LE SUD DANS LE NORD Léon Grillet A Vendre d'Occasion CESAR MOTTRIE f Chevrolet t i l Dodge i t Garage Moderne LE SUD, dimanche 5 janvier 1936» iABONNEMENT 18 francs français.! ECHANGES FRANCO-BELGES A BAILLEUL Projet d'érection d'un buste Edmond DE COUSSEMAKER LES TRAVAILLEURS BELGES EN FRANCE ET LES ASSURANCES SOCIALES. LA TAPISSERIE D'ARRAS (1402) DE LA CATHÉDRALE DE TOURNAI. BOURSE CHANGE COUPONS Téléphone 144. VOITURES ET CAMIONS EN PARFAIT ETAT DE MARCHE. A DES PRIX TRES INTERESSANTS, ET AVEC GARANTIE VOITURES CAMIONS Chevrolet 2 portières 1928 - 5 pl. 1928 av. bac et cabine 4 1928 - 5 pl. T 1929 châssis nu 4 1929 - 5 pl. 1930 av. bac et cabine 4 1931 - 5 pl. f Ford 1930 bâché 2 1932 - 5 pl. 1932 bâché 2 1932 .2 pl. f Citroën 1928 2 services Buick 4 1928-7 pl. Pontiac 2 1930 5 pl. v Ford 2 1934-5 pl. f S'adresser en confiance au Boulevard Malou, 28-30, YPRES Té!. 148. Nous empruntons cet excellent article au Journal belge de France. Le Comité d'Entene franco-belge, dont M. Charles Magnette, ministre d'Etat, as sure la présidence pour la Belgique, et M. le sénateur Le Trocquer, ancien ministre, pour la France, montre depuis quelque temps une activité très louable. M. Magnette, dans une récente séance plénière Paris, a fait voter l'ordre du jour très motivé et très pressant que l'on sait en faveur d'une égalité de statut pour les Belges en France et les Fran çais en Belgique, ce qui suppose évidem ment un rapprochement dans nos relations intellectuelles aussi bien qu'économiques. Ce vœu a été envoyé qui de droit. Mais le Comité d'Entente franco-belge n'a pas l'intention de s'en tenir là. On prépare Pa ris une nouvelle réunion qui coïncidera avec le dîner France-Belgique-Luxembourg. Peut- être serait-il utile d'élargir encore le cadre de cette réunion et d'en faire une conférence des divers organismes franco-belges Paris et des associations qui travaillent en France l'extension générale des échanges. Parmi elles il convient de citer l'Associa tion Nationale d'Expansion Economique, que préside Paris M. H. Fougère. Dans une séance préparatoire, le 18 décembre dernier, il est allé exposer Bruxelles ses vues ce sujet. La confrontation loyale et sincère des intérêts a toujours donné de bons résultats. Nous n'en voulons comme preuve que les accords survenus, par exem ple, entre métallurgistes des grands pays pro ducteurs, malgré des difficultés qui d'abord paraissaient insurmontables, et, plus récem ment, entre industriels du textile belges et français. Il nous paraît que plus que jamais, entre nos deux pays doivent être recommandés de tels accords, mais ils ne pourront se faire comme il convient que s'il intervient, comme nous l'avons dit déjà si souvent, une base d'échanges plus large et une meilleure com préhension des intérêts réciproques. Le Gouvernement belge a-t-il fait tout ce qu'il fallait pour faire comprendre Paris et avec l'énergie nécessaire que l'er reur avait été de ne pas établir un régime particulier pour la Belgique Mais, celle- ci a refusé jadis l'union économique avec la France, a-t-on dit. Laissons donc une fois pour toutes cette histoire qui, présentée ainsi en bref, est inexacte. Ce que les représen tants des deux nations n'ont pas fait, c'est de rechercher le véritable mode d'entente qui, s'ils avaient eu la volonté d'aboutir, eût été certainement trouvé. Cela se pas sait avant la crise, mais la chose devint évi demment plus difficile quand celle-ci sur vint. Depuis lors, chacun chercha de son côté la meilleure voie. La France ne 1 a pas en core trouvée. Quand la Belgique, depuis deux ans, elle a certes beaucoup travaillé pour trouver de nouveaux débouchés, tout en se défendant contre les mesures prohi bitives prises par certains pays. Hélas les réajustements avec la France se sont faits sans grandeur et après d'âpres discussions, parfois la suite même de menaces Que voudriez-vous que cela donnât dans ces conditions Certes, les négociations avec des pays où les échanges étaient peu importants ont plus d'une fois réussi, et ce serait un grand tort de les dédaigner, mais cela n'a pas empêché les exportations de diminuer. L'interruption des envois belges en Italie a été un nou veau coup. Les statistiques qui viennent de paraître indiquent du reste un fléchissement en poids, pour les dix premiers mois de 1935, de 2.688.050 quintaux métriques sur 1934, bien que, par suite de la dévaluation, la va leur des exportations en francs belges d'au jourd'hui ait augmenté de plus d'un mil liard et demi. Par ces chiffres, on voit combien un grand effort doit être fait par la Belgique, sans qu'elle s'attarde simplement l'assurance que l'économie mondiale est en amélioration et qu'elle en bénéficiera. Quelles que soient les difficultés, malgré les débouchés trouvés ailleurs, par exemple, dans certains pays du Nord malgré les améliorations consenties par les Etats-Unis, ce serait folie d'abandonner la lutte ap pelons les choses par leur nom sur le marché français. C'est avant tout de ce côté qii'il faut regarder, parce que, pour l'avenir surtout, c'est encore là que l'on peur espérer le concours le plus important. Ce n'est pas, comme quelques-uns le croient, du côté anglais, où les intérêts même de l'Empire passent en premier lieu et se confondent, au surplus, avec ceux de la mé tropole. Jamais la Belgique ne pourra ob tenir Londres un traitement de faveur, plusieurs fois on nous l'a dit très claire ment, et parfois même un peu brutalement. Ne négligeons donc rien, entre Belges et Français, pour améliorer nos situations réci proques. Surtout, ne dressons pas des ob stacles un rapprochement économique. Et faisons comprendre ceux qui veulent bien nous entendre, Paris comme Bruxelles, qu'au fond nous avons de graves intérêts communs, moraux et matériels, et qu'une meilleure entente est nécessaire. Charles de la BOVERIE. Depuis longtemps déjà, les Amis de Bailleul étaient désireux de rendre hom mage la mémoire du grand bailleulois Edmond de Coussemaker, dont la ré putation était universelle puisqu'il ap partenait aux principales sociétés sa vantes d'Europe. L'an dernier notre éminent et regretté compatriote M. Ca mille Debert avait proposé d'offrir la maquette d'un buste. La mort ne lui a pas permis de réaliser sa généreuse pensée, mais il a néanmoins laissé un avant-projet qui, aux points de vue technique et financier a été examiné par MM. Ernest Debert et A. Ficheroulle. Cette étude a permis de constater la possibilité d'une réalisation. M. le chanoine Detrez, vice-prési dent, après avoir rendu hommage aux qualités et au talent du sculpteur bail leulois Camille Debert, raconte la der nière visite qu'il lui fit Paris quel ques jours avant sa mort. Il transmet aux Amis, de Bailleul le suprême dé sir de l'artiste qui rêvait d'apporter sa contribution active au Monument de Coussemaker, et dépose le vœu sui vant Que soit érigé dans le Square Le roy, l'emplacement ménagé au cœur d'un des massifs proche de la Fon taine publique, une stèle de pierre por tant le buste de M. Edmond de Cousse maker, né Bailleul en 1805 et dé cédé en 1876. Après avoir sollicité la participation de la Commission historique du Nord, dont l'illustre savant fut membre du rant 34 ans (1842-76), et dont il fut durant 1 3 ans, le président 1863- 76), celle aussi du Comité Flamand de France dont il fut, en 1853, le fonda teur et le premier président, il propose encore de faire appel la Ville de Bailleul, la famille de Coussemaker, la Société Dunkerquoise pour l'en couragement des Sciences, des Lettres et des Arts, qu'il fonda en 1852, la Société des Sciences de Lille dont il fut en 1859, le président. 11 convient en effet que la Ville de Bailleul, non contente d'avoir donné l'une de ses rues le nom du grand mu sicologue et du célèbre historien, puisse montrer ses visiteurs l'effigie bien caractérisée de celui qui fut célèbre travers la France et l'Europe entière et qui, membre de l'Institut comme ses compatriotes Philippe Van Tieghem et Charles Flahaut, demeure une glo rieuse illustration de la Flandre et de la Cité (La Bailleulo ise) M. le comte de Kerkhove de Denter- ghem, ambassadeur de Belgique Paris et M. Laval, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, ont procédé l'é change des ratifications de la convention franco-belge du 23 août 1930 sur les assu rances sociales. Cette convention a pour objet d'assurer aux salariés belges travaillant en France le bénéfice des dispositions de la loi sur les assurances sociales du 5 avril 1928 et des lois qui ont modifié cette dernière. Elle accorde aux ouvriers français tra vaillant en Belgique les avantages consen tis par l'Etat belge aux affiliés des orga nisations mutualistes et le bénéfice des lois relatives l'assurance en vue de la vieillesse et du décès prématuré. Par la même occasion, il a été procédé l'échange de lettres consacrant l'accord intervenu entre les fonctionnaires compé tents des deux Gouvernements au sujet des ambulants et notamment de ceux qui exer cent dans la zone frontière. Le trésor de la cathédrale de Tournai possède une tapisserie d'une très haute va leur artistique et un témoin irrécusable de la grande maîtrise des hautelisseurs de nos contrées aux premières années du quinzième siècle. C'est la tapisserie racontant avec une naïveté et un charme touchants la vie lé gendaire de saint Piat, le plus ancien apôtre du Tournaisis et celle du premier évêque de Tournai, saint Eleuthère. Commandée Arras en 1400, par Tous saint Prier, chanoine de Tournai et chape lain du duc de Bourgogne, elle sortit deux ans après des ateliers du hautelisseur arra- geois Pierre Féret. Jusqu'en 1742, elle dé cora le chœur de la cathédrale lors des solennités ecclésiastiques et aujourd'hui, quoique amputée de trois scènes, elle est exposée dans la rotonde de l'ancienne salle capitulaire. Elle mesure encore vingt-deux mètres de longueur sur deux de hauteur, mais elle est dans un très mauvais état de conservation. En vue d'empêcher la ruine définitive de cette magistrale œuvre d'arc, M. Bovesse, ministre de l'Instructior% publique, a sug géré l'idée de créer un Comité National, dont il assumera volontiers la présidence et dont la mission consisterait recueillir en. Belgique les fonds nécessaires une remise en état de la tapisserie de la cathédrale de Tournai. Le département des Beaux-Arts a dès maintenant promis son intervention finan^ cière le chapitre de Notre-Dame, le Syn dicat d'initiative, la section tournaisienne des Amis du Hainaut, la leur. Il n'est point téméraire d'escompter d'autres inter ventions pécuniaires qui permettront, avec les souscriptions publiques, de couvrir la dé pense de près de cent mille francs prévue pour rendre la célèbre tenture tout son éclat et sa première beauté. Car elle peut être sauvée. Sans doute, les siècles en ont terni les couleurs et l'ont noircie au point que les personnages parais sent presque tous d'un ton monochrome. Les ans et surtout l'incurie l'ont ravagée, mais on peut l'empêcher de mourir. On s'en est assuré. D'accord avec le départe ment des Beaux-Arts, le chapitre de No tre-Dame a fait détacher un panneau de cinq six mètres de long. Ce panneau a été remis pour être simplement lavé M» Gaspard De Wit, de Malines, réparateur ré puté qui le Gouvernement belge a déjà confié des travaux de cette nature. Mardi dernier 24 décembre, la cathédrale, on a pu juger du résultat de ce lavage. Quel émerveillement C'est une totale résurrec tion Les laines ont repris leurs tons les rouges, les jaunes, les bleus, les verts, tou tes les teintes revivent en une harmonieuse gamme de couleurs et donnent aux scènes une allure presque insoupçonnée. La conservation de ce qui existe encore de cette rare et merveilleuse tapisserie est donc possible. Certes, outre le lavage, elle exigera un travail délicat et long de con solidation. Qu'on y procède au plus tôt, c'est le vœu de tous ceux qu'émeut encore la Beauté et qui ont l'honorable souci de conserver intact le patrimoine artistique de notre pays. (Journal de Roubaix). 31, Rue de Menin YPRES Bureau ouvert la semaine et le dimanche.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 4