Léon Grillet 4 BOURSE TITRES COUPONS CHANGE. VÀHDCRMARLICRC- i LE SUD, dimanche 19 avril 1936. LE SUD DANS LE NORD i mm iih —ii i m nu il ii i ii m iwiinf—il LA JOURNÉE FRANCO-BELGE A LILLE. «ABONNEMENT 18 francs français, i L'EXPOSITION REINE ASTRID La journée franco-belge de Lille est, chaque année, l'événement principal de la Foire Commerciale de Lille. Ainsi la capi tale du Nord prouve qu'elle n'oublie pas son passé historique, et qu'elle demeure malgré le temps et les événements, une grande ville de Flandre. Flandre de Fran ce, Flandre de Belgique, il y a cinq siècles formaient le joyau le plus précieux des Ducs de Bourgogne le comté de Flandre, qui offrait comme berceau de l'Ordre de la Toison d'Or, Bruges, et comme siège du premier chapitre, Lille. Et ce fut le thème des discours prononcés Lille dimanche dernier. Le socialiste français Salengro et le socialiste belge Spaak, firent tous deux l'éloge de la race ■de Flandre, et cet éloge du peuple fla mand, tous deux ajoutèrent un hommage émouvant la dynastie de Belgique, la Reine Astrid, au Roi Léopold III. Mais, peut-être mieux que les ministres, ■le Sénateur Gillon fit un rapide raccourci de l'histoire de nos provinces, et, comme de coutume, cet esprit fin et distingué, trouva les termes les meilleurs pour expri mer avec clarté de nobles sentiments. ■Croyez-bien qu'à Lille on éprouvait une certaine fierté de voir la Belgique repré sentée par des hommes comme Spaak et ■Gillon, et on ne pouvait s'empêcher de re gretter que la stupidité électorale faisait, que des hommes exprimant des idées claires ■et justes au-delà de la frontière, se trou vaient le lendemain, dans leur pays, embri gadés dans des comitardites qui les obli geaient dire, ou permettre que l'on dise en leur nom mille sottises. M. Spaak fit le tour des stands. Il ne s'attarda pas longtemps la participation belge, celle-ci étant d'une médiocrité incon testable. Et nous espérons qu'en qualité de Ministre des Transports, il exprima l'Office belgo-luxembourgeois toute sa tristesse de devoir constater qu'un stand aussi terne et aussi administratif devait justifier des importants subsi des alloués cet office. Il est souvent question de tourisme frontalier L'Of fice belgo-luxembourgeois estime que ce genre de propagande qui s'impose rait Lille, n'est pas digne des hautes aspirations de ses bureaux. En 1936 le stand n'est pas fort différent de ce lui dont nous avons déploré la médio crité en 1935. Nous nous tenons l'entière dispo sition de l'Oblut, si cet organisme veut bien nous donner l'occasion de pré senter l'an prochain un stand touristi que la Foire Commerciale de Lille. Et nous lui garantissons un succès con sidérable. Ainsi l'Office belgo-luxem bourgeois sera débarrassé de la corvée d'organiser le stand, et le tourisme belge utilisera avantageusement la somme dépensée actuellement en vain. Au cours de la réception l'Hôtel de Ville les discours de MM. Salengro et Spaak soulignèrent les résultats remarqua bles obtenus grâce au travail du gouverne ment van Zeeland. Bravo et soyons logi ques. M. Spaak a dit Nous avons tra- vaillé avec un esprit d'union nationale. C'est ce qui nous a valu le succès Nous souhaitons que cette expérience heu reuse ne soit pas démentie demain, et que les douze ministres actuels continuent tra vailler au bien du pays, en envoyant au grenier leurs vieilles rengaines de politi ciens. La Belgique au-dessus des partis. Nous lisons dans La Dépêche Lille de La popularité de l'infortunée reine Astrid était telle que, huit mois après sa mort, tout ce qui rappelle sa jeune gloire trop courte est encore capable d'exercer sur les foules un attrait puissant et émouvant. On le voit dans toutes villes de Belgi que où des étalages entiers sont encore consacrés ces chers souvenirs. On peut le voir Lille, depuis hier, où l'Union des Femmes de France et la Fédé ration des anciens combattants belges ont organisé, dans les locaux des anciens ma gasins Esders, rue Faidherbe, une très inté ressante exposition de photographies retra çant la vie de la reine défunte. Nous la suivons de l'enfance la tombe, de la maison familiale où, petite fille, elle joue avec ses sœurs, la couche funèbre où elle apparaît plus belle que jamais sous les tragiques bandeaux de la mort. Mais Astrid de Belgique était, selon une expression qui passera la postérité plus que reine mère et c'est dans l'ac complissement charmant des devoirs de sa maternité, au milieu des petits princes qui sont si bien des enfants que la reine se présente le plus souvent dans cette belle rétrospective. Toutes les mères qui visiteront l'exposi tion ne manqueront pas d'en emporter une impression profonde. L'inauguration a eu lieu 16 heures, en présence de bjme Combemale, présidente de l'Union des Femmes de France de MM. Aimé Goudaert^ président de l'U. N. C. van Renynghe de Voxvrie, d'Ypres, qui a réuni cette intéressante collection Schoutteten, président des Anciens Combat tants belges Fairon, président de la Fédé ration des sociétés belges Duray, président des Anciens Gradés et Soldats belges Do- danthun, des Amis de Lille Péret, secré taire de la chambre de commerce belge. Au nom des Anciens Combattants fran çais, M. Aimé Goudaert déposa devant le cadre de la reine une magnifique gerbe de fleurs. Dès l'inauguration qui avait lieu samedi la foule envahit l'exposition, et quand le Ministre Spaak rendit visite dimanche cette exposition une foule considérable et émue témoigna au ministre de Belgique des sen timents des habitants du Nord pour la mé moire de notre Reine adorée. Lors de sa visite M. Spaak était accom pagné dé nombreuses personnalités, et no tamment du préfet du Nord M. Carie, du Conseil gén. de Belg. M. Moulaert, et de M. le Commissaire d'arr. Clinckemaille, ainsi que des personnalités qui avaient as sisté l'inauguration et du consul de Bel gique M. Thaune. Après avoir fait le tour de l'exposition, pilotées par M. van Renynghe et M. Schoutteten, les personna lités félicitèrent chaleureusement les organi sateurs, et se rendirent la Chambre de Commerce belge Lille. M. Schoutteten en termes émus remercia le Ministre Spaak d'avoir bien voulu visiter l'exposition, et rendit hommage M. van Renynghe, qui grâce son initiative et sa collaboration rendit possible cette exposition du souvenir. M. le Ministre répondit en disant qu'il ferait part Sa Majesté le Roi de ce qu'il avait vu Lille, et que le Roi serait cer tainement profondément touché par cette manifestation de piété la mémoire de la Reine. C. t. R. Et la foule défile sans interruption de puis lors dans la salle d'exposition. Dès maintenant a la demande de nombreux français l'exposition sera prolongée, et la conférence donnée par M. van Renynghe aura lieu le jeudi 23 avril. CASSEL Le congrès des journées d'histoire des Institutions régionales. Le Congrès des Journées d'Histoire des Institutions régionales organisé par le Con seil d'administration de la Société d'histoire du droit des pays flamands, picards et wal lons, s'est tenu Cassel. L'assemblée générale eut lieu dans un des salons de la Mairie de Cassel, affecté pendant la guerre au bureau du général Weygand, chef d'état-major du maréchal Foch. Les congressistes furent reçus par M. Da niel Tack, président des Amis du Mont- Cassel conservateur des Musées de Cassel et d'Ypres, vice-consul de Belgique Cas sel, qui avait bien voulu, avec son obli geance habituelle, se charger de l'organi sation locale du Congrès. L'assemblée générale fut présidée par M. Monier, professeur la Faculté de droit de Lille, président de la Société. La réception officielle des délégués eut lieu 16 heures 30 au grand salon de la Mairie par M. Masselis, maire de Cassel, entouré de la Municipalité, qui souhaita dé licatement la bienvenue aux congressistes. Après lui, M. Daniel Tack, président du Syndicat d'Initiative, entouré de plusieurs membres du Bureau, son tour prit la pa role pour remercier M. Moniez, président de la Société d'avoir choisi Cassel pour centre d'excursion de l'année et souhaita également la bienvenue aux congressistes. M. Monier remercia MM. Masselis et Tack des paroles si amicales qu'ils venaient de prononcer l'égard des membres du Congrès, enchantés de leur réception au Mont Cassel. Après les vins d'honneur offerts par la Municipalité de Cassel, M. Daniel Tack, avec son érudition si connue des touristes, se mit la disposition du Congrès pour la visite de la ville. Celle-ci, commencée par les diverses salles de l'Hôtel de Ville qui présentent tant de souvenirs intéres sants la salle des fêtes, le bureau du ma réchal Foch, la salle des Pas-Perdus avec sa belle galerie de tableaux du docteur Pou- part, la salle du secrétariat, la cour inté rieure de la Mairie, sa toiture, etc... M. Tack fit ensuite les honneurs de son hôtel particulier où les congressistes purent admirer ses diverses collections. Ils furent reçus après par Mme Eugène Deschodt qui leur montra chez elle divers souvenirs du maréchal Foch. Enfin, après la viiste de l'église Notre- Dame, M. Tack conduisit les congressistes l'Hôtel du Saint-Sébastien où la salle des Archers retint toute leur attention. Les diverses explications données par M. Tack firent le plus grand plaisir aux hôtes distingués que Cassel conservera en ses murs pendant les trois jours du Congrès. Ces séances du matin furent présidées, savoir celle de 9 heures, par M. Wagon, président de Chambre honoraire la Cour d'Appel de Douai, et celle de 11 heures, par M. Daniel Tack, vice-consul de Bel gique, Cassel, qui fut l'animateur de l'or ganisation de ce Congrès. L'après-midi, la séance de travail reprise 14 h. 40, fut présidée par M. Jean Mas- s:et du Biest, archiviste des Ardennes. M. Monnier, président, se fit alors l'inter prète des membres du Congrès pour remer cier de nouveau la Municipalité de Cassel et M. Daniel Tack, de la réception si ami cale qu'ils avaient réservé tous ses membres dans la cité hospitalière du Mont-Cassel. Sous la direction de M. Daniel Tack, con servateur du Musée de Cassel, les congres sistes visitèrent alors en détail des diverses salles et collections du musée de la ville où ils s'arrêtèrent longuement poqr en ad mirer la richesse et le détail. Ils revirent ensuite les collections parti culières de leur cicérone en son hôtel. De là, ils se dirigèrent vers l'Hospiœ- Hôpital qu'ils visitèrent avec son fameux puits cruciforme et terminèrent enfin leur excursion par la Terrasse du Château oèt le panorama immense et unique, s'étend perte de vue, non sans s'être arrêtés an passage pour s'incliner devant le monument aux grands morts de la guerre et la statue équestre si imposante du maréchal Foch. Primes accordées par le Minis'ère de l'Air pour le Brevet de Tourisme. Le Ministère de l'Air a décidé que 300 primes de 900 francs seraient accordées dans le courant de l'année 1936, aux pilo tes âgés d'au moins 18 ans, et d'au plus 26 ans au moment de la passation de leurs épreuves du brevet de tourisme. Une prime de 500 francs par pilote de tourisme formé, peut être attribuée, dans la limite des crédits alloués au Ministère de l'Air. Pour éviter que des jeunes gens ne fas sent les frais de leur brevet de u •>- comptant sur une prime, pour se la voir refuser ensuite faute de crédits, il y a lies d'opérer comme suit Lorsqu'un jeune homme commence son entraînement en vue de l'obtention de son brevet, il doit adresser au Ministère de l'Air une demande de primes, s'il se trouve dans les conditions requises et si la date de sa demande il reste des crédits, sa prime lui est réservée condition naturellemenr qu'il passe son brevet de tourisme dans le courant de l'année. Si au contraire, les cré dits sont épuisés au moment de sa demande, le jeune homme en est informé et il lui est possible soit de décider de passer quand même son brevet de tourisme dans l'année en cours, sans bénéficier de la prime, soit de le remettre l'année suivante et de de mander alors sa prime dès le début de l'an née. Agent de change correspondant près la Bourse de Bruxelles. 31, RUE DE MENIN, Y P R E S Téléph. 144 Bureau ouvert le dimanche pendant la saison VÏBÏs' DCPUyor

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