Wervicq
Gérard MUYLLE
LUBREX
LA CONFÉRENCE
DU R. P. HÉNUSSE.
L'annonce de la Conférence qui serait
donnée par le R. P. Hénusse, S. J., au
théâtre communal de Courtrai, y avait attiré
la foule des grands jours. On notait no
tamment la présence de Monsieur le Doyen
Camerlynck, entouré de nombreux ecclé
siastiques, l'Echevin et Madame Léopold
Gillon, Messieurs Lagrange et Lagae, Pré
sident et Vice-Président du Tribunal de pre
mière instance, Mr et Mme Desclée de
Maredsous, Mr et Mme P. de Brouwer, Ba
ron et Baronne Jean de Béthune, Mr et
Mme Henry Nolf, Mademoiselle A. Can-
tillion, gm., etc...
L'éminent Prédicateur fut présenté en
termes choisis par le Docteur OPeeters, de
l'Œuvre de Saint Vincent de Paul, au pro
fit de laquelle la Conférence était donnée.
Le Père Hénusse avait choisi, pour titre
de sa conférence, La Mort du Palikare
titre emprunté une nouvelle du grand
écrivain grec contemporain Costis Palamas.
Le Palikare soldat et héros, beau
comme un dieu, voit sa beauté objet
de sa vénération disparaître. Le but de
sa vie s'évanouissant, il souhaite la mort.
Nous sommes ainsi directement ramenés au
Ve siècle avant Jésus-Christ, âge d'or de
la Grèce, époque où l'homme n'était épris
que de beauté, de grâce et d'harmonie. Mais
pour le philosophe véritable et Socrate
en est le plus bel exemple il existe
un principe supérieur la beauté l'âme
et son Immortalité, philosophie que, d'ail
leurs, le Christianisme a épuré, spiritualisé
et complété.
C'est dans cette Athènes florissante qu'est
né, en 469 avant J.-C., Socrate, fils du
sculpteur Sophranisque et de la sage femme
Phénarète. Dès sa tendre enfance il mani
feste une curiosité particulière pour les ques
tions philosophiques. Il arrive, au cours de
sa vie, édifier un système plus pur pour
aboutir la croyance d'un Être supérieur,
et i Immortalité de l'âme.
L'éminent conférencier s'arrêta la mort
de Socrate, telle qu'elle est racontée par
Platon, qui fut son meilleur élève, dans
un dialogue intitulé Phédon. Socrate de
vait mourir, et ses amis, Criton, Simonias
et Cébès, le jeune Phidon et d'autres en
core se réunirent autour de lui. Calme et
serein comme d'habitude, il porta la coupe
de ciguë ses lèvres et la but II plai
santa d'abord, puis discuta de la mort =t
démontra que si le corps périt, lame est
immortelle. Or, c'est cette question de l'im
mortalité de l'âme et de l'au-delà qui, le
plus, a tourmenté et tourmente l'humanité
Question roublante et d'acuatli.é plusieurs
livres traitant la question de l'homme et
de sa destinée ont paru la fin de l'année
écoulée D'ailleurs, tous les philosophes
quelque école ils appartiennent
arrivent vers la fin de leur vie a la con
viction de l'Immortalité de l'âme et d'une
vie supérieure. Le plus grand philosophe
des temps modernes, Henry Bergson, n'é
chappe pas la règlu, ainsi qu'en témoigne
son livre sur les Deux sources de la
Morale et de la Religion
La brillante Conférence du R. P. Hé
nusse fut écoutée dans un religieux si
lence et sa péroraison longuement applau
die. Et c'est justice L'art du R. P. Hé
nusse s'est affiné et a gagné en sobriété
de gestes, en profondeur de pensée et de
beauté
THÉÂTRE
Het Land van den Glimlach
Beau succès pour la troupe du Théâtre
Royal Flamand de Gand. Le Directeur, M.
Maurice De Ruich a bien fait les choses.
Au point de vue spectaculaire nous pou
vons admirer sans réserve les beaux dé
cors des 2e et 3e actes, ainsi que l'ensem
ble des ballets au 2e. Les costumes, d'une
richesse inaccoutumée, contribuèrent gran
dement rehausser la splendeur des dé
cors.
Eî dans cette atmosphère exotique, tous
les artistes de la troupe s'appliquèrent
nous faire revivre l'histoire amoureuse de
Lisa et du Prince Chou-Song. Ce dernier
rôle fut interprété par M. Locufier, ténor
L'Opéra Royal Êlamand d'Anvers. Mr
Locufier joint un physique agréable, une
distinction spéciale dans son jeu. Sa voix
claire, ferme et bien nuancée lui a valu
de multiples rappels, principalement dans
le grand air du second acte Je t'ai
donné mon cœur
Mme De Keukeleire fut la Lisa élégante
et amoureuse, l'artiste jeune et délicieuse
que nous avons déjà eu le plaisir d'applau
dir précédemment.
Je dois également une mention toute
d'admiration pour Mme Emmerechts qui
non seulement interpréta, mais vécut le rôle
de Mi, la petite sœur du Prince Chou-
Song.
La scène des adieux au troisième acte
restera longtemps je crois une des plus poi
gnantes interprétations que nous ayons eu
de ce rôle.
Les autres acteurs méritent eux aussi, nos
chaleureux applaudissements partager avec
toute la figuration ainsi que l'orchestre di
rigé par Mr Verwilst.
DE GENDARM VAN EUROPA
Pièce en 3 actes, 4 tableaux de Mr Ben
Van Eysselsteyn. Il existe une légende, d'a
près laquelle le grand Tzar Alexandre de
Russie ne serait pas mort la date établie
dans le pays, mais se serait retiré du mon
de, afin de terminer sa vie terrestre en
Ermite, consacrant ses dernières années au
service du Seigneur.
Mr Van Eysselsteyn s'est inspiré de cette
légende en nous présentant sa nouvelle piè
ce De Gendarm van Europa
Nous ne voyons pas bien ce qui a poussé
l'auteur donner ce titre pompeux une
œuvre dont l'action n'a aucun rapport avec
le restant de l'Europe. N'est-ce pas plutôt
la lutte entre le régime de la terreur, le
despotisme d'un Romanov, le tyran de tou
tes les Russies, Tzar Nicolas d'une part,
et les idées de liberté, de charité et de
paix prônées par le mystérieux personnage
Ijodor Petrow alias le Tzar Alexandre.
Ce qui domine toute l'œuvre, c'est le
caractère droit, noble et juste de Boris
Iwailowski le gouverneur d'une province
sibérienne. Ancien confident et ami du
Tzar Alexandre, il se trouvera forcément
être antipathique au nouveau Tzar Nico
las, et sera relégué dans une région éloi
gnée.
La pièce de Mr Van Eysselstein n'est pas
sans valeur littéraire. Nous y trouvons du
style, des belles phrases, même des idées
profondes et senties, quoique pas nouvelles.
Mais cela ne suffit pas. Ce qui fait défaut,
mon avis, c'est l'action.
Voyez le premier acte. Présentation des
personnages. Rapport du gouverneur, et
c'est tout.
Le deuxième acte nous permet d'appro
fondir le caractère droit de Boris Iwai
lowski, mais nous fait connaître en même
temps un personnage beaucoup moins in
téressant, sa sœur, Anna Wladimirowna.
Rien de plus.
Au premier tableau du troisième acte,
celle-ci est présentée au Tzar Nicolas, et
devient sa maîtresse. Le deuxième tableau
du troisième acte est au point de vue
action, de loin supérieur au restant de la
pièce. Nous y assistons en effet une sé
rie de scènes fort intéressantes. La princi
pale est sans nul doute l'entrevue des deux
Tzars, le contraste et le choc des idçes. Ni
colas pourra supprimer son rival, l'œuvre,
les idées, la mémoire d'Alexandre le
Grand survivront.
La mise en scène est de Staf Bruggen.
Celui-ci a une grande part du succès de
la pièce. Ses décors en rideaux, sobres
quoique coloriés, impressionnants tout en
restant simples, aident puissamment le jeu
des acteurs.
Les éclairages, la décoration, les jeux de
scènes sont soignés, très réussis.
Les personnages également sont tous bien
typés, mais les rôles pas assez connus, ce
qui inévitablement entraîne des longueurs,
brise l'action.
La représentation eut lieu devant une
salle archicomble, et le public ne ménagea
ses applaudissements ni pour les acteurs ni
pour l'auteur.
TOPAZE
Le manque de place nous empêche de
parler de la représentation qui eut lieu
Deinze dimanche dernier pour le Land-
juweel Nous y reviendrons longuement
la semaine prochaine. Mais qu'il nous soit
permis dès maintenant d'adresser la So
ciété de Kruisbroeders toutes nos cha
leureuses félicitations pour la remarquable
interprétation de cette œuvre, ainsi que
pour la mise en scène soignée, parfaite, et
les superbes décors qui nous ont été pré
sentés. O. v. d. B.
Sports.
PING-PONG
L'Excelsior Ping Pong Club a brillam
ment terminé la série des marches régionaux
de Ping Pong en vainquant Mouscron par
7 victoires 1. Le Club Courtraisien se
classe ainsi en tête et a des chances de
pouvoir jouer l'interprovince.
Résultats techniques
Geers R. (C) bat Chambar (M) 21/13
21/14 21/16. Vanbranteghem A. (C)
bat Libbrecht J. (M) 21/13 22/20 21/8.
Doutreligne P. (C) bat Bonté G. (M)
22/20 21/11 21/16. Petit Georges (M)
bat Creyzeland W. (C) 21/13 21/19 21/17.
Geers R. (C) bat Libbrechts (M) 21/7
21/8 21/9- Vanbranteghem A. (C) bat
Chambar (M) 21/12 21/10 21/11. Dou
treligne (C) bat Petit G. (M) 21/14 21/18
14/21 18/21 21/17. Creyzelandt W. (C)
bat Bonté G. (M) 21/13 19/21 21/10 21/15.
L'ŒIL.
HOCKEY
Métropolitaine H. C.
Courtrai H. A. 0-1.
Courtrai a remporté un joli succès en
allant battre chez lui le Métropolitain
d'Anvers.
Après un début assez faible les Courtrai-
siens s'organisent peu peu et mènent
quelques bonnes attaques. Le Métro réagit
et Smith envoie un boulet juste au dessus
de la latte. Courtrai se dégage et la
27e minute Van Branteghem passe la dé
fense anversoise et marque l'unique but
de la partie;
Après le repos les Courtraisiens atta
quent de nouveau, mais manquent plu
sieurs occasions. Sur sortie de Verbest
toute l'attaque des Cha...ts rate la balle
devant le goal vide. Vers la fin le Métro
se reprend mais ne parvient pas scorer.
Victoire de justesse des Courtraisiens.
Le 26 février Courtrai recevra Malines
au terrain de Baucour 2 h. 15.
R. D.
FOOTBALL
Vu par un spectateur de 9 au.
tn promotion D.
A 2 heures, l'arbitre alignait les deux
équipes suivantes Courtrai Stade contre
Courtrai Sport.
Au début Stade jouait très mal. Les deux
équipes jouaient déjà un quart d'heure et
cela restait match nul.
Brusquement la balle arrivait au centre
quand un des hommes de Stade donna ua
coup formidable, elle arrivait au back de
Sport, le back la lança l'extérieur, l'exté
rieur la prit, avança, le back de Stade ve
nait pour avoir la balle, mais l'extérieur
prit doucement la balle, la passa entre le*
jambes du back, et l'extérieur ayant en
core toujours la balle, avançait arrivé pas
loin du keeper, il shotta dans le goal, cela
faisait 1-0 pour Sport.
La partie continuait, mais un moment
donné, Lapauw (Sport) prit la balle et
avançait et donnait un coup vers le goal,
mais le keeper plongeait, la jetait de nou
veau pas loin du goal un autre joueur
de Sport l'arrêta et donna un fort coup,
c'était goal. Cela faisait 2-0.
Après cela, arrivait le repos. Et je vous
dis pour terminer que Sport trouvait n'a
voir pas encore assez gagné, puisqu'après
le half-time, Sport faisait encore deux goals.
Sport a donc bien gagné 4-0.
Guy.
BULLETIN PAROISSIAL
19 janvier 1936 2e dim. après l'Epiphanie
7 h. 30 m. anniv. sol. Henri Galle-Clycq.
8 h. 30 m. anniv. sol. ép. Emile Durnez-
Verhamme et son fils Léopold tombé *m
champ d'honneur.
Après la Grand'messe, procession du T.-
S. Sacrement l'int. de l'église.
2 h. 30 Vêpres, Salut et Congrégation
des Jeunes Filles.
26 dimanche prochain
7 h. 30 m. anniv. sol. Maria Stragier.
8 h. 30 m. sol. membres décédés de lx
Mutuelle des Ouvriers Chrétiens.
Vicaire de la semaine
Rév. Mr. DELANGHE, Rue Verte, 21.
ETAT-CIVIL
Naissances
Verstraete Dina, Gr. Chaussée d'Ypres, 6.
Vermeersch Yvette, Rue de Gheluwe,
53. Decherf Julienne, Rue de Bece-
laere, 83.
Décès
Dessein Euphrasie, 81 ans, Ch. de Ten
Brielen, 36. Depaepe Marie, 79 ans»
Vve Decorte, Place St Martin, 14.
Publications de mariage
Deforche Honoré, ouvr. d'us, et Brugge-
man Elza, servante, tous deux Wervicq.
Deman Victor, tourn. de fer Wervicq
et Labaere Bertha, ménagère Ypres.
Marque déposée Marque déposée
MOTOR OIL
23, Rue Henri Nolf, 23 COURTRAI
Téléphone 227
HUILES SPECIALES POUR AUTOS
ESSENCES, GRAISSES, ETC.
ENVOI DU PRIX-COURANT SUR DEMANDE.
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