CHRISTIAENS
CompagnieBBlp fMimai des Classes Hcgensis
La Maison
Telefunken Philips
La Voix de son Maître
Novak Scarabée
S. B. R. Point-Bleu etc.
Baron Noël de VINCK Zonnebeke
Daniel LELEU
LE SUD, dimanche 17 mai 1936.
BILLET DE BRUGES
28, Rue au Beurre, YPRES
POSSEDE LE PLUS GRAND CHOIX
D'APPAREILS DE T. S. F.
395
EN WESTFLANDRE
LA
VOUS ASSURE VOUS SOUTIENT VOUS DÉFEND.
SA CARACTÉRISTIQUE t
LA RAPIDITÉ DANS LE RÈGLEMENT DES SINISTRES.
Siège aocial GAND.
INSPECTEUR pour la WESTFLANDRE
L. TOUSSEIN, 11, Rue Nicolas Despars, BRUGES.
AGENTS DANS LE SUD
COMINES
Bruges.
Bruges vient de s'enrichir d'une nouvelle
aile d'exposition dénommée Studio
Sainte Anne Sans éclipser toutes ses con
currentes locales, les abords ont, du moins,
un aspect plus décent et plus accueillant
que ceux de la Salle des Concerts dont
on s'obstine faire un temple de l'Art
C'est le peintre Pagelx qui étrenné le
Studio Sainte Anne. Cet artiste s'est révélé
au public lors du récent salon de l'Art
Contemporain, auquel il avait apporté un
portait et un paysage de bonne et conscien
cieuse facture. Cette fois il nous montre le
résultat complet de ses efforts, en une tren
taine d'œuvres aussi variées de réussite que
d'inspiration, mais toutes intéressantes.
Notons parmi les meilleures, un portrait
d'homme et un visage d'enfant, des vues
des quais Brugeois celle surtout, prise
du Quai Vert et deux ou trois tableaux
d'accesoires, d'agréable mise en page et de
jolie couleur.
Les artistes du groupe Hedendaagsche
Kunst convient le public une nouvelle
exposition de leurs œuvres exposition
malheureusement reléguée dans les vétustés
locaux de la rue St Jacques.
Disons tout de suite que la qualité des
œuvres rachète la misère du milieu et que
l'amateur est récompensé de sa courageuse
expédition dès qu'il a gravi le sordide esca
lier de la Salle des Concerts.
Notons encore que le même groupe
c Hedendaagsche Kunst organise une ex
position permanente de peinture dans l'an
cien hospice Saint Josse, Rue d'Ostende,
No 83.
Quelle pléthore de Salles d'exposition.
Si on les dénombrait toutes, je parie qu'on
atteindrait bien vite la douzaine. Que ne
fait-on de l'art dirigé pour empêcher
■ne si dangereuse efflorescence.
La procession du Saint Sang a subi plu
sieurs transformations qui ont d'ailleurs été
accueillies avec faveur. Mais on ne sait
pourquoi l'Allemagne, qui avait été exclue
depuis 1919 du Groupe des Nations
vient d'y être réintégrée. Un accord serait-il
intervenu entre le prévôt de la Noble Con
frérie et Mr Hitler Après la dénonciation
du traité de Locamo, cette initiative sem
blera assez surprenante...
La police brugeoise se réorganise. Les
veilleurs de nuit, atteints par la limite d'âge
seront remplacés par des agents permanents,
aussi .la surveillance sera-t-elle renforcée
dans les quartiers extérieurs de la ville où'
de nombreux méfaits furent enregistrés ces
derniers temps.
Le quartier du Christ-Roi sera surtout
tenu l'oeil et des agents cyclistes assureront
sa surveillance chaque nuit.
Ainsi, grâce aux cambrioleurs, notre po
lice s'adaptera enfin aux nécessités nou
velles. On voit qu'à quelque chose malheur
«st bon
Les travaux entrepris St Sauveur tou
chent leur fin. De l'avis de tous, on ne
pouvait plus mal faire. Malgré les protesta
tions de la Commission des Monuments,
nos nouveaux iconoclastes ont étendu, au
tant que possible, le champ de leurs ex
ploits. Certains d'entre eux sont même en
chantés de leur œuvre.
Comme l'appétit vient en mangeant, nos
modernes vandales ne prdposent-ils pas,
«ans rire, de restaurer aussi leur façon, la
cathédrale St Bavon Gand
Voici ce qu'un de leur zélates écrit ce
sujet La cathédrale St Bavon ne pour-
rait-elle s'inspirer de l'exemple brugeois
Ici également, le chœur est masqué par
des colonnades et un revêtement de mar-
bre, assurément somptueux, mais en op-
position flagrante avec le style du reste de
l'édifice. Leur disparition restituerait
celui-ci la majesté qui résulte de l'unité
de style
La campagne électorale s'est ouverte ici
au milieu de l'indifférence générale. Il y
a bien des libellés catholiques, socialistes et
libéraux qui pleuvent, certains jours drus
comme mouches. Mais personne ne lit ces
papelards aussi stupides que tortueux. Le
plus triste, c'est qu'au lieu de s'en pren
dre ses adversaires socialistes, le parti ca
tholique porte tout l'effort de sa propa
gande sontre Rex. Du danger communiste,
de la menace socialiste, du péril anticléri
cal, on ne souffle évidemment pas mot.
Rex, voilà l'ennemi, pour ces stratèges
de pacotille. A côté de ça, la plupart des
folliculaires qui pontifient la Concorde
où la Gilde sont néanmoins forcés de
reconnaître travers mille circonlocu
tions que Rex et Léon Degrelle ont rai
son sur bien des points, mais que le parti
catholique s'empressera, les élections finies,
de réaliser le programme que Rex prône en
ce moment.
Quant aux meetings tenus par les partis
traditionnels, ils se déroulent devant des
salles absolument vides. Le parti frontiste
lui-même n'arrive'pas plus que les autres,
rassembler quatre pelés et cinq tondus. Seu
les les réunions publiques convoquées par
Rex et Burgerstrijd font encore recette.
L'autre jour les catholiques donnaient un
meeting Oostcamp. Le curé «présidait
flanqué de son vicaire. Celui-ci y alla d'une
violente diatribe anti-Rexiste et brandit con
tre ces derniers toutes les foudres de l'en
fer. Pourvu que le clergé ne se mette pas
en tête d'imiter ailleurs ce lamentable
exemple d'Oostcamp, car, ç'en serait fait
cette fois, non seulement du parti catho
lique, mais hélas de la religion catholique
elle-même, dans ces régions où l'on admet
de moins en moins que les vicaires jouent
le rôle d'agents électoraux.
De grands travaux sont en cours d'exécu
tion pour l'amélioration des routes en Flan
dre.
C'est ainsi que deux grandes chaussées
changeront complètement d'aspect et seront
totalement modernisées notamment les rou
tes Anvers-Gand et le tronçon Gand-Litto-
ral. Ces travaux doivent être terminés, si
l'on s'en rapporte aux promesses faites, en
quelques mois et, dans tous les cas, avant
octobre 1936.
Voici, succinctement décrits, les travaux
dont les plans sont dus aux services dirigés
par M. J. Haché, ingénieur en chef, direc
teur des Ponts et Chaussées et qui se rap
portent au tronçon Gand-Littoral
A la sortie de Gand ,au hameau bier-
stal les cinq courbes successives fort dan
gereuses, dans le monde automobile commu
nément dénommées le boyau de la mort
seront délaissées par une rectification du
tracé, opérer entre les bornes kilométri
ques 61 et 63. Ce nouveau tronçon aura
le même profil que celui de la chaussée
d'Anvers modernisée et ira rejoindre le tracé
existant qui, par une nouvelle rectification
d'environ trois kilomètres, dépassera gau
che la commune de Waerschoot pour s'em
brancher sur la route existante et gagner
Eecloo. Dans la traverse de cette ville, deux
routes spacieuses pour trafic rapide impli-
pliquant le sens unique, seront aménagées.
Passé Eecloo, depuis le cimetière, une
autre rectification ira épouser l'ancienne tou
te au-delà du cimetière de Balgerhoeke et
passera sur un nouveau pont jeter sur le
canal de schipdonck. Puis le tracé emprun
tera en partie la traverse d'Adegem, pour
passer au sud de Maldegem et rejoindre, en
filant sous un viaduc de chemin de fer
construire près de la Bogaerdstraat, la nou
velle route Maldegem-Knocke, déjà partiel
lement terminée.
Ces dernières rectifications éviteront trois
passages.à niveau, dont un sur le territoire
de Balgerhoeke et deux sur celui d'Adegem.
La chaussée ainsi transformée constituera
une route modèle qui, s'embranchant sur
le tronçon Bruxelles-Gand où l'on pro
jette pour 1936 la suppression des passages
niveau de Quatrecht et de Gent Brugge,
ainsi que l'élargissement huit mètres cin
quante des parties trop étroites de la voie
carrossable offrira au trafic motorisé une
artère répondant toutes les exigences.
On sait que la taxe de séjour taxe
impopulaire et antitouristique au plus haut
degré, puisqu'elle constitue en fait un impôt
frappant le touriste qui nous apporte son
argent est toujours en vigueur Bruges.
De nombreuses plages du littoral l'ont abo
lie. D'autres la maintiennent pour d'impé
rieuses raisons d'ordre budgétaire. Mais dans
ces localités Ostende par exemple
nombre d'hôteliers l'ont prise leur charge
afin de ne pas indisposer le client qui de
vient de plus en plus difficile et exigeant.
En outre, dans ces mêmes localités, les ad
ministrations communales se sont entendues
avec les hôteliers, tenanciers de pensions et
cafetiers, et il a été convenu d'un forfait
pour le règlement de la taxe de séjour,
le montant étant basé sur la moyenne des
sommes payées antérieurement. Ce forfait,
payable anticipativement, évite aux hôteliers
les tracas du contrôle quotidien
Or, voici qu'un des plus importants hôte
liers de Bruges vient d'adresser 1 Admi
nistration communale, une requête pour l'ob-
tendion en 1936 du forfait basé sur la
moyenne des payements effectués en 1933-
34-35. Il fait valoir que pareille solution
simplifierait le service des contrôleurs de
considération Ostende, entr'autres.
Comme il fallait s'y attendre, le Collège
Brugeois a rejeté cette requête. Le forfait,
c'est trop élémentaire Ça simplifierait la
besogne de tout le monde, sans que la Caisse
communale y perde un sou Les agents de
police voués au rôle de contrôleurs, d'in
specteurs et d'encaisseurs de la taxe, pour
raient dorénavant réglementer la circulation
là où cela s'indique et surveiller convenable
ment les quartiers extérieurs. Non, tout cela
serait trop simple Il faut maintenir le sys
tème désuet en vigueur.
Mais pourquoi la Ligue des Hôteliers
de Bruges ne s'empare-t-elle pas de la
requête de l'hôtelier en cause, et pourquoi
ne fait-elle pas des démarches auprès de
l'administration communale pour l'obtention
du forfait
C'est une suggestion que nous nous per
mettons de lui soumettre.
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YPRES «t environs
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