I REX "LE /UD Classes Moyennes 2e ANNEE No 48. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DIMANCHE 1 DECEMBRE 1935. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. La grande faiblesse des œuvres so ciales, trop souvent, a été de les con struire sur les bases fantaisistes au lieu de leur donner une structure écono mique solide. Une comparaison trop souvent la presse locale n'a été qu'une presse soutenue artificiellement pair des subsides. Cette œuvre est rapi dement atteinte de lassitude. Des œuvres sociales, qui ne sont que des pièges politiques succombent ou s'ané mient, leur but n'étant pas nettement défini. Les œuvres sociales doivent rendre service. Pour cela elles doivent être économiquement solides. Erreur sui vie de déception que de confondre l'œuvre charitable avec l'œuvre sociale C'est parce que Fernand van Ackere n'a pas commis cette erreur, que les différentes activités de son organisa tion des Classes Moyennes Gand cor respondent le mieux aux buts qu elles se sont assignés. Nous en avons eu la preuve di manche dernier en assistant au déjeu ner du département assurances Les Classes Moyennes de Gand font les assurances au même titre que des sociétés privées. Les assurances de Gand s'intitulent Assurances des Classes Moyennes mais auraient aussi bien pu s'appeler de n'importe quel nom. Elles sont plus spécialisées que d'autres dans toutes les assurances qui intéressent les Classes Moyennes. Mais toute leur organisation et semblable celle de n'importe quelle société d'as- surances. L'organisation de Fernand van Ac kere Gand est en constante progres sion. Elle est l'œuvre d'un esprit réa liste, pratique. Elle vit parce qu'elle rend des services. Et elle rend des ser vices parce qu'elle est économiquement forte. Sa force lui donne son indépen dance. Le déjeuner du département Assurances était donné l'occa sion de l'inauguration du nouveau lo cal et ce fut une véritable consécra tion de l'effort de F. van Ackere et de ses collaborateurs. Ayant la conviction que cette orga nisation peut rendre en Westflandre de réels services aux Classes Moyennes qu'elle est vivante et réaliste qu'à Os- tende et au littoral elle est solidement établie qu'à Bruges et dans les en virons elle possède un réseau très in téressant, et que dans le Sud de la Westflandre elle s'établit petit petit, nous estimons que le Sud remplit une de ses missions en appuyant cette organisation. Nous avons pris po sition dans ce sens dimanche dernier, parce que nous estimons qu'ainsi nous pouvions rendre service en Westflan dre mais nous avons ajouté une res triction formelle en dehors de toute préoccupation politique. C. V. R. Considérant que REX est devenu un grou pement purement politique considérant que ce groupement poursuit son but par des procédés qui ne peuvent se justifier considérant enfin qu'il déploie son activité en dehors des cadres du parti catholique et en méconnaissant toute discipline Nous ordonnons ce qui suit 1° Il est interdit aux prêtres et aux re ligieux d'assister des meetings ou tou tes autres assemblées rexistes et de colla borer aux journaux rexistes 2° Nous demandons que le journal REX ne soit pas vendu aux portes des églises. Nous prions MM. les curés et les Recteurs d'Eglises de veiller, autant que possible, ce que cette mesure soit observée 3° Les supérieurs des établissements d'en seignement, de jeunes gens et de jeunes filles, emploieront tous les moyens néces saires pour que leurs élèves restent étran gers l'agitation rexiste. C'est en ces termes que les Evêques de Belgique adressent REX un avertisse ment, que l'on qualifie juste titre de sé vère. Monseigneur Picard s'étonne Radio-Ca tholique que Léon Degrelle prenne ces me sures disciplinaires avec désinvolture. Ce pendant Mgr Picard connait toute l'évo lution de REX, et n'a pas agi avec assez d'énergie par excès de bonté, au début des turbulences rexistes. A notre avis l'avertissement épiscopal n'est pas fait pour amener une solution dans le grave conflit de générations, qui font se heurter les jeunes catholiques con tre leurs aînés. LE SUD a renseigné plusieurs reprises objectivement ses lecteurs sur l'évolution rexiste. Il a déploré l'excès de langage de Courtrai, tout en désignant les responsables, qui sont les aînés et non les jeunes. Les aînés qui depuis plus de dix ans entendent la génération de la guerre, et celle de l'après-guerre demander la ré forme de l'Etat, poliment, continuellement, avec insistance, mais en vain. A ces géné rations patientes, courtoises, qui n'ont abouti qu'à un procès-verbal de carence, succède une génération audacieuse, et qui prend comme point de départ l'échec de la mé thode raisonnable. Ceux qui ont maintenant de 20 25 ans réussiront-ils mieux que ceux de 35 40 ans, l'avenir nous le dira Nous ayons eu toutes les bonnes volontés, et... toutes les commissions. Nous avons eu Dinant... et Crockaert. On en est encore au même point. Si les jeunes estiment qu'il faut aller plus fort et frapper plus durement, la faute en est, entière, totale nos aînés. La réforme de l'Etat se réalisera, si l'on continue avec la vitesse actuelle, dans qua rante ou cinquante ans. On conçoit de la part de la jeunesse une certaine impatience. Et nous avons le droit, après tous les efforts tentés au milieu de l'ironie, des sarcasmes et parfois de l'hostilité des aînés, de décla rer que nous préférons que l'on vide la querelle, plutôt que de rester devant un problème étemel. C. v. R. L extension prise par LE SUD ses nombreuses initiatives et son atten tion continuellement orientée vers les problèmes de l'actualité, sont les cau ses de son succès. Pendant l'année 1935 nous avons doublé le nombre de nos abonnés notre effort ne mérite-t-il pas que tous nous aident doubler une nouvelle fois ce nombre au moment des réabonnements Notre effort Aussi modestes qu'aient éét les débuts du SUD vous avez pu constater qu'en moins de deux ans notre hebdomadaire a pris une place de tout premier plan. Il en est d'autres en Westflandre, parmi nos confrères d'expression flamande, qui ont un ti rage beaucoup plus important que le nôtre. Mais pourriez-vous nous en citer un seul qui ait l'influence acquise par LE SUD Réfléchissez-y in fluence au service de notre région et de notre province. Quel est l'hebdomadaire de West flandre qui se voit chaque semaine cité et repris par la presse quotidienne bel ge Quel est l'hebdomadaire qui soit parvenu pénétrer chez nos voisins du Nord de la France avec qui nous som mes liés par des relations séculaires, et par des intérêts immédiats et mul tiples LE SUD n'est pas un petit journal d'intérêt local, ni le confident d'une côterie. LE SUD n'est pas le concurrent des journaux locaux de la Westflandre il ne leur ressemble pas il correspond une formule nouvelle il se meut sur un autre plan. LE SUD est un instrument de travail au service de la Westflandre. Car nos fidèles lecteurs savent par faitement, n'est-il pas vrai, que LE SUD n'est pas arrivé aux termes de son évolution et de son programme. Ils constatent que les pages du journal sont en perpétuelle transformation. LE SUD fourmille d'activité. Faut-il résumer la campagne de 1935 C'est d'abord cette page de l'Aéronautique, créée dans un but dé terminé, et qui a atteint son résultat le 16 novembre. Voilà, croyons-nous, ce que l'on peut appeler du sens pra tique I mmi* LISEZ DANS LE SUD Page 2 Chronique aéronautique. Billet de Bruxelles. Page 3 Chronique Horticole. Co lombophilie. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 5, 6, 7, 10, 11 et 12 Chroni ques de la région. Page 8 Au Littoral. Page 9 Bruges. Page 13 les Sports. Pages 14 et 15 Pour la Femme. Page 16 Petites annonces. An nonces notariales. Cinéma. Marchés. C'est ensuite cette page de l'Expo sition, qui a fait l'étonnement de beau coup de gens, qui nous a valu de nombreuses félicitations de la part de nos lecteurs, et tout dernièrement une lettre du Directeur général M. Ch. Fonck, soulignant le mérite d'un effort de propagande accompli bénévo lement et ajoutant qu'« il serait heu reux de trouver un moyen de recon naître les services ainsi rendus, en tout désintéressement, une cause d'intérêt national et général Cette apprécia tion ne réjouit-elle pas les leceturs du SUD et ne prouve-t-elle pas que notre journal doit être un objet de fierté pour notre région. Fierté Que dire des Pages du Litto ral C'était un journal du Sud de la Westflandre qui renseignait le mieux cet été les villégiateurs sur toute la vie au littoral et cela avec des moyens d'information de fortune et malgré l'inertie de la plupart des organismes du littoral Vous admettrez qu'il y a là uni moyen de propagande splen- dide pour notre région. Notre région notre journal trouve son origine dans la Flandre Wallonne. Mais il trouve sa raison d'être dans nos relations commerciales et touristi ques avec le Nord de la France. Il trou ve sa raison d'être dans la nécessité de concevoir et de défendre un program me économique qui envisage Nieuport et son hinterland comme un tout en globant le Courtraisis et les centres in dustriels du Nord. Il trouve sa raison d'être dans la nécessité de promouvoir toute la vie culturelle et artistique dans notre province. Le programme du SUD est immense il est illimité il ne s'arrête pas la défense d'un groupe, d'un parti ou des intérêts d'un clocher il ne connaît qu'une impul sion, qu'une directive, qu'un mot d'or dre être vivant. Etre vivant et réaliste. Travailler avec méthode. Ne progresser que quand les positions sont consolidées. LE SUD est né Houthem Après trois mois il était le journal de Comi- nes. Depuis un an il est devenu l'ani mateur d'Ypres. Déjà le voici Cour trai. Et ne constatez-vous pas qu'il va jusqu'à Bruges Et ne constatez-vous pas que depuis que LE SUD existe, la presse quo tidienne bruxelloise parle beaucoup plus de notre région qu'elle s'inté resse plus notre province. Que tous les hebdomadaires et les quotidiens du Nord donnent continuellement des communiqués au sujet de notre région. LE SUD est votre force. Plus vous le soutiendrez, plus vous ferez équipe avec lui, et mieux vous colla borerez la prospérité de la Westflan dre. Ce n'est pas une promesse c'est une constataiton. Ne sentez-vous pas que LE SUD vous libère des cadres étroits et parti-

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Le Sud (1934-1939) | 1935 | | pagina 1