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LE SUD, dimanche 12 janvier 1936.
AGENDA
A la C jC ;e I.iemlinc, le peintre H.
S. Hunt expose ses œuvres du 5 au
31 janvier.
17 janvier au Théâtre communal
Fantasio et la Casaque.
18 janvier Au théâtre communal
Tournée Baret les Vignes du Sei
gneur.
21 janvier Salle De Buck Confé
rence du Cercle Maritime et Colo
nial.
24 janvier Au théâtre communal
Fidélio de Beethoven.
1 février Bal du Tennis-Club Bru-
geois.
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Bruges.
4 février Salle De Buck, Conférence
du Cercle Maritime et Colonial.
Eh bien, voici que tout de même, mal
gré ses dénégations, démentis et droits de
réponse, M. Joseph Beke vient de donner
le jour son Woensdagblad. Recon
naissons tout de go il ne nous en coûte
guère que le nouveau-né est très bien
venu. Il regorge d'articles et de chroni
ques les unes plus intéressnates que les
autres. Bref, il a la vie chevillée au corps.
Bravo Pour un coup d'essai si c'en
était un ce erait un coup de maître.
Mais quoi bon détailler plus longtemps
ses charmes Lise le Woensdagblad. Avec
ses seize pages bien tassées, il n'a pas
son pareil en Flandre. Pas un journal de
langue flamande qui atteigne sa che
ville...
Il contient notamment une étude très
fouillée sur Zeebrugge. Celle-ci nous ap
porte des chiffres qui, en ce triste début
de janvier,, sont de nature verser un peu
d'optimisme au cœur de nos concitoyens.
Oyez plutôt cette statistique sur le mouve
ment du port pendant les 11 premiers mois
de 1934 et de 1935
Nombre de bateaux Tonnage
1934 1078 1.336.616
1935 1447 1.729.041
Au moins, voilà de quoi nous donner
du cœur, en ce moment surtout où un triste
conflit social celui des Verreries em
poisonne la vie industrielle de Zeebrugge.
Un anglais, M. H. S. Hunt expose, la
galerie Memlinc, 22 tableaux de Bruges
la nuit. C'est là une initiative originale,
dont seul, le titre, fleure Paname et Mau
rice Dekobra. Les œuvres elles-mêmes sont
de tout repos et ne cassent rien. Nous di
rions même qui'il est dommage qu'elles
soient si rangées. En art, il faut parfois
savoir casser des vitres et l'avenir est aux
audacieux.
Avant Hunt, un Ostendais, Pierre Ver-
beke a dans la même galerie, donné au
public brugeois la mesure de son talent
la fois souple et original. A part René De
Pauw et Jan Constant, il y a peu de pein
tres qui soient ce point passés maîtres
dans les marines, silhouettes de bâteaux
et portraits de vieux loups de mer. Du
reste, Verbeke est un peu chez lui Bru
ges, puisqu'il est ancien élève de l'Aca
démie des Beaux-Arts.
Maurits Van Coppenolle consacre une
étude assez fouilée au peintre Flori Van
Acker. On ne pouvait mieux faire que de
tendre un juste hommage celui qui est,
la base de la renaissance de l'école bru-
geoise, la fin du 19e siècle. Quand on
contemple son œuvre, on songe trop sou
vent certaines de ses déficiences et l'on
perd de vue qu'il fut en son temps un
novateur doublé d'un initiateur. Si Roden-
baeh a fait la fortune de Bruges, Van Ac
ker a, de son côté, par le pinceau, con
tribué pour une large part cette vogue,
vivant lui, le quai du Rosaire, le Beffroi,
le Béguinage, le Lac d'Amour ne faisaient
pas partie de l'imagerie internationale. C'est
lui qui, le premier, a lancé le pittoresque
brugeois Et ce qui est devenu banalité
aujourd'hui, était, vers 1890, le nec plus
ultra de la nouveauté Aussi serait-ce pure
ingratitude de ne pas mettre ce peintre
la place qui lui revient. Jamais nos con
citoyens ne lui sauront assez gré du ser
vice qu'il leur a rendu, en mettant leurs
pignons et leurs venelles d'eau en valeur.
Les Anglais diraient qu'il les a rendus
commerciales Ma foi, ce n'est pas là
un mince mérite.
La réforme du service des tramways fait
couler, dans la presse, des flots d'encre.
Il n'y a pas de doute que les services
dénommés tels sans doute par antiphrase,
ne rendent au public aucune espèce... de
services. Leur irrégularité et, surtout, leur
rareté leur ont, depuis longtemps, fait per
dre la clientèle locale. A moins d'aller en
pèlerinage Assebrouck ou en pique-nique
Varsennaere, il y a belle lurette que les
brugeois se sont résignés ne plus user de
ce mode de locomotion antédiluvien. Com
bien d'entre eux peuvent compter sur leurs
doigts le nombre de fois qu'ils ont esca
ladé un de ces brontosaures de fer, véri
tables paniers salade mûrs pour le Musée
d'Archéologie
Quoi qu'il en soit, une refonte complète
des services s'impose dans le plus bref délai,
et ce ne sont pas les communiqués de la
Direction et la création d'un ttam Gare-
Grand'Place qui changeront un iota cet
état de fait La caractéristique de nos tram
ways est de ne servir personne et de ne
desservir aucun quartier.
Le Conseil communal s'est réuni le 28 dé
cembre dernier. M. Van Hoestenberghe y
a exposé le programme des agrandissements
apporter l'Hôpital St Jean. Comme
celui-ci est trop exigu, il lui sera annexé
le bâtiment précédemment occupé par les
sœurs de Charité, au Lac d'Amour. Un pas
sage souterrain reliera entre eux les deux
édifices. De plus, ii faudra songer aussi
l'aménagement de cet établissement nou
veau ce qui constituera une dépense to
tale de sept millions de francs. Une paille,
quoi
L'état des cultures d'arrière saison est
satisfaisant, déclare l'Office horticole. Les
faibles gelées de novembre n'ont guère cau
sé de dégâts et le développement des lé
gumes d'hiver a pu se continuer normale
ment. La vente des légumes s'effectue ré
gulièrement les prix de la chicorée wit-
loof, après avoir fléchi un peu, se sont
sensiblement relevés dans la suite.
La température modérée a permis la
plantation des arrhes fruitiers. On a beau
coup planté de pommiers et de pruniers.
Les travaux d'élagage et d'entretien des
vergers ont été entrepris dans de bonnes
conditions. La vente des fruits se fait
des prix avantageux, toutefois leur conser
vation semble laisser désirer.
•«•TEL
17, ORANB'PLACE, 17
B»l