LE SUD DANS LE NORD
Léon Grillet
VaHDERMARLICRE-
'Vents' DEPUyDT
LE SUD, dimanche 29 mars 1936-
■ABONNEMENT 18 francs français, i
CONFEDERATION
DES SOCIETES BELGES
DE FRANCE.
Ville Congrès Annuel Amiens.
Ce congrès, dont l'organisation fut
confiée par le congrès tenu l'Exposi
tion de Bruxelles, l'Amicale Belge
du Département de la Somme, prési
dée par Mme Monnoyer, aura lieu
Amiens du 15 au 17 mai prochain.
En voici le programme définitif
Vendredi 15 mai. Arrivée des
congressistes et de la musique militaire
belge des Chasseurs Ardennais.
Samedi 16 mai. 9 h., séance de
travail Il h., Pèlerinage aux tombes
des soldats belges, au cimetière d'A
miens.
Après-midi Garden-party au châ
teau de Querrieu où les congressistes
•eront les hôtes de M. le comte d'Al-
cantara, président d'honneur ed l'Ami
cale Belge de la Somme.
Soirée Concert par la musique mi
litaire belge.
Dimanche 17 mai. 9 h., seconde
séance de travail 11 h., séance de
clôture 1 1 h. 30, manifestation de
vant le monument aux Morts de la
ville d'Amiens 12 h., réception
l'Hôtel de Ville 1 3 h., banquet SOUS
la présidence de S. E. le comte de
Kerchove de Denterghem, ambassa
deur de Belgique 16 h., concert.
Les sociétés sont priées d'informer
le secrétaire général de la Confédéra
tion quant leur participation, en
spécifiant les moyens de locomotion
qu'elles emploieront afin de pouvoir
envisager les réductions sur le prix du
parcours en chemin de fer en faveur
des congressistes.
L'ACTIVITÉ AÉRONAUTIQUE
DANS LE NORD.
Voulez-vous comprendre l'animation
que peut donner l'aviation une ré
gion Parcourez cet agenda des fêtes
auxquelles le Nord participe
Aéro-Club de Cambrai 31 mai
Aéro-Club de Lille et Association Aé
ronautique du Nord 6 et 7 juin
Modèles réduits Lille 14 juin
Aéro-Club de Douai 21 juin
Aéro-Club de Béthune 28 juin
Aéro-Club de Valenciennes 28 juin
Rallye du Touquet 4 et 5 juillet
Boulogne sur mer 11 et 12 juillet
Saint-Omer 13 juillet
Dunkerque 14 juillet.
Vite nos aérodromes d'Ypres, Cour-
trai et Bruges, pour rivaliser d'activité
avec nos amis du Nord.
L'ORIGINE
DES DEVOTIONS POPULAIRES
DANS LA REGION DE BAILLEUL
Au commencement de l'année 1626, une
maladie qui, disait-on, avait pris naissance
près d'Ypres, se déclara' dans la Flandre.
C'était une épidémie dont on n'avait plus
entendu parler depuis le commencement du
douzième siècle, la maladie consumait le
corps, le rendait aussi noir que le charbon,
faisait pourrir et tomber les membres. Beau
coup d'habitants mouraient et la médecine
ne pouvait trouver de remède. Au milieu
de la désolation générale, quelques person
nes pieuses s'adressèrent Dieu, invoquè
rent St-Antoine dans sa chapelle près de
Bailleul et en obtinrent guérison. Dès ce
moment la maladie régnante reçut le nom
de Sint Antonius Vier feu de St-An
toine, que l'on appelait aussi autrefois le
mal des ardents.
Les documents de l'époque signalent de
nombreux et retentissants miracles dont le
détail nous entraînerait trop loin.
On réorganisa la fameuse confrérie de
St-Antoine. L'évêque d'Ypres, Antoine de
Hennin, avait délivré le 11 février ses let
tres d'approbation qui furent confirmées
Rome par une bulle du Pape Urbain VIII.
Cette circonstance réveilla l'ardeur des
fidèles, et par la suite, la foule des pèle
rins devint si grande que l'on se vit obli
gé, la fin de l'année 1626, de faire agran
dir la chapelle de St-Antoine. Le 13 juin
1627, il y eut une procession extrêmement
remarquable qui parcourut la ville. On y
accourut des lieux, les plus éloignés tels
que Courtrai, Menin, Comines, etc. L'af-
fluence était si considérable que les auber
ges n'étaient pas assez nombreuses pour re
cevoir le monde, ce qui força beaucoup de
personnes prendre leurs repas dans les
rues. La foi était d'autant plus vive, qu'en
cette même année, la maladie de St-An-
tonius Vier régnait encore dans les Pays-
Bas et l'on prit note de quelques cas ex
traordinaires de guérisons de gens aban
donnés de leurs médecins et pharma
ciens qui se vouèrent de cœur St-An
toine de Bailleul et en obtinrent une géné
reuse guérison.
Les années suivantes, la multitude des
pèlerins devint encore plus importante. On
comptait alors, pendant le temps de l'oc
tave, plus de 3.000 personnes étrangères
par jour dans la ville de Bailleul. Les cu
rés de Méteren et de Steenwerck, accom
pagnés de leurs paroissiens, s'y rendaient
en procession avec les reliques des saints
de leurs églises. On y voyait aussi accou
rir les habitants de Locre, Rousbrugghe,
Cassel, etc...
Les circonstances merveilleuses que l'on
rapportait de St-Antoine eurent tant de re
tentissement que l'on crut devoir en faire
l'objet d'un livre, imprimé Ypres en
1628. On fit graver par Guillaume du
Thielt, Y près des drapelets dans le
genre de ceux créés Cassel lors de la
peste de 1625. C'étaient des papiers trian
gulaires de 15 cent sur 9 environ repré
sentant la chapelle de St-Ar.toine et des
scènes de procession. Les pèlerins les por
taient au chapeau ou sur la poitrine.
Trois de ces drapelets, tous différents,
offerts par l'auteur de cet article, se trou
vent au Musée de Puydt.
L'histoire du couvent de St-Antoine est
magnifiquement représentée dans les vi
traux de la chapelle absidale de l'église St-
Vaast, consacrée ce Saint. C'est une utile
et parfaite leçon d'histoire religieuse lo
cale. Un autre vitrail, placé dans le bras
gauche du transept signale le dévouement
des communautés religieuses (sœurs noires,
sœurs grises, capucins, jésuites), lors de la
peste de 1646.
On constata en effet en 1635 une recru
descence de la peste noire qui sévissait
d'une manière désespérante dans le pays
de l'Yser Elle se déclara Cassel où elle
régna près de deux ans. Hondeghem fut
ensuite atteint la peste fit mourir onze
cents personnes. Il y eut ensuite quelques
années de répit, mais l'épidémie éclata avec
plus d'intensité que jamais en 1646 Bail
leul. Le fléau cessa en 1648 après avoir
enlevé trois mille six cents bailleulois en
moins de trente mois.
Dans cette période, il se fit de nombreu
ses conversions en Flandre. Les démonstra
tions de piété furent sans égales et les pieux
pèlerins, qui remplissaient un vœu, s'en re
venaient toujours de Cassel et de Bailleul
munis de drapelets ou d'autres objets de
dévotion dont ils faisaient le plus grand
cas.
(A suivre).
Van Belle,
dans La Bailleuloise
LE PONT-LEVIS
DE BEAUREVOIR.
Beaurevoir est un riant village situé entre
Cambrai et Saint-Quentin. Ce qui l'a rendu
célèbre, c'est son château-fort, où Jeanne
d'Arc fut retenue prisonnière durant qua
tre mois.
Ce château, forteresse-imposante et formi
dable, avec ses onze tours et ses deux pont-
levis, fut démoli sous Louis XIV, part
le Donjon, qui subsista jusqu'en 1800.
Qu'en était-il resté jusqu'à présent Peu
de chose, en apparence quelques tertres
gazonnés, des broussailles, des ombres de
remparts, des fossés demi-comblés...
En juillet 1934, Mgr Platau, aumônier
des Mariniers, bien connu dans le Nord et
dans l'Aisne, vint prendre sa retraite
Beaurevoir, dans la portion de l'ancien
château, appelée aujourd'hui Manoir du
Lys où il s'empressa de faire des fouilles
ses frais. En dépit des adversaires il
y en a toujours quand il s'agit d'un idéal
ses travaux furent couronnés de succès.
Deux tours angulaires, quatorze créneaux,
des escaliers de ronde et des remparts fu
rent successivement dégagés, ou plutôt exhu
més, car le tout est enseveli dix mètres
de profondeur, sur l'étendue de presque un
hectare
Mais la plus belle découverte est assu
rément celle d'un pont-levis extérieur,
c'est-à-dire l'entrée féodale, dont toute trace
avait disparu. On distingue nettement les
deux rainures destinées recevoir les
bras du pont lorsque celui-ci est levé.
En outre, dans le mur adjacent se trouve
enclavé un escalier de quinze marches, avec
voûtes ogivales graduées, fort bien conser
vées, par où l'on devait se rendre la ma
nœuvre du pont... Et si Ion considère que
ces rainures sont disposées, d'ordinaire,
au-dessus des portées féodales, on de
vine quelle merveille reste découvrir au-
dessous de ce qui est actuellement dégagé.
L'intérêt qui s'attache cette précieuse
trouvaille est immense Là est passée
Jeanne d'Arc
Agent de change correspondant
près la Bourse de Bruxelles.
31, RUE DE MENIN, YPRES
Téléph. 144
BOURSE TITRES
COUPONS CHANGE.
Bureau ouvert le dimanche
pendant la saison
A LA J. O. C.
Les jocistes font un gros effort en
faveur de leur presse. Un numéro spé
cial sera tiré en mai 100.000 exem
plaires, et fera connaître aux jeunes
travailleurs les enseignements sociaux
des papes.
11 est prévu un plan de propagande
en vue de la conquête de 3.000 nou
veaux membres avant la fin de cette
année.
Au lr janvier 1936, 625 jeunes
chômeurs sont passés par les camps
jocistes représentant un total de 1 5.195
journées de séjour.
SCOUTISME.
En 1937 les scouts tiendront leur
Jamboree Mondial en Hollande Vo-
gelzang, près de Haarlem.
Cent soixante hectares de terrain
sont prévus pour leur camp. La super
ficie suffira contenir 60.000 partici
pants.
Les participations étrangères seront
attendues les 30 et 31 juillet 1937. Le
camp sera ouvert le I r août jusqu'au
1 1 du même mois.
LE SUD est en lecture dans plu»
de coït hôtels et cafés et vous recom
mande
ARMENTIÈRES
A la Douane Française.
Café de la Bourse.
Au Coq Gaulois.
Café Moderne.
Au Prophète.
Estaminet du Bu eau.
BAILLEUL
Café-Restaurant de l'Epi de Blé.
Café Français.
Café de la Paix.
Café de Belle-Vue.
au MONT-CASSEL
Hôtel du Sauvage.
Taverne Flamande.
LILLE
Hôtel-Restaurant Alcide.
Hôtel Terminus.
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Hôtel-Restaurant Taverne Lilloiae.
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Hôtel de Flandre..
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Hôtel-Restaurant Corion.
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Estaminet Saint-Eloi.
Café de l"Hôtel-de-Ville.
a DUNKERQUE
Hôtel des Arcades.
Au Brave Jean Bart.
Café-Restaurant du Vingtième Siècle
Café du Commerce.
HAZEBROUCK
Hôtel du Nord.
Hôtel St Georges.
Café du Centre.
Hôtel Gambrmus.
BERGUES
La Tête d'Or.
PARIS
Hôtel LUTET1A.