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LE SUD, dimanche 22 mars 1936.
Samedi 21 mars Salle Lapiere Bal
des Amitiés Françaises.
Lundi 23 mars Conférence Léon De-
g relie.
■Jeudi 26 mars Conférence sur YAb-
baye des Dames de Rousbrugge.
Jeudi 9 avril Ouverture de la Foire
Commerciale. I I
LA CONFERENCE DEGRELLE
AU CONSEIL COMMUNAL.
LA FOIRE COMMERCIALE
Voici les jours et heures d'ouverture de
la Foire
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CHRONIQUE/ DE LA REGION
AGENDA
Le succès de la Conférence Degrelle
prouve que Le Sud a répondu un vœu
de la population en lui donnant l'occasion
d'entendre le chef de Rex Ypres. En
agissant ainsi Le Sud a accompli sa mis
sion qui est de rendre service au pays réel,
de l'informer, de le dégager de la tutelle
de la politique des partis.
La conférence Degrelle n'étant pas or
ganisée par le parti rexiste n'est pas un
meeting contradictoire. C'est une pièce
que nous apportons au dossier des élec
tions 1936. Le public écartera Degrelle et
jugera. Nous souhaitons, pour la dignité
de ceux qui s'opposent au mouvement re
xiste, qu'ils comprendront la différence qu'il
-y a entre une conférence et un meeting,
et que même s'ils ne la comprennent pas,
la tage obscurcit l'intelligence ils auront
la correction de conserver cette réunion
le calme courtois qui prévalut dans leurs
meetings.
M. van Renynghe présentera Léon De
grelle en situant historiquement le mouve
ment rexiste dans la vie politique du pays.
Et il aura en même temps l'occasion de
préciser une fois de plus la position du
Sud telle qu'elle est définie chaque se
maine dans le journal.
Nous prions les auditeurs de se rendre
avant huit heures la salle Lapière afin
d'éviter un encombrement la dernière mi
nute, qui aurait comme conséquence fatale
de produire du désordre, et, peut-être, d'em
pêcher les personnes ayant une place assise
réservée d'arriver leur chaise.
Les autos ne pourront stationner rue des
Chiens, afin de faciliter le service d'ordre.
Après avoir discuté et voté de nombreux
points d'ordre administratif le Conseil com
munal a pris deux résolutions auxquelles
LE SUD applaudit
Première résolution Le Collège échevi-
nal est chargé de créer un organisme offi
ciel chargé d'organiser la propagande tou
ristique et qui déposera chaque année un
rapport de son activité.
Deuxième résolution. Le Collège
échevinal propose la constitution d'un or
ganisme officiel chargé de poursuivre la
création d'un aérodrome Ypres. Cette
proposition est votée l'unanimité.
Ainsi il est prouvé que patience et lon
gueur de temps font plus que force et que
rage Mais ajoutons les continuants sont
les gagnants. Le conseil demande de créer
des commissions. Nous veillerons ce que
ce ne soient pas des tombeaux.
L'empressement avec lequel les exposants
-se sont rendus dimanche dernier l'appel
du comité organisateur est gage du succès
de la Foire.
leudi-Saint ouverture 14 heures et fer
meture 19 heures
Vendredi Saint de 9 12 et de 13 y?
18 heures.
Samedi de 7 12 et de 13 I/o 19 h.
Pâques de 9 12 y2 et de 13 20 h.
Lundi de Pâques de 8 12 et de
13 20 heures.
Le Vendredi-Saint les locaux de l'Ecole
professionnelle dirigée par M. l'Abbé Soc-
quet peuvent être visités aux mêmes heu
res que la Foire.
Le Comité organisateur de la Foire in
siste pour que tous les commerçants de la
ville apposent les affiches de la foire dans
leurs vitrines.
Nous apprenons que M. Maurice Didier
vient de recevoir la Médaille de Deuxième
classe pour 25 ans de service l'Administra
tion communale. Toutes nos félicitations.
Le patronage St Martin donne sa fête an
nuelle ce dimanche 22 mars. La troupe du
patronage a mis sur pied un programme
de choix, où le rire et la bonne volonté
triomphent. Rideau 6 heures. On peut
faire numéroter ses cartes le dimanche ma
tin de 11 h. midi au local.
En manière d'introduction aux fêtes du
septième centenaire de la fondation des Da
mes de Rousbrugge le R. P. De Meule-
meester, auteur d'une nouvelle histoire de
l'ancienne abbaye donnera deux conféren
ces avec projections lumineuses. Ces con
férences seront données au local du patro
nage St Martin, rue Longue du Marais, le
mardi 24 mars i 7 h. l/2 en flamand et
le jeudi 26 mars la même heure en fran
çais. L'entrée est libre, et beaucoup d'Y-
prois saisiront cette occasion d'entendre ce
savant religieux leur retracer une des belles
pages de l'histoire de la région.
(Suite)
La mitraille fit un monceau de ruines de
ce qui avait été un des plus beaux fleurons
de la couronne de Flandre. Sans doute,
après la paix, avons-nous pu assister la
reconstruction de la cité détruite. Des mai
sons, des églises, des monuments ont été
édifiés là où il y avait, dans le passé, des
monuments ,des églises et des maisons. On
a rebâti le Beffroi, la Châtellenie, Saint-
Martin, l'Hospice van Belle, tracé de nou
velles rues avec des façades en briques ro
ses, ouvert de nouvelles pâtisseries, de nou
veaux bodegas, hôtels et magasins, mais l'â
me d'autrefois c'est en vain qu'on a cherché
la faire renaître.
Ypres aujourd'hui, n'est plus qu'un im
mense lieu de pèlerinage pour les Anglais,
une nécropole où, la Menin Gâte, sont
inscrits les milliers et les milliers de noms
des alliés qui tombèrent au cours des an
nées rouges, le Panthéon silencieux de la
Gloire, l'autel grave et consacré où officie
le Souvenir. Avec la noblesse et le patriciat
qui n'ont plus réoccupé leurs immeubles re
construits, avec le départ définitif de l'E
cole d'Equitation, la ville a perdu sa phy
sionomie d'antan, et si les touristes d'été
n'yi venaient encore titre de piété, on
pourrait dire qu'on a tué Ypres deux fois.
Hélas elle ne fait même plus figure
d'aïeule résignée. Tout y est désespéré
ment du vieux neuf du passé mo
derne .de la Renaissance pastichée, et nous
ne connaissons rien de plus douloureux que
ce de.an accompli. La vo:x même du ca-
