A la Chambre. La ierre qui meurt. Robert GITS* Propagande Rexiste
LE SUD, dimanche 5 juillet 1936
Mouvement Rexiste.
J'ai voulu voir la nouvelle chambre.
Il n est pas possible d'être pendant une
heure devant cette meute sans se dire qu'un
régime pareil conduit inévitablement le pays
au désastre.
Dès l'arrivée aux tribunes, on est frappé
par le brouhaha inimaginable de l'assem
blée. Seuls, les Rexistes écoutent. De-ci, de
là, un politicien tend l'oreille. Mais la
plupart des parlementaires écrivent ou par-
lotent. Au moment de notre entrée, c'est
un socialiste qui parle, Hubin, et il n'y a
pas un socialiste qui l'écoute Le tohu-
bohu s'étend en brouillard. On ne comprend
plus un traître mot. Hubin, avec sa pe
tite tête de moineau blanc passé dans un
courant d'air, gesticule, fait des grâces, tri
pote des journaux. Ça dure. Ça dure inter
minablement. Ce bonhomme peut, pendant
un an s'il le veut, raser la salle. Rien
faire. Il faut qu'il insulte grossièrement
notre camarade Raphaël Sindic pour que
l'attention renaisse en explosion. «Ah, ça,
quand il s'agit de salir quelqu'un, les so
cialistes aussitôt se réveillent. Ils crient.
Ils font danser avec de gros rires leurs gros
ventres mal retenus. Vandervelde, devant
sa machine coudre, regarde de tous les
côtés pour essayer de comprendre ce qui
se passe. Il est visible que les socialistes
sont agités par une joie intense ils ont
pu lancer le mot imbécile un Rexiste
Quelle aubaine La journée a été fruc
tueuse Les grévistes auront du pain
Puis M. Heyman parle. Il a une tête de
notaire rangé. Sa bonne volonté est évi
dente. C'est la volonté tout court qui lui
fait défaut. Il parle onctueusement, comme
s'il était en chaire de vérité. Il ne casse
tien, pas même l'ennui.
Puis, brusquement, c'est nouveau la
tornade. Tout le monde crie, dans un va
carme de tous les diables.
Le plus enragé est un petit libéral en
marron, nommé Van Klapette ou quelque
chose de semblable. Il 'a le visage défoncé
et une mâchoire large et plate de roquet
petit format. Je n'ai jamais vu ni entendu
quelqu'un ni quelque chose d'aussi bête.
A propos de n'importe quoi, il lance une
ânerie qui n'a rien faire, absolument,
avec le sujet. Mais ça le soulage. On a
nettement l'impression que si, ces mo
ments-là, on lui donnait un sucre, ça irait
beaucoup mieux. Comme on ne lui en donne
pas, toutes les cinq minutes il aboie un
grand coup. Ses voisins sautent dessus pour
qu'il se taise. Il se tait, regarde fixement,
les dents serrées. Il lui faudra cinq mi
nutes pour trouver une idiotie nouvelle. Mais
ce temps de cogitation révolu, il aboiera
brusquement, tout droit devant lui.
Il a vraiment l'air d'un chien-robot, in
venté par un Américain maniaque, et qui
s'ébroue temps fixe et l'électricité
On parle de chiens. M. Van Klapette
est si hargneux que M. Max n'a pas osé
prendre le sien. Il a pris simplement un
petit paquet de papiers. Nous voilà cette
fois dans le miel et la glu des circonvo
lutions oratoires. C'est le grand genre fa
dasse. On bâille poliment. Le discours de
M. Max est pomponné et lissé comme
son toutou. On sent vraiment qu'il porte
son rexte sous le bras. Il ne manque au
petit paquet de papiers qu'un petit ruban
bleu horizon.
Il est 4 h. i/o. M. Hubin a parlé, on
ne sait pas encore de quoi. M. Heyman a
échaneé dese invocations homériques avec
les nationalistes flamands. M. Van Klapette
s'est ventilé le palais. M. Max a fait dix
minutes d'assouplissements modérés de ses
muscles faciaux. Toute la séance a été entre
lardée de hurlements abominables, de coure-
ries vers les couloirs.
Léon DEGRELLE.
BBB1BU: AMWWMHx.. i.i.UMWKMHW
de grave dans l'abandon de la terre seul,
il aura la liberté d'action nécessaire pour
proposer les remèdes... U. LEGROS.
Le cultivateur qui veut de l'engrais
chimique doit nécessairement le commander
au prix fort des consortiums qui sont
maîtres s'il veut vendre ses betteraves, il
n'a qu'un acheteur, c'est le monopole su
crier si la terre produit du froment, le seul
débouché est le trust de la meunerie. De
son côté, le fermier est de plus en plus
astreint fournir son lait des laiteries
citadines qui lui soumettent un contrat dra
conien avec achat vil prix.
Les agriculteurs aujourd'hui ne retrouvent
plus leur prix de revient, leurs réserves
sont depuis longtemps entamées et beaucoup
n'en ont même plus. Aussi est-ce avec rai
son qu'ils ont médit du gouvernement et
du parlement. La protection qu'ils atten
daient des pouvoirs officiels est toujours
venir. De temps autre, ils ont eu un
bout de loi, mais depuis l'armistice peu
de dispositions efficaces et sérieuses ont été
votées en leur faveur.
Leur dégoût des partis était visible au
cours de la campagne électorale. En gens
désespérés, ils cherchaient une voie nou
velle et la confiance qu'ils ont mise en Rex
prouve combien leur sentiment était gé
néral.
Le parti libéral était incapable de ral
lier leurs suffrages. Le peu d'électeurs qu'il
avait encore se trouvait dans les villes, sa
campagne électorale se cantonnait dans quel
ques centres il n'apportait d'ailleurs aucun
programme en matière agricole et il n'avait
dans le passé aucun droit la reconnais
sance des cultivateurs. En décembre 1935,
un ingénieur agronome disait dans un dis
cours une association de libéraux de la
province de Liège Trop longtemps, Mes
sieurs, certains représentants du parti libé
ral ont méconnu leurs devoirs envers les
cultivateurs belges Certains c'est fort
généreux.
Le parti socialiste n'a pas fait davantage.
Il s'est tenu sur le terrain du prolétariat
et les forces ouvrières lui ont donné tout
de suite une seule directive en même temps
que sa puissance maximum. M. De Man
est le seul qui ait songé sérieusement
bâtir un programme socialiste pour toutes
les classes, mais son plan est resté sans
lendemain. Cet précisément la commission
du plan chargé d'étudier le problème agri
cole qui nous a fait cet aveu que le parti
socialiste ne s'était jamais occupé des agri
culteurs qu'en période électorale D'ail
leurs avec son système de présentation des
candidats au poil, le P. O. B. exclut
priori, du moins dans certaines provinces,
le choix d'un candidat qui ne soit pas un
représentant de la classe ouvrière. Pour
être présenté, il faut être bon coopérateur
et c'est seulement alors qu'a lieu le poil
entre tous les affiliés.
Le parti catholique s'est beaucoup inté
ressé l'agriculture mais souvent rebours
des intérêts des paysans. A part quelques
personnalités bien intentionnées dont les
efforts restaient vains, il nous a valu ce
monstre que fut le Boerenbond parlemen
taire. A ce parti plus qu'à tout autre, l'agri
culteur a le droit d'en vouloir.
Faut-il suivant l'expression la mode des
réformes de structure Certes. Il est in
discutable que dans le domaine social et
économique, une refonte complète de nos
institutions est nécessaire. Gardons-nous bien
cependant d'agir hâtivement. S'il faut con
struire sur des bases nouvelles, c'est avec
la collaboration du pouvoir et des diverses
branches de notre activité nationale.
Mais des améliorations immédiates s'im
posent pour les agriculteurs comme pour
les autres classes de la société. Elles s'in
spirent non d'une doctrine ou d'un plan
mais des réalités qui sont là frappantes
et demandent des remèdes immédiats. Aucun
parti ne les a proposées parce qu'il n'en a
pas compris l'importance et qu'il n'avait
pas l'indépendance voulue.
Rex seul a saisi tout ce qu'il y avait
SENATEUR.
Tous les Rexistes de notre province sont
heureux de voir siéger R. Gits au Sénat.
Mais il n'est pas inutile de souligner en
quels termes notre ami Georges Becquet
présenta la candidature de R. Gits au Con
seil Provincial du Brabant. Il déclara
Le groupe de REX tient exprimer
au Conseil les raisons pour lesquelles
il a choisi comme candidat sénateur
Monsieur Robert GITS, docteur en
philosophie et lettres, négociant Ise-
ghem, président du Burgerstrijd.
Le programme de REX veut le libre
et harmonieux développement des deux
cultures nationales.
La province de Brabant forme pré
cisément le point de rencontre de ces
deux cultures.
Les Rexistes du Conseil provincial
de Brabant s'honorent de vouloir pré
senter un Flamand aux suffrages de
l'assemblée, et ce, librement et en de
hors de toute contrainte. Ils veulent
signifier par ce geste leur esprit de com
préhension et leur volonté de paix
l'égard de la culture flamande.
D'autre part, ils veulent aussi ré
parer les iniquités du scrutin du 24 mai.
La présentation de M. Gits a donc
la valeur d'un symbole. Que les es
prits mal tournés y voient une mani
festation flamingante, libre eux. Nous
avons la conscience de bien servir les
intérêts de notre -pays, car nous pen
sons que la question flamande doit se
résoudre, comme tant d'autres, en de
hors de l'esprit de parti, de clan ou
de race, dans la compréhension réci
proque et dans la fraternité.
Notre second candidat est M. Ca-
rette, avocat près la Cour d'Appel,
qui représentera au Sénat l'esprit de
la Génération du Feu. La voix de ceux
qui, au péril de leur vie, défendirent
vaillamment la patrie menacée, mérite
d'être entendue un moment où va
se jouer une nouvelle fois l'avenir du
pays.
La Belgique fatiguée du joug des
politico-financiers va se tailler un ré
gime nouveau qui sera la mesure des
aspirations de tout le peuple.
Et Gérard de Marez, président des Jeu
nesses Burgerstrijd remerciait en ces termes
ses amis du Brabant
Rex n'avait aucune chance d'ob
tenir, directement et par ses seules for
ces, un siège de Sénateur Provincial
en West-Flandre. Il nous aurait fallu
pour cela composer avec nos adver
saires et nous livrer des marchan
dages qui nous répugnaient. Nous n a-
vons pas voulu transiger avec nos prin
cipes.
Et voici que ce siège que nous n'es
périons plus, les brabançons nous
l'offrent généreusement
Robert Gits est notre chef, celui en
qui nous avons placé notre confiance
et nos espoirs. Les membres du Bur
gerstrijd ont appris le connaître,
le comprendre et l'aimer. Nous
savons ce qu'il est et ce qu il vaut
Par sa ténacité, son énergie, son dy
namisme, il a fait du Burgerstrijd
le plus puissant des groupements lo
caux indépendants. Ses pires adver
saires l'estiment et le respectent. Ils
savent que ce lutteur indomptable est
un grand honnête homme... Robert
Gits s'est donné tout entier son
œuvre, sans arriere-pensée d arrivisme.
Il fait son devoir, très simplement, sans
espérer de récompenes. S'il a accepté
enfin le mandat qu'on lui offrait, c'est
parce qu'il est foncièrement convaincu
que les élus de Rex sont au service
du peuple II saura remplir sa mis
sion.
Les personnes désireuses d'apporter
leur collaboration au mouvement re
xiste dans l'arrondissement d'Ypres
sont priées de s'adresser soit chez
M. van RENYNGHE, 19, Rue Longue
de Thourout, Téléphone 332, soit chez
M. Gérard PETIT, rue des Chiens,
Téléphone 536 Ypres.
Toutes les suggestions peuvent être
utilement faites afin d'organiser la pro
pagande dans les communes de l'arron
dissement.
Dès maintenant des cartes de mem
bres du Front poplaire pour 1936 sont
mises en circulation par les propagan
distes de Rex. La cotisation est de
12 francs par an. De cette cotisation
deux francs sont versés l'organisme
central pour lancer et soutenir la presse
de Rex. Dix francs servent couvir les
frais de la campagne de Rex.
Rex n'étant pas un parti poli
tique, mais un mouvement de défense
de l'opinion publique contre l'exploi
tation du pays par les partis, nous
sommes convaincus que tous les lecteurs
et les lectrices du Sud soutiendront
le mouvement rexiste en repondant
sans hésiter l'appel de nos propagan
distes.
YPRES.
Un comité de propagande a été constitué
Ypres. Dès la première semaine de
nombreuses cartes de membres ont été dé
livrées. Il faut que le premier mois nous
apporte nos cent membres. Aidez ceux
qui s'adressent vous en vous affiliant
immédiatement, et en indiquant les noms
des personnes qui nos propagandistes peu
vent utilement demander de s'affilier.
Nous indiquerons la semaine prochaine
le lieu que nous avons choisi comme local
Ypres.
POPERINGHE.
La section de propagande a tenu plusieurs
réunions, et est en pleine activité. Au
cours de la réunion tenue lundi soir divers
points de propagande ont été discutés.
Nous signalons que le local rexiste Po-
peringhe, est chez Truant, derrière la gare.
Téléphone 162. Pour tous renseigne
ments concernant la propagande de Rex,
s'adresser M. W. GOMBERT, rue de
Cassel ou M. L. COVEMAEKER, Télé
phone Poperinghe 118.
MOUSCRON.
L'activité de la section de Mouscron ne
s'est pas ralentie après le beau succès rem
porté aux élections provinciales par Rex
et son animateur Ghislain Van Houtte.
La vente du Pays Réel prouve l'intérêt que
les habitants de Mouscron portent Rex.
Et cette semaine les rexistes de Mouscron oat
vendu de nombreux numéros de Rex et du
Sud Mais la tâche est énorme et il
faudrait que de nombreux propagandistes
soutiennent l'effort de Ghislain Van Houtte.
Il est fait appel tous ceux qui comprennent
l'œuvre de salut public entamée par le mou
vement rexiste.
Tour reste faire. Aussi, tous doivent-ils
se mettre au travail.
MENIN
Rex-Menin est toujours pied d'oeuvre.
26 enfants de grévistes sont arrivés mardi
Menin et ont été reçus par les dévouées
jeunes filles rexistes. Ils sont logés pendant
dix jours rue de Bruges au 55 Continu
ellement 8 jeunes filles veillent sur ces
braves petits gosses qui viennent de La Lou-
vière et de Bracquegnies. Et les forains
installés Menin apportent généreusement
leur collaboration l'œuvre rexiste. Mer
credi les enfants étaient gracieusement in
vités au Cirque. Les autres jours le car-
roussel était mis leur disposition. Ils
se souviendront du séjour hospitalier orga
nisé par Rex-Menin.