Léon Grillet
LE SUD, dimanche 13 octobre 1935.
i ABONNEMENT 18 francs français, i
L'ACCORD FRANCO-BELGE
RELATIF
AUX OUVRIERS FRONTALIERS
LA GRANDE EXPOSITION INTER
NATIONALE D'AVICULTURE DE
LILLE SE TIENDRA LES 30 NO
VEMBRE, lr ET 2 DÉCEMBRE.
LA FOIRE INTERNATIONALE DE
LILLE SE TIENDRA
DU 4 au 19 AVRIL 1936.
L'AMÉNAGEMENT
DU MÉMORIAL CANADIEN
DU MONT-DES-CATS.
LA GENDARMERIE
HONORE SES MORTS.
EXPOSITIONS INTERNATIONALES
BOURSE CHANGE
COUPONS
LE SUD est en lecture dans plus
de cent hôtels et cafés et vous recom
mande
a DUNKERQUE
BERGUES
HAZEBROUCK
au MONT-CASSEL t
LE SUD DANS LE NORD
Lors d'une récente réunion, le Comité
de la Foire de Lille a pris des dispositions
importantes en vue de la manifestation de
1936.
La douzième foire internationale de Lille
se tiendra du 4 au 19 avril prochain.
D'ores et déjà, un grand nombre de stands
sont reloués ou retenus.
Dans les diverses branches de l'activité
économique, les représentations seront aussi
complètes que variées.
Le Moniteur du 6 octobre publie le
texte de l'accord relatif aux travailleurs
frontaliers qui fut ratifié Bruxelles le 27
août 1935.
En voici le texte
Les Gouvernements belges et français sont
convenus des dispositions ci-après
Art. 1er. Par travailleurs frontaliers,
il y a lieu d'entendre les ressortissants bel
ges et français qui, tout en conservant leur
résidence effective dans la zone frontalière
d'un des deux pays où ils retournent en
principe chaque jour, vont travailler dans
un établissement industriel, commercial ou
agricole situé dans la zone frontalière de
l'autre pays.
Art. 2. Les frontaliers de chacun des
deux pays contractants seront autorisés
passer la frontière pour travailler dans la
zone frontalière de l'autre pays s'ils sont
en possession de la carte frontalière dont
le modèle et les conditions de délivrance
et de validité sont déterminées dans l'an
nexe A.
Art. 3. Les cartes de travailleurs fron
taliers délivrées en vertu du présent accord
sont valables, en principe, deux ans. Elles
sont délivrées et visées gratuitement.
Exceptionnellement des cartes de tra
vailleurs frontaliers peuvent être délivrées
pour une durée inférieure deux ans, no
tamment lorsqu'il s'agit de monteurs ou
d'autres ouvriers venant travailler dans la
zone frontalière d'un des deux pays pour
urt temps limité tout en continuant ré
sider dans l'autre pays, même en dehors
de la zone frontalière de celui-ci.
Art. 4. Les zones frontalières l'inté
rieur desquelles le présent accord est ap
plicable sont déterminées dans les annexes
B et C.
Elles pourront être modifiées d'un com
mun accord par simple échange de notes
diplomatiques si les circonstances justifiaient
pareille modification.
Art. 5. En cas de délit commis par
le porteur d'une carte de travailleur fron
talier, les Administrations compétentes de
l'un ou de l'autre pays pourront lui reti
rer la dite carte.
Les cartes retirées par l'Administration
compétente du pays dans lequel le porteur
était autorisé travailler sont renvoyées
l'Administration compétente de l'autre pays,
avec indication du motif du retrait.
Art. 6. Le présent accord entrera en
vigueur dès sa publication dans le Journal
officiel de chacùn des deux pays contrac
tants.
Il restera en vigueur jusqu'au 31 décem
bre 1936. Il sera renouvelé ensuite tacite
ment d'année en année, sauf dénonciation.
La dénonciation devra être notifiée trois
mois avant l'expiration de chaque terme.
Bien belle sera, cette année, l'exposition
internationale d'animaux de basse-cour,
d'oiseaux de parc, de volière, de faisan
derie, organisée Lille, par la puissante
société des Aviculteurs du Nord de la
France. C'est que pour son jubilé de la
XXXe internationale, le comité organisateur
qui toujours fait fort bien les choses, s'in
génie et ne néglige rien il veut pour cette
manifestation des 30 novembre, lr et 2 dé
cembre, plus d'éclat que jamais.
L'exposition des Aviculteurs du Nord a
Lille, on le sait, est toujours et de loin la
première exposition de province, la seule
véritablement internationale, car plus nom
breux que partout ailleurs les Belges y par
ticipent, amenant leurs meilleurs sujets.
Aussi* quelle gloire et quelle réclame d'avoir
ses animaux primés Lille.
Le programme-règlement est paru il
est sage de le demander sans tarder au secré
taire général, M. Benoit Vilquin, Ché-
reng (Nord). Le Palais-Rameau, local idéal
pour ce genre de manifestation, ne peut
contenir que 3,000 animaux et chaque an
née les retardataires voient leurs sujets refu
sés. D'autant que pour leurs stands les
marchands de matériel d'élevage, de den
rées alimentaires, de vins, de miel, etc.,
etc. se disputent chaque année la place, car
l'exposition des aviculteurs du Nord est
l'exposition où l'on vend
Notre excellent confrère La Bailleu-
loise donne un très intéressant article sur
le Mémorial Canadien du Mont-des-Cats,
et sur la visite des Canadiens l'an f>rochain.
Cet article retiendra certainement l'attention
de nos lecteurs.
Rendre la glorieuse mémoire de nos
soldats tombés en France au cours de la
guerre, un culte de perpétuelle reconnais
sance digne de leur sacrifice, telle fut la
noble pensée qui a donné naissance au Mé
morial canadien du Mont des Cats
Ce projet a germé dans le cerveau et le
cœur de généreux catholiques et fut réalisé,
grâce la sympathie de leurs amis.
Le 6 mars 1930, les statuts d'une asso
ciation dénommée Ligue catholique du
Souvenir et de la prière pour les morts ca
nadiens français et alliés de la guerre
étaient signés par d'importantes personna
lités civiles, religieuses et militaires du Ca
nada, de France et de Belgique, dont l'ar
chevêque de Québec, le président de la
Chambre de commerce d'Ottowa, le cardinal
Liénart, le maréchal Franchet d'Espérey,
Louis Madelin, etc.
Le but de l'association est l'organisation
de cérémonies en souvenir des défunts de
l'armée canadienne, organisées par les Trap
pistes qui s'y trouvent actuellement et qui
sont devenus, aux termes des actes passés
officiellement les ministres de la prière
et du souvenir perpétuel
LE MEMORIAL
Située en Flandre Française, au sommet
du Mont des Cats, l'abbaye séculaire do
mine les nombreux cimetières canadiens et
alliés de la région.
Avant 1914 on pouvait écrire Dans
les guerres de Flandre, le Mont des Cats
n'a joué aucun rôle actif. Il est là, au mi
lieu du théâtre de ces luttes fameuses, com
me un observatoire autour duquel les sou
venirs historiques se heurtent en foule
Les Cisterciens-Trappistes occupent le
sommet depuis 1826. Ils avaient eu comme
abbé, la fin du XIXe siècle, un ancien
zouave pontifical, sergent Castelfidacdo,
capitaine Patay, Dom Sébastien Wyart.
Durant la grande guerre, ils avaient vu
monter jusqu'à eux, pour leur demander
un suffrage d'intercesseurs, un autre soldat
qui s'appelait Foch. Et puis, l'heure cri
tique de 1918, l'envahisseur avait tenté de
les bousculer et, si possible de les faire taire
dans leurs pieuses oraisons en bombardant
le monastère qu'il détruisit en grande par
tie. Mais leurs cellules et leur sanctuaire fu
rent rebâtis sans tarder. C'est là que fut
établie, selon le beau mot de Georges
Goyau l'aumônerie des morts de la guer
re Les Trappistes ont accepté l'investi
ture ils sont devenus les chapelains de la
Ligue du Souvenir et de la Prière.
A l'entrée de l'Abbaye a été érigée une
grande plaque de marbre dédiant le monas
tère aux soldats morts. Douze autres pla
ques, plus modestes rappellent les princi
paux combats Passchendaele, Festubert,
Côte 70, Amiens, Cambrai, Somme, Mont
St-Eloi, Ypres. Puis, dans l'église abbatiale,
cette inscription dans le marbre A la
glorieuse mémoire des soldats canadiens,
français et alliés, tombés au champ d'hon
neur. Accordez-leur, Seigneur, le repos éter
nel fixe au cœur même de cette maison
de la prière, la grande pensée qui résume
l'œuvre entreprise et fait de l'abbaye un
ex-voto vivant du Canada Catholique ses
enfants.
Devant les plaques placées sur le mur
d'enceinte, qui montre encore les traces des
bombardements, se trouve un terre-plein
bordant la route, utilisé par les touristes
comme terrain de repos et de jeu. Le re
cueillement qui devrait entourer le1* lieu sa
cré fait place aux bruits, aux rires, et la
dissipation. Pour conserver ce coin de
la colline inspirée des Flandres un ca
ractère de dignité et de respect, le Comité
de la Ligue a décidé d'aménager ce terre-
plein en jardin réservé, muni de pelouses,
d'allées menant aux plaques commémora-
tives, et de corbeilles fleuries. Un dispositif
sera prévu pour recevoir gerbes et bouquets.
Ces travaux devront être terminés pour
le printemps prochain.
L'INAUGURATION OFFICIELLE
DU MEMORIAL.
Il y a deux ans environ, une cérémonie
symbolique avait précédé l'inauguration. Au
nom de la Ligue, le lieutenant-colonel
canadien Barré a procédé au dévoilement
symbolique du Mémorial. L'année prochai
ne, vers le mois de juin, des milliers de
Canadiens s'embarqueront et viendront en
pèlerinage sur les champs de bataille où ils
ont combattu et souffert. C'est alors que
les monuments du Mont des Cats et de
Vimy seront définitivement entrés dans
l'Histoire.
La Gendarmerie a choisi la date du com
bat d'Eedemolen, près de Nazareth, pour
honorer ses morts.
Nps lecteurs se souviennent que nous
avons donné l'an dernier dans Le Sud
une remarquable étude inédite du combat
d'Eedemolen rédigée par le Colonel Mar
chand.
On sait que le 7 octobre 1914, une unité
de gendarmes cyclistes du groupe territorial
de Gand, sous les ordres d'un capitaine, et
une auto-mitrailleuse furent envoyées en
exploration dans la direction de Waere-
ghem, où une forte colonne ennemie avait
été aperçue.
Après une première escarmouche Au-
wegem avec la faible arrière-garde de cette
colonne, dont le gros comprenait deux esca
drons de cavalerie avec mitrailleuses et ar
tillerie légère, la petite troupe de gendarmes
se porta toute allure vers Nazareth afin
de devançer l'ennemi qui semblait vouloir
gagner Deynze dans le but d'occuper la
gare et d'empêcher l'arrivée des renforts
alliés.
En arrivant Eedemolen, les gendarmes
furent attaqués par les escadrons ennemis,
qui avaient mis pied terre et cernés dans
le hameau. L'auto-mitrailleuse put se dé
gager. Les cyclistes se retranchèrent dans
quelques maisons du hameau, d'où ils con
tinuèrent tirer sur les cavaliers allemands.
Le capitaine Frémault, qui commandait
le détachement, fut tué. Les gendarmes Nus,
Alcoet et Delaplace furent fusillés par les
Allemands, et dix autres gendarmes tom
bèrent au champ d'honneur.
Lundi, 9 h. 30, le major Marchai, ac
compagné d'une importante délégation de
la gendarmerie, alla fleurir le monument
du boulevard Général Jacques de Dixmude.
Le même geste pieux fut également ac
compli par l'Amicale des Veuves de 1»
Gendarmerie, la Fraternelle de -la Gendar
merie et une délégation de la Police judi
ciaire.
Vers 11 heures, la légion molyile est sous
les armes. Les autorités militaires sont ran
gées face l'étendard qui est encadré de
sa garde.
Il est procédé la remise solennelle de
soixante-deux drapeaux aux sections de la
Fraternelle de la Gendarmerie, que préside
le colonel Vigneron.
Un superbe défilé devant les autorité»
clôture la prise d'armes.
Les expositions internationales jouissent
d'un regain de faveur Chicago en 1933
et en 1934, Bruxelles et San Diego (Cali
fornie) cette année et Paris en 1937.
Et voici qu'on annonce, également pour
1937, une Exposition Internationale qui se
tiendra Détroit, la capitale de l'Automo
bile.
On parle ce propos de demander M.
Henry Ford de pouvoir disposer tempo
rairement poyr y édifier l'Exposition, de
ses terrains côntigus au Musée Edison et
Greenfield Village, propriétés personnelles
de M. Ford, situées non loin de sa formi
dable usine de Dearborn.
31Rue de Menin YPRES
Téléphone 144.
Bureau ouvert la semaine et le
dimanche.
Hôtel des Arcades.
Au Brave Jean Bart.
Café-Restaurant du Vingtième Siècle
Café du Commerce.
La Tête d'Or.
Hôtel du Nord.
Hôtel St Georges.
Café du Centre.
Hôtel Gambrinus.
Hôtel du Sauvage.
Taverne Flamande.