I I REX ou MOSCOU La reSève en mer Hommage Hitler Charles Benoist Les congés annuels payés 3e ANNEE No 34. Hebdomadaire 50 cent, ie numéro. DIMANCHE 23 AOUT 1936 ABONNEMENT Direcboo-A iliiiiiidi al ion 19, rue Longue de Thourout, YPRES. 1 AN 20 FRANCS Ch. van RENYNGHE, Compte-chèques postaux 1003.43. Four qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. <- m Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Comment comprendre cette haine des socialistes contre Rex Les socialistes prétendent défendre la classe ouvrière. Rex fait campagne au milieu des élites en proclamant la dignité du travail et le respect de l'ouvrier. Les réunions rexistes du littoral furent splendides. Que ce soit Léon De- grelle, que ce soient ses collaborateurs, tous ont défendu des thèses sociales les plus généreuses et les plus élevées. Les socialistes devraient applaudir cet élan d'apostolat social, et le seul reproche qu'ils puissent faire aux éli tes, c'est qu'il ait fallu attendre si long temps pour que naisse pareil mouve ment. Mais au lieu d'applaudir ce ma gnifique mouvement de justice et de charité, le socialisme belge et Le Peu ple ragent, invectivent et mentent. Les foules viennent Rex et Le Peu ple prétend qu'il n'y a que quelques gamins qui assistent des réunions toutes portes closes Comparez ces meetings de Degrelle la manifestation des jeunes gardes socialistes de Louvain. A Rex la générosité, l'amour du prochain, un vi brant patriotisme, une volonté ferme et inébranlable de faire de la Belgique un royaume vivant, heureux, un royau me où se réalisera toute la pensée du règne si bref de la Reine Astrid, un royaume où triomphera la solidarité na tionale, où les citoyens collaboreront, où ils s'aimeront les uns les autres. A Rex de la vie, de la joie, un appel toutes les bonnes volontés. Et chez les autres, la manifesta tion de Louvain La morne tris tesse engendrée par la haine. L'es prit de destruction bas la société bas la Patrie bas l'Eglise Des pauvres gosses qui tendent en ce beau jour du mois d'août des poings crispés vers le ciel. C'est l'anti thèse la plus frappante qui puisse nous être fournie par cette opposition entre la révolution du cœur prêchée par Rex, et la révolution du sang que réclament avec haine les hommes de gauche. C'est le drame qui se joue en Europe. Qui l'emportera la matière ou l'esprit, Moscou ou Rex. Si ce doit être Moscou, relisons chaque jour cette parole de Lénine Qu'importe que 90 pour cent des hommes périssent, si les dix pour cent qui restent sont des communistes fer- mes, qui assurent l'existence des so- viets. C. v. R. Ostende. Mardi matin vers neuf heures. On s'anime la permanence de la Marine, c'est aujourd'hui qu'a lieu la relève du West-Hinder Le West-Hinder est un bâteau-phare placé en pleine mer on n'y voit la côte que par temps clair. L'équipage composé de 9 hommes est bord de puis deux semaines. C'est le terme de leur service d'autres, aujourd'hui les remplaceront. La relève se fait au moyen du Zeehond grand remor queur spécialement équipé pour le ser vice d'entretien des bouées et des bâ- teaux-phares. Les hommes qui composeront la nou velle équipe chargent bord des pa niers, des caisses, des sacs, des ballots il y a là des vivres pour trois semaines (deux semaines de service et une se maine de réserve pour le cas où le mau vais temps rendrait la relève impos sible) du pain, des légumes, des con serves, un tonneau de lait, des œufs et aussi du linge et divers autres objets. Le bateau s'éloigne, je vois sur le quai des gosses, les menottes tendues, faisant des gestes d'adieu au papa qu'ils ne verront plus pendant quinze jours. L'estacade est bien vite dépassée, la cô te s'éloigne, longtemps encore on dis tingue ia blanche ligne verticale du phare, puis même ce seul repère s'ef face, nous abandonnons la ligne des pa quebots, nous nous enfonçons vers la haute mer. Un peu avant midi, scrutant l'horizon avec des jumelles, on aperçoit un pe tit point noir la tour du bateau-phare. Le soleil est bien haut maintenant et ta pe dur. Sur le pont, des hommes man gent d'autres jouent aux cartes, d'autres encore ne font rien. On distingue maintenant très bien les détails deux mâts, dont un garni d'un cône noir, signe distinctif du West-Hinder Entre les deux mâts, la tour du feu. La coque est peinte en larges bandes ho rizontales rouges et noires. A présent on distingue très bien, écrit tout au long du bateau, en lettres blanches occupant toute la hauteur de la coque, le mot WEST-HINDER. On distingue très clairement les hommes sur le pont; ils nous ont vu ar river et mettent la mer une barque contenant leurs bagages. Mais aupa ravant, le capitaine du Zeehond monte la passerelle et fait le point, pour vérifier la position du West-Hin der Alors seulement un câble est tendu entre les deux bateaux les hom mes, dans la barque, s'en saisissent et y font glisser leur canot tout au long, jusqu'au Zeehond où une partie de la nouvelle équipe s'embarque son tour. Je les accompagne et arrive ainsi au pied d une échelle de corde qui per met d accéder sur le pont du bateau- Dhare. Pendant que les hommes dé barquent leur matériel je m'empresse (voir la suite en page 13) Les jeux olympiques sont terminés. Rendons hommage Hitler d'avoir donné une grandeur incontestable cette manifestation internationale. Grâce lui le prestige de la race blan che sort grandi, et tous les peuples européens ont repris Berlin conscience de la nécessité d'une étroite collabora tion. Qu'importe qu'un pauvre sectaire, par hasard ministre de l'Intérieur en France, dise des sottises ce sujet. Qu'importe que M. Salengro bave d'ad miration devant la beauté sportive des olympiades de Barcelone. Tous les participants et tous les journalistes qui ont été Berlin rendent un hommage enthousiaste au redressement opéré par le régime hitlérien. Ce redressement a été imposé l'Allemagne par les ex cès du Marxisme, comme il a été im posé l'Italie par les mêmes excès, comme il est imposé l'Espagne, comme il sera imposé la France. La parole est au marxisme belge Grand penseur, esprit droit et loyal, Charles Benoist, député de Paris, am bassadeur de France., professeur d'his toire, et publiciste de tout premier plan, membre de l'Institut de France, Charles Benoist, dans un siècle où une petite place eût été réservée l'intelligence, aurait marqué fortement de son esprit les générations montantes. Il fut un de ces penseurs, qui ayant vécu la stupidité du régime décadent de la démocratie parlementaire, en sortent écœurés, révoltés, et font appel la raison et l'histoire pour rechercher les lois inviolables de la politique. Charles Benoist a écrit plus de vingt ouvrages sur l'histoire et la philosophie politique, et notamment La crise de l'Etat Moderne L'Organisation du Travail La Réforme Parlemen taire L'art de capter le suffrage Les Maladies de la Démocratie et une œuvre digne de celui qui fut le précepteur du Comte de Paris Les Lois de la politique française En plein travail Charles Benoist meurt au moment où il avait la dou leur de constater que logiquemnet, fa talement, la France glissait dans le gouffre creusé par le régime. Un autre français qui a vécu le pouvoir lance avec plus d'énergie encore des avertissements pathétiques André Tardieu. Mais la raison et l'intel ligence ont abdiqué. On n'écoute ni Be noist, ni Tardieu. Tant pis La rai son reprendra un jour ses droits, mais dans la douleur. Nous donnons ces deux semaines en page 4 des extraits de Charles Be noist, tirés des lois de la politique fran çaise. Le Moniteur a publié l'arrêté royal déterminant les modalités d'application de la loi du 8 juillet 1936 concernant les con gés annuels payés. i Article 1er. Les membres du personnel occupé dans les entreprises et établissement* assujettis la loi du 8 juillet 1936, sur les congés annuels payés, ont droit après un an de service continu chez le même employeur, un congé annuel payé com prenant au moins six jours ouvrables. En cas d'interruption du travail pendant Tannée de service, la durée du congé pourra être réduite conformément au tableau ci- après Importance des interruptions. Moins d'un mois De 1 3 mois De plus de 3 mois 5 mois De plus de 5 mois 7 mois De plus de 7 mois 9 mois De plus de 9 mois 11 mois Durée du congé 6 jour* 3 jour* 4 jours 3 jour* 2 jour* 1 jour. Sonr considérées comme journées de tra vail pour l'acquisition du droit au congé 1. Les absences pour cause de maladie ou d'accident 2. Les absences en vertu d'une autorisa tion régulière et préalable de l'employeur 3. Les absences non autorisées préalable ment par l'employeur mais motivées par des cas de force majeure ou par des causes indépendantes de la volonté de l'intéressé et qui ont mis ce dernier dans l'impossi bilité de solliciter cette autorisation préalable. Les absences injustifiées, pour autant qu'el les soient individuelles, entraîneront une ré- duc toi n de la durée du congé annuel dans la mesure suivante Les trois premiers jours d'absence injusti fiée au cours de Tannée de service laisse ront intact le droit au congé complet. A partir du 4e jour d'absence injustifiée, ces absences entraîneront une perte d'un jour de congé payé par deux jours d'absence in justifiée en ce sens qu'un premier jour de congé sera perdu après le 5e jour d'ab sence injustifiée, et ainsi de suite. Les pénalités prévues par le règlement d'atelier de l'entreprise en cas d'absence* injusifiées, ne pourront jamais se cumuler avec les sanctions visées ci-dessus en ma tière de congé payé légalement dû. Art. 2. Le congé devra être accordé dans les douze mois qui suivent la date de l'acquisition du droit au congé. Pour Tannée 1936, les travailleurs se trouvant dans les conditions prévues l'article 1er recevront leur congé légal complet avant le 31 décembre. Art. 3. La date du congé est fixée annuellement de commun accord entre le patron et le travailleur. Toutefois, si le patron désire accorder un congé collectif son personnel, la date da congé sera, défaut d'accord direct entre les parties, établie par le patron, d'accord avec le ou les groupements auxquels est rattachée la majorité de son personnel. Sans préjudice aux régimes spéciaux qui pourront intervenir pour les branches in-

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