Bruges CHRISTIAENS Revue Catholique des Idées et desiFaits Gupagile Belge à'flssirsnot s te disses iipii La Maison Telefunken Philips La Voix de son Maître Novak Scarabée S. B. R. Point=Rleu etc. 75 francs par an deux francs Baron Noël de VINCK Zonnebeke Daniel LELEU LE SUD, dimanche 16 février 1936. AGENDA Au Studio San Salvador, le peintre Guillaiane Michiels expose jusqu'au 21 février. A la Galerie Memlinc, le peintre Valé- rius de Saedeleer expose ses œuvres. 17 février 19 V5s heures au Palais de la Monnaie, Conférence de Fé lix Timmermans. 22 février 20 h. Au Théâtre Com munal La Gueule Cassée de Robert Merget. Représentation au profit de la Caisse de Secours des Croix de Feu. 8 mars 15 h. Au Théâtre. 3e Con cert de la Société de Musique avec le concours de Clara Clairbert. BILLET DE BRUGES. 28, Rue au Beurre, YPRES POSSEDE LE PLUS GRAND CHOIX D'APPAREILS DE T. S. F. vous offre chaque vendredi DE NOMBREUX ARTICLES D'ACTUALITÉ, ET DES ÉTUDES HISTORIQUES OU LIITTÉRÂIRES. ABONNEMENT LE NUMÉRO EN WESTFLANDRE LA VOUS ASSURE VOUS SOUTIENT VOUS DÉFEND. SA CARACTÉRISTIQUE LA RAPIDITÉ DANS LE RÈGLEMENT DES SINISTRES. Siège social GAND. INSPECTEUR pour la WESTFLANDRE L. TOUSSEIN, 11, Rue Nicolas Despars, BRUGES. AGENTS DANS LE SUD YPRES et environs COMINES Les gazettes locales'tenaient pour assuré, «1 y a quelques semaines, que successive ment Henri Garat, Raimu et Gaby Morlay allaient se produire sur le plateau du théâ tre communal de Bruges. C'était, clamait- on l'initiative hardie d'un jeune peintre de talent,' F. De Craeke, que nous devions cette aubaine. On fixait même avec préci sion la date de l'arrivée d'Henry Garat. Il allait venir, il viendrait, il serait là Par malheur, comme sœur Anne, le public bru- geois attendit posément, mais ne vit rien venir. Et, pour expliquer ce pas de clerc, on alléga tour tour que la sémillante ve dette se trouvait retenue Paris, par une crise d'appendicite, par un coryza et par une rage de dents. A peu près toutes les plaies d'Egypte quoi N'empêche qua, malgré, ces avatars, les amateurs de comédies ne sont pas trop mal servis cet hiver. Deux fois par mois, les Tournées Baret passent par Bruges, où le public ne leur ménage pas ses encourage ments. C'est qu'il fut un temps vers 1926 par exemple où tous les vieux che vaux de retour des scènes parisiennes, flan qués d'une bonne demi-douzaine d'authen tiques doublures et de comédiens d'occa sion, se produisaient sur nos scènes de pro vinces, sous l'étiquette de Tournées Baret. Un jour vient, où ce pavillon ne couvrit plus cette incommestible marchandise, et où les spectateurs réclamèrent autre chose. Coûte que coûte, on rajeunit les vieux ca dres, pour faire appel d'incontestables gloires du cinéma ou du théâtre. Ce qui, l'an dernier, nous valut d'applaudir Pierre Bertin et l'exquise Madeleine Renaud ,qui, dans Parlez-moi d'Amour eut le mau vais goût d'apparaître en caleçon de bain ce qui donna aux spectateurs une assez piè tre idée de lanatomie d'une sociétaire de la Comédie Française. Pas plus tard que la semaine dernière ce fut Pierre Etchepare, le célèbre comique de l'écran, qui nous désopila la rate. Mais, la peste soit des baladins et des théâtreux Parlons chiffre, ou plutôt bud get. Celui de la ville de Bruges, vient de voir le jour. A en croire l'échevin Gueûns, qui l'a dressé, ce serait une vraie mer veille du genre. Acceptons-en l'augure bien qu'il ne soit pas donné un simple pro- fene de se retrouver dans semblable dé dale. Tout comme un bilan, on fait peu près dire un budget, fût-il même un chef- d'œuvre d'équilibre... et d'équilibrisme, tout ce qu'on veut qu'il dise. D'ailleurs, qui ne sait que, pour équili brer un budget, il suffit d'enlever de l'or dinaire les dépenses par trop gênantes pour les diriger sur l'extraordinaire. Toujours est- il que l'Etat, ayant pris sa charge diverses dépenses qui incombaient précédemment la ville et ce pour un montant d'un mil lion trois cent mille francs nos édiles annoncent grand fracas que des dégrève ments d'un même import, seront opérés d'ici peu. Ainsi, la taxe de voirie et les centimes additionnais afférents la contri bution foncière s'en trouveront considéra blement allégés. La réputation des pavés de Bruges (moins comestibles que les pavés d'Ypres n'est plus faire. Mais certains endroits, le mauvais état du pavage des rues passe les limites permises. Il faut aller voir, en curieux, l'état du sol entre les rails du tramway en face de la poste, rue Breydel de là, vous irez place de la gare face l'aubette (en France, on dit kiosque) journaux adossée au bureau du télégraphe, la voirie se trouve dans un état d'aban don indescriptible Vraiment voilà qui ne fait guère honneur aux services compétents. Avis donc qui de droit Voilà dix jours que la voix de Degrelle a cessé de tonitruer au Palais de la Mon naie. Mais les commentaires, eux, vont leur train. Les brontosaures et les iguanodons des partis ne peuvent en croire leurs yeux. Leurs journaux, non plus, n'en reviennent pas. Non, vraiment, ce n'est possible un cran pareil cet âge Une telle maîtrise de soi, une telle sûreté d'expression au mo ment où tant d'autres bafouillent encore... Et ,avec ça, un air de jouvenceau, tout frais émoulu dti collège. On conçoit peine qu'un gaillard de ce genre puisse être si célèbre tout en conservant cet air d'extrê me jeunesse, je dirais presque çe don d'en fance. Et puis Degrelle, même quand il lui arrive de sortir une grosse bourde, garde l'oreille de son auditoire. Le cœur sur la main, avec une générosité d'âme magnifi que et des mots l'emporte-pièce, il finit toujours par enlever le morceau. Evidemment, faisant bonne figure mau vais jeu, LA PATRIE essaie de filer par la tangente et prend le discours du chef de REX la blague. Ne lui consacre- t-elle pas un article intitulé Rex Fo lies Encore que ce genre d'esprit soit d'assez mauvais goût, il reste qu'on ne ré sout pas les difficultés en* les esquivant, fût-ce par une maladroite pirouette... A l'occasion du nouvel horaire des trains, plus d'une demi-douzaine de trains circu lant entre Bruges-Knocke viennent d'être supprimés -et ce, malgré les promesses formulées par la b. N. des Chemins de fer qui avait juré ses grands dieux que les ser vices existants seraient maintenus. Aussi les intéressés s'apprêtent-ils rééditer com me il y a quelques mois un chambard de tous les diables. Déjà, le conseil com munal de Blankenberghe, réuni d'urgence, a vomi feu et flammes. Pas de doute que l'édilité d'Heyst ne montre aussi les dents... Seule l'administration communale de Knoc- ke garde de Conrart le silence prudent Qui l'eût dit La manne des grands travaux va nous tomber sur la tête Le tem ple de Thémis lui-même et ses services en- seront gratifiés. Déjà, la Bibliothèque des Avocats (dont le seul défaut est de man quer des ouvrages les plus essentiels) vient d'être doté d'un magnifique parquet et d'un tapis somptueux - de quoi donner ce sanctuaire du travail l'aspect d'un des der niers salons où l'on cause... Cette générosité va jusqu'au Conseil des Prudhommes, successivement relégué rue des Pelletiers, Place Memlinc et rue Haute, qui on réserve un séjour digne de cette auguste et infaillible juridiction Traité jusqu'à présent comme la Cendrillon de nos tribunaux, obligé de changer de local, comme de chemise, ce tribunal s'apprête prendre une éclatante revanche sur les mauvais traitements qui lui furent infli gés. Bientôt les magistrats populaires qui y disent le droit (sic) y rendront leurs sentences dans un décor approprié... De même, les services du parquet de Po lice et du Commissariat qui moisissent présent rue Breydel et rue de l'Ane Aveu gle vont aussi, par la grâce de Mor-Sou- dan et de Man, être invités déguerpir, pour élire domicile dans la Maison Del- vaux. située Rue Haute, en face du Ser vice Technique. Cette maison, qui se trouve dans un état de délabrement inoui, sera entièrement remise neuf, pomponnée et bichonnée de fond en somble, d'aucuns (Lire U suite en page 9, fin de U deuxième colonne). 395 270

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 8