteindre a été dépassé. Non seulement le Sud a renseigné ses lecteurs sur ce qui se passait au litto ral, mais il s'est installé lui-même en plus d'un endroit. Le terrain est pré paré pour l'an prochain, et en atten dant nous continuerons une rubrique de la vie au littoral pendant l'arrière-sai son et l'hiver. s* C'est le moment de reprendre no tre propagande l'nitérieur de la pro vince. Le premier effort portera sur Mouscron et Courtrai. Nous profitons de l'occasion pour remercier nos col laborateurs dévoués de Mouscron. Le long et obstiné travail de préparation porte ses fruits. Il y a beaucoup faire Mouscron, où il n'existe aucun heb domadaire local qp régional. C'est une lacune que le Sud doit combler. Les suggestions de nos lecteurs de Mouscron seront toujours reçues avec reconnaissance, et nous remercions les nombreux amis qui ont répondu avec tant d'empressement l'enquête sur lea lectures ouvertes par notre équipe de Mouscron. Courtrai 1 Là aussi une place im mense est ouverte au Sud Plusieurs fois nous avons étudié les possibilités d'organisation dans la Cité du Lin. Dé marches qui ne furent pas inutiles. Une équipe s'est formée, et nous pouvons annoncer une chronique régulière de Courtrai partir de la semaine pro chaine. Mouscron et Courtrai que tous nos amis nous aident et nous soutiennent pour que nous puissions rapidement étendre le rayon de notre journal dans tout le Sud de la province de West- flandre. LE SUD. LISEZ DANS LE SUD Page 2 Chr. aéronautique. Billet de Bruxelles. Page 3 Le canal. Feuilleton. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 6 - 7 - 10 - 11 12 Chr. dm la région. Page 8 Le Sud au LittoraL Page 9 A doua 1896 Dernière vic toire de l'Ethiopie Page 13 Le Sud l'Exposition. Pages 14 et 15 Page de la Femme. Page 16 Cinéma Annonces note» riales.

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