Ghrogique florin
c c est dans un journal étranger qu'il
nous faut apprendre que Prosper Cocquyt,
l'excellent chef-pilote de la SABENA (Com
pagnie Nationale) est millionnaire
c'est-à-dire qu'il a parcouru un million de
Kms...
C Le quadrimoteur terrestre Centaure
a battu ses records de vitesse sur l'Atlanti-
que-Sud, sur la ligne d'Air-France Dakar-
Natal 223 Kmh. (ancien record 206
SUD, dimanche 6 octobre 1935.
Kg. 380 Kmh. (307* Kmh. Douglas
DC-2).
Ainsi, un avion italien a battu de très
loin des records appartenant des avions
qu'on avait qualifié juste titre, de for
midables (Le Douglas D.C-2 et le Hein-
kel Hc-70, le monomoteur commercial le
plus rapide du monde). Il a couvert 2000
Kms avec une charge utile de 2000 Kgs
la moyenne de 380 Kmh.
Il ne serait pas long ni difficile d'amé
nager cet appareil en avion de bombarde
ment aucune défense propre (mitrailleu
ses) ne serait même nécessaire le S. 79
est plus rapide qu'aucun avion* de chasse
en service dans quelque aviation militaire.
En deux heures il atteindrait, avec au moins
deux tonnes d'explosifs, les côtes anglai
ses...
Ajoutons que le Savoïa S. 79 fut construit
dans l'intention de courir Londres-Melbour
ne n'étant pas prêt temps, on a décidé
de l'utiliser des voyages entre l'Italie et
l'Amérique du Sud.
Ce même avion, nous l'avons signalé en
son temps, est allé de Milan Rome
410 Kmh. et de Rome en Erythrée et re
tour (8000 Km) 350 Kmh., avec escale
au Caire. Et n'oublions pas non plus que le
Général Valle a annoncé que l'Italie aurait
en 1936 des avions de bombardement vo
lant 450 Kmh...
Ph. V.
PETITES NOUVELLES.
Précisions sur le voyage du Comte de
Looz Corswarem Pilotes Willy Mathieu
et Cap. d'Hoore Matériel bimoteur an
glais Monospar 260 CV, vitesse de croisière
210 Kmh. environ. Rayon d'action 2,100
Km. ou plus.
L'itinéraire projeté passe par Tunis, Sebha
et Fort-Lanny pour atteindre Stanleyville.
Le multiplace de combat Stampe et
Vestongen a fait son premier vol Anvers
(Vit. escomptée 350 Kmh.).
d Monsieur Allard, chef de cabinet de
Mr Spaak a volé au Bourget bord d'un
Potez 62 bimoteur d'Air-France.
Le biplace de chasse et d'attaque italien
Bréda moteur Gnôme K. 14 continue ses
essais (Vit. escomptée 440 Kmh. 850
Kgs de bombes).
COMMENT OBTENIR
DES GRAINDS LOURDS
ET DES PAILLES RIGIDES
Une récolte de céréales abondante four
nissant en même temps des grains lourds et
des pailles rigides, s'obtient par l'application
de la fumure potassique.
La raison pour laquelle certains hésitent
encore reconnaître cette vérité, alors que
tant de fermiers subtilisent une fumure po
tassique normale pour les céréales, est bien
simple, si l'on veut se rappeler les quelques
considérations suivantes
La potasse exerce son maximum d'action
dans les terres, où le pouvoir absorbant du
sol pour cet élément est satisfaisant. En
d'autres termes une application isolée, même
importante, ainsi que des apports réguliers
mais insuffisants de potasse, sont retenus
par le sol, et la plante en profite dans une
mesure trop faible. Au contraire, des épan-
dages réguliers et normaux d'engrais potas
siques comblent assez rapidement ce besoin
du sol. Une fois celui-ci satisfait, la plante
profitera au maximum de toute nouvelle
application de sels potassiques.
Ceci explique que certains exploitants qui
utilisent encore la potasse d'une manière
irrégulière, pour la fumure des céréales
et ce sont en général les mêmes, qui en
appliquent également trop peu pour les
betteraves et les pommes de terre ne
constatent pas de résultats suffisants lorsqu'ils
appliquent, nous dirions presque, par hasard,
une fumure potassique pour leurs céréales.
Leurs sols sont pauvres en potasse utilisable.
Les petites quantités qu'ils apportent sont
presque totalement retenues par le sol et les
plantes en profitent peu. Ils croient la po
tasse inutile parce qu'ils n'en appliquent pas
assez.
A côté d'eux, la plupart des fermiers et
cultivateurs progressistes utilisent régulière
ment pour les céréales 900 1200 Kg. de
sylvinite-kaïnite ou 300 400 Kg. de chlo
rure de potassium par hectare. Ils appliquent
également une bonne fumure potassique
pour les plantes racines. Leurs terres ren
ferment un fond de potasse suffisant et
les cultures profitent largement de la fu
mure potassique. Ils se rendent par consé-
Kmh.) et Natal-Dakar 201 Kmh. (199
Kmh).
II y a dans l'île de Wight (Angleterre)
5 aérodromes, les 5 aérodromes ont enre
gistré en 1934, 60,000 passagers
Le nouveau dirigeable L.Z.-129 fera
probablement son 1er vol la mi-décembre.
Il portera le nom d'« Adolf Hitler
Ph. V.
quent parfaitement compte que c'est la po
tasse qui donne une récolte abondante, des
grains lourds et des pailles rigides. Ils sont
définitivement convaincus et conttinuetont,
quelles que soient les circonstances, uti
liser pour les céréales une bonne fumure
potassique.
La conclusion suivante s'impose donc-:
Lorsque le sol n'est pas suffisamment fourni
en potasse, il faut durant quelque temps
en appliquer des quantités élevées, afin de
saturer rapidement le pouvoir absorbant du
sol. Dès la deuxième année les résultats de
cette méthode sont généralement visibles. Il
faut avoir la foi en la potasse elle trou
vera rapidement sa récompense.
Par contre, lorsque des épandages régu
liers et successifs de potasse ont rendu cet
élément facilement utilisable par la plante,
il faut se garder de vouloir vivre sur ses
réserves Il faut au contraire, continuer
utiliser régulièrement pour les céréales une
fumure potassique normale, comprenant
900 1200 Kg. de sylvinite-kaïniet ou
300 400 de chlorure de potassium par hec
tare. En n'agissant pas de la sorte, les
réserves du sol s'épuiseront assez rapidement
et on devra restituer en une fois, une quan
tité de potasse plus forte que celle que l'on
aura cru économiser.
Par suite du prix exceptionnel auquel les
engrais potassiques ont été fournis l'an der
nier, bien des terres qui en contenaient trop
peu ont reçu une dose de potasse non né
gligeable. Une bonne fumure potassique ap
pliquée cette année et venant après celle de
l'an dernier mettra bien des terres en ex
cellent état de fertilité, dans la suite des
doses régulières normales, comprises entre
900 et 1200 Kg. de sylvinite ou 300 et
400 Kg. de chlorure de potassium donne
ront régulièrement les récoltes de céréales
abondantes, les grains les plus lourds, et
les pailles les plus rigides.
A L'A. C. J. B.
Monseigneur Picard et M. Giovanni
Hoyois viennent d'être chargés par
NN. SS. les Evêques de constituer un
Secrétariat en vue de préparer une or
ganisation générale d'Action Catholi
que des hommes analogues ce qu'est
l'A. C. J. B. pour les jeunes gens.
Monsieur Giovanni Hoyois a quitté
la présidence générale et M. Léon Hel-
big de Balzac la vice-présidence de
l'A. C. J. B. Le Comité général de
l'A. C. J. B. soumettra incessamment
NN. SS. les Evêques des propositions
en vue de leur succession.
En sa réunion du dimanche 29 sep
tembre, le Comité général de l'A. C.
J. B. a nommé M. G. Hoyois, prési
dent d'honneur de l'Association et M.
L. Helbig de Balzac, membre d'hon
neur.
LES GLAÏEULS.
(Smkt)
W
La multiplication
et la culture ordinaire
La multiplication des glaïeuls se fait par
les bulbilles que les bulbes produisent en
grandes quantités et qu'on peut planter de
suite lors de l'arrachage l'automne ou au
printemps. Ils fleurissent la première ou
la seconde année. Quant au semis, autre
mode de multiplication, il n'est employé que
pour obtenir des nouveautés.
La plantation se fait 10 cm. de pro
fondeur avant l'hiver, et 12 cm. de dis
tance. La plantation se fait d'ordinaire en
octobre, pour les races hâtives, soit les
Glaïeuls Calvilcii et les nains.
Pendant l'hiver, on les recouvre d'un
paillis de 8 10 cm. d'épaisseur, qu'on n'en
lève que tardivement. Le sol employé sera lé
ger, chaud et fertile. Pour les autres races,
la plantation se fait au printemps de mars
avril.
Pendant les temps chauds, on arrosera
les glaïeuls, car les plantes bulbeuses sont
des plantes buveuses. Il et nécessaire de tu-
teurer, car comme les tiges ne sont pas très
solides, dès le premier coup de vent, elles
pourraient se briser. Après la floraison, les
fleurs étant fanées, il faut couper les ham
pes, pour éviter la formation de graines,
qui épuisent la plante.
Les glaïeuls qu'on plante après l'hiver sont
arrachés la première gelée et mis sous
abri aéré pour sécher.
Quelques jours plus tard on les débar
rasse de la terre et des bulbes vidés pour
les étendre sur des rayons l'abri de U
gelée et de l'humidité.
La culture forcée
Les variétés qu'on emploie sont les Cal
vilcii et les Nains.
L on peut cependant aussi forcer les
glaïeuls de Gand, en mettant 3 bulbes dans
des pots de 20. Pour les deux autres va
riétés précitées, on place 5 bulbes par pot
de 15. Ceci se fait surtout pour la culture
d'amateur, tandis que pour la culture com
merciale de fleurs coupées, on met les bul
bes en bacs d'une dizaine de centimètres de
profondeur, très près les uns des autres. On
ne peut forcer les bulbes avant qu'ils ne
soient bien enracinés. Aussi la séquestration
a-t-elle lieu en automne. Au bout de 6
8 semaines, on rentre les pots en serre tem
pérée. Chaque bulbe produit 2 hampes flo
rales. Une fois que les glaïeuls ont poussé,
on les met en pleine lumière et on arrose
copieusement. Ja. V.
No 88.
par
HONORE DE BALZAC
Au commencement du mois d'août
de cette année, Eugénie était assise sur
le petit banc de bois où son cousin
lui avait juré un éternel amour, et où
elle venait déjeuner quand il faisait
beau. La pauvre fille se complaisait en
ce moment, par la plus fraîche, la plus
joyeuse matinée, repasser dans sa
mémoire les grands, les petits événe
ments de son amour, et les catastro
phes dont il avait été suivi. Le soleil
éclairait le joli pan de mur tout fen
dillé, presque en ruines auquel il était
défendu de toucher, de par la fantas
que héritière, quoique Cornoiller répé
tât souvent sa femme qu'on serait
écrasé dessous quelque jour. En ce mo
ment, le facteur de poste frappa, re
mit une lettre madame Cornoiller,
qui vint au jardin en criant
Mademoiselle, une lettre
Elle ]a donna sa maîtresse en lui
disant
C'est-y celle que vous attendez
Ces mots retentirent aussi fortement
au cœur d'Eugénie qu'ils retentirent
réellement entre les murailles de la cour
et du jardin.
Paris I C'est de lui. Il est revenu.
Eugénie pâlit, et garda la lettre pen
dant un moment. Elle palpitait trop vi
vement pour pouvoir la décacheter et
la lire. La Grande Nanon resta debout,
les deux mains sur les hanches, et la
joie semblait s'échapper comme une
fumée par les crevasses de son brun
visage.
Lisez donc, mademoiselle...
Ah I Nanon, pourquoi revient-
il par Paris, quand il s'en est allé par
Saumur
Lisez, vous le saurez.
Eugénie décacheta la lettre en trem
blant. Il en tomba un mandat sur la
maison madame des Grassins et Corret
de Saumur. Nanon le ramassa.
Ma chère cousine...
Je ne suis plus Eugénie, pensa-
t-elle et son cœur se serra.
Vous.
Il me disait tu
Elle se croisa les bras, n'osa plus lire
la lettre, et de grosses larmes lui vin
rent aux yeux.
Est-il mort demanda Nanon.
II n'écrirait pas, dit Eugénie.
Elle lut toute la lettre que voici
Ma chère cousine, vous appren
drez, je le crois, avec plaisir, le succès
de mes entreprises. Vous m'avez porté
bonheur, je suis revenu riche, et j'ai
suivi les conseils de mon oncle, dont
la mort et celle de ma tante viennent
de m'être apprises par monsieur des
Grassins. La mort de nos parents est
dans la nature, et nous devons leur
succéder. J'espère que vous êtes au
jourd'hui consolée. Rien ne résiste au
temps, je l'éprouve. Oui, ma chère
cousine, malheureusement pour moi, le
moment des illusions est passé. Que
voulez-vous I en voyageant travers
de nombreux pays, j'ai réfléchi sur la
vie. D'enfant que j'étais au départ, je
suis devenu homme au retour. Aujour
d'hui, je pense bien des choses aux
quelles je ne songeais pas autrefois.
Vous êtes libre, ma cousine, et je suis
libre encore rien n'empêche, en ap
parence, la réalisation de nos petits
projets mais j'ai trop de loyauté dans
le caractère pour vous cacher la situa
tion de mes affaires. Je n'ai point ou
blié que je ne m'appartiens pas je me
suis toujours souvenu, dans mes lon
gues traversées, du petit banc de
bois...
Eugénie se leva comme si elle eût
été sur des charbons ardents, et alla
s'asseoir sur une des marches de la
cour.
du petit banc de bois où noua
nous sommes juré de nous aimer tou
jours du couloir, de la salle grise, de
ma chambre en mansarde, et de la
nuit où vous m'avez rendu, par votre
délicate obligeance, mon avenir plus
facile. Oui, ces souvenirs ont soutenu
mon courage, et je me suis dit que vous
pensiez toujours moi comme je pen
sais souvent vous, l'heure conve
nue entre nous. Avez-vous bien regar
dé les nuages neuf heures Oui,
n est-ce pas Aussi, ne veux-je pas
trahir une amitié sacrée pour moi
non, je ne dois point vous tromper. 11
s agit, en ce moment, pour moi, d'une
alliance qui satisfait toutes les idées
que je me suis formées sur le mariage.
(A Suivre)