Comment on exploite les employés. CHRONIQUE HORTICOLE Une Enquête de la Centrale Nationale des Employés. LE SUD, dimanche 22 mars 1936. PETITES NOUVELLES Il est très possible que le petit avion léger belge TIPSY S 25/30 CV soit présenté prochainement en vol l'aérodro me de Courtrai-Wevelghem. (T A partir du 17 mars la correspondance anglaise destinée aux pays Scandinaves est acheminée par voie aérienne sans surtaxe. Le Lt de Vaisseau Paris va-t-il être réparé La commission d'enquête techni que a estimé 47 du prix d'un nouvel appareil le coût des réparations. C Un nouvel avion moderne de transport le Bréguet Fulgur 2 x 800 CV a fait son premier vol sous la conduite de Dé- troyat (12 passagers, vit. max. estimée 380 KmH.). (J Avions ou Hydravions Les Anglais vont faire des voyages d'études sur le par cours Angleterre-Irlande-Terre-Neuve-Cana- da-Etats-Unis avec un avion terrestre. Deux appareils ont été commandés de Ha- villand. Ce sont des quadrimoteurs dérivés directement du «Cornet» de course. Vit. max. escomptée 400 KmH. Autono mie 500 Km. Comme le Piaggio P. 23 italien l'appareil pourra éventuellement flotter sur la mer. Ph. V.. UN MILLIONNAIRE DE PLUS. GAMBADE, le célèbre pilote d'Air- France est inscrit sur la liste des million naires, c'est-à-dire qu'il a parcouru plus d'un million de kilomètres. Voici quel ques-uns de ses compagnons sur la liste glo rieuse Durmon - Burello - Laulhé - Cor- sin - Dubourdieu - Sladek - Bugamer - Guillaumet - Antoine - Agnus - Cattelin. Représentez-vous le nombre d'heures de voyage pour parcourir un million de kilo mètres Quelques années de pilotage et combien d'énergie, de volonté, d'oubli de soi avant d'être inscrit sur cette liste. Le radio Gauthé qui lui aussi était million naire a trouvé la mort dans un accident de vol survenu le 11 nov. 1935 Istres. de BERNERAY. NOUVELLLES DE L'AIR H L'hydr avion de l'Atlantique-Sud San- tos-Dumont (30 traversées) est ramené en France par Mermoz (19 traversées) qui forme équipage avec le radio Ginué (17 tra versées) et le mécanicien Richard (30 tra versées) Après avoir couvert le trajet Dakar-Villa Cisneros le Santos Dumont avait repris son vol en direction de Kenitra et de l'étang de Berre, où il subira une révision. Le Santos Dumont Blériot 5.190 qua- LES DIFFERENTS SYSTÈMES DE CLOTURE En fait de clôtures agricoles, les haies vives sont les plus recommandables, car elles remplissent les conditions d'efficacité, de durée, de solidité et de bon marché que l'on recherche généralement. On pourrait cependant leur reprocher une certaine gêne pour les cultures avoisinantes elles absor bent, en effet, une partie des matières nu tritives et de l'humidité du sol leur trop grande épaisseur peut empêcher la lumière solaire d'arriver jusqu'aux plantes culti vées leurs ramifications servent trop sou vent d'abri aux insectes nuisibles. Création et entretien des haies vives La création d'une haie n'est en somme qu'une plntation de végétaux il est donc nécessaire, d'une part, de se procurer du plant dans une pépinière ou par semis et, d'autre part, de préparer le sol par diverses façons. On doit choisir pour la fabrication de haies vives des essences qui présentent une awanaMW drimoteur Hispano 650 CV 1er vol Caudebec-en-eaux le 12 juin 1933. La pre mière traversée date du 27 novembre 1934 et sa trentième le 24 février 1936 Ire révision du 28 avril au 4 juillet 1935. L'équipage et le matériel méritent de vives et chaleureuses félicitations. Des avions ont ravitaillé l'aide de parachutes 23 bateaux encerclés dans les glaces près de Tsientsin. d La Fédération aéronautique de France vient de faire paraître pour 1936 la 6e édi tion de sa carte des terrains d'atterrissage de France. Ces documents sont présentés sous forme de cartes murales en 2 parties EST et OUEST et sous forme de cartes de poche pliées également en 2 parties. L'édition en a été confiée au service géo graphique de l'armée mais cette année, le fond de cette carte a été amélioré en y ajoutant les teintes hypsométriques qui don nent le relief des massifs montagneux. Les nouveaux terrains connus la date du 1er janvier 1936 y figurent ainsi que les obstacles aéronautiques cheminées d'usine, pylônes, lignes de transport de force etc. de BERNERAY. tige garnie de rameaux dès qu'elle sort du sol. Les espèces doivent aussi s'accomoder de tailles fréquentes que subira la haie, tout en résistant aux variations atmosphéri ques excès de sécheresse ou d'humidité. On emploie d'ordinaire l'aubépine, le charme, le prunellier, le troëne, l'orme, etc. L'acacia, le sureau, le saule ont l'incon vénient de se dégarnir la base les espèces résineuses telles que les thuyas, les épicéas, le genévrier ne s'enchevêtrent pas assez pour constituer une clôture infranchissable. L'épi- ne-vinette dcit être proscrite, cause du rôle qu'elle joue dans la propagation de la rouille des céréales. Lorsque les terres sont humides, on creuse parfois un fossé qui peut être mitoyen ou non. On choisit des plants âgés d'un an et demi deux ans on procède l'habillage et on les met en place au fur et mesure de l'édification du talus. On dispose le plant horizontalement, en ayant soin que son col let soit 2 ou 3 cm. hors de terre. Il se trouve ainsi entre deux couches de bbnnes terres et dans des conditions favorables pour végéter. S'il s'agit d'une haie en pleine terre, on prépare le sol par un labour de 30 35 cm. de profondeur sur 40 cm. de largeur. La terre est ouverte un ou deux mois l'avance pour permettre au terrain de s'améliorer. Les plants sont placés verticalement sur un rang ou sur deux rangs en échiquier, si la haie est double. La distance entre les tiges est de 15 20 cm. On donnera quelques binages pendant les deux premières années, pour activer la vé gétation. Si la haie n'est pas abritée par un talus, il sera nécessaire de protéger les jeunes pousses par quelques branches épineuses plantées dans le sol ou par un fil tendu sur des piquets. Trois ans environ après la plantation, on procède au recépage des plants on coupe les tiges au ras du sol pour faire naître un CHERCHEZ-VOUS être bien servi pour vos légumes, primeurs, fruits, fleurs, bouquets, gerbes et garnitures de table Adressez-vous alors en toute con fiance Jacques VEYS La Butte WARNETON. grand nombre de rejets qui garniront la haie sa base. Les jeunes rameaux seront dirigés au fur et mesure de leur végé tation, de manière former un treillage aussi épais et aussi régulier que possible. L'entretien de la haie se borne de» tailles périodiques pour la maintenir dans les limites qu'on lui a réservées, tant en hauteur qu'en largeur. Si la haie tendait 1 se déplacer, on éviterait l'empiétement sus les terrains cultivés en coupant les racines. On repère la direction de la haie en plantant dans sa longueur quelques arbres, tels que chênes, saules, ifs, peupliers, etc., que l'on taille ensuite. On peut également confectionner de* haies sèches ou haies mortes. Les plus sim ples peuvent être fabriquées la ferme ce sont les haies de pieux et de branchages. La charpente de la haie est constituée au moyen de forts piquets plantés 1 m. 50 ou 2 m. d'intervalle supporatnt trois ran gées de perches horizontales. Les élément» sont cloués ou reliés par des liens en fil de fer ou des harts. On entrelace des bran ches de chêne ou de châtaignier dans le» perches, en ayant soin de former le couron nement de la haie avec le gros bout des branches, les ramilles garnissant le bas. Si l'on ne dispose que de petites bran ches, on procède d'une autre manière. On plante le gros bout des branches dans le sol, de manière garnir convenablement la base de la haie on remplit le reste en fixant les épines sur les souches au moyen de liens en osier, ou en chêne. Ces sortes de haies ont peu de durée elles exigent des soins d'entretien constants. Les clôtures métalliques Elles présentent tous les avantages d'au tres clôtures et sont, en outre, de longue durée, car elles ne peuvent être ni brûlées, ni jetées terre par le vent. Elles se com posent généralement de poteaux et de cor dons. Les piquets sont en bois, en ciment armé ou en fer. On choisit des piquets aussi droits que possible l'extrémité est durcie au feu et tout le poteau reçoit une couche chaude de goudron ils sont enfoncés 0 m. 60 0 m. 80 dans le sol. Les piquets métalliques se font avec des fers profilés on les maintient dans le sol par simple enfoncement, soit en logeant leur extrémité dans des dés en maçonnerie ou en béton. Comme actuellement les clôtures métal liques se font presque toujours par des spé cialistes qui les améliorent constamment, nous n'en parlerons pas davantage. (A suivre.) La Centrale Nationale des Employés, l'importante organisation syndicale affiliée la Confédération des Syndicats chrétiens, s'est livrée une enquête travers ses sec tions. Cette enquête portait sur les appoin tements touchés par les employés fin no vembre 1935. Elle a recueilli 17.157 réponses parmi celles-ci, 16.364 sont utilisables pour l'en quête. Ces chiffres permettent d'apprécier l'ampleur de l'enquête effectuée et égale ment la forte pénétration, l'influence consi dérable de la Centrale Nationale dans le monde des employés. Les réponses seront publiées dans un prochain numéro de l'organe de la Centra le, Le Droit des Employés, édité Namur, 27, boulevard Cauchy. Dès présent, nous sommes en posses sion d'éléments importants. La Centrale a constaté que le budget d'une famille normale d'employé (père, mère et deux enfants charge), dans une grande agglomération, s'établit comme suit Dépenses journalières (alimentation 30.15 francs. Dépenses mensuelles (loyer, chauffage, éclairage, entretien de vêtements, tramways écolage, médecin, etc.) 669 francs. Dépenses annuelles (vêtements, chaus sures, coiffures, lingeries et lainages, assu rances, achats d'objets de ménage, impôts, taxes, journaux, timbres, cadeaux, délasse ments et vacances) 4.909 francs. Ces frais sont calculés au minimum. Nous voyons, notamment, dans le budget-type, pour le chauffage et l'éclairage 55 francs par mois, ce qui est une moyenne ex trêmement minime tramways 65 francs par mois, ce qui est également inférieur la réalité, frais de correspondance 25 francs par an, ce qui est fort peu. On voit donc la modération des chiffres proposés. Mais, au total, le budget s'établit comme suit Dépenses journalières 30.15 x 365 jours frs. 11,004.75 Dépenses mensuelles 669 x 12 mois 8,028. Dépenses annuelles 4,909. Dépenses totales fr. 23,941.75 Bref, nous arrivons un total de dépen ses annuelles de 23,941 fr. 75 nous en déduirons 252 francs (9 12 X 12) d'allocations familiales légales a notre con clusion est que cette famille doit trouver 23,689 fr. 75 par les ressources profession nelles du père. Donc que l'employé, chef d'une famille normale (père, mère et deux enfants), de vrait avoir un traitement annuel minimum de 24.000 FRANCS (soit 2,000 francs par mois) Les réponses reçues, dont nous commen terons les détails ultérieurement, révèlent que sur 16.364 employés 800 soit 4.89 touchent moins de 500 francs par mois 5,640 soit 33.36 touchent de 501 1,000 francs par mois 6.644 soit 40.60 touchent de 1.001 1.501 francs par mois 2,524 soit 15,43 touchent de 1.501 2.000 frs par mois 936 soit 5.72 °/0, touchent plus de 2,000 francs par mois. C'est-à-dire que la grosse majorité (78 touchent moins de 1,500 francs par mois. La suite de l'enquête nous dira combien de ces 12.904 employés touchant moins de 1,500 francs, sont mariés et pères de fa mille. Et l'on saura également pour combien d'entr'eux l'insuffisance de ressources pose de redoutables problèmes d'existence et de morale Cette enquête, osons-le dire, est appelée avoir un immense retentissement. Elle est la révélation de l'EXPLOITA- TION odieuse laquelle 'sont livrés les employés de Messieurs les Barons de Ban ques et des Grands Magasins. Le même numéro du Droit de l'Employé qui nous apporte les résultats de cette con sultation, nous révèle d'autres petits fait» aussi révélateurs. A une Banque que dirige un Ministre d'Etat catholique, on nomme en masse des employés temporaires 600 et 700 francs par mois. Traitements de famine qui per mettent de congédier les vieux employés dont les traitements étaient trop élevés Ailleurs, on astreint le personnel des heures supplémentaires pour ne pas devoir engager de nouveaux employés Quant aux grands magasins, nous en par lerons prochainement. Et ce ne sera pas 1* louange de leurs très hauts et très nobles dirigeants «L'Esprit Nouveau j

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