SflET I rus DE COENE FRERES 25 Radio=Flandre LE SUD, dimanche 24 mai 1936. Une carte du Sud. LES VAN EYCK Géo d'Aconit. AVEC LE TRAIN-EXPOSITION VILLLE DE COURTRAI CREDIT FONCIER DE BELGIQUE. EMISSION D'OBLIGATIONS FONCIÈRES. PRETS HYPOTHECAIRES Agences BANQUE DE LA SOCIETE GENERALE DE BELGIQUE L'eau chaude est indispensable dans toute maison. Avec un chauffe au GAZ On l'obtient instantanément. 29, Rue de Groeninghe COURTRAI. Quincaillerie Générale Tous articles industriels. Roulements RIV Tél. 113-603-1033 Adr. tél. MOBILIER-COURTRAI. MOBILIER-DECORATION La plus vaste usine du pays de bois contreplaqués. Visitez nos Salons d'Exposition contenant plus de 200 mobiliers. Ouverts de 9 12 et de 1 V2 S h. Sur demande le dimanche de 9 11 h. SANS FI LIST ES CECI VOUS INTÉRESSE. de 7, Rue de la Gare, YPRES. 1 Il est de tant belles fleurs, dans le do maine de la fantaisie et de la légende, où nos grand-mères se promenaient l'aise. A présent presque plus personne ne connaît les jardins enchantés. Sous les derniers diaumes parfois, l'on trouve quelque vieille qui se souvienne encore. J'en connais une et la vis, l'autre jour, presque perdue dans son grand fauteuil •ux coussins fanés. Après avoir repoussé de monumentales lunettes, très haut sur le front, s'être croisé les mains mitaines, ■elle me raconta l'histoire suivante, ses pe tits yeux pers tout pétillants de malice. La cour du prince-évêque Jean de Ba vière comptait de nombreux courtisans et de fort gentes dames mais parmi les plus .grands, les plus glorieux étaient les deux frères Van Eyck. Vous savez qu'un bon moine, du nom •de Théophile, inventa dès le treisième siè cle le procédé de la peinture l'huile. Les Van Eyck, eux, découvrirent le secret de bons vernis aussi leurs œuvres étaient- elles les plus belles qu'on put voir. Quoique Jean sans Pitié, recherchât les plus nobles, parmi les moindres de son entourage, se trouvait un certain Grobel, venu de Souabe. Cet homme était quelque pdu batteleur, un tantinet bricoleur, très habile et gros menteur. Il se disait pein tre, mais était en réalité le plus franc vau rien, des heures la ronde. Il faisait des riens amusants, rendait de précieux services dans le genre trop spé cial pour que d'honnêtes gens s'en char geassent. Mais il était si beau, ce demi-gueux, sous sa toque de velours rouge beau, faire se damner un ange. Or, les deux frères Van Eyck, avaient une sœur, qui se nommait Marguerite, et qui n'était pas un ange. C'était une gentille demoiselle, qui, pour ■n'avoir jamais considéré attentivement au tre chose que les tableaux de ses frères, ignorait tout ce qui n'était pas l'Art, ainsi que le secret fameux des vernis. A plu sieurs reprises, un homme s'était pourtant trouvé sur son chemin, faisant tout au mon de pour se faire remarquer. Marguerite ne prit pas garde, celui qu'elle considérait comme un page ou mê me comme un truand. (A suivre). Notre fidèle ami et collaborateur Odilon van den Berghe ayant momentanément lâché le Sud pour partir vers le Nord accom pagnant le train-exposition belge, n'oublie cependant pas ses lecteurs. Aussi en atten dant qu'il reprenne ses chroniques si appré ciées Courtrai. il adresse aux lecteurs du Sud ses impressions de voyage. Nous attendons avec impatience la se conde lettre, car celle-ci sera certainement goûtée par tous nos lecteurs. C. v. R. Lors de notre dernier entretien avant mon départ plutôt précipité de Courtrai, je t'ai promis quelques impressions de voyage. Hélas, j'ai bien peur de m'être engagé la légère. Des impressions, n'importe qui peut en donner il suffit de feuilleter des itinéraires, consulter des agences de touris me, marquer les heures d'arrivée et de dé part mais de là raconter des choses inté- cessantes pour d'autres que soi, il y a un "abimê, et j'ai peur de m'y précipiter les yeux fermés. Un carnet de bord ne peut captiver le lecteur que lorsque ce dernier y puise des données nouvelles ou ignorées. Or tous les lecteurs du Sud étant en principe gens cultivés et instruits, il me semble superflu de leur redire que le peuple néerlandais parle néerlandais, que la monnaie du pays est le c Gulden et qu'ici tout se compte ptr cent ou plutôt par 10 cents, (pièce mi nuscule valant 2 de nos francs et qui dis paraît comme par enchantement) que le coût de la vie, pour nous, Belges, princi palement est très élevé que les villes sont généralement propres, bien entretenues, en tourées de grands boulevards, parcs et jar dins publics. Tout cela ils le savent aussi n'en parlerai-je plus. Lorsqu'on voyage travers un pays étran ger avec un train d'exposition, on trouve dif ficilement occasion de visiter fond les vil les d'arrêt aussi mieux vaut-il observer, in terroger les visiteurs, se documenter près des gens du peuple, des commerçants et des industriels. Ainsi parvient-on aisément connaître le caractère, la mentalité des gens de l'endroit leurs opinions politiques et religieuses et, point très important, l'idée qu'ils se font de leurs voisins belges. Ce peuple hollandais de par la proximité avec l'Allemagne, était jusqu'il y a un an, germanophile. La langue allemande est ac tuellement encore étudiée et parlée en tant que seconde langue. Peu de Néerlandais parlent le français ou même l'anglais. (Nous parlons évidemment toujours des classes ouvrière et bourgeoise). L'industriel, lui, parle principalement, et l'Allemand et l'Anglais. Peu ou pas de re lations avec les pays d'expression française. Le français est cependant au programme des études moyennes actuellement en tant que première langue étrangère. Aussi trouve- t-on des gosses de douze quinze ans qui sont fiers de montrer qu'ils connaissent quelques mots de français, encore qu'ils les prononcent d'une façon abominable. Depuis le réarmement du Reich, le Hol landais a pris peur. Il comprend que si une nouvelle guerre devait se déclancher, l'Alle mand n'hésiterait pas, s'il le jugeait néces saire, envahir le pays. Aussi sent-on une forte réaction. Et tout naturellement c'est la Belgique qui en profitera. Le Hollandais, comprend lui qui s'occupe si peu de politi que, qu'il a tout intérêt renouer des rela tions amicales avec la Belgique. En cas de conflit, avec la Belgique il formerait un reip- part solide. Il éprouve également la nécessité d'augmenter sa sécurité, de se protéger. A ce point de vue, la Hollande me semble terriblement en retard. Le pays ne paraît pas se douter de ce qu'est un conflit armé. J'en ai eu la preuve il y a deux jours Bergen-op-Zoom, où nous étions installés. La presse néerlandaise avait annoncé pour ce jour des manœuvres aériennes attaque et défense de centres importants. Le soir dix heures, nous annonçait-on, une atta que aérienne aurait lieu sur Bergen-op Zoom-. L'armée de terre devrait défendre la région. Une vingtaine de projecteurs pren draient les avions ennemis sous leurs rayons lumineux, tandis que l'artillerie par son tir de barrage défendrait la région attaquée. A partir de 9 h. 30 toute lumière devrait être éteinte. La police renforcée, la Croix Rouge, le pompiers, tout serait prêt inter venir, p. rtant secours aux endroits de la ville attei ts par les projectiles. Cela nous promettait un véritable régal pour la soireé ce serait magnifique, une vraie petite guerre, quoi Donc, 9heures 30 nous supprimons tou tes lumières en train et rentrons l'hôtel. En ville règne une animation extraordi naire. Personne n'a jamais vu chose pa reille, aussi les rues sont-elles noires de monde. On se croirait une fête populaire. Près du bureau central de police, des voi tures sont prêtes, les motos ronflent, les pompes incendie sont sous pression. 10 heures. Quelques vagues sirènes an noncent la venue de l'ennemi. Toutes les lumières s'éteignent, le agents se rendent vers les endroits qui leur ont été désignés, les motos filent toute allure, les autos em portent les autorités vers les endroits straté giques périlleux. La foule est excitéé, en thousiasmée par tout ce mouvement, tout ce bruit. Pour peu elle applaudirait. Les avions ennemis n'ont qu'à venir, ils verront ce qu'ils verront. 9 h. 15 rien signaler. 9 h. 20 toujours pas d'avion, 9 h. 25 on s'impatiente. Mais, holà attention, quel est ce bruit. Un mo teur, oui. C'est l'ennemi, mais au singulier. Un avion survole la ville, lance deux fu sées puis disparaît. Nous attendons encore un quart d'heure, vingt minutes, plus rien. Les lumières se réallument. Alors m'adres- sant un agent en fonction, je lui de mande quelle heure aura lieu la véritable attaque de la ville. D'un air indigné il me répond Mais vous n'avez donc rien tu C'était terrible Tous ces avions (sic). Tout ce service d'ordre, vous croyez que ce n'est rien, tout cela Et avec son su prême dédain devant tant d'ignorance, il se détourne. Pauvre peuple hollandais, s'il croit avoir vu eu soir une image de ce qu'est une guerre On nous annonce que le bassin de nata tion s'ouvre le samedi 23 mai. Les bassins seront ouverts tous les jours partir de 7 h. du matin 13 heures et de 15 20 heures, sauf le dimanche après-midi. Le lundi, les deux bassins de 7 10 h. Le bassin tarif réduit de 10 12 h. Société Anonyme constituée en 1835. Intérêt 4 net de tous im pôts présents et futurs. Les obli gations émises par cette Société centenaire et patronnée par la Société Générale de Belgique constituent un placement de toute sécurité. Taux et conditions avantageu ses. La Société ne prête que ses propres capitaux. précédemment Banque de Cour trai et de la Flandre Occidentale, Blankenberghe, Comines, Dix- mude, Knocke s/Mer, Menin, Nieuport, Poperinghe, Roulers et Ypres. Le bassin tarif plein, de 18 20 h. Le mardi après-midi les deux bassins. Le mercredi les deux bassins de 7 10 h. Le bassin tarif réduit de 9 12 h. le bassin tarif plein de 10 h. 30 11 h. 50. Le bassin tarif réduit de 16 18 h. le bassin plein tarif, de 18 20 h. Le jeudi les deux bassins de 7 10 h. Le vendredi les deux bassins de 7 10 h. Le jeudi les deux bassins de 15 16.30 h. Le vendredi les deux bassins de 7 10 h. les deux bassins de 15 20 h. Le samedi le bassin tarif réduit de 9 11 h Les deux bassins sont réservés aux dames: Le lundi de 7 10 h. Le mardi de 15 20 h. Le jeudi de 7 10 h. Le vendredi de 15 20 h. Voir suite page 10) ATELIERS D'ART DE COURTRAI Société Anonyme. INSTALLATIONS ET TRANSFORMATIONS DE MAISONS PARTI CULIÈRES, CAFÉS. HOTELS, BANQUES, MAGASINS, ETC., ETC. e isr t 1 o rsr m Pendant des années nous avons dû lutter contre le bradage des prix des appareils de T. S .F. en Belgique, par des vendeurs sans scrupule, mais la chose est devenue si intense que la seule chose qui nous reste pour combattre les bradeurs est d'employer leurs propres moyens. Donc, partir de ce jour, et jusqu'à nouvel ordre, nous annonçons une ristourne sur tous nos appareils de T. S. F. (Toutes marques en stock) sur les Q prix de catalogue. PROFITEZ-EN, ET VISITEZ NOS ETALAGES I I

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