Suite du Précédent Aux Pessimistes L'Internationale Ouvrière Le Florin. C. R- j 2e ANNEE No 42. Hebdomadaire 50 cent, la numéro. DIMANCHE 20 OCTOBRE 1935. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. I ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS; JUSQU'A FIN 1935 5 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. I Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Notre article précédent Formalité a provoqué ce que l'on nomme des mouve ments en sens divers. Dans les clubs poli tiques on était, paraît-il, assez désarçonné. Nous ne pouvions croire que LE SUD avait pris une telle importance aux yeux de tes Messieurs. Mais, d'autre part, de tous côtés nos lec teurs et amis ont tenu nous marquer leur plus vit e approbation. Nous les en remet tions bien cordialement. Et parmi toutes les réflexions qui nous ont été faites ce sujet, nous choisissons celle-ci Votre attitude nette, catégorique, fran- che doit vous attirer la collaboration de tous les hommes de bonne volonté. Ceux s qui lisent la presse politique de l'arron- x dissement sont écœurés par l'étroitesse d'esprit des cliques socialistes, libérales et x autres. LE SUD travaille faire la x prospérité de la région il encourage tous les sports il témoigne l'égard de l'art x et de la vie de l'esprit d'un intérêt qui x devrait lui rallier tous les espritdroits x et honnêtes. A cause de leur sale esprit x de politiciens ceux qui prétendent repré- x tenter les électeurs de la région inventent x dans leurs journaux mille sujets de que- x relie. Les socialistes sont les plus har- x gneux. Les libéraux ne sont que plats x Quant certains mandataires catholiques, x ils ont voulu être trop habiles Croyez- x moi, continuez On vous suit. Les x bons citoyens savent bien découvrir ceux x qui travaillent dans l'intérêt général et... ...Et nous avons arrêté l'éloquence de cet ardent ami, inquiets d'une part cause de l'ampleur croissante de ses gestes, et d'au tre part ne désirant pas être arrêté sur la voie publique par un zélateur de la Ligue contre le Bruit Redisons bien calmement toutes les ini tiatives prises par LE SUD et LES AMIS D'YPRES ont comme objet de con courir au bien général. Ceux qui nous atta quent au lieu de collaborer loyalement avec nous se classent d'eux-mêmes ils font leur métier de politicien d'un parti. C'est en core l'excuse la plus flatteuse que nous puissions leur trouve*. LE SUD. USEZ DANS LE SUD Page 2 Chronique aéronautique. Propos de l'Oncle Bep. Page 3 Chronique horticole. Feuil leton. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 6, 7, 10 et 11 Chroniques de la région. Page 8 Au Littoral. Page 9 Tovaritch. Page 12 Les Sports. Page 13 La Bataille d'Ypres. A l'Exposition. Pages 14 et 15 Pour la Femme. Page 18 Cinéma Annonces rialas. L'attitude de la France l'égard de nos frontaliers indigne profondément, et juste titre, les Belges. Nous avons beau relire avec complaisance les dis cours et les livres qui décrivent l'inal térable attachement qui unit nos deux nations, nous répondons qu'un grain de mil ferait bien mieux notre affaire. Mais une mise au point s'impose. Quelle est la cause profonde du ren voi des frontaliers belges Nous l'a vons prévue et dénoncée dans Le Sud il y a un an c'est la surenchère des politiciens. Les Belges ne sont pas électeurs dans le Nord ils ne sont donc d'aucun intérêt pour les manda taires. Vous me direz que ce sont ce pendant des mandataires ouvriers La bonne blague quand il s'agit d'électo- ralisme. Qui chasse les ouvriers belges du Nord Sont-ce les patrons français Bien au contraire, c'est cause de leurs protestations répétées que les mesu res n'ont pas été appliquées plus tôt. Sont-ce les Chambres de Commerce Celles-ci n'ont fait qu'intervenir Pa ris pour retarder le renvoi des ouvriers belges. Les responsables sont les syndicats ouvriers français. Le plus grand respon sable, c'est la C. G. T., le syndicat socialiste, qui a envoyé des circulaires et pourchassé les politiciens, afin que par cette attitude inique l'égard de leurs frères belges, ils puissent gagner aux prochaines élections les voix des ouvriers français. C'est cela le nœud du problème, et c'est cause de cela que les politiciens belges se trouvent si embarassés devant les mesures fran çaises. Nous posons la question que si gnifie la classe ouvrière, et qu'est-ce que l'internationale ouvrière, si les ca marades socialistes de France n'hési tent pas plonger dans la misère les foyers des camarades ouvriers de Bel gique. Nous disons ceci non pas dans le but de charger le parti ouvrier belge des péchés d'Israël. Mais parce qu'il est bon de prouver certains moments que des grands mots tels que lutte des classes, prolétariat, fraternité uni verselle et internationale ne sont que des foutaises. La réalité est rude, cruelle. Ce ne sont pas des proclamations humani taires qui y changeront quoi que ce soit. Si le syndicalisme chrétien en France avait dirigé l'expulsion des frontaliers, nous le lui aurions reproché avec au tant de vigueur au nom de la charité chrétienne, que nous le reprochons maintenant aux syndicats socialisets au nom de leur rêve de fraternité univer selle. Le temps trouvera une solution cette situation. Des usines naîtront sur notre territoire avec des capitaux fran çais. Nos ouvriers expulsés par les dé fenseurs de la lutte des classes, trouve ront nouveau du travail grâce la loi naturelle de la collaboration des classes. Ch. van RENYNGHE Il a fallu trois ans pour que le pays s'aper çoive qu'il était entré dans le cycle écono mique de la crise. Il semble que depuis un an la conjoncture mondiale redevienne fa vorable. La façon la plus efficace de para lyser le redressement, c'est bien de continuer la crise par le pessimisme maladif. Or il y a de sérieuses raisons d'espérer, et c'est ce que dit parfaitement le directeur du Ving tième Siècle, Et. de la Vallée-Poussin En période de prospérité, les pessi mistes sont inoffensifs, mais quand la crise sévit ils deviennent dangereux, parce qu'ils paralysent les efforts de relèvement. Pourquoi se gâtent-ils le sang criti quer le Gouvernement au lieu de con stater, avec un soulagement bien expli cable, que notre situation économique, pour la première fois depuis six ans, annonce la fin de la crise Entendons-nous. L'assainissement de l'économie belge est loin d'être total. D'abord, le pays ne peut se guérir que lentement d'une telle secousse. Les di vers rouages ne se remettent en marche qu'un un. En outre, la paralysie du commerce international et les erreurs de notre politique industrielle ont dé terminé chez nous une crise de struc ture qui reste sans solution. Mais du moins, la crise de conjonc ture est en voie de se résorber et c'est beaucoup. Voici, en vrac, quelques chiffres caractéristiques qui, pour ceux qui savent voir, sont tous les symptô mes évidents d'un redressement pro fond Les impôts indirects sont en plus value énorme sur 1934. Les taxes d'enregistrement entre autres rappor tent, depuis avril, 40 50 p. c. de plus que l'année dernière. Sauf en août, la taxe de transmission est en plus value de 10 20 p. c. C est un sûr indice de l'augmentation des chif fres d'affaires. Pour le confirmer, nous avons les chiffres de vente dans les grands ma gasins, le véritable boom qui se pro duit dans l'industrie de la construction au moins en ce qui regarde les pe tits immeubles le progrès non moins édifiant des transports par chemin de fer et des entrées au port d'Anvers. La diminution du nombre des chô meurs équivaut cinq ou six fois le total des ouvriers qui furent engagés l'Exposition. Celle-ci ne peut donc l'expliquer. Plus que tout le reste, parce qu'il est moins un résultat qu'une cause di recte de reprise, il faut mettre en ve dette la baisse du taux d'intérêt. Celui de la rente, qui oriente tous les autres est 4,32 environ. Il faut remonter aux temps bénis d'avant-guerre pour retrouver un marché aussi sain. L'ar gent court terme est proportionnelle ment plus bas encore. En voilà assez. Nous avons voulu lancer quelques faits irréfutables la tête de certains dénigreurs qui finissent par être exaspérants. E. V. P. Les événements de l'Ethiopie nous font momentanément perdre de vue la situation monétaire de nos voisins du Nord. Cependant le tragique débat qui se livre en Hollande autour du florin devrait intéresser tous ceux qui ont une opinion catégorique sur les pro blèmes monétaires les plus complexes. Pour défendre la situation économi que d'un pays suffit-il de rester accro ché l'étalon-or Et même si cette volonté existe l'action gouvernemen tale n'est-elle pas entravée par les ma nœuvres des politiciens En Belgique le cabinet Theunis s'est efforcé de maintenir la valeur de notre monnaie, et il a été vaincu par la cam pagne du Plan De Man, qui en com battant le gouvernement des ban quiers a provoqué la chute du franc. Très longtemps nous avons conservé une parité inchangée sur la base de la livTe 1 75. La chute de la monnaie anglaise avait revalorisé notre franc, jusqu'à la congestion complète de no tre économie nationale. La livre 105- 1 10 nous étouffait, car la déflation budgétaire avait été rendue impossi ble cause des nécessités électorales Nous sommes revenus non pas 175, mais 150 et nous sentons très nette ment que l'étau se desserre. La Hollande pourra-t-elle tenir le taux évidemment trop élevé du flo rin Elle s'accroche l'or, mais son encaisse-or diminue. Il était en 1933 de 1,932 milliona de florins. En janvier 1935 de 1,815 millions de florins. En mai 1935 de 1,646 millions de florins. En juillet 1935 de 1,558 millions de florins. En a'oût 1935 de 1,542 millions de florins. D'autre part une défense de la mon naie n'est possible que par un complet équilibre du budget, et la déflation doit porter avant tout sur une diminu tion des charges fiscales. Or que voyons-nous Les dépenses publiques qui étaient de 574 millions de florins en 1933, sont passées en 1934) 675 millions, et en 1935 724 millions. Près de 30 d'augmen tation, et le déficit de 58 millions de florins en 1933 est passé 73 millions en 1934 et 93 millions en 1935. Ces chiffres prouvent qu'il faudrait un mi racle pour que le florin puisse êtrn maintenu sa parité actuelle. A tout prendre le franc français res te le seul être rattaché l'étalon- or. Les monnaies italiennes et alle mandes connaissent des taux... variés^ et le florin est côté trois mois avec une perte variant de 20 25 pointât La politique française provoquer», t-elle une chute de la monnaie, qui sem, suivie par le florin, ou une attaque co» tre le florin ébranlera-t-elle la confian ce en Hollande, et amènera-t-elle ainsi 1 abdication des dernières monnaies étalon-or Tel est le dilemme qui se pose avant que T on puisse arriver A une stabilisation générale des monnaies.

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 1