par le comte Xavier de Grimne.
Chronique
Rexisle.
"LE SUD"
LE SUD, dimanche 19 juillet 1936
Le programme
corvstructif
de REX
'(suite voir No du 12 juillet)
LE DESTIN DU CABINET.
En attendant, parlons du Gouvernement
qui se présente devant nous. Il est évident,
comme sa déclaration le prouve, qu'il cher
che devancer l'inévitable.
Pour nous, nous affirmons son incapacité
A réaliser cette œuvre dans les circonstances
présentes. Pourquoi Parce qu'il est votre
prisonnier. Il est prisonnier de votre esprit
de partisans, prisonnier du caprice anar-
.-chique des groupes.
OUI, nous vous défions, Messieurs les
parlementaires ici présents, et surtout vos
collègues de la Chambre d'apporter au Pre
mier Ministre les moyens de réaliser ce qu'il
nous a lu. Lorsqu'il parlait la semaine der
nière du cumul des fonctions parlementaire
et financière, n'a-t-on pas vu le groupe Re
xiste approuver seul N'en a-t-il pas été de
unême pour la réduction massive du nombre
des représentants
Vous savez pourtant que sur ces points,
il y a unanimité dans le pays. Mais vcus
êtes tellement dominés par votre égoïsme,
cumul de l'égoïsme individuel et de l'é-
,goïsme de parti, que vous ne pouvez plus
comprendre le pays. C'est pourquoi, au lieu
de faire confiance l'exécutif pourtant issu
de vous-mêmes, vous exigerez de pouvoir bri
der son action après l'avoir amendée de telle
façon qu'elle reste inefficace.
Telle a toujours été votre manière de pro
céder dès que vous n'étiez pas sous le coup
de la peur. Cette peur seule vous a rendus
sages de certaines heures, et encore, avec
des restrictions.
Dans le cas présent, même si vous deviez
donner carte blanche l'équipe actuelle
pour lui permettre de réaliser tout son pro
gramme, nous ne pourrions encore lui don
ner notre confiance, car les termes écrits ne
•suffisent pas, il faut être sûr des hommes.
Or, quelle sécurité pourraient inspirer, M. le
Ministre, le plus grand nombre de vos col
lègues Ne sont-ils pas pénétrés jusqu'à
la moelle par le tempérament du politicien
UNE TRISTE tQUIPE
Je précise. Nous ne saurions être rassurés
par ceux auxquels vous avez confié les mi
nistères de la Justice, des Affaires Econo
miques, des Affaires Etrangères, des Travaux
Publics, des Transports, des P. T. T. et
du Travail.
Et que penser de la compétence de celui
qui va prendre en main la Santé Publique et
les Sports.
Avec de telles personnalités, nous savons
par expérience dans quel esprit les nomina
tions seront faites.
Nous savons que par eux les ministères
seront peuplés avant tout par les créatures
des partis, la compétence demeurant le der
nier souci des chefs. Là où la loi s'oppose
l'arbitraire, comme au ministère de la Jus
tice entre autres, nous assisterons de nou
veau au savant dosage de la Tripartie.
L'absence de l'honorable Premier et de
son collègue des Affaires Etrangères est re
grettable. Nous avions quelques observations
intéressantes leur adresse mais il y a des
choses qu'on ne peut dire qu'en face, l'in
téressé étant présent et prêt vous répondre.
Or, en nous commentant vendredi dernier
votre plan de restauration nationale, vous
énumériez comme dans un cours, les phases
successives d'abord la stabilisation moné
taire, ensuite le redressement économique,
enfin le réajustement des salaires. Cette di
vision est parfaite sur le papier.
ECONOMISTES EN CHAMBRE
Le premier ministre nous a rabattu les
oreilles avec les statistiques de son redres
sement. Mais en fait, dans la réalité, s'est-il
représenté l'état d'esprit de la ménagère qui
voit que les affaires vont mieux, que tout s'a
méliore chez les possédants, qui reçoit l'é
cho de bilans prospères, mais qui doit payer
ses pommes de terre 20 ou 25 p. c. de plus,
alors le salaire est resté stationnaire ou a
été accru de 5 p. c. seulement.
Si notre Premier vivait auprès des travail
leurs manuels, il sentirait la terrible ex
plosion que préparent de tels contrastes.
Mais nous comprenons que ses occupations
l'absorbent. Au moins, pouvait-il compter
sur ses conseillers pour l'éclairer. Les cir
constances mettaient justement auprès de lui
une équipe des vôtres, MM. les socialistes
qui prétendez avoir le monopole de repré
senter les travailleurs ouvriers, je ne suis ni
banquier, ni staticien. Il y a huit mois je
me tenais soigneusement l'écart de la po
litique. Mais simple bourgeois, sans con
naissance spéciale dans ces domaines, il m'ar-
rivait d'ouvrir les yeux et les oreilles, et
dans mon vulgaire jugement de citoyen sans
compétence particulière je me disais que
quelque chose allait craquer.
Le plus étonnant fut peut-être la patience
du peuple. Il est vrai qu'elle était savamment
couvée par votre toute puissante organi
sation, Messieurs les socialistes.
Depuis un an, vous expliquiez vos
syndiqués que la nouvelle politique allait
apporter le salut et sans doute le bonheur.
Grâce la dévaluation, les finances popu
laires échappaient la faillite, l'économie
nationale se redressait, le chômage se ré
sorbait et le spectre de la misère était écarté.
A l'approche des élections, les grands té
nors du parti réunissaient leurs voix en un
concert magnifiquement harmonieux. Nous
extrayons plus loin quelques échantillons.
OPTIMISME OFFICIEL
Comme il règne chez vous une discipline
que nous voulons bien reconnaître, le mot
d'ordre était respecté depuis le Ministre
jusqu'au moindre secrétaire de syndicat. Au
cune plainte ni aucune protestation ne pou
vait arriver jusqu'à la rue de la Loi, puis
que tout le cadre avait l'ordre de se déclarer
satisfait.
Avec ce don de clarté, avec cette sérénité
que possède un si haut degré, M. le pre
mier Ministre, il sanctionnait de temps
autre par un discours, cette parfaite con
fiance optimiste.
Il n'est pas étonnant dès lors que les ré
quisitoires formulés par les seuls Rexistes
suscitassent l'indignation des honnêtes bour
geois qui nous accusaient de vouloir persu
ader au peuple qu'il était malheureux, alors
que sa satisfaction devait être totale.
Le ciel était bleu. Pourquoi ces diables de
démagogues s'obstinaient-ils vouloir l'obs
curcir
Il suffisait pourtant de se promener chez
les humbles pour découvrir le terrible orage
qui se préparait l'horizon.
M. van Zeeland n'est point un politicien,
et c'est un compliment. Mais il n'est pas non
plus un politique, et cela est nécessaire pour
conduire un pays cela est nécessaire pour
conduire un peuple chez lequel l'opinion et
les sentiments ont plus d'importance peut-
être que les chiffres des budgets.
Il est vrai que les parlementaires ne trou
vaient plus personne chez eux pour accom
plir cette besogne. Depuis la guerre, depuis
1925 au moins, ils ont dû recourir des
hommes presque octogénaires, habiles sans
doute, mais dépassés par leur temps. Depuis
1934 ils sont revenus aux banquiers comme
si un pays n'était qu'une société anonyme.
Je ne crois pas faire injure au Premier
Ministre en disant qu'il est un remarquable
économiste, et en ajoutant que sa place n'é
tait pas la tête du Conseil des Ministres
mais celle de la Banque Nationale. Le jour
où l'on remplacera l'avocat qui la conduit en
ce moment, le pays tout entier applaudira
des deux mains.
Pour toutes ces raisons, même si le Pre
mier Ministre devait copier mot mot le
programme de REX, les délégués venus ici
en avant-garde ne sauraient donner leur con
fiance ni lui ni son équipe.
Avant de reprendre ma place dans cette
assemblée, et conformément aux promesses
faites tout l'heure, je veux une fois pour
toutes résumer dans ses très grandes lignes
la volonté de REX sur laquelle 270,000 ci
toyens qui deviendront bientôt l'immense
majorité du pays ont marqué leur accord.
(A suivre).
FAITES VOS ANNONCES DANS
L'ECHO DES AILES
Revue indépendante pour la défense
des intérêts aéronautiques, organe offi
ciel des principaux clubs d'aviation
belge et de l'Association Nationale
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Le numéro I fr.
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YPRES Tél. 357.
309
YPRES
Lors de sa dernière réunion le co-»
mité rexiste d'Ypres a étudié l'organi
sation de la propagande des idées et
du mouvement rexiste de l'arrondis
sement d'Ypres.
Il remercie les nombreuses personnes
qui apportent spontanément leur appui
et leur dévouement au mouvement
rexiste pour ces précieux encourage
ments.
Section par section le travail de pro
pagande s'effectue. Nous signalons
que le quotidien flamand Rexbode,
vent de paraître. Les personnes dé
sireuses de propager ce nouveau quo
tidien sont priés de s'adresser MM.
van Renynghe et Petit.
Le pays Réel prépare une se
conde édition qui sera réservée la
provinee, et qui remédiera ainsi au dé
faut d'actualité et aux retards de cer
tains articles. La mise au point de cette
seconde édition est activement pour
suivie.
LEON DEGRELLE A YPRES.
Léon Degrelle viendra Ypres le
dimanche 27 septembre. Une ré
union et un déjeuner des propagan
distes permettra tous nos collabora
teurs de prendre plus étroitement con
tact avec le chef du mouvement rexiste.
Léon Degrelle sera accompagné de Paul
de Mont et de Robert Gits.
Dès maintenant nous prions tous
ceux qui veulent faire partie de la pro
pagande pour Rex de s'adresser d'ur
gence aux dirigeants pour l'arrondisse
ment d'Ypres. Seuls les propagan
distes seront conviés cette réunion
et pourront participer au déjeuner.
L'après-midi MM. de Mont, Gits et
Léon Degrelle prendront la parole
une assemblée générale du Front po
pulaire. Des places seront réser
vées pour tous les membres du Front
populaire de Rex.
BOESINGHE.
Mardi soir M. G. Petit a constitué la
section rexiste de Boesinghe. Les vil
lages de Bixschoote et Zuydschoote
sont rattachés Boesinghe. Nous don
nerons sous peu les noms des membre*
du comité, et l'adresse du local rexiste.
LANGEMARCK
Lundi prochain réunion du comité
de propagande de Langemarck.
MM. Petit et van Renynghe assisteront
cette réunion et constitueront le co
mité local.
PLOEGSTEERT-BIZET.
Un comité de propagande est en voie
de constitution Ploegsteert-Bizet.
Nous donnerons sous peu des précision*
ce sujet. Un des dirigeants rexistes
se tiendra a disposition des membre*
le premier dimanche des mois.
