Adoua 1896 Dernière Victoire de l'Ethiopie? Les Sports 4 *2<mV n UP \V* A l'Exposition %\°*S LE SUD, dm» 22 septembre 1935. (Suile) Il aurait tenu longtemps dans cette posi tion d'ailleurs très solide s'il n'avait été pris par la soif. La place a été finalement inves tie totalement et la perte, des premiers ou vrages extérieurs a laissé l'ennemi la dispo sition des citernes où l'on s'alimente. Une sortie eût été un vain massacre. Que faire contre des troupes cinquante fois supé rieures en nombre et fortement retranchées aussi. On capitula, quand on fut bout. Ménélik se montra grand seigneur, beau joueur aussi. Il permit l'héroïque major et ses valeureux hommes de quitter Ma- kallé avec les armes et tout le charroi, leur ouvrant la route pour rejoindre le gros des Italiens. Rome put ainsi annoncer comme un suc cès stratégique ce qui était exactement un nouveau revers. Maintenant, le drame se noue, les événe ments vont se précipiter. Après la chute de Makallé, laquelle Baratieri a dû assis- tter en observateur, toute tentative pour sauver Galliano risquant de tourner au tra gique, le quartier général s'est installé Ada-Agamus et l'armée occupe une ligne qui paraît bien organisée pour la défensive. Dix jours avant la capituladon de Galliano, Ménélik a réitéré des propositions de paix. Pietro Felter, un ancien officier italien qui fait du négoce au Harrar, a servi de truche ment. Le Négus offre la confirmation des fron tières de 1889. Mais Crispi, qui n'en est pas une rodomontade, et qui paraît tout ignorer de la situation réelle, entend d'abord obtenir sinon la victoire, au moins un avantage par les armes. Qu'on se batte d'a bord. On fera la paix ensuite. Question d'amour-propre, et puis la politique, tou jours. Pourtant, en trois mois, on a dépensé cent millions. On a perdu six sept mille hommes. Le climat est aussi meurtrier que les coups de feu éthiopiens. On est loin de la conquête, toujours annoncée et toujours remise, du pays de l'intérieur. Il faudrait pour le moins encore un corps d'armée, de nombreux bataillons de réserve pour assurer les derrières. Il faudrait surtout des millions, et le Parlement donne des signes de lassitude. D'ailleurs, Ménélik battu, on affirme qu'il faudrait au moins cent mille hommes pour tenir le pays conquis. La situation po litique de l'Europe, les affaires du Levant, qui intéressent aussi l'Italie, sont autant d'obstacles ces sacrifices hors de propor tion avec les résultats espérés. Même si l'Angleterre consentait louer ou prêter le port de Zeila, en Somalie, pour tenter une marche revers, on ne serait pas encore certain de la décision, tant la nature est ici ingrate pour le soldat blanc, dans ce pays sans routes, où les approvi sionnements ne parviennent pas, où l'on part d'une étuve, la côte, pour se heurter des montagnes peu près infranchissables. Pour ne pas être coupé ou tourné, Ba ratieri avait opéré une conversion de ses ailes sur le centre. Les deux armées étaient ainsi en présence face face, mais cha cune si fortement organisée sur ses posi tions que vouloir l'en déloger paraissait folie. On demeure donc des jours et des jours sans prendre autrement contact. Pas même quelques escarmouches. Cela pouvait se prolonger jusqu'à la saison des pluies. De toute évidence, les Italiens n'é taient pas en nombre pour prendre, dans de pareilles conditions, l'initiative de l'at taque. Mais, Rome, on vivait sur ses nerfs et, secrètement, on avait décidé, au lende main de l'affaire de Makallé, le remplace ment de Baratieri par le général Baldissera, vétéran de la guerre d'Afrique, et qui avait été l'homme des premiers succès sur la mer Rouge. Trop tard, Baratieri, dans l'ignorance de ce qui se tramait contre lui Rome, mais connaissant son Crispi et redoutant une dis grâce, a pris la décision et va provoquer le dénouement du drame. La veille encore* il pensait ordonner le repli. Aujourd'hui, 29 février 1896, ayant reçu des informations, que l'on saura plus tard erronées, au sujet de la retraite sur Axoum d'une partie des forces éthiopiennes, il lance, pour le lendemain, l'aube, l'ordre d'une offensive générale. C'était courir l'échec. Ce fut le dés astre, parce que l'on manquait de moyens de liaison et que l'armée, répartie en trois corps, marcha l'assaut sans aucune coor dination de ses groupes. Lancée en trois attaques successives sur des positions peu près inexpugnables, elle laissa écraser succes sivement ses trois corps. Les soldats de Ménélik avaient déjà l'avantage du nombre. Cette supériorité fut ainsi accrue dans une proportion que l'on devine sans être expert dans les choses militaires. Quelques chiffres donneront l'ampleur de la catastrophe. Cinq mille morts, deux mille prisonniers, la moitié des offiicers supé rieurs massacrés, dont deux généraux Ari- mondi et Da Bormida, qui s'étaient faits tuer les armes la main, avec leur état- major. Après la tuerie, ce fut la fuite éperdue. En cette néfaste journée du 1er mars, mal gré des prodiges d'héroïsme individuel, l'Ita lie avait perdu la face. Péniblement, Baratieri, qui semblait privé de toute initiative et n'avait pu lui-même que battre hâtivement en retraite avec ses officiers, rassembla ce qui restait de son armée, des groupes épars, des fuyards ab solument démoralisés. Replié d'abord sur Addi-Caié, il se trouvait quelques jours après Asmara, abandonnant son sort la position d'Adrigat, où de nombreux fugi tifs avaient pensé trouver asile. Si, ce moment, Ménélik avait voulu tirer toutes les conséquences de sa victoire, As mara eût été facilement enlevée et c'en était fait, pour quelque temps, de la colo nisation italienne sur la mer Rouge. Quand il le comprit, Baldissera avait en fin rejoint son poste et pris la direction des opérations. Une tâche sans gloire l'attendait. Homme d'action ses heures, ce fin diplomate du bled africain sut rapidement restituer aux troupes l'esprit combattif et sauver ce qui restait sauver l'Erythrée. Dans l'intervalle, Rome, le peuple avait grondé. Crispi, après avoir crânement fait face durant quelques jours, était tombé. Il avait essayé de mettre des créatures lui la tête des affaires. La combinaison ne tint pas et le marquis di Rudini con stitua le nouveau ministère. Tout en négociant, on poursuivit les opé rations. Un crédit de 140 millions fut voté. A, la tribune, di Rudini déclara qu'il ne croyait pas que le traité d'Ucciali accordât le protectorat sur l'Abyssinie l'Italie et que d'ailleurs, la possession de l'Erythrée suf fisait, que le Tigré n'était pas intéressant. Ainsi fit le renard de la fable avec les raisins inaccessibles. Le 26 octobre 1896, on scellait la paix Addis-Abeba. Par le traité, l'Italie se contentait d'une frontière suivant le Ma- rep, la Belesa et la Mouna. Elle renonçait ainsi définitivement au Tigré. Et le vaincu d'Adoua, plus malheureux que coupable, victime surtout des intrigues parlementaires et de la mégalomanie de Cris pi, passait en conseil de guerre et était ac quitté. Ce fut le dernier acte de la tragédie dont on annonce aujourd'hui la reprise, avec une figuration renforcée et une mise en scène gigantesque. Roger LANDOY. LE SUD organise Courtrai partir du 15 oc tobre une exposition de tous les docu ments photographiques se rapportant la visite de Sa Majesté la Reine As- trid dans notre région. Les amateurs et les photographes qui se trouvent en possession de pareils documents sont instamment priés de nous le faire savoir au plus tôt. Nous faisons un pressant appel tous les habitants de Mouscron, Courtrai, Me- nin, Wervicq, Comines pour que nous puissions, grâce leur collaboration réaliser cette exposition du souvenir et, en même temps, de la reconnaissance de notre population la Reine Astrid. CE QUE L'EXPOSITION LAISSERA A BRUXELLES. Tous les visiteurs admirent le site dans lequel l'EXPOSITION UNIVERSELLE et INTERNATIONALE DE BRUXELLES érige ses palais et ses pavillons un quar tier neuf s'y élèvera bientôt qui sera comme un mémorial monumental de la WORLD'S FAIR le baron ARTON écrit ce sujet, dans la Revue Romaine, NUOVA AN- TOLOGIA Chacune des grandes expositions du passé a valu la Ville de BRUXELLES l'apport d'un centre nouveau, noyau d'un quartier futur. L'Exposition du CINQUAN TENAIRE, en 1880, avec ses grands édifi ces réunis par un arc de Triomphe, a donné une impulsion puissante l'urbanisation de la région NORD-EST de la Cité de mê me, l'Exposition de 1910 a servi créer le quartier aristocratique du Bois de la Cambre. Avec l'Exposition actuelle sans con tredit la plus importante depuis vingt ans BRUXELLES, où le mouvement urba- nistique ne s'est pas arrêté, s'étend vers le Nord, vers cette extrémité vallonnée du Brabant, qui précède les plaines de Flan dre. Le nouveau quartier du HEYSEL se groupe autour des édifices du CENTENAI RE, seuls destinés durer, avec le Palais de la VILLE DE ROME. Ces construaions seront l'expression du goût et du style de notre temps en BELGIQUE UNE OPINION AMÉRICAINE SUR L'EXPOSITION Le grand quotidien des Etats-Unis «.The Christian Science Monitor de Boston vient de publier, il y a quelques jours, un article des plus chaleureux sur la Worlds' F air Le correspondant de ce journal qui in titule son reportage L'Age de la Machi ne en vedette l'Exposition y dit toute son admiration pour la symétrie harmo nieuse que l'on découvre dans le dessin des Allées et la présentation des Palais et des Pavillons. II écrit notamment Si le vi siteur qui vient Bruxelles croit y trouver une autre exposition de Chicago, imposante, gigantesque, écrasante et dynamique, il sera bien trompé. La signification de celle-ci dénommée Un Siècle de Progrès ne se prête aucune comparaison, elle établit avant tout un très heureux contraste Tout y est équilibré, la civilisation méca nique et la magnificence des parcs fleuris et des fontaines lumineuses s'y marient élé gamment. Les derniers perfectionnements réalisés dans les différents domaines de l'In dustrie, du Commerce, des moyens de transport et de Communications ainsi que les inventions les plus récentes y sont in telligemment mis en valeur. Il souligne l'intérêt des nombreuses et importantes participations des nations étran gères, et il s'étend longuement en des ter mes très élogieux sur la merveilleuse allure des Grands Palais et de la Gare Modèle. (Suite) CHRONIQUE YPROISE Il pleuvait verse dimanche l'heure où la foule devait s'acheminer vers le Stade de la rue des Augustins de ce fait la jour née de réouverture pour laquelle on comp tait sur un gros succès populaire, n'a été qu'une journée très ordinaire au point de vue public, et partant une grande décon venue pour le trésorier du Cercle. Aussi G. Indervuyst ne souriait-il que par inter mittence. C'est devant une tribune comble et un pourtour très dénué que se joua la partie. Le Cercle s'imposa dès le début, par sa tactique favorite consistant en de rapides percées par les ailes qui étaient terminées tant bien que mal l'état du terrain ne per mettant pas aux joueurs d'évoluer avec l'ai sance désirable. Pourtant sur une descente de Molein, Vandamme reprenait en pleine course le centre de son extérieur, cédait Gaucquie qui marquait de très près le but initial. Sur corner magistralement donné par Van den Bauwhede, Van Limburg bot tait de peu au-dessus, et Molein ratait par trois fois le but d'un rien. Cependant si Ypres conserva un très net avantage dans le jeu, et si Sweveghem ne parvint pour ainsi dire jamais mettre notre défense en danger,, tout jeu précis était impossible et nous n'avons pu nous rendre compte des possibilités des Yprois. La seconde mi-temps d'ailleurs ne devait pas apporter d'amélioration aux conditions atmosphériques et partant au jeu. Ce fut Sweveghem qui au cours de cette période marqua une certaine prédominance, mais c'était là faire le jeu des Yprois qui débor daient constamment la défense adverse par leurs ailiers. Les goals ne se firent pas at tendre et Molein marqua par deux fois sur centre de Van den Bauwhede. En résumé victoire méritée des cerclistes qui montrè rent plus de cohésion et d'entente que leurs adversaires et qui malgré les criconstances défavorables s'efforcèrent même ébaucher ci et là quelques combinaisons d'ensemble. Après ce match forcément décousu il n'y a guère de conclusions tirer ni quant l'équipe ni quant aux joueurs individuelle ment nous attendrons donc de juger de façon définitive l'ossature actuelle des cer clistes de les avoir vu l'œuvre par un temps plus clément et aussi en face d'un adversaire plus solide. Dimanche ils auront l'occasion de s'affir mer en face des ex-promotionnaires du F. C. de Knocke. Souhaitons qu'ils rapportent au moins un point de leur déplacement la côte. Les cadets ne purent jouer leur match jusqu'au bout Vlamertinghe. Ils rencon trent dimanche après-midi au ground de la rue des Augustins l'équipe de Wevelghem Sp. Victoire locale en perspective. STUDS. Classement de la série II promotionnaire 5 14 5.00 F. C. Roulers F. C. Heyst F. C. Iseghem R. C. La Panne F. C. Knocke C. S. YPRES S. K. Roulers ,St. Mouscron F. C. Poperinghe Wevelghem Sp. R. S. Waereghem S. K. Sweveghem Waereghem Sp. W. S. Lauwe (Le dernier nombre fi 200 13 4 4 3.25k/ Mû 5 2 4 2.5^ 4 3 2 2 1 2 V 5 4 2 2 00 2 2 200 1100 1100 2 110 2 110 4 <^2 2 110 1 o i 2 îo.î.jCAW, 1 2 0 2 0 2 o\ o 6 <v ifûi\ o tynne l'averi v - (y V «ft. O A- c ^1 O

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 9