Chronique Aéronautique
De Grande Réputation Mondiale. Le Musée de Guerre du saillant d'Ypres.
mais, cette fois. nous ne
Voulons pas de la guerre,
parce que personne de nous
ne voit, ni pour qui, ni pour
quoi, en verite, elle nous se
rait imposee.
J'y voyais grande foule qui jouait des
coudes et j'interrogeais autour de moi.
C'étaient les Reines de beauté qu'on ex
hibait nouveaucar depuis trois jours on
les traînait un peu partout en attendant
l'heure et le jour de l'élection Une fête
chorégraphique se déroulait en face de ces
dames, comme devant des souveraines. La
foule regardait peu les danses, mais cha
cun décernait déjà le prix selon son goût
incité certain de nos ministres doter
notre Patrie d'armes et d'un système
déf^nsif de premier ordre.
Si un jour, au cadran de notre His
toire, l'heure de l'Honneur et du Droit
doit encore sonner, nous accepterons
fièrement, librement d'aller encore et
toujours en avant et d'y guider les pas
virils de nos fils.
Forts de notre passé, apportant
nos décisions une volonté froide autant
que réfléchie, rappelant que les vain
queurs de 1918 n'ont ni une âme de
reître gages, ni la mentalité d'un
mercenaire, les Croix de Feu de Bel
gique se considèrent les exécuteurs tes
tamentaires de nos 40.000 frères d'ar
mes, glorieusement tués au service
d'une JUSTE CAUSE, des milliers d'in
nocents assassinés en Wallonie ou en
Flandre, de nos prisonniers, de nos dé
portés tombés dans les geôles alleman
des, et de tous ceux qui, au nombre
de plus de 100.000, sont morts de ma
ladie et de faim ou se sont écroulés
au pied des poteaux d'exécution.
C'est en leur nom, c'est dans la
conviction d'être suivis par l'immense
majorité du peuple belge, que nous ve
nons vous dire, que si, pour des inté
rêts obscurs ou étrangers, ou encore
pour des questions de coton, d'or, de
pétrole, ou de simple haine politique, on
tentait de précipiter jusqu'au bout
la Belgique dans une aventure offen
sive, sanglante, autant qu'aléatoire, le
tombeau peut-être de notre Indépen
dance, ON NOUS TROUVERAIT,
DANS LE CALME DES RESOLU
TIONS PESEES, MAIS IRREVOCA
BLES. en TRAVERS DU CHEMIN,
ET NOUS SAURIONS. CETTE FOIS
ENCORE, LE BARRER, COMME
SUR L'YSER.
PROPOS DE L'ONCLE BEP
Le hasard m'amenait samedi du côté de
la Roseraie l'Exposition.
Cela me décevait beaucoup cet étalage en
demi-cercles de ces soi-disant beautés du
monde, ce jour-là en costumes nationaux,
et je pensais que dans chaque pays, il y
avait mieux que ce qu'on montrait là.
A quoi bon tout cela, pensais-je en épon
geant mon crâne chauve qui rougissait de
vant tant de vanité et de suffisance car
les parents qui les accompagnent en auto
car sont encore les plus sots et les plus
coupables
Que doivent devenir la plupart de ces
jeunes filles qui la gloire a souri quel
ques jours et qui deiront rentrer souvent
dans un humble foyer
Elles ont goûté au luxe raffiné de ces
jours d'exhibition et il leur faudra un sé
rieux équilibre pour ne pas en perdre la
tête et souvent la vertu
Que ce soit concours de femmes ou d'en
fants. c'est idiot, presqu'immoral et j'aime
rais infiniment mieux être du jury dans un
concours de toi/tous, de chats ou de vo
lailles.
Le samedi 16 novembre 1935
GRANDE JOURNÉE DE
PROPAGANDE AÉRONAUTIQUE
organisée Ypres par Les Amis
d'Ypres et Le Sud
LE CLUB D'AVIONS LÉGERS DES
FLANDRES A FAIT DISPUTER, SA
MEDI, UNE COURSE DE VITESSE
POUR AVIONS DE TOURISME
Pour la première fois, dans la région, a été
disputée samedi, une course de vitesse pure
pour avions de tourisme.
Le club d'avions légers des Flandres fut
le créateur et l'organisateur de cette inté
ressante épreuve qui s'est courue hier
après-midi, sur un quadrilatère de 30 kilo
mètres couvrir dix fois en deux manches
de cinq tours, soit au total 300 kilomètres.
Les virages se prenaient au-dessus de
Fiers Lesquin, sur la route de Pont-à-
Marcq au N.-E. de Cysoing au château
d'Hem. Ils étaient signalés par des pan
neaux bleus et rouges.
Le terrain de Fiers se trouvait sur l'une
des lignes de passage.
Cette manifestation, préparée avec beau
coup de soin par le club d'Avions légers,
réunit six partants.
Hâtons-nous de dire que ce n'est là qu'un
début, un ballon d'essai on ne quitte
décidément pas les termes aériens et,
l'an prochain, ainsi que nous l'a précisé
M. Emile Rasson-Six, président du club,
des invitations seront lancées de nom
breux clubs européens, de telle façon qu'on
assistera Fiers, une journée sportive
destinée prendre sa place dans le calen
drier aéronautique.
C'est alors que cette compétition pourra
grouper des participants étrangers et servir
de très utile banc d'essai ou de démonstra
tion pour les grandes marques.
La réunion groupa Fiers les membres
et les amis du club, heureux d'assister
de véritables régates aériennes et,
l'ombre de pavillons hissés au mât près du
club-house, on aurait pu tout aussi facile
ment se croire sur le ponton de quelque
yacht-club de la côte...
Autour du président qui se dévoua avec
sa charmante jeune femme auprès de ses
invités, nous avons noté MM. Jules Joire,
président de la Fédération aéronautique
Marin la Meslée et Steverlynck, de l'Aéro-
Club de Lille Bouquet, Bouzin et Van-
dewaele, des Ailes Roubaisiennes capi
taine Gindle, Mahieu, du Cercle aérien
Manchoulas, de Gand, etc... Chronomé
treurs officiels, starter en l'occurence, M.
E. Masurel, du club et tableau d'affi
chage, complétaient une organisation qui fut
parfaite.
La course se disputa suivant la formule
handicap basée sur les performances maxi-
ma des machines en présence.
Ainsi donc, pas de départ en ligne, mais
intervalles fixés par le chronomètre du
handicapeur.
Dès 15 heures, dans un ciel immaculé, la
ronde commença.
Entre 100 et 200 mètres d'altitude, les
appareils entamèrent la première manche.
L'appareil le plus rapide, le Rafale, fit
des passages impressionnants près de
300 kilomètres-heure.
A la fin de la première manche, c'est-
-à-dire au bout de 150 kilomètres. Robert
Dumont dont on connaît la récente per
formance Roubaix-Casablanca et retour
se posa, suivit bientôt des autres concur
rents.
Il gagna cette première manche. Pendant
l'entr'acte ou la mi-temps car cette lutte
sportive avait un indéniable côté spectacu
laire Détroyat vint rendre visite au club,
accompagné de sa jeune femme. Robert Gé
rard, avec un Simoun, atterrit lui aussi, ve
nant d'Aix-les-Orchies, où la brume l'avait
obligé la veille, prendre contact assez
brutalement avec le sol.
La seconde manche se courut partir
de 17 h. 45.
Elle fut remportée par le gagnant de la
première. M. Robert Dumont, en 49' 39".
Sa moyenne générale dépassa le 180 kilo
mètres-heure.
Se classèrent après lui
MM. Heyndrickx, Gelley, Claeyssens, Bo
ris. M. Liagre s'était retiré de la compé
tition.
Coupes et prix furent remis aux concur
rents par Mme Détroyat et l'on fêta une
dernière fois, avant de se séparer, le succès
de la course et les lauriers dont se cou
vrait le Club d'avions légers des Flandres.
On ne saurait trop féliciter ce groupe
ment de marquer par une aussi agréable et
attrayante réunion la fin d'une saison qui
a essaimé aux quatre coins du ciel les mem
bres du club. (J. de R.).
L'AVIATION DU NÉGUS
L'aviation éthiopiene a fait couler beau
coup d'encre en peu de temps. Elle est,
pour l'envoyé spécial en mal de papier
une proie intéressante et d'autant plus fa
cile servir qu'elle était, voilà peu de
temps encore, totalement inconnue du pu
blic.
Au reste, cette aviation offre un certain
attrait romanesque qui n'est pas pour dé
plaire aux correspondants de guerre qui,
là-bas, rongent leur frein en attendant le dé
but des hostilités...
Or, les articles que l'on consacre l'avia
tion éthiopienne ne sont pas toujours ni
très très objectifs, ni très exacts, souvent
même ils sont franchement fantaisistes. Il
semble que le moment soit venu de faire
le point, impartialement et en nous ap
puyant sur une documentation sérieuse.
L'aviation éthiopienne fut fondée quel
ques années après la grande guerre. L'em
pereur, dont l'esprit était largement ouvert
tout ce qui constituait la civilisation mo
derne, fit appel un pilote français mo
niteur de l'Ecole d'Istres, l'excellent Maillet
(qui se tua il y a deux ans Orly).
Maillet, accompagné de quelques méca
niciens, apportait avec lui un avion, un
Potez 25 tout neuf, le premier appareil de
l'armée éthiopienne.
Tout était établir terrains, hangars,
ateliers, ravitaillement... Il fallut songer
aussi établir une école de pilotage. La
mission française se dévoua si bien que
bientôt volèrent les premiers pilotes indi
gènes.
Maillet était fort populaire Addis-Abeba
et vivait dans l'entourage de l'empereur.
Mais il quitta le pays en août 1930, et ce
fut son aide, le pilote Corriger, arrivé
Addis-Abeba depuis 6 mois, qui lui succéda.
L'adjudant-chef Corriger était ancien pi
lote du centre d'essais de Villacoublay et
comptait ce moment déjà 4000 h. de vol.
Secondé par une poignée d'excellents
mécaniciens français, Corriger continua avec
un dévouement admirable et une volonté
inébranlable l'œuvre si bien entreprise par
Maillet. Il trouva le moyen de faire voler
des avions qui, en Europe, auraient depuis
longtemps été réformés, et d'en réparer
d'autres qui n'étaient plus qu'une ferraille
tordue.
Aux côtés de Corriger, grand maître de
l'aviation éthiopienne on trouve Babitchef,
Bathrou, Tesfa, Asfaou, Seyoum, Demessié,
Damaka, Robinson, au total huit hommes
jeunes et pleins d'allant, tous pilotes extrê
mement courageux, bien doués, formés dans
les meilleures écoles françaises, et qui,
d'avance, ont fait le sacrifice de leur vie
leur patrie. Certains sont des as dont
on entendra parler...
A ces huit aviateurs indigènes, il faut
ajouter l'Allemand Weber, dont les quali
tés sont incontestables. II ne faut sans doute
pas compter dans le nombre des pilotes sé
rieux le trop fameux Herbert Julian, au
trement dit l'Aigle Noir qui, venu des
Etats-Unis, se prétend colonel et n'est au
fond qu'un aventurier. A son premier vol
il cassa son appareil avec une maladresse
inconcevable et fut finalement expulsé de
l'aviation impériale.
Quant aux avions, ils sont au nombre de
onze, ni très modernes, ni très puissants,
mais solides encore et capables grâce
aussi l'ingéniosité des mécaniciens de
tenir leur rôle dans le drame qui va bientôt
se dérouler...
(A suivre).
Ph. V.
L'EXTRAORDINAIRE PERFOR
MANCE DU SAVOIA S. 79
On n'a pas assez souligné dans la presse
quotidienne l'extraordinaire série de re
cords battus par l'équipage du Lt Colonel
italien Biseo.
Comme nous l'avons brièvement annoncé
la semaine dernière, cet équipage montant
l'avion de transport rapide Savola S. 79,
trimoteur Piaggio Alfa 125 de 625 CV,
9 cylindres en étoile, compresseur, train
d'atterrissage escamotable et dispositifs
hypersustentateurs, a battu 7 records inter
nationaux au cours d'un seul vol. (Il ne
faut pas confondre le S. 79 avec le S. 73
de Ja SABENA).
1000 Kms avec 500 Kgr. 390 Kmh.
(ancien record 347 Kmh. par l'Allemand
Untrecht avec un Heinkel He-70 630 CV
BMW VI 22 mars 1933).
1000 Km. avec l'OOO Kg. et 2000
Kgr. 380 Kmh. (308 Kmh. par les Améri
cains Tomlinson et Bartles sur Douglas
D.C-2. 18 mai 1935).
2000 Km. sans charge 380 Kmh.
(345 Kmh. Heinkel He-70).
2000 Km. avec 500, 1000 et 2000
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