CHRISTIAENS
F. Vandevoorde
La Maison
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La Voix de son Maître
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Le MAITRE'FOURREUR
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Chaque année pareille époque, avec une
régularité d'horloge, Jef Van de Fackere
sort une série de pastels, natures mortes
et portraits d'une facture impeccable,
toujours égale elle-même, comme il en
expose en ce moment au Studio San Sal
vador. On n'est pas plus consciencieux ni
plus rassis. Mais, si cela ne manque assu
rément pas de talent, voilà qui peut quelque
fois manquer de variété.
28, Rue au Beurre, YPRES
DES ATELIERS MODELES
UN ENORME CHOIX DE SUPERBES FOURRURES
UN PERSONNEL D'ELITE STYLE
SIEGE SOCIAL
ORGANISATION PARFAITE AVANTAGES IMPORTANTS
LE SUD, dim. 1 décembre 1935.
9
Bruges.
AGENDA
A la Galerie Memlinc, exposition du
peintre J. Le Mair jusqu'au 6 dé
cembre.
Jusqu'au 2 décembre, les Patrons Elec
triciens organisent une exposition
collective de la Radio aux Halles.
5 décembre au Théâtre Communal,
un récital Chopin.
13 décembre au Théâtre Communal,
Représentation Henri Garat.
15 décembre 15 h. Premier Concert
du Conservatoire, avec le concours
de Carlo Van Neste, violoniste-vir
tuose.
24 au 29 décembre Exposition de
photographies de S. M. la Reine
Astrid au Palais du Gouvernement
Provincial.
BILLET DE BRUGES.
Le Littoral belge est en émoi parce que
la Société Nationale des Chemins de Fer
Belges se propose de supprimer en hiver
les services de voyageurs entre Bruges, Zee-
brugge, Heyst et Knocke. Aussi les pro
testations affluent de toutes parts. Ici, c'est
la consternation, là-bas c'est la mâle rage.
Le Conseil Communal de Heyst fut con
voqué d'urgence. Sans désemparer un co
mité de défense s'est constitué. Appel fut
fait aux députés et sénateurs de la région,
afin de prévenir l'exécution d'un projet que
les habitants de ces villes, l'exception des
Knockois, considèrent comme désastreux.
Car, ces derniers jubilent, puisque, se
trouvant déjà relié Bruges par un tram
ultra-rapide, Knocke ne perdra rien cette
suppression, tandis qu'Albert-Plage, Duin-
bergen, Heyst et Zeebrugge, seront les din
dons de la farce.
Il reste cependant que ce service menacé
de suppression est nettement déficitaire et
qu'on a pu le sùrnommer juste titre le
train famélique Celui-ci se compose de
deux voitures de 3e classe et d'une voi
ture de 2e pour 15 voyageurs. De telle
façon que la Société Nationale encaisse
100 francs de tickets pour un trajet qui lui
coûte 3.000 francs. Aussi ne pourrait-on lui
en vouloir, si elle remplaçait ces convois
faméliques par des autobus infiniment moins
coûteux. Mais ce moyen de transport ré
pugne, hélas, cette vieille douairière.
On sait qu'entre 9 heures et midi, il n'y
a plus de communications entre Bruges et
Bruxelles. Aussi y a-t-il plus de 10 ans
que l'on réclame ici un train vers 10 l/2 heu
res du matin. Or, voici qu'après deux lus
tres c'est presqu'un jubilé la S. N. C.
vient de donner satisfaction au public. Cela
n'est pas trop tôt Il y a désormais un
train bloc ultra rapide 10 h. 35.
Le Collège Echevinal vient de décider,
la requête de la Ligue des Invalides,
d'élever un monument la Reine Astrid,
au milieu du Parc qui porte son nom. Le
Monument se composerait d'une stèle sur
montée du buste de la Reine.
Il y eut, ces jours-ci, une vraie débauche
d'éloquence. Successivement, Charles d'Yde-
walle, Pierre Nothomb et Son Excellence
Mgr Mathieu, évêque d'Aire et de Dax,
sont venus conférencer ici.
Quelque différentes qu'elles fussent les
unes des autres, ces trois vedettes ont rem
porté ici un franc succès. Glosant avec hu
mour sur l'Angleterre et les Anglais, Char
les d'Ydewalle s'est révélé aussi brillant cau
seur qu'excellent journaliste. De son côté,
Pierre Nothomb a rappelé dans ce langage
pathétique et imagé, dont il a le secret,
les impressions ressenties au moment de la
tragédie de Kussnacht. Morceau d'éloquence,
plein de chaleur et d'émotion où il fut par
fois question de la Reine Astrid et beau
coup de Mr Pierre Nothomb lui-même.
Enfin, Mgr Mathieu sut parler de l'avenir
du cinéma, sans cagoterie et avec cette bonne
humeur et cette gaîté communicative qui
rappellent que, sous la pourpre de l'évê-
que, frémit encore l'âme d'un ancien com
battant de la grande guerre
Vient de paraître
GARDE A VOUS
par A. Jacoby.
Parmi les combattants héroïques, il en
est quelques-uns qui méritent de devenir
pour nous un enseignement et un sujet de
méditation.
C'est pourquoi le commandant Jacoby
s'est fait un devoir d'aligner aux côtés de
ceux dont il a raconté l'odyssée guerrière
dans son premier ouvrage Ouvrez le
Ban le général Baron JACQUES DE
DIXMUDE, le major VAN GLABEKE,
les capitaines-commandants DEMANET et
VAN DE KERKHOVE, le capitaine CLAU
DE les lieutenants DARDENNE, Jacques
et Paul de BETHUNE et REMY. le doc
teur DEPOORTER, le sous-lieutenant
ADRIEN VAN STEENBERGHE, le ser
gent SCHROEDER et QUELQUES-UNS
DE SCHIPONCK.
En livrant ces biographies de héros en
lecture aux Belges, en souhaitant que ces
pages soient pour chacun des leçons de cou
rage, de discipline et de patriotisme, l'au
teur est assuré de répondre au vœu des ca
marades disparus et l'exigence du temps
présent.
Que les jeunes surtout lisent ce livre,
ils y trouveront la notion de sacrifice et les
vertus dont leurs anciens ont, une heure
angoissante de notre histoire nationale, don
né le difficile et encourageant exemple.
L'ouvrage, publié comme le précédent,
par les Editions de Belgique, est préfacé
par le R. P. Hénusse S. J. et la couverture
illustrée d'un dessin du peintre A. Masso-
net.
L'exemplaire ordinaire 15 frs.
LA TOUR DES TEMPLIERS
DE NIEUPORT,
Il ne reste guère qu'une épave de pierres
de la haute tour des templiers de Nieuport.
Au début de la guerre elle servit de poste
d'observation notre artillerie.
De Toekomst l'hebdomadaire de cette
centrée), signale que lors des récents tra
vaux de déblais des objets militaires, des
lettres et un exemplaire de l'« Action Fran
çaise de 1916 ont été trouvés dans un
abri de la tour. Des recherches l'adresse
du destinataire des lettres restèrent infruc
tueuses jusqu'à ce que l'on se fût adressé
l'« Action Française elle-même. Elles
aboutirent la découverte du propriétaire
des lettres et des objets, M. de Rodellec
du Porzic, qui fut heureux de rentrer en
possession de ses objets personnels. Par une
lettre du 27-10-1935 il remercie la ville
de Nieuport de sa délicate atention et donne
quelques détails sur la destruction de la
tour. Jusqu'au 24 janvier 1916 il en fut
le dernier habitant comme observateur de
l'artillerie. Ce jour les Allemands bombar
dèrent la tour avec des obus de 280 des
batteries Von Tirpitz d'Ostende. Il était allé
se réfugier dans un abri situé dans la sau-
risserie derrière sa porte d'observation. C'é
tait heureux pour lui car peu après la partie
supérieure de la tour vint s'effondrer au-
dessus de l'abri et l'aurait enterré vivant.
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