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POUR LA
LA VIE DE LA FEMME DU MONDE
ET CELLE DE LA FEMME PIEUSE.
Les tailleurs vont poursuivre leur
succès toute cette saison. Ils ont des ja
quettes courtes, fermées par deux ou
trois boutons et dont la coupe est sou
vent voisine des vestons d'homme.
Leurs manches sont simples, mais se
gonflent parfois aux épaules, dont la
ligne reste droite, moins qu'elles ne
prennent carrément la forme de ra
quettes que Piguet se plaît leur don
ner. Presque toutes les jupes sont étroi
tes et ne s'allongent pas.
Avec les tailleurs, une théorie inter
minable de blouses sur lesquelles nous
aurons l'occasion de revenir. Aujour
d'hui, en bref, nous vous indiquons
l'apparition triomphale des blouses de
mousseline.
Les boléros tentent ur.e grande of
fensive et, pour séduire, se donnent
des airs franchement espagnols avec,
aux épaules, des résilles pompons
comme en portent les toréadors. Ils
singent également l'époque 1900, por
tant de longues pointes en avant fi
xées la jupe par des boutons. Ils sont
courts au point de dégager la cein
ture d'étoffe qui les souligne. Quel
ques-uns ne portent pas de manches,
laissant voir celles de la blouse.
Certains paletots vagues les imitent
et de leurs emmanchures sortent les
mousselines, les satins ou les crêpes
imprimés des blouses. Ces sortes de ca
saques ont d'ailleurs un gros succès
dont pourraient bien souffrir les bolé
ros et même les jaquettes.
La mode d'été garde encore pour
la ville les grands manteaux droits ou
légèrement pincés la ta;lle, en lai
nage léger comme la duvetine de Ro-
dier ou en soie lourde, mais ils ne
dominent pas par leur nombre.
L'après-midi, les femmes porteront
des robes taillées dans des crêpes, gar
nies de ceintures, agrémentées de cols
ou de parures claires. Des modèles
drapés devant ou sur un côté trouve
ront dans la grâce de leurs plis le chic
qu'on leur demande.
11 existe dans les collections un cer
tain nombre de vêtements demi-longs,
vagues avec des godets dans le dos
et dont les manches raglan sont sou
vent toutes droites. Plusieurs mode-
listes créent pour accompagner les ro
bes d'après-midi des jaquettes bas
ques longues et en forme genre blou
ses russes, tandis que d autres remon
tent carrément leur taille ressuscitant
la mode Directoire. Les capes dont la
mode persiste se donnent 1 apparence
d'avoir des manches montées, telles
sont les silhouettes du jour.
(D'après Modes et Travaux
La femme du monde a une vie tout
au dehors. Ne la cherchez pas chez
elle, c'est dire dans l'intérieur de
son âme elle n'y est presque jamais.
Les objets les plus frivoles, les baga
telles puériles, les rêves de toutes les
formes possibles de toilettes, la science
parfaite de tous les bruits de ville,
de toutes les intrigues plus ou moins
édifiantes les calculs de l'amour-pro-
pre, de la jalousie les aigreurs con
tre ceux qui ne lui plaisent pas n'est-
ce point là le partage de la vie des
femmes du monde Cependant, com
bien d'âmes après les fêtes les plus
brillantes et les joies les plus délicieu
ses l'extérieur sont obligées de se
dire Que la vie est triste, que ce mon
de est une brillante, triste mais nau
séabonde comédie. L'âme humaine a
un côté qui regarde l'infini nous
avons beau le tourner vers la terre ce
côté de l'infini se dresse en nous mal
gré nous, il se dresse comme un spec
tre inexorable et demande sa nourri
ture.
La religion seule peut porter remè
de ce cruel état d'une âme tor
turée par sa propre grandeur, mais la
religion acceptée comme la reine de
l'âme et pratiquée avec la sincérité du
cœur.
Une âme de femme, dominée, con
duite, pénétrée par une piété angéli-
que m'a toujours paru le plus gracieux
épanouissement d'une fleur céleste.
Son cœur est Dieu d'abord son
âme est possédée de Dieu Dieu c'est
le parfum de sa vie, c'est l'harmonie
de son cœur, .c'est la nourriture de
son âme. Le Seigneur perfectionne
tout en divinisant tout. 11 fera de'cette
femme l'épouse la plus tendrement dé
vouée, la mère la plus affectueuse, la
fille la meilleure, dans le monde, il la
rendra un modèle de chaste et exquise
urbanité, de cette grâce qui enchante
et cependant commande le respect.
La piété devrait être une source de
paix, de calme, de sérénité intérieure
car la piété c'est Dieu dans le cœur,
la piété dans la vie de la femme c'est
Dieu vivant dans son cœur, mettant
partout l'ordre, la sagesse, l'équilibre
dans l'intérieur, harmonisant ses fa
cultés et faisant de sa vie tout entière
un concert divin au milieu du banquet
de la famille.
(tiré de la femme pieuse
de Mgr Laudriot).
m
BEAUTÉS ET LAIDEURS
DE LA PHYSIONOMIE FÉMININE
par J, Joos.
Ce livre qui vient de paraître aux
éditions Beyaert (prix 13 frs
c. ch. p. 41077), est bien d'actualité,
cette époque trouble, où toute mo
rale semble disparaître. On n'entend
parler que de scandales financiers ou
moraux. Que de crimes atroces se
commettent chaque jour, jusqu'à des
mères qui tuent cyniquement leurs en
fants incapables de se défendre.
L'auteur s'adresse aux femmes, car
c est bien elles qu'appartient la tâche
de relever le niveau de la moralité.
11 leur montre, comme l'indique le
titre du livre, les défauts et les quâlités
de la femme, leur donnant les moyens
de combattre les uns et d'exalter les
autres. Il les met en face de leur de
voir d'une façon attrayante et vivan
te. Une fois le livre commencé, on
pourrait difficilement, me semble-t-il,
en abandonner la lecture.
Puissent les femmes en parcourant
ce livre, comprendre la beauté de la
tâche qui leur est dévolue. Nous ne
pourrions assez engager nos lectrices
acheter ce livre qui leur plaira sans
aucun doute, et leur permettra de se
créer un idéal réalisable qui leur pro
curera de hautes satisfactions mora
les.
Nous donnons ci-dessous un extrait
du livre et avons l'intention d'en don
ner quelques autres dans nos prochai
nes chroniques féminines.
E. R.
EXTRAIT.
Si l'on veut rendre la femme, et
son caractère, et la place qui lui est
assignée dans la société, il faut mettre
fin la déformation qui développe en
elle les germes de la légèreté et de la
vanité.
Les pères et les époux qui en sup
portent les cruelles conséquences, de
vraient, les premiers, appliquer la ré
forme.
La culture réclame spécialement,
pour l'esprit de la femme du goût, de
la finesse, de la mesure.
L'homme est doué d'attention et de
maîtrise de la pensée. Rien n'égale la
pénétration des aperçus de la femme
en tout ce qui touche au cœur. Elle
lit, pour ainsi dire, livre ouvert les
plus secrètes affections et sa facilité
les comprendre et s'y associer est
un précieux don.
C'est par là qu'elle doit devenir
l'être compatissant et consolateur qui
aide l'homme, l'encourage, le soutien
ne et fasse renaître en son âme l'espé
rance, après lui avoir, par sa subtile
pénétration, évité jusqu'à la peine de
divulguer ses maux.
Par l'éducation du cœur, l'amour,
chez la femme, doit devenir synony
me de dévouement et de sacrifice.
Dans ce domaine, les femmes édu-
quées de façon solide et chrétienne
arrivent aisément, et progressivement
au sublime.
Notre époque a besoin de telles
âmes.
Jamais les femmes n'ont été appe
lées se soucier autant de leur mis
sion. Jamais elles n'ont pu monter
ainsi collectivement au type supérieur
de leur nature, en devenant les apô
tres de la rénovation sociale.
L'avenir prochain dé la société re
pose principalement sur elles.
Achetez tous un
SIMPLE, ROBUSTE, PRATIQUE.