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LE SUD, dimanche 26 juillet 1936
3
LES SPORT/
ET LA RONDE CONTINUE.
Ceux qui portent nos espoirs tour
nent et travaillent d'une façon pointil
leuse la dure mission dont ils sont
chargés. Sylvère Maes et Félicien Ver-
vaeke, prennent régulièrement et cha
que étape des secondes au français
Magne.
Félicien a donné un tout petit exem
ple de son savoir faire dans le col de
Sospel où il secouait tout le monde de
sa roue et...où il reçut l'ordre de di
minuer le train et d'attendre son in
séparable Sylvère.
Dans le Meninois tout est simplicité,
mais il sait gu...
Il a de nouveau démontré ses qua
lités de grimpeur et prit de l'avance
sur Maes. Mais un ordre était un ordre,
il a serré les freins et a patiemment at
tendu l'arrivée du maillot jaune.
Quel beau sacrifice que ce géant de
la montagne nous a fait apprécier. Lui
qui pouvait prétendre l'honneur de
porter le maillot jaune, recevoir les ap
plaudissements d'une foule en délire,
il n'a pas voulu nuire son ami Sylvère.
Voyez que cela va tout de même
sans Romain Maes et le gagneur au
sprint.
Comme ils doivent se morfondre et
faire des grimaces ces deux rois déchus.
Comme Danneels doit regretter d'avoir
pris part ce XXXe Tour de France...
et se voir détrôner par Meulenberg
Au moins le Meulen sait sprinter
et se faire battre par Le Grevés n'est
pas une honte.
Un homme admirable dans ce Tour
est Magne. Malgré des retards de 15
et 1 6 minutes durant l'étape, rattraper
ce retard et risquer de gagner le
sprint
Le malchanceux Wierincx dû aban
donner. Un coureur courageux et qui
malgré la grande douleur qu'il ressen
tait de sa chute a repris la route, mais
a été obliger de cesser le feu
Un courageux qui a fait tout ce qui
pouvait être fait, et c'est sans le moin
dre reproche et la moindre honte qu'il
peut se retirer. Vous avez bien tra
vaillé Robert et c'est avec espoir que
vous pouvez envisager le XXXIe Tour
de France.
Parlant de nos jeunes, Kint, Van
Qverberghe, Neuville, Hendricx, Meu
lenberg, ils se rapprochent lentement,
mais sûrement, dans le classement de
tête. Le feu sacré commence s'allumer
en eux.
Archambaud, la révélation du début
du Tour, est dégonflé et je ne crois
pas qu'il continuera grignoter aux cen
taines de kilomètres restant faire. Il
s'est un peu vite désespéré
L'étape qui vient de se disputer
contre la montre a montré que nos
hommes étaient les plus forts Pren
dre 50 secondes sur l'équipe française,
reconnue pour la plus rapide, est un
beau chiffre qui pèsera lourd dans la
balance de la victoire finale.
Et allez les gars, votre travail et votre
entente sont magnifiques et notre de
vise nationale l'Union fait la force
sera de nouveau l'honneurdans
le sport.
J'ai pleine confiance dans mon pro
nostic et sans accident stupide le classe
ment ne bougera plus. Peut-être Kint
3me.
SOIREE DU 18 JUILLET AU
PALACE DE COURTRAI.
Après de long mois d'inaction, j'ai
eu le grand plaisir de pouvoir assister
nouveau comme spectateur
une belle soirée pugilistique.
II y avait bonne assistance, mais non
celle des grands jours. Aussi y a-t-il de
bonnes raisons, la chaleur (malgré la
pluie il faisait chaud) et puis le pont
du 2 I juillet qui avait arraché un grand
nombre de sportifs de leur foyer citadin
pour se rendre au grand air.
Comme programme il était très bien,
mais il n'a pas donné ce qu'on était
en droit d'attendre. Seul un grand
match pour proffs, des trois est allé
jusqu'à la limite. Celui de Deschee-
maeker (Fumes) contre Verbrugghe
(Berchem). Descheemaeker en est sorti
vainqueur aux points. Sa victoire était
tout a fait de justesse. Verbrugghe s'est
admirablement défendu. Dommage que
ce combat ait été tellement garni par
des clincing et chaque instant on
entendait break Cela a fait perdre
énormément de l'intérêt du match. Mais
la fougue et les swings et uppercuts re
tentissants faisaient passer inaperçu
plus ou moins ce cri de l'arbitre.
Mon idée les deux boxeurs étaient
beaucoup de fois trop nerveux. En
général match passionnant où l'honneur
était en jeu.*
Le combat PREYS J. contre WIM-
ME m'a déçu.
Après une prise de contact où les
deux boxeurs étaient de même force,
les rounds se suivèrent une grande
allure et Wimme ne perdait pas une
semelle de terrain au contraire.
Au 4me round l'ostendais recevait
un coup bas qui le faisait crouler au
tapis transporté dans son coin, la mi
nute de repos passée il reprenait cou
rageusement le combat.
Malgré ce sérieux handicap le cou
rageux Ostendais menait le combat.
Des belles phases se suivaient régu
lièrement jusqu'au 6me round. Un mal
heureux coup bas venait anéantir tout
le beau travail de Wimme. Preys
s'écroulait au tapis. La minute de repos
accordée ne pouvait décider le Jos
reprendre le travail. Et le malheureux
ou plutôt malchanceux Wimme était dé
claré vaincu pat Preys au 6me round.
Des cris guerriers, des huées, des coups
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de sifflets firent l'adresse ou de la décision,
ou de Wimme ou de Preys un charivari de
tous les diables. L'arbitre Mr Devos a pris
des mesures catégoriques et purement et
simplement a déclaré ne pas accorder la
bourse Nouveaux chants de guerre, nou
velles huées, nouveaux coups de sifflets. Le
soigneur de Preys (son frère) lançait des
vociférations qui malheureusement n'étaient
nullement sportives, et causées par son grand
énervement.
Et ce combat que devait être le clou de la
soirée, tombait en marmelade.
Le troisième grand combat Laperre contre
1") VanBiervliet, 2°) Allary et 3° Serpieters.
Trois boxeurs, mais Siki a rencontré le der
nier, était terminé la 4me minute.
Serpieters avait commè poids 86 kilos.
Laperre 76. Différence de poids de 10 k.
très appréciable.
Le match commençait allure égale, et
il ne fallait pas attendre longtemps pour
voir deux hommes sur le ring tâtant dans
l'ombre pour tenir leur équilibre, fortement
ébranlé par les douces caresses qu'ils s'étaient
données mutuellement. Quelques secondes de
recherche pour retrouver la verticale et cela
recommençait.
Un zwiep de Serpieters atteignait le Siki
sur la façade. Sa joue gauche a écopé. Un
jet de sang, vite arrêté la fin du round,
par un emplâtre.
Round sans avantage pour l'un ou l'autre.
Le second round débute par un uppercut
que l'ostendais encaisse avec toute la grâce
possible. Il mord ce cou et se trouve
voir la suite page 12)
LICENCE ADLER
