I
1
Respect
du citoyen
Opinions Congrès de Malines.
3e ANNEE No 36.
Hebdomadaire 50 cent, le numéro.
DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 1936
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se cris
tallise dans ia volonté du pouvoir.
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Tboorout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
A l'opposé des politiciens des vieux
partis, le mouvement rexiste respecte
les citoyens. Il fait appel la bonne
volonté de tous. Il expose son pro
gramme et dénonce les abus, les ex
ploitations et les faiblesses des partis
au pouvoir. C'est aux citoyens juger
en toute liberté.
Mais les politiciens installés ne re
connaissent pas aux citoyens cette li
berté. Ils ont peur, une peur atroce
de la vérité et de l'enthousiasme re-
xistes. Cette peur les oblige de
continuelles contradictions. Quand
Rex adresse des dizaines de milliers
de foyers ouvriers son journal Le
Pays Réel pourquoi les socialistes
interdisent;ils aux ouvriers de lire ce
journal Ils ont émancipé l'ouvrier;
ils saluent dans tous leurs discours la
masse ouvrière consciente et organisée
ils se vantent de la discipline magni
fique qui règne dans leurs rangs ils
déclarent que l'ouvrier les aime, les ad
mire et les suit. Alors de quoi ont-
ils peur Qu'ils soient au contraire
reconnaissants Léon Degrelle de se
livrer ainsi naïvement la critique des
ouvriers socialistes et démocrates.
Quand ils auront lu le journal syndi
cal auquel ils sont abonnés d'office,
et qu'ils auront parcouru cette horreur
abominable qu'est la presse fasciste
de Rex, ils choisiront, et les socialistes
respectueux de la dignité des ouvriers
devront s'incliner devant ce choix.
De quoi ont-ils peur
Et les libéraux Qu'ils se réjouissent
de cette activité rexiste et de cette
propagande Au nom de la liberté
d opinion, de la liberté de la presse,
de la liberté de réunion, et des droits
de 1 homme et du citoyen, grâce
Rex le citoyen belge peut penser libre
ment, peser le pour et le contre, et
nous croyons que le libéralisme belge,
qui est avide de vérité, de progrès et
d'émancipation, doit se prélasser d'aise
en assistant cet admirable et gigan
tesque débat public institué par Rex
dans toutes les villes et dans tous les
foyers de Belgique.
Aussi croyons-nous que respectueux
des opinions de tous les citoyens les
socialistes et les libéraux de l'arron
dissement d'Ypres conseilleront leurs
membres de juger par eux-mêmes des
arguments et de la sincérité de Pol
de Mont et de Léon Degrelle en assis
tant la réunion rexiste du dimanche
2 7 septembre, 17 heures 30 la
Salle Lapière, rue des Chiens Ypres.
Les membres du front populaire
munis de leurs cartes de membre de
l'arrondissement d'Ypres auront l'en
trée libre. L'entrée est fixée cinq
francs pour les personnes qui ne sont
pas membres. Les anciens combat
tants, invalides et croix de feu, sur
présentation de leurs cartes obtien
dront une réduction de 50
C. v. R.
...DE MUSSOUNI
Nous pouvons toujours, dans l'es
pace de peu de temps et sur un simple
ordre, mobiliser huit millions d'hommes
que, en 14 ans, le régime fasciste a
porté la haute température néces
saire de sacrifice et d'héroïsme.
Nous désirons la paix avec tous pour
le plus longtemps possible et nous som
mes disposés offrir notre complète
contribution et notre collaboration pour
l'œuvre de la paix des peuples.
11 faut être tellement fort que nous
puissions affronter, toutes les éventua
lités et regarder fermement dans les
yeux n'importe quel destin.
.DE STALINE
Camarades de l'armée rouge, nous
sommes la veille d'événements capi
taux. A tout moment vous pouvez
maintenant être appelés donner vos
vies pour la défense de la patrie pro
létarienne.
Ce moment-là vous l'aviez prévu et
maintenant votre parti espère que vous
ferez votre devoir comme vous 1 avez
impatiemment attendu.
Je n'ai aucun doute votre su
jet, et je suis convaincu que vous n'avez
aucun doute notre sujet nous, vos
chefs.
Nos ennemis prennent leurs posi
tions, donc soyez prêts. Vous qui êtes
aux frontières de notre grand pays,
faites bonne garde.
Tout ce que l'argent peut pro
curer, tout ce que le génie de l'homme
peut accomolir a é'.c mis entre nos
mains pour la défense et la gloire de
la terre des Soviets.
...ET DES EVEQUES ALLEMANDS
Le communisme et le bolchevisme
s'efforcent, avec une ténacité diabo
lique, d'attaquer l'es^ et l'ouest,
l'Allemagne, le cœur de l'Europe, afin
de l'encercler dangereusement. En pré
sence de ce danger, la paix religieuse
est plus nécessaire que jamais elle
doit consolider notre force de résis
tance nationale.
Si l'Espagne succombait aujour
d'hui au bolchevisme, le destin de
l'Europe se poserait d'une manière an
goissante. Quelle serait alors la tâche
de notre peuple Elle est évidente.
Puisse le Fiihrer, avec l'aide de
Dieu, accomplir cette lourde tâche avec
la collaboration fidèle et inébranlable
de tous nos citoyens.
LISEZ DANS LE SUD
Page 2 Les Nouvelles.
Page 3 Chronique aéronautique.
Page 4 Le Sud dans le Nord.
Pages 5, 6, 7, 10 et 11 Chroniques de
la région.
Page 8 Bruges.
Page 9 Au Littoral. 1
Pages 12 et 13 Les sports.
Pages 14 et 15 Pour la femme.
Page 16 Petites annonces et annonces
notariales.
Ce n'est pas sans émotion que nous ne pas entrer dans l'action en se chargeant
voyons se réaliser un projet pour lequel nous
avons combattu il y a quatre ans avec en
thousiasme C'était en janvier 1932
Nous estimions indispensable de convoquer
un Congrès de Malines non pas pour for
tifier le parti catholique, mais pour distin
guer l'idéal catholique du parti catholique.
Nous ne nous étions pas contenté d'émettre
un vœu, mais déjà nous avions constitué un
comité provisoire dont les réunions se te
naient chez M. l'Abbé Leclercq. N'insistons
pas aujourd'hui sur les causes de l'échec, tout
en déplorant que le retard apporté la réali
sation de notre vœu ait rendu l'atmosphère
actuelle dù catholicisme belge infiniment
moins favorable qu'en 1932 un Congrès de
Malines. Nous attendons l'exposé sur
l'historique de ce Congrès qui sera probable
ment fait Malines.
Ce Congrès n'est pas un congrès po
litique. Le parti catholique n'est ni l'au
teur, ni l'animateur ni le profiteur
de ce Congres. C'est essentiellement
un congrès d'études, de doctrine, qui a com
me objet de confronter la thèse des Ency
cliques, avec l'hypothèse de la vie nationale
belge. C'est d'ailleurs ce que nous écri
vions dans l'organe des jeunes L'esprit
Nouveau au moment où nous avons lancé
dans le public catholique belge l'idée de
convoquer ce Congrès. L'extrait que nous
en donnons aujourd'hui témoigne suffi
samment du rôle accessoire que nous accor
dions en 1932 aux politiciens.
Nous écrivions
Sa Sainteté Pie XI a parcouru dans ces
dernières Encycliques la plupart des aspects
de la vie de société, les rapports entre l'Etat
et la famille. Les catholiques belges devraient
étudier en commun les Encycliques. Les avan
tages d'un tel travail sont innombrables, dont
le premier et le principal serait de donner
tous confiance dans l'unité de la doctrine
catholique. Et le second d'établir un con
tact intellectuel entre catholiques qui s'igno
rent, s'ils ne se combattent. Si je désire lancer
dans l'opinion l'idée de réunir Malines
un congrès de l'idée catholique, un Congrès
des Encycliques de Sa Sainteté Pie XI, c'est
parce qu'il faut absolument éviter que les
catholiques belges entraînés par la passion
politique, n'utilisent ces textes pour rendre
plus âpres leurs querelles. Tous les catho
liques belges comme catholiques, ayant laissé
de côté leurs étiquettes politiques ou socia
les avec un ardent désir de vérité et un large
esprit de charité, doivent se mettre au tra
vail pour répondre l'inquiétude de l'opi
nion en lui offrant pour réorganiser notre
société, la doctrine que Rome nous conseille
d'appliquer, en partant des principes aux
quels l'Eglise nous ordonne de nous soumet
tre. Ce que nous voulons n'est ni un congrès
de politiciens, ni une réunion d'un groupe ca
tholique dans l'espoir de combattre un autre
groupe catholique, ni une réunion de l'ac
tion catholique, ou des œuvres catholiques.
Ce congrès de Malines doit être le Congrès
de l'idée catholique dans son entièreté, avec
comme conséquence la volonté de vivre
la vie catholique dans sa totalité. Ce
qu'il faut avant tout chez les jeunes, c'est de
priori de toutes les querelles, les inimi
tiés, les amertumes, les divisions de leur»
aînés. S'il paraît urgent d'assainir l'atmo
sphère de la vie politique du parti catholique,
il faut que les jeunes montrent l'exemple.
Aux appels de leurs aînés qui leur deman
dent d'entrer dans la lutte, il faut que les jeu
nes répondent par un refus catégorique,
s'il ne s'agit que d'aviver d'anciennes que
relles. Nous servirons autant le pays par le
travail intellectuel, par l'étude de la doc
trine, par l'apostolat social, et surtout par
la vie spirituelle qu'en nous astreignant au
travail électoral. Les catholiques que nous
pourrons conquérir par l'exemple de notre
vie, par la force de notre prière, par la sin
cérité de notre charité ne porteront pas leur
bulletin de vote aux ennemis de l'idée ca
tholique. Nous devons tous collaborer au
travail que nous proposent nos aînés, mais
la condition que ce soit au service de l'idéal
catholique. Pour cela nous devons sentir la
générosité chez ceux qui nous appellent.
Les catholiques, en dehors de toute tendance,
politique, qui nous convoqueront au Congrès
de Malines, veront l'ardeur et la sincérité de
la jeune génération. Après avoir clairement
déterminé que ce qu'ils poursuivent c'est le
triomphe de l'idée catholique, nos aînés
pourront sans appréhension faire appel
notre dévouement. Mais pour pousser la
roue d'un attelage qui tire hue et dia,
il faut que nos aînés sachent qu'ils nous
lanceront en vain leurs appels les plus émou
vants.
Depuis que l'idée du Congrès, des En
cycliques fait son chemin, j'ai évidemment
rencontré les objections de personnes pru
dentes. Ces objections ne peuvent compter
pour la jeunesse. Ce sera difficile. On ren
contrera ici de l'incompréhension et là de
l'égoïsme. Tant pis. Il faudra continuer mal
gré tout. C'est l'avantage de notre époque
ceux qui savent ce qu'ils veulent sont as
surés riu triomphe. Nos aînés ont eu la vie
catholique trop facile. Ne nous laissons pas
aller. Réagissons. Songeons ce que doi
vent faire pour défendre leur foi les jeunes
catholiques des autres pays. Nous sommes
privilégiés. Notre faute serait sans excuses,
si dans l'inquiétude moderne, si au seuil de
cet an nouveau, qui estNpeut-être celui des
temps nouveaux, on pouvait nous reprocher
de nous être laissés aller la vie facile d'un
petit catholicisme électoral. Le but de notre
génération ne doit pas être de donner une
majorité parlementaire au parti catholique
mais il doit être de faire de la renaissance
flamande et du mouvement d'action catho
lique wallon, un double courant de foi et de
sincérité qui affirme que pour la jeunesse
belge la vie n'a sa signification vraie qu'o
rientée vers le Christ. Au Congrès de Malines
nous vibrerons tous de cette foi intense, et
l'élan qui en sera la conclusion, ne pourra,
qu'être utile ceux qui s'efforcent de cap
ter dans les urnes les courants spirituels d'un
pays.
Avec encore plus de netteté nous expo
sions en février et mars 1932 aux différents
groupements catholiques le but poursuivi, et
nous faisions voter la motion suivante adres
sée S. E. le Cardinal Van Roey Souhaite
(Voir suite page 3) J