lettelé. Sous le signe de l'autorité Les Balais 3e ANNEE No 1. lomadaire SO centlle numéro. DIMANCHE 5 JANVIER 1936. Poui qu'une nation soit, il Ait qu'une solidarisé nationale existe et qu'Ile se cris tallise dans la volonté du pouvo Direc on 19, rue Longue d ABONNEMENT 1 AN 20 FRAfiCS -Administration Cfe. van RENYNGHE, Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. I Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. La netteté est une qualité qui, dans la vie politique d'un pays, la une va leur telle que nous retMrvons ra rement ce mot dans li vocabu laire démocratique patementaire. Un petit mot de trois lettre} qui a bien des significations NET. Ce qui est net est propra sans souil lure, sans tache ce qui est net et pur, et sans mélange de matières étrangères. Mais côté de ce sens premier quelle richesse dans cet adjectif 6 un revenu exempt de charges est net Un esprit -clair ,qui conçoit bien et [exprime ses idées sans ambiguité est dît Une ré putation qui ne donne l[eu aucun soupçon, qui est exempte de toute souillure morale est nette Nous demandons aux politiciens la netteté dans leur vie, dajas leur pro gramme, dans leur action politique. Une conscience nette, des opinions net tes, et une politique économique et so ciale telle que nous arrivions avoir des revenus nets de notre travail Au seuil d'une année électorale, et qui connaîtra certainement la plus âpre lutte entre candidats, partis et program mes que nous ayons connue depuis la guerre, le peuple de Belgique sera sou mis au bourrage de crânes, aux men songes et aux promesses des anciens qui se cramponnent, des nouveaux qui se hissent, des partis traditionnels et des partis nouveaux. Les clans et les hommes s'arrache ront les suffrages des belges, en ne se souciant que très relativement ou acci dentellement de Tintéfét général du pays. Cette compétition oratoire et cette rivalité stérile entre cancjdiats n'inté- resseril plus le pays réel. Ne croyez- vous pas que si par un décret le gou vernement décidait de maintenir vie tous les députés et sénateurs actuels, et de les envoyer en croisière en Océa- riie sur un bateau transformé en pen sion de famille pour mandataires pu blics, le pays pousserait un grand sou pir de soulagement et consentirait vo lontiers être débarrassé de cette em poisonnante représentation dite na tionale I Mais puisque le pays doit consentir un sacrifice d une vingtaine de millions pour subvenir au maintien de ses insti tutions parlementaires, nous estimons que- l'attitude la plus nette que nous puissions prendre est de remplir le mieux notre mission, qui est d'aider le citoyen dégager, autant que faire se pourra, la vérité et la sincérité parmi tous ces programmes et chez tous ces hommes. V' h -* Répétons ce que nous avons déjà -dit bien souvent, et que les comitards déformés et obtus ne parviennent ■comprendre. La représentation natio nale a été inventée pour défendre le citoyen contre les abus du pouvoir, l'excès des impôts, l'intrusion de l'Etat dans les affaires du citoyen. Le man dataire était l'avocat de l'électeur pour le défendre, le protéger, lui assurer sa sécurité et son indé endance. Actuelle ment le mandataire est devenu le maî- Un régime qui tre du pouvoir, gas contribuable, et n'a tenir les leviers d faire dominer son c ille les deniers du |u'un but, un idéal: commande pour |n, placer ses créa tures, et tirer de l'E at et de la Société le maximum d'avar âges directs ou in directs, permis ou olérés, mais dans tous les cas rémuné iteurs. Ce régime est-il usceptible de s'a mender Les mai iataires politiques vérité, reconnaî- d'une collabora- s les citoyens, ad- mandat politique diront-ils l'avenir tront-ils la nécessit tion étroite entre to mettront-ils que le exige le désintéresse sent, trouveront- ils en eux cette verte le redressement Pour l'affirmer il I udrait être nanti d'une dose d optimi: ne, qui ressemble rait de l'inconscier e. Lisez nos chro niques d'Ypres, de Comines, de Bru ges cette semaine et vous aurez des échos de la veulerie{ dé l'avilissement dans lesquels se vautro»t les comitards politiques. I - i Quoiqu'il en soit n \s. saurons des élections provinciales et législatives en 1936. «Le Sud» veillera donner ses lecteurs, par d$s enquêtes objec tives, les idées et leaiprogrammes des candidats. 11 veille la part des rents partis de qui jugeront inutile enquêtes avoueront plicité et leur désir teur. Nops savons p petit jeu ne sera pas ticiens, mais nous a fnense de devoir trop longtemps expi cile des étiquettes éla obtenir de des diffé- netteté. Ceux répondre nos ce fait leur du- tromper l'élec- aitêment que ce u goût des poli- ins Je regret im- dirè qu'ils ont le système fa- torales. en piaffant, en Ils nous répondro invectivant, et em prouvant tous que nous les dérangeons dans leur petite cuisine de duperie éljèctorale. Dix mois avant les élections ils utilisent déjà contre ce pauvie petit Sud un vocabulaire qui orespond cette définition donnée -par Daudet le bruit que ferait un tam-tam nègre autour de la rupture d'une bouqhî d'égoût. Notre programme en Westflandre en une en Wei Iteté F Et éd, de l'é au nom de électeur-con- 1936 de la netteté qui Dd pays réel tribuable, du belge exploité sans ver gogne par le politicien professionnel. Ch. van Renynghe. LISEZ DANS LE SUD ri Page 2 Chronique aéronautique. Page 3 Chronique Agricole. Chro nique horticole. Colombophilie. Billet de Bruxelles. Page 4 Le Sud dans le Nord. Pages 5, 6, 7, 10, 11 et 13 Chroni- niques de la région. Page 8 Au Littoral. Page 9 Bruges. Page 13 les Sports. Pages 14 et 15 Poe* la Femme. Page 16 Petites Annonces. l'admet plus l'hu- luuur prouve qu u est conscient d& sa décadence. L'histoirè des balais de Kex en est l'illustration.\ll est des gaffes que 1 on se doit d ariter et nous re grettons pour l'UnioA Catholique, que le zèle intempestif d qp jeune ministre ait ajouté une réunibri, d'après cer tains, excellente, une note grotesque. Il est vrai que ce Mikistre a une ex cuse pour le Ministère de l'Agricul ture les balais pourraient être consi dérés et réquisitionnés, cfc ce fait, par l'aûtorité compétente L'autorité compétente Qui avait la police de la rue du Marais Le com missaire de police, le bourgmestre de Bruxelles, le ministre de l'Intérieur, ou le membre zélé défenseur df\ la dignité du parlementaire conscient et\organisé? Qui a donné l'ordre de conduire l'amigo les balayeurs de Rex\? Troublaient-ils l'ordre public Le balai a-t-il en soi la valeur d'un em blème séditieux Dans ce cas nous plaignons les ménagères qui s'exposent chaque jour subir la colère angoissée et blêmissante d'un représentant de la Nation. Voilà, n'est-il pas vrai, l'oc casion de rendre une industrie de Westflandre un regain de prospérité. Iseghem devrait lancer le nouveau mo dèle 1936 le balai camouflé pour ménagère craintive. Ce qui est curieux, c'est cette éton nante manie des politiciens de se croire le centre du monde et de toutes les activités. Quand un zélateur de la Li gue pour la Protection du Régime aper çoit le bout d'un balai, qu'il ne s'ima gine pas aussitôt que les seuls manda taires élus sont l'unique objet de l'as sainissement de notre société. 11 y a des variétés nombreuses de balais, de balayeurs et de balayures. Tout n'est pas réservé aux seuls mandataires. lis sont vraiment égoïstes. Ainsi il est certain que dans la fi nance un nettoyage est nécessaire. Que notre cadre administratif ne soit pas exempt de fautes vénielles, de petits péchés mignons faut-il en douter Et, voilons-nous la face, il paraî trait même que la crasse envahissante s'infiltrerait jusque dans l'ordre judi ciaire. On prétend que l'article 58 de la loi sur l'organisation judiciaire, d'après lequel tout magistrat frappé d'une con damnation correctionnelle est suspendu de ses fonctions, et, par ce fait, privé de son traitement, ne serait plus ap pliqué. Nous ne pouvons y croire, mai- gré le cas précis dont tout le monde parle, et sur lequel nous reviendrons la semaine prochaine. Espérons que le balai dont nous agi terons, peut-être, le manche ne mettra pas certains politiciens dans une telle colère que mort s'en suive et, que nous soyons ensuite poursuivi pour homicide par imprudence Préfacé par le Comte Louis de Lichter- velde, et par Luc Hommel, notre ami Jac ques Serruys vient de publier aux édition* de la Cité Chrétienne (15 francs) un livre qui mérite de retenir largement l'attention de tous ceux qui s'intéressent au mouvement des idées en Belgique. Il s'agisait de retra cer l'histoire trè$ récente du mouvement de c l'Autorité». La tâche était ingrate. Com ment déterminer le rôle jqué par l'Auto rité dans le 'mouvement des idées en Bel gique. Utl fait esc indiscutable l'équipe' de l'Autorité a influencé profondément l'évolution des idées. En dehors de notre groupe qui pendant dix ans s'efforça, mal heureusement uniquement Bruxelles, de réagir contre la veulerie, l'affadissement de notre régime contre cette marche la faillite qui devait fatalement être le résul tat des surenchères de la politique des par tis contre le manque de sens national, de fierté patriotique, de confiance en soi, de respecti des valeurs intellectuelles ci spiri tuelles "contre tout ce qui est le lot fatal de la médiocrité des politiciens démago gues, l'Autorité opposait autre chose que de stériles critiques. C'est avec nos amis et collaborateurs Louis de Lichtervelde, Hu bert Pierlot, Henri Davignon, Charles Ter- linden, Firmin van den Bossche, Renaud de Briey, Henri Goffinet, l'Abbé Leclercq et les Carton de Wiart, les Crokaert et encore Fernand Baudhuin, Jacques Ruzette, Jean Valscheert, Charles d'Ydewalle et Léon Degrelle que notre équipe s'affirma la tête du mouvement de redressement catholique en Belgique. Cette équipe si étroitement unie par une amitié et une collaboration de chaque jour, avec Luc Hommel, Carlo de Mey, Jean Teugels, Charles du Bus, Daniel Ryelandt, Etienne de la Vàflée-Poussin, Roger Kervyn et tant d'autres, cette équipe lança toutes les idées et les initiatives qui prirent corps-par la suite l'Union Cathodique, la Réforme de l'Etat, les Congrès de Marines. Ne sont-ce pas les trois enquêtes que personnellement nous avons mené avec Erienne de la Vallée de 1926 1932 Ce h est pas sans émotion que nous avons lu ce livre de Jacques Serruys. Emotion non pas pour cette vaine satisfaction de constater que le travail accompli mérite une... mention honorable, mais parce qqfe, Serruys a, si parfaitement compris l'esprit d'équipe, la profonde arrtîtié qui a permis au groupe de l'AutQrité de faire œuvre po sitive, constructive. - Emotion ét souvenirs Ce livre n'est-iî pas pour toute l'équipe des jeunes de l'Autorité une belle préface leur acti vité d'hommes murs. Comme votïs com prendriez mieux, chers lecteurs du Sud non seulement les discours de Pierlot et de du Bus, l'orientation actuelle de l'Union Catholique, l'évolution du Vingtième Siècle et tant d'autres éléments de la vie catholique belge ,i vous lisiez ce petit livre de Serruys. II donne la doctrine de l'Etat, de l'Autorité dans l'Etat, mais il retrace la vie ardente .généreuse, construC- aussi rive d'une équipe. Et même en lisant cet

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