Chronique Aéronautique
LE SUD, dimanche 15 mars 1936.
AVIONS DE CHASSE
MODERNES (II).
29, Place Van don Peereboosn
Philippe VEYS.
PETITES NOUVELLES
C Le gouvernement américain accorde aux
Cies françaises de navigation aérienne le
droit d'effectuer des voyages d'expérience
sur l'Atlantique-Nord. Un accord pareil a
déjà été fait avec l'Allemagne et l'Angle
terre.
Ph. V.
COMPRENDRE.
les buts auxquels vise le POU-DU-CIEL
L'ECHO DES AILES
De Grande Réputation Mondiale, [e Mutée de Guerre du saillant d'Ypres.
La ccàikiat collection qui existe complétée en 1935.
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Un ancien Combattant donne gratuitement toutes les explications.
Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L.,
galerie, mais un sentiment vrai, profond.
Cette photographie révèle, pris sur le vif,
un des aspects du bonheur familial qui ré
gnait alors dans notre famille royale.
La ronde des saisons tourne sur le ryth
me imposé par Dieu. Le printemps succède
l'hiver, puis l'été. Il est d'usage en Bel
gique et chez nos princes, soit après leur
accession au trône, soit, s'il est héritier de
la couronne et après son mariage, de faire
dans chaque chef-lieu de province une vi
site officielle, visite connue, sous le nom
de Joyeuse Entrée Bien que leur inti
mité leur soit chère, le prince Léopold et
Ja princesse Astrid ne se dérobent pas
cette obligation. Ils visitent tour tour
Anvers, Liège, Gand, Mons, Bruges, Na-
mur, Hasselt, Arlon, au milieu des accla
mations incessantes. Leur Joyeuse Entrée
dans la Cité Ardente atteint le point cul
minant de cette randonnée. Jamais ova
tion pareille ne les accueille. C'est du dé
lire auquel les princes eux-mêmes, em
portés par ces manifestations d'un loyalisme
aussi spontané qu'irrésistible, finissent par
prendre leur part. A la vérité la jeune
princesse a conquis les Liégeois, et l'on
peut dire qu'il n'en est pas un jeune
ou vieux, riche ou pauvre, ouvrier ou
bourgeois qui ne soit désormais amou
reux de leur princesse Est-ce être in
discret que de révéler la vive sympathie
que la princesse portait aux Liégeois.
Avec les gens de votre ville répondit-
elle un jour, un député de Liège, qui
lui parlait de l'amoureux respect dont l'en
vironnaient ses concitoyens, Avec les gens
de votre ville, on a toujours chaud au
cœur
Le 11 octobre 1927, la princesse mit au
monde une mignonne fillette qui reçut le
nom de Joséphine-Chailotte. Le printemps
suivant sous les maronniers de l'Avenue
Louise qui se revêtaient de leurs feuilles,
le Bruxellois ravi put voir une grande et
belle jeune femme toute seule poussant
une voiture d'enfant parmi les autres ma
mans véhiculant leurs petits c'était la
princesse Astrid qui, sans façon, prome
nait, au premier soleil de l'année, sa fil
lette. La Suédoise qui, jeune fille, déam
bulait simplement comme la première
bourgeoise venue, par les rues de Stock
holm, n'a pas changé devenue princesse
héritière de Belgique. Elle aime de se mê
ler la vie active de Bruxelles, de cou
doyer la foule qui circule autour d'elle, de
s'arrêter comme la passante anonyme aux
devantures des magasins, voire de faire la
haie avec la petite princesse Joséphine sur
le parcours des troupes, le jour d'un dé
filé. Et le peuple bruxellois qui goûte cette
simplicité, l'environne d'un tendre respect.
Et pour le lui manifester, quand, soudain,
le prince Léopold avance, cheval la
tête de son bataillon, il ovationne plus
bruyamment, plus chaleureusement, le jeune
chef. Il sent instinctivement que la meil
leure façon de montrer son admiration
la princesse c'est d'acclamer son mari, le
beau prince.
Et pourquoi donc Maman, qu'ils crient
Vive papa me raconte-t-on que de
manda un jour la petite princesse José
phine, étonnée
Et la princesse de répondre, en souriant
C'est parce qu'il est cheval...
Si la fillettê n'avait pas été distraite,
elle aurait pu demander pourquoi alors ne
criait-on pas Vive les autres messieurs
Puisqu'ils étaient, eux aussi, cheval
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La production étrangère d'avions de
chasse est, dans son ensemble, inférieure
la production française. C'est surotut dans
la catégorie des monoplaces que la France
possède une supériorité très marquée. Voici
d'ailleurs, titre de comparaison, quelques-
unes des plus intéressantes réalisations de
l'étranger.
En Angleterre, Hawker, le grand spécia
liste a sorti, il y a six mois, un monoplan
aile basse muni de tous les perfectionne
ments de la technique moderne et qui dé
passe les 450 KmH. Seulement, aucun chif
fre n'a encore été publié officiellement,
comme il est de règle en Angleterre pour
les prototypes. Equipé d'un Rolls-Royce
Merlin de 1000 CV, il pèserait en ordre
de vol près de 2.500 Kg., ce qui ne doit
pas lui permettre une grande maniabilité.
On connaît par ailleurs, peu de chose des
productions anglaises. Les chiffres ne sont
publiés que lors de la mise en service cou-
rant des avions.
Aux Etats-Unis, rien de très intéressant.
Le programme d'un concours a été publié.
Il exigeait peu près la même chose que
le dernier programme français les construc
teurs américains ont jugé, paraît-il, les con
ditions impossibles réaliser
L'Italie a fait un bel effort, mais elle est
encore loin d'atteindre le niveau des chas
seurs français Caproni a un biplan
moteur Gnôme K. 14 de 800 CV la vi
tesse max. 4.750 m. est de 440 Kmh.
Montée 6.000 mètres en 6' Plafond
9-500 m. (La montée semble être très ra
pide, mais ce plafond insuffisant.) Ro
méo a établi un modèle très semblable
ce Caproni C.H. 1 et qui doit réaliser
peu de chose près, les mêmes performances.
Fiat aussi, qui jusqu'ici équipait la pres
que totalité des formations de Chasse n'a
pas réussi so nmodèle C. R.-42, biplan qui
avec un Gnôme et Rhône K. 14 de
800 CV, devait atteindre 440 Kmh. et ne
dépasse pas 380...
A noter que les Italiens restent fidèles
au biplan, alors que les Anglais, autrefois
champions du biplan, se mettent construire
des monoplans.
Le P. L. L.-24 polonais, déjà vieux de
deux ans, dépasse, avec 800 CV, la vitesse
de 420 KmH. Il a d'ailleurs été en son
temps le Chasseur le plus rapide du
monde.
Enfin, Fokker a sorti son premier avion
croyons-nous aile basse, un mono
place de Chasse, muni d'un Bristol 920 CV.
Sa vitesse ne dépasse pas 425 Kmh.
Il faut citer aussi un appareil soviétique
qui dépasse, paraît-il, le 450 Kmh.
Cependant, les tendances d'un grand nom
bre de pays, vont au biplan de Chasse. La
discussion est ouverte depuis longtemps.
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Il ne nous est pas possible de nous en occu
per ici. Les deux formules ont des avan
tages et des désavantages. S'il faut un multi-
place, nous pensons que c'est plutôt vers
le bimoteur triplace qu'il faut s'orienter,
ainsi que nous l'avons déjà dit la semaine
dernière. Les monoplaces ne devraient plus
être alors que des canons-volants très
légers, extrêmement maniables et presque
invisibles. Des moustiques Ils ne servi
raient qu'à l'« interception pure. Leur
rayon d'action serait limité mais le nombre
de ces appareils pourrait suppléer la
durée de vol. Les avions se relaieraient
aisément.
Les Américains ont plusieurs types de
biplaces de chasse, pouvant aussi servir au
bombardement en piqué Les plus inté
ressants sont sans doute
Le Consolidated P. 30, monoplan
ailes basses, 700 CV, vitesse maximum
402 KmH. et dont 50 exemplaires ont été
commandés par le gouvernement américain.
Le Northrop 850 CV, du même type que
le Consolidated, vitesse maximum 415
KmH. Commandé 110 exemplaires.
Le Vultu V. 2 800 CV qui atteint 420
KmH. et peut transporter 500 Kg. de bom
bes sur 4200 Km. plus de 300 KMH.
Ce très intéressant appareil est surtout des
tiné l'exportation.
Le constructeur italien Breda a construit
lui aussi un modèle, le B.-64 qui, muni
d'un Gnôme K. J.4 de 800 CV, dépasse
400 KmH.
En Allemagne, où déjà pendant la guerre,
le biplace de chasse était très en hon
neur, plusieurs escadrilles sont équipées de
biplaces Heinkel, dérivés du fameux mo
nomoteur de transport H. 64. Les perfor
mances de l'avion civil, moteur BMW
de 650 CV (un moteur périmé) 370
KmH., nous permettent de penser que la
version militaire, équipée sans doute d'un
moteur moderne doit faire environ
430/440 KmH. L'utilisation comme bom
bardier rapide est prévue également.
Fairey en Angleterre, et Marcel Bloch,
en France, ont en chantier des biplaces équi
pés d'un moteur de 1000 CV et qui, sem-
ble-t-il, dépasseront largement les 400
KmH.
Une remarque presque tous les biplaces
de chasse peuvent être employés comme
avions de bombardement. Ils constituent
ainsi en quelque sorte une formule inter
médiaire entre le monoplace de chasse et
le bombardier léger. Qui l'emportera le
biplace ou le système bombardier léger bi
moteur doublé de monoplace ultra-léger
de chasse
Un seul bimoteur léger intéressant dans
toute la production étrangère le Bristol
142, 2 x 645 CV, qui réalise, paraît-il,
plus de 430 KmH. et dont la Royal Air
Force a commandé 200 exemplaires. En
core est-ce avant tout un avion de bombar
dement.
En Allemagne, des types similaires sont
en construction, mais nulle part on ne
trouve un bimoteur aussi économique
(2 x 450 CV) et aussi rapide (près de
500 KmH.) que ceux en construction en
France.
Et la Belgique Nous aurons l'occasion
prochainement de parler des avions de
chasse construits en Belgique dans un ar
ticle consacré aux usines Fairey de Gosse-
lies.
C[ Après le record Londres-Le Cap, Tom-
my Rose, vainqueur de la dernière Kings
Cup a aussi battu le record Le Cap-Lon
dres en 6 jours 7 heures 5'. Le record
précédent (6 j. 12 h.) appartenait David
Llewelyn qui se trouve actuellement en
Afrique du Sud après son beau voyage sur
un petit avion Aeronca de 36 CV.
La direction de l'aviation civile Egyp
tienne va réclamer désormais une consi
gnation de 50.000 fr. fr. tous les pilotes
qui voudront survoler le Soudan Egyptien.
Cette somme servira le cas échéant rem
bourser les frais occasionnés par les re
cherches. Les Français emploient un système
analogue pour la traversée du Sahara.
C Le pilote américain Roscoe Turner, un
spécialiste des vols rapides grande dis
tance, troisième de la course Londres-Mel
bourne, cherche des capitaux en vue d'ef
fectuer un tour de la terre la hauteur de
l'équateur.
C Le célèbre pilote français Lucien
Bossoutrot qui s'est retiré de l'aviation ac
tive ,sera candidat Paris, aux prochaines
élections.
Un fait sans précédant Air-France vient
d'engager un pilote dont le père avait été
pilote de cette Compagnie.
L'Académie des Sports, de Paris, a dé
cerné le prix Deutsch de la Meurthe
(25.000 frs) Delmotte, et ses deux mé
dailles d'or André Japy et Misse Jean
Batten.
Un Caudron-Renault Goéland bimo
teur léger de 440 CV de puissance totale
est présenté Bruxelles. La Sabena s'inté
resserait cet appareil économique, ainsi,
que l'Armée.
Le grand pilote sourit et hausse les épau
les quand on lui parle du Pou du Ciel r
Votre Pou Une rigolade Admettons
que cq ne soit qu'une rigolade Elle
peut avoir, cette «rigolade», des consé
quences très sérieuses et très heureuses pour
toute l'Aviation. Il suffit de vouloir bien
la comprendre.
Tout naturellement, le Pou heurte le
grand pilote il ne le comprend pas le
Pou n'est d'ailleurs pas fait pour lui. Lui
est servi. II a l'appareil qu'il lui faut. Le
«Pou» est fait pour les autres...
Imaginons un conducteur de Bugatti qui
n'aurait jamais eu sa disposition une voi
ture inférieure cette classe. On le met
devant un modeste cyclecar, taillé coups
de serpe, qui danse sur la route 60
l'heure et qui rame dans les côtes. Le pi-
Revue indépendante pour la défense
des intérêts aéronautiques, organe offi
ciel des principaux clubs d'aviation
belge et de l'Association Nationale
des Cercles Universitaires de propa
gande aéronautique.
Le numéro 1 fr.
Abonnement 35 fr. par an.
Numéro spécimen gratuit sur de
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L'Administration de l'Echo des Ailes
8, Rue des Beggards, ANVERS
IL
I Paroles de l'Evêqu.* de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields,
Jrcs, Commémoration de l'Armistice 1932.
Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES
YPRES, ira de l'avant et prêchera .toujours la Paix entre Nations».
Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc. 381
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