Chronique Aéronautique LE SUD, dkn. 1 décembre 1935. LE SUD. BILLET DE L'ONCLE BEP. ENCORE NOTRE EXPOSITION VERRES A VITRES Cyr. TAVERNIER-VAN UXEM Couleurs Vernis Emaux 29, Place Van den Peereboom YPRES Tél. 357. MADAME VANDENDRIESSCHE, DENTISTE, 49, nie de Dixmude, Ypres. Consultations tous les jours. Spécialité de dentiers perfectionnés et garantis. Oncle Bep. LES PROTOTYPES ITALIENS AU lr SALON DE MILAN Philippe Veys. En écoutant le Comte de Looz-Corswarem. LA LIAISON AERIENNE BELGIQUE-CONGO. De Grande Réputation Mondiale, Le Mutée !de Guerre du saillant d'Yores. .L. collection qui «rte» complété, 1935. OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES Toutes les branches des différentes armées y sont représentées ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. Un ancien Combattan* donne gratuitement toutes les explications. Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L., 2 cularistes de vos petites querelles poli tiques C'est cela qui crée la sympa thie autour de notre journal nous ne nous occupons que du pays réel. A l'entrée d'une année d'élection vous offrir un journal indépendant, c'est vous apporter une protection et vous donner une puissance, qui ne peuvent que vous être utiles. Aussi est-ce avec confiance que nous demandons tous nos lecteurs pro pagez LE SUD avec enthousiasme, utilisez ce mois de décembre défen dre vos intérêts en consolidant, en sou tenant et en faisant campagne pour Firme Dépôt des Usines DE KEYN frs Fabrique de Tout pour le peintre et le vitrier. Il y a eu la semaine du lait, la semaine du poisson et nous voilà maintenant dans la semaine du silence. Plus une trompe, plus un clakson ne peuvent parler. Si l'on pouvait imposer la même mesure aux femmes, quel bienfait Mais nous n'en sommes pas là encore L'opportunité de cette mesure je ne la discute pas, mais elle change singulièrement l'ambiance phonique de la grande ville et aux boulevards et différents carrefours importants, on se croi rait en un jour de deuil national Pour ma part j'en suis navré. J'aime le tohu-bohu d'une grande ville, cette atmosphère un peu affolante des grands centres et que les pro vinciaux viennent déguster par petites tran ches, quand ils passent par la capitale. Après cela ils ont la réaction bienfaisante et monotone de leur ville ou de leur vil lage. On n'est cependant pas toujours en paix la campagne et m'y trouvant j'ai eu des insomnies inconnues en ville, et dues au barbotage agaçant des grenouilles, au chant du rossignol et aux cris des coqs et des oies aux petites heures. Mais ceci est une parenthèse peu intéressante et reve nons l'innovation qui nous occupe et dont tous discutent. Les garagistes se frottent les mains, que de petites collisions en per spective. Les rrtarchatids d'accessoires se désolent on ne placera plus les trompes trois tons et l'automobiliste, homme pressé par excellence devra user de ses freins, de ses lumières et de son sang- froid pour ne plus claksovmer. C'est dom mage dans une vieille opérette on chan tent Jeûme, faime le son du canon, et moi je chante avec mélancolie, j'aimais beau coup le son du clakson Nous avons publié, dans notre dernier numéro, les articles consacrés par deux grands qtuotidiens notre semaine de l'Aéronautique. A son tour la Nation Belge a dépêché Y près son excellent rédacteur aéronautique O. T., qui en est revenu, semble-t-il, enchanté. Après avoir longuement insisté sur la né cessité de la Propagande aéronautique et les efforts faits l'étranger en ce sens, il écrit (1) Nous voici, semble-t-il, fortement écartés de notre Exposition d'Ypres, dont nous nous proposions de parler aujourd'hui. Que non pas. Ce sont précisément toutes ces acti vités de propagande, offrant des points de comparaison édifiants avec notre petit pays, où il est fait si peu de choses, qu'il im portait de montrer au public. Une riche collection de superbes documents photo graphiques parfaitement mise en valeur, dans les salles du Musée Merghelinck, per mit au public d'apprécier ces réalisations qui font le développement l'étranger d'une mentalité aéronautique si grandement sou haitable. D'autres salles montrent, l'aide de pho tographies, de graphiques, de cartes, de ma quettes, l'importance et l'activité du réseau des grandes compagnies européennes de transports aériens où il y a lieu de noter tout particulièrement le stand de notre ligne nationale dont les pilotes se sont acquis, dans tous les pays, une réputation si flat teuse pour notre amour-propre national. Un stand consacré la petite aviation et exposant les diverses réalisations quoi peuvent arriver aisément les amateurs, de puis la simple petite maquette, toute en bois léger, d'avion planeur, jusqu'aux beaux appareils de concours capables de tenir l'air, comme le font certains engins exposés, pen dant plus d'une minute. Enfin, de larges panneaux réservés la Ligue de Protection Aérienne montrent les buts et les moyen'S de cette association d'uti lité publique qui a besoin de la collabora tion de tous les citoyens. De tous ces points de vue, cette exposi tion très réussie et qui bénéficiait de l'im portant concours de grands organismes aéro nautiques du Nord de la France a remporte un plein succès de la part d'une population qui semble montrer des dispositions très aêronautiques. Mais une telle manifestation serait pure ment platonique si elle n'était accompagnée, de la part des pouvoirs responsables, d'un ferme propos de passer une véritable acti vité aérienne régionale. Or, précisément, on a eu la satisfaction d'apprendre, l'occa sion de cette exposition et de la journée de propagande organisée l'occasion de son inauguration, les projets déjà très avancés de création d'un aérodrome Ypres. On a trop souvent déploré l'indifférence des municipalités pour l'établissement de ports aériens, dont, au temps prochain de l'inévi table développement des transports privés et publics par air, l'absence créera de sérieux inconvénients, pour ne pas se féliciter de voir la grande cité de la West-Flandre don ner un exemple qui mériterait d'être suivi par beaucoup. O. T. (1) La Nation Belge du 23 novembre. Suite Parmi les appareils civils, certains avions de tourisme et de sport sont très intéres sants mais n'atteignent pas encore, nous sem ble-t-il, le niveau des meilleurs appareils français et anglais. Les avions de transport, par contre, nous émerveillent. Laissons de côté les appareils du moyen transport, 6-8 passagers., conçus pour être utilisés sur les petites lignes et dont les performances, honnêtes, sans plus, ne valent pas encore celles des meilleurs échantillons étrangers du genre. Mais les gros appareils sont plus intéres sants. Le Fiat 6-18 (1400 CV, bimoteur) atteint avec 18 passagers 340 Kmh. Il trans porte donc 4 passagers de plus que le Dou glas D. C. - 2 américain de même puis sance et de performances équivalentes et vaut le Mibault 640 français (18 p. 340 Kmh.) Caproni a un modèle analogue, de 1760 CV, qui transporte 20 passagers et fait 325 Kmh. Il y a ensuite la série de 3 Savoïa le 5.73 bien connu (c'est le type employé la Sabena), 1650 CV en 3 moteurs, 18 pas sagers, 325 Kmh. Le 5.84 bimoteur de 1600 CV pour 18 pass. 355 Kmh. Le 5.74 employé sur la ligne Rome-Paris, quadrimoteur de 2800 CV, pour 30 passa gers. Vitesse max. 330 Kmh. (Comparez le Bloch 300 et le Duvoitine 620, sortis il y a quelques semaines en France, 3 m. de 2400 CV, 30 pass., atteindront une vitesse de l'ordre de 340 Kmh.). Il faut compter aussi le 5.79 que nous avons cité en parlant des avions militaires mais dont la version originale est aména gée en avion de transport pour 8 passagers (430 Kmh.). Enfin, pour couronner ce superbe lot, il y a le Fiat A. P. R. - 2, 2 m. de 1400 CV, pour 12 passagers qui atteint 390 Kmh. et 350 de moyenne. A ce Fiat, on pourra op poser d'ici peu le Bréguet 460 T français, 2 x 800 CV, 14 passagers, qui frisera le 400 l'heure. Les Anglais ont déjà le Bristol 143 qui atteindrait, avec 12 pas sagers, 430 Kmh. Il y a aussi un amphibie Macchi 94 2 m. de 1400 CV atteignant 290 Kmh. (Le Si- korsky 5.43 américain de même puissance, 16 25 pass., fait 322 Kmh.) et un inté ressant hydro Cant. Z 506 trimoteur 2100 CV qui doit faire, 310 Kmh. (8 pass.). En conclusion, et tout en faisant remar quer que beaucoup de ces appareils n'ont pas encore prouvé officiellement leur valeur alors que les appareils étrangers auxquels nous les avons comparés sont presque tous des matériels éprouvés et de valeur certaine, saluons bien bas les techniciens italiens qui en quelques rriois ont égalé et souvent dé passé (et parfois de beaucoup) la technique américaine réputée inaccessible la tech nique européenne. Tout en admettant que les Européens n'ont fait, généralement, qu'adopter des disposi tifs mis au point aux Etats-Unis, on peut dire que les Américains n'ont plus le mono pole des machines modernes hautes per formances. Comme les Français et certains autres se hissent au niveau des Américains, il faut sans doute y voir le début d'une époque de plafonnage de la technique, s'il est per mis de s'exprimer ainsi et d'« internationa lisation du progrès Les élèves deviennent les égaux de leurs maîtres. La récente conférence donnée par le comte de Looz-Corswarem devant les membres du Cercle Royal Chasteler, ouvre des horizons nouveaux sur la liaison aérienne Belgique- Congo. Question primordiale pour nous. Le comte de Looz-Corswarem est un cau seur charmant, d'une modestie parfois exa gérée si l'on considère l'apport considé rable que ses explorations au-dessus de l'Afrique ont fait notre aviation commer ciale. Sa modestie est telle, en effet, qu'au cours de sa conférence, je n'ai pas entendu le comte de Looz-Corswarem dire une seule fois J'ai réussi mais bien j'ai eu la chance de Le comte de Looz-Cors warem dissimule volontiers sous l'étiquette sport les véritables raisons de ses vols transafricains. Et lorsque, s'effaçant devant les mérites incontestables et jamais corn testés de nos pilotes de ligne, il dé clare faire de l'aviation en dilettante, ne- le croyez point Le comte de Looz-Corswarem est un technicien Il connaît les routes aériennes de l'Afri que comme vous et moi connaissons le che min suivre pour aller de la Place Rogier la Porte de Namur. Les difficultés, les obstacles, les dangers que présentent ces routes n'ont plus aucun secret pour lui. Aussi, est-ce en parfaite connaissance de cause qu'il vous expliquera les inconvénients de la route de l'Ouest celle qu'emprun tent les Latécoères du service France-Amé rique du Sud et les risques d'un atter rissage forcé dans la région du Rio del Oro. Lors d'un de ses voyages travers l'Afri que, le comte de Looz-Corswarem a eu l'oc casion de s'entretenir avec le capitaine Ber nard, rescapé de l'expédition du général Le- peyrine qui, panant d'Algérie, devait sur voler le Sahara pour atteindre le Niger. Aussi faut-il l'entendre narrer la mort tragique du chef de l'expédition. Sa voix brève, habituée au commandement, s'adou cit, se mouille, et les auditeurs sont bien tôt gagnés par l'émotion. Ce moment passé, le conférencier en ar rive la relation de ses propres voyages. L'intérêt croît. Le public, d'ailleurs, ne sera pas déçu. Tour tour léger et grave, mêlant le ré cit d'épisodes angoissants des anecdotes plaisantes, le comte de Looz-Corswarem évoque sa première équipée. Au souvenir de quelque bon tour qu'il a joué, le comte de Looz-Corswarem sourit. Une lueur joyeuse passe dans ses yeux clairs. Et, comme s'il lui était impossible de ne pas extérioriser la joie qu'il éprouve, le voilà qui raconte, en riant, ses difficultés avec le gouvernement français qui exigeait une caution de 100.000 francs avant d'auto riser le brillant aviateur traverser la ré gion qui s'étend de la frontière Sud-Ouest de la Lybie aux rives du lac Tchad. En raison de ces obstacles, de Looz chan gea d'itinéraire et s'envola de l'aérodrome de Haeren destination de Tripoli. Là, le maréchal Balbo le reçoit et lui fournit une précieuse documentation qui doit lui permettre de poursuivre son voyage. La traversée de la Tripolitaine est aisée. Un balisage excellent, une importante série d'aérodromes de secours donnent toute tran quillité au pilote. Mais le comte de Looz se trouve bientôt aux confins de la Lybie. II doit atteindre Bilma. Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES YPRES, ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin s-in-the-Fields, ■dres, Commémoration de l'Armistice 1932. Décoré de la plus haute Distinction Militaire' Française, etc., etc. f-m

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