Etre Gouvern
leur.
Le Roi a repris pajx ou Guerre?
ses occupations.
2e ANNEE No 39.
Hebdomadaire 50 coït, le numéro.
DIMANCHE 29 SEPTEMBRE 1935.
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se cris
tallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS; JUSQU'A FIN 1935 10 FRANCS.
Direct on-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thouroutf, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
La nomination de M. Ingenbleek en
remplacement de M. Weyler au poste
de gouverneur de la Flandre Orientale,
a attiré tout particulièrement l'attention
du public sur la délicate fonction de
gouverneur.
Ce qui a le plus frappé les lecteurs
des quotidiens, ce sont les regrets ex
primés par la plupart des journaux de
voir se terminer ainsi la carrière d'un
locales, et les n
des comitarditej£ locales, et les mille pe-
Ailités des roitelets de vil-
parce que devant agir ils
que l'inertie des uns,
les tracWitionnalistes, ou l'hostilité des
autres,/les politiciens électoralistes.
Le gouverneur de province est paralysé
par/ ceux qui devraient être ses auxi
liaires naturels d'une part son admi-
îistration et ses commissions, et d'autre
parlementaire. On se passerait si vo- part sa députation permanente et son
lontiers des services de la plupart des conseil provincial. Dans notre régime
ee'x,
parlementaires, que cet éloge est d
tant plus flatteur pour M. Ingenblee
et d'ailleurs parfaitement mérité. Tqtfute
la carrière de l'ancien Intendant c^e la
Liste Civile de S. M. le Roi -Albert,
est faite d'indépendance et de5désinté-
xessement. M. Ingenbleek est îliine forte
personnalité qui a deux qui îlités aussi
rares que précieuses il étuîdie fond
les problèmes qu'il traite,L" et n'hésite
pas livrer entièrement l'opinion
publique les conclusions o'bjectives aux
quelles il a abouti. Un h. omme comme
M. Ingenbleek était au, parlement, en
même temps que le virgilant défenseur
de l'intérêt national, un exemple qui
aurait dû être imité {^>ar de nombreux
parlementaires.
Et nous compren ons fort bien la
première réaction lifa nouvelle de cette
nomination au lende.main du ma'gistral
rapport sur le chôma; ge dont nous avons
donné un extrait dians notre dernier
numéro c'est la voie de garage
Nous n'hésitons pSas répondre ce
n'est pas la voie de garage, mais bien
la continuation de la politique pour
suivie depuis trois ministères par le
Comte Louis de L; ichtervelde, chef de
cabinet des premi-ers ministres succes
sifs. Et c'est la politique du Ministère
de l'Intérieur dep mis que MM. Pierlot
et du Bus de ^'arnaffe ont veillé
recréer un esprjit dans la maison
La fonction de gouverneur n'est pas
une simple parad.fe ou une représenta
tion protocolaire Jdu Roi au cours des
manifestations provinciales. Nous étouf
fons par un excfcès de centralisation.
11 faut donner autant que possible aux
corps provinciaux,; une vie autonome,
qui corresponde i^iux besoins et la
psychologie de lça province.
Mais pour cela les gouverneurs ne
doivent pas être :<j-jen que des boîtes
aux lettres entre la province et les Mi
nistères. Ils doivent être les animateurs
de leur province, tïes promoteurs des
initiatives nouvelles,u et, en dehors de
toute politique partisane, les organi
sateurs de la vie économique, nous
dirions presque de laî^ vie corporative
de leur province.
Dès lors voxii, admett* ez que la tâche
qui incombe aux gouverneurs est aussi
ingrate que complexe. Ce,omplexe parce
qu'ils doivent découvrit- les éléments
capables de créer ces initiatives nou
velles, et qu'ils sont étouffés par la
a-outine administrative, la domination
politique de décadence, il est interdit
au chef d'agir il doit mendier ses
subordonnés le droit d'avoir une ini
tiative.
Et quand cette initiative a été prise
l'armée des fossoyeurs a tôt fait de l'en
fouir dans l'oubli.
En Flandre Orientale nous assistons
depuis les dernières élections au plus
beau des désordres. Le conseil pro
vincial y joue une comédie, qui vous
dégoûterait de l'institution. Pen
dant ce temps les finances provinciales
vont la dérive, le contrôle des fi
nances communales est plus que rela
tif, et au chapitre des initiatives pren
dre on peut écrire en marge pour mé
moire.
La forte personnalité de M. Ingen
bleek parviendra-t-elle mettre de l'or
dre dans ce chaos. Question d'énergie
et de claire vision des faits, mais aussi
question d'appui de la part du gou
vernement central. Nous ne crai
gnons pas de dire que, d'après nous,
la nomination de M. Ingenbleek est une
expérience dont les conséquences sont
énormes. Elle se résume en ceci là,
où la politique partisane a tout pourri,
suffit-il de mettre une forte personna
lité pour que tout rentre dans l'ordre
Ou bien le régime est-il tel que cette
personnalité se trouve impuissante de
vant le complot des politiciens
Vous voyez que la nomination d'un
gouverneur peut être grosse de
séquences.
con-
Car c'est bien cela le vice essentiel
du régime le total négativisme en
gendré par la mentalité de la politique
de parti. Un acte est peine posé
qu'aussitôt les supposés adversaires po
litiques s'opposent ouvertement, et que
la plupart des amis politiques jaloux,
envieux ou intéressés, restent inertes,
s'ils ne sapent pas sournoisement vo
tre action.
En d'autres mots il n'y a pas de
chefs, et il n'y a pas de mots d'ordre.
Il y a une masse de petits sous-chefs,
anonyme, et un désordre systématique
ment maintenu.
Soyons plus précis que d'initiatives
prises par le gouverneur de notre pro
vince M. Baels, eussent dû aboutir, si
le lendemain elles n'avaient été sabo
tées pour des raisons d'ordre person
nel. C'est au gouverneur prendre les
initiatives, ou les patronner. C'est
ceux qu'il a chargés d une mission
Le Roi a repris courageusement,
mardi, sa lourde charge de Chef de
l'Etat. Les quelques jours qu'il vient
de passer en Bavière lui ont fait le
plus grand bien et lui ont rendu toute
son énergie physique en attendant la
convalescence morale. Après avoir
été saluer sa grand'mère au château
qu'elle occupe près du lac de Tegern,
45 kilomètres au sud de Munich, il
s'est rendu, avec elle et la reine Eli
sabeth, dans une propriété plus mo
deste que la duchesse Charles-Théo
dore possède Kreuth, plus près de
la frontière autrichienne. Pays de mon
tagnes où le Souverain, que le baron
Capelle, secrétaire des commande
ments, accompagnait, a fait de longues
promenades sur les routes pour échap
per l'obsession du drame dont il ne
cesse d'avoir l'esprit hanté.
Il faudra nécessairement du temps
pour amener l'apaisement que tout le
monde car son infortune a suscité
un mouvement général de sympathie
l'intérieur comme au dehors de
nos frontières souhaite pour lui.
Mais le jeune Roi qui, depuis leS dé
buts de son règne, a manifesté une vo
lonté virile, s'est remis au travail dans
le désir de dompter sa douleur par une
activité de tous les instants. Il a re
pris contact avec le Premier ministre
et recommencé ses audiences particu
lières.
La reine Elisabeth, comme nous
l'avons dit, ne l'a plus quitté depuis
que la tragédie de Kussnacht lui a
créé auprès de lui de nouvelles obli
gations. Après s'être confinée dans
un isolement volontaire depuis la mort
du grand Souverain dont elle avait été
la compagne attentionnée, elle a com
pris combien sa présence auprès de
son fils était nécessaire en ces jours
de grande détresse morale et elle a
retrouvé sa vaillance d'autrefois. In
stallée avec lui au château de Laeken,
elle s'attache le réconforter, préoc
cupée avant tout de le voir, pour le
plus grand bien de l'Etat, reprendre
ses tâches quotidiennes, ne songeant
reprendre auprès de lui que le rôle
d'une mère pleine de sollicitude in
quiète.
La princesse Marie-José vient de re
partir pour l'Italie. Elle n'a pu atten
dre le retour de la reine Elisabeth et
du Roi parce que sa présence Racco-
nigi était nécessaire le 24 septembre,
jour où l'on célébrait le premier anni
versaire de la naissance de la petite
princesse Maria-Pia.
poursuivre l'idée jusqu'à la réalisa
tion et le plus rapidement qu'il se
pourra. Le lendemain de l'installa
tion d'une commission tout retombe
dans le sommeil.
Cette inertie, cette léthaTgie, cette
veulerie, sont le plus parfait résultat
de l'anémie de notre société par le mi
crobe de la démocratie politique.
Ch. van Renynghe.
On a l'impression que ces Messieurs
de Genève jouent aux dés l'avenir des
peuples Il est certain que ces longues
discussions énervent l'opinion publi
que, mais usent également les réactions
par trop violentes de certains peuples.
Quoiqu'il en soit nous trouvons ri
dicules les efforts qui tendent justi
fier au nom du Pacte la moindre in
tervention des peuples pour enrayer
l'action de l'Italie.
Le Pacte a t-il été mis en vigueur
lors des nombreux manquements de
l'Allemagne Le Pacte a-t-il été mis en
vigueur quand la France opérait des
campagnes de pacification dans
l'Afrique du Nord Que faisait-on du
Pacte quand l'Espagne partait en guerre
en Maroc
Et tout cela parce que l'Ethiopie est
membre de la S. D. N. Mais des mem
bres de la S. D. N., en Amérique du
Sud, se sont battus pendant des an-
Voir Suite page 2.
Visitez Ypres, au Musée Merghe-
lynck, l'exposition organisée par Les
Amis d'Ypres la mémoire de S.
M. la Reine Astrid. Une magnifique
collection de photographies évoquera la
vie bonne et souriante de notre douce
Reine.
Dans les salles de la cour intérieure
vous verrez également les œuvres d'art
des peintres Beun, Boudry et Deput-
ter. Entrée libre, tous les jours, de 10
12 h. et de 2 5 h.
LA REINE ASTRID
Nous faisons appel tous les ama
teurs ou photographes de Mouscron,
Courtrai, Menin, Wervicq et Comines,
afin que tous collaborent la réalisa
tion de l'exposition du souvenir de la
Reine Astrid que nous organiserons
Courtrai. Toutes les photos prises au
cours de la visite de Sa Majesté la Reine
devraient y figurer. Nous sommes con
vaincus que dans un élan unanime tous
voudront collaborer ce geste de gra
titude et de pieuse reconnaissance,
les meilleures épreuves soient agran-
De petites affiches seront placées
chez les photographes ou libraires de
la région chez qui les photos peuvent
être déposées. Nous insistons pour
que les meilleures épreuves soient
agrandies.
LE SUD.
LISEZ DANS LE SUD
Page 2 Chr. aéronautique. Billet
de Bruxelles.
Page 3 Chronique horticole. Feuil
leton.
Page 4 Le Sud dans le Nord.
Pages 6, 7, 10 et 11 Chroniques de
la région.
Page 8 Le Sud au Littoral.
Page 9 L'affaire de Risquons-Tout.
Page 12 Les Sports.
Page 13 Le Sud l'Exposition.
Pages 14 et 15 Page de la Femme.
Page 16 Cinéma Annonces nota
riales.