Attention Barco vous prépare Barco 1936 Attention Barco une surprise. Son nouveau modèle le sera une merveille. s impose par ses prix et sa qualité. Vous trouverez sous peu dans Le Sud tous les renseignements sur les nouveaux postes LE SUD, dim. 1 décembre 1935. AU CERCLE ARCHEOLOGIQUE LE THEATRE ROYAL DE GAND. livre allemand, quelques très jolies vues de Mojacar, de découvrir son tour ce coin d'Espagne peu connu. Avoir fait environ 30.000 Km. dans sa seconde patrie, la visiter pour la 17e fois, posséder des dizaines de milliers de pho tos et... ne pas connaître Mojacar, avouez •qu'il y avait de quoi se sentir blessé dans son amour propre. Aussi le grand voyageur qu'est Mr Gillon, n'hésite pas, il consulte ses cartes, secoue les ambassades, remue ciel et terre et... ne trouve pas Mojacar. Mojacar existe pourtant Alors...? de mander l'Allemand son secret El se- nor Gillon ne l'a pas daigné et il pan •A l'aventure vers le royaume de Murcie dont il a cru reconnaître les paysages. Avec lui nous parcourons la Ville Castille, l'Aragon, la province de Valence et l'an cien royaume de Murcie. Les paysages merveilleux défilent Mi- xanda dont il nous montre entre autres un merveilleux effet de contre-jour, pris sous un pont de l'Ebre. Tarazona dont il aima le palais épiscopal, lourd de ses tours ara- gcmaises et dont il n'aima pas... les mer luches. (Mettez ensemble un chat, une mer luche et de l'esprit, et servez l'anecdote Nous voyons tour tour Saragosse, Alca- fliz et son vieux burch des Templiers, sa cascade en queue de cheval, ses calvaires remarquables et nous arrivons Sagante. En voyant défiler parmi des paysages de l'Aragon des déserts rocailleux, des oasis merveilleuses et des villages avec des ca thédrales nous comprenons dans toute sa justesse l'expression de 't Serstevens L'Es pagne est le pays des violents contrastes Sagante dont le siège donna tant de mal 1 Annibal et sur lequel chaque année po lissent des générations de collégiens Va lence aux belles oranges, et dont les bal cons armoriés m'ont rappelé de façon étrange certaines bretèches accrochées nos vieux hôtels de ville flamands et au Fran çois 1er vécu captif après avoir donné la bataille de Pavie son épée son vainqueur l'un des plus glorieux de nos hommes de guerre, le comte de Lannoy. Dans la seconde partie Mr Gillon nous conduit Mojacar après nous avoir fait admirer tour tour Murcie, Lorca et Aguilas. La plupart des photos sont remarquables, nous signalons tout particulièrement les vues de l'ange de la prière du jardin des Oliviers et le groupe de la flagellation. L'objectif manié par un artiste, semble avoir donné la vie ces statues et l'on oublie le bloc de bois polychromé pour ne plus voir que l'expression de cette tête d'ange ou de cette tête de Christ dou loureuse et poignante suivant l'expression même du conférencier. Ces statues ne sont pas seulement des œuvres d'art, ce sont des •œuvres de foi l'artiste priait en sculptant. Mojacar, découverte, non sans peine, nous a plutôt déçue, malgré son caractère mau resque, ses femmes voilées, et ses masures délabrées. Mais qu'importe, tout cela nous est décrit avec passion, et entre deux vues le conférencier évoque avec érudition Anni bal, Mussolini, les Borgia, et tant d'autres que le voyage, ce long voyage n'est jamais fatiguant. Nous remercions du fond du cœur Me Gillon de nous avoir fait aimer cette Espa gne mystérieuse, souvent aride mais où le •soleil embellit chaque chose. L'Espagne sans soleil ne serait plus l'Es pagne et l'on a envie de s'écrier avec le poète Le soir ne viendra pas, ce serait trop dommage (Henry Bataille) Signé FEODOR. P. S. J'ignore quel était l'opérateur, mais lui aussi mérite des félicitations. Pré senter 400 photos sans une seule erreur, sans un accroc est un tour de force rare ment réalisé. La séance est ouverte 5 heures. Environ quinze membres sont présents. La lecture du rapport est faite par le Baron Jean de Béthune approuvé. Le Président fait communication de vœux adressés un membre du Cercle, l'occa sion de son mariage. Ensuite, le Président a rendu hommage la mémoire de Mr Pirenne, le génial his torien belge, devant lequel le monde en tier s'est incliné, pour sa haute science, sa grande impartialité et son admirable esprit de synthèse. Le Président a rendu hommage également la mémoire de M. Paul Bergmans, pro fesseur et bibliothécaire honoraire l'Uni versité de Gand, grand ami du Cercle et musicologue. M. le baron Jean de Béthune présenta une étude sur les Grandes Halles et les Tours du Broel Courtrai. Etude très appréciée. M. Devriendt dans son savoureux lan gage flamand nous a achevé son étude sur De Bewapening van Thielt fmit de ses longues recherches et aussi de son sé rieux esprit de critique historique. M. Géo d'Aconit termina la réunion par la continuation de ses études égyptologiques. L'annonce des deux œuvres connues Paillasse de Léocavallo, et Mireille de Gounod, attire inévitablement un pu blic nombreux ajoutez-y ceux de nos amis lecteurs qui répondant notre appel pres sant en faveur du théâtre français, nous ont témoigné leur approbation par leur présence, c'est dire que la représentation se déroula devant une salle quasi comble. Il me paraît superflu de donner le ré sumé de Paillasse, l'œuvre de Léocavallo. Qui ne connaît l'histoire de cette troupe de comédiens qui passe d'un village l'au tre Ce sont les infortunes de Paillasse, ou le mari trompé, que jouent les acteurs. Mais il se fait que cette fois ce nej sera pas une comédie qui se jouera, mais une réelle tragédie. Canio (Paillasse) se sachant trompé et ne pouvant obtenir de Nedda le nom de son amant, la frappe de deux coups de couteau Nedda appelle Silvio son secours, et Paillasse se trouvant en face de son rival, le me. M. Bastin, titulaire du rôle de Tonio, a obtenu un franc succès dans le célèbre pro logue. Mlle Delmarcelle joua très naturellement le rôle de Nedda. La grande part de la bonne exécution de l'œuvre revient M. Bricoult qui fut un très bon Canio. Il se fit d'ailleurs chaleu reusement applaudir dans le Grand Air de Paillasse. J'ignore ce qui se passa l'orchestre, mais il y eut par moments un sérieux flotte ment, chose laquelle nous ne sommes pas habitués l'orchestre de Gand étant tou jours excellent mais ceci certainement influença les acteurs qui ne se sentaient pas toujours l'aise. L'œuvre en son ensemble, obtint cepen dant le grand succès habituel. Après l'œuvre de Léocavallo, musique pleine de vie, de mouvement tantôt légère et souple, puis brusquement dramatique, Mireille, l'opéra de Gounod forme un con traste frappant de poésie et d'harmonie. Gounod, grand poète musical, eut le don de la mélodie. En écrivant la musique de Mireille sur le pathétique poème de Mistral, il se montra sensible aux enchantements et aux séductions de la nature. Le premier acte principalement est im prégné de cette poésie du beau pays de Pro vence. Au deuxième acte il décrit en des scènes pittoresques et parfois dramatiques, les mœurs et les gens du pays de Mistral puis au troisième tableau nous retrouvons sa sensibilité délicate dans une de ses plus belles et fraîches mélodies L'Air du Berger La fin de l'œuvre enfin nous montre toute la pureté de cette âme d'artiste, infiniment religieuse. La grande animatrice de l'œuvre de Gou nod fut Mme Langbien, qui possède non seulement une pureté de voix remarquable, mais vit son personnage avec une belle con- 9* 99 vicuon. (Voir suite page 10) BARCO

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