La Reine Astrid. Mouicron
Automobilistes»
H. COMYN REGOM PNEUS
LE SUD, dimanche 20 ceptera. 1936
REUNION MENSUELLE
DU FRONT POPULAIRE REX
(Suite.)
Astrid était une enfant extraordinaire
ment jolie et aimabk c'était l'opinion una
nime de tous ceux qui la voyaient cette
époque. Timide et extrêmement simple de
sa nature et partant peu sûre d'elle-même
au début, elle considérait la vie autour d'elle
avec de grands yeux indécis et étonnés. De
quatre et six ans plus jeune que ses deux
sœurs son frère naquit seulement en
1911 elle fut pendant les premières an
nées de sa vie et jusqu'à ce que, pour ainsi
dire, elle rattrapât ses suœrs aînées, livrée
plus que celles-ci elle-même et sa mère.
Pour répondre son propre et ardent
désir, elle fit ses études toute seule, sans
camarades. Nous lui proposâmes une vive
et gentille fillette qui nous paraissait de
voir lui convenir, dans l'espoir que celle-
ci l'aiderait surmonter sa timidité et
fortifier en elle-même le sentiment de sa
propre valeur mais elle demanda instam-
mnet être seule avec sa jeune institutrice
qu'elle aimait. Sa timidité native fut cause
qu'elle eut de la peine, au début, être
l'aise avec d'autres enfants et se montrer
tout fait elle-même en leur compagnie.
Ce fut la raison intime de sa prière, que
nous n'osâmes pas repousser, bien que cela
fût contraire nos principes sur l'utilité des
camarades dans l'enseignement. Quand nous
avions des étrangers dîner, tous nos en
fants devaient toujours descendre pour saluer
nos hôtes. Ils durent d'habituer de bonne
heure être polis et surmonter leur timi
dité, et dans ces cas-là, Astrid devait accom
pagner les autres, mais cela n'eut aucun effet
sur elle. Devant les camarades de classe de
ses sœurs, et quelques-unes de leurs amies
qu'elle était accoutumée voir chez nous,
depuis qu'elle était seulement âgée de trois
ans, elle se montrait cependant franchement
elle-même, gaie et l'aise. Avec le temps,
elle devint aussi pour ces fillettes une mie
bonne et fidèle, et aux funérailles de la
reine Astri-' dans la cathédrale de Surre-
Gudule, l'u'.e des anciennes élèves de l'école
du palais était présente comme dame d'hon
neur de -a mère. L*. modestie de notre
Astrid ne reposai' nullement sur le conten
tement de soi et n'avait son fondement diras
aucun autre défaut de son caractèf Elle
avait un cœur d'or elle était considérée
par tous comme une enfant admirable. Dans
son enfance, elle était prompte aux lain.es
et, une fois qu'elle avait commencé pleurer,
le flot des larmes ne voulait jamais prendre
fin. D'ailleurs ses larmes n'étaient po:nt
le fruit d'une sensiblerie, mais plutôt l'ex
pression de son désespoir devant sa propre
timidité, quand la cause n'en était point que
sa mère chérie Noni comme l'appelaient
les enfants dût partir en voyage, ou en
core que quelqu'un de ceux qu'elle ai.ri.:';
fût malade, ou que quelque autre chagrin
eût affligé son cœur sensible. Mais, par mo
ments, elle pouvait aussi être d'une joie
débordante. Ce n'était pas du tout une en
fant maussade, mais simplement réservée,
et son cœur désintéressé et affectueux s'ouvrit
de plus en plus, mesure que les années
passaient et qu'elle commença se dominer
elle-même. Elle aimait tout le monde
sa façon discrète, et tout le monde l'aimait.
Si nos deux fliles aînées, Marguerite et
Marthe, étaient plus décidées et plus sûres
d'elles-mêmes qu'Aptrid, elles étaient du
moins semblables elle sur un point. Comme
enfants, elles avaient le même bon cœur
la bonté du cœur est bien souvent la base
de la formatoin du caractère et la mère de
beaucoup d'autres vertus. Comme institu
trice, je me suis trouvée en rapports avec
bien des jeunes filles, mais rarement j'ai
rencontré un désir aussi de fort de vou
loir donner que celui qui débordait de cha
cune des trois sœurs a déclaré celle des
maîtresse de nos enfants qui les a peut-
être le mieux connues, étant donné qu'elle
a plusieurs fois fait des séjours au palais
pendant notre absence. J'arrivai là, écrit-
elle, pour leur donner quelque chose en
me substituant au père et la mère, mais
au contraire, je fus souvent celle qui dut
recevoir. Elles rivalisaient toutes les trois
pour me témoigner leur sollicitude et cher
cher mon agrément, de façon que je ne
pusse éprouver de regret trop vif d'être
loin de chez moi elles invitaient d'autres
de leurs maîtresses me tenir compagnie
elles s'ingéniaient deviner mes plats pré
férés, et pour leurs invités elles avaient tou
jours en main de petits cadeaux.
Je ne peux résister au désir de rapporter
ici un épisode, aussi aimable que caracté
ristique, de l'absence d'égoïsme chez Astrid,
épisode que la même institutrice m'a ra
conté un jour. Cette jeune femme devait
donner une leçon de couture Astrid et
comme elle prenait elle-même cette occa
sion son propre ouvrage main, ma fille
lui demanda avec curiosité A qui pensez-
vous donner cela, Mademoiselle Et
comme elle lui avait répondu Je fais
cela pour moi-même Astrid répliqua immé
diatement Oh mais, Mademoiselle un
ouvrage pour soi, ça ne se fait pas Si
on fait quelque chose de joli, on le donne
d'autres S'oublier soi-même et faire de
la joie autrui, cela lui était naturel de
puis son enfance. Une autre institutrice de
nos enfants a raconté, propos de son an
cienne élève qu'elle aimait, quelques souve
nirs de ses années d'enfance et d'école. Lors
d'une visite de nos deux aînées au musée
de plein air de Skansen, visite laquelle
Astrid obtint de prendre part, un groupe
d'enfants s'était formé comme il arrivait
souvent devant la hutte d'un castor. Ce qui
intéressait vivement ces enfants, c'était de
savoir si le castor se montrerait ce qui
était fort rare ou non. La plus enthou
siaste de toutes ce jour-là, raconte l'institu
trice, était Astrid, et quand finalement le
castor sortit de sa hutte et regarda avec éton
neraient autour de lui, tous les enfants exul
tèrent. Astrid, elle, était si joyeuse qu'elle
courut se jeter dans mes bras et chuchota
Merci, gentille Mademoiselle, de m'avoir
emmenée moi aussi
(A suivre.)
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La section locale du F.P.R. a tenu, sa
medi dernier, sa deuxième assemblée géné
rale mensuelle, sous la présidence de son
jeune directeur Ghislain Van Houtte.
Après un appel la propagande incessante
délégations de Lauwe et d'Herseaux, il fit
l'exposé des divers points inscrits l'ordre
du jour, notamment participation au pro
chain rassemblement national rexiste, créa
tion d'un orchestre, etc.
Ensuite, le camarade Albert Bonduel
prit la parole pour dire les raisons qui
doivent inciter tous les citoyens conscients
de leurs responsabilités faire bloc autour
du drapeau de Rex.
Ancien combattant, invalide de guerre,
ayant vécu l'étranger depuis 1918, Albert
Bonduel, dès son retour en Belgique n'a
pas eu d'autre souci servir son pays aus
si totalement que dans le passé. C'est
pourquoi il s'est fait militant rexiste. Sa
parole un accent de sincérité qui va droit
au cœur.
Après un appel la propagande incessante
pour le Pays Réel il termina par ces pa
roles fort applaudies Nous ne ferons
pas le jeu de Moscou Sous la bannière de
Rex, Belges unissons-nous. Rex vaincra
R. G.
VIEUX JOURNAUX
La Direction du petit cercle porte la
connaissance des acheteurs de vieux Jour
naux qu'elle a en magasins des stocks énor
mes de Judex invendus.
Ces journaux seront mis en vente au prix
de 0,50 frs. le mille, une réduction sera
accordée aux personnes qui en commande
ront 5.000. On porte domicile dans un
rayon de 50 Kms.
Ceux que la chose intéresse sont priés de
s'adresser 52, rue St-Pierre Mouscron.
AVIS AUX CHASSEURS
Mr. du Bus de Warnaffe vient d'envoyer
la Coopérative Le Bien-Etre plusieurs
caisses de ses fameuses Dernières Cartou
ches Il paraît que cette fois- ce sont les
vraies dernières
Malheur au Léopard de la jungle Il
devra se tapir et bien se rabattre les oreilles.
MARCHE DU 15 SEPTEMBRE 1936
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de lit en peau de Léopard garantie 6 mois
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pièce.
R. G.
UNE TUILE
Le Collège èchev'mal de Mouscron vient
d'encaisser une fameuse tuile Q/Son en
juge par le texte de l'affiche que Le Front
populaire de REX a fait placarder sur les
poteaux de la Sté Radiofil
CE POTEAU DOIT DISPARAITRE
Vendu l'entreprise hypercapitaliste
Radifil notre collège échevinal a auto
risé ce trust s'installer en maître Mous
cron.
Le collège échevinal savait qu'il lésait
gravement l'intérêt légitime de nombreux
Mouscronnois.
Il savait aussi qu'il outrepassait ses
droits
La délibération du conseil communal a
toujours été refusée
Que vont dire aujourd'hui, pour leur dé
fense, nos jolis échevins, mouchés par l'ar
rêté royal du 19 Août 1936 paru au moni
teur du 1 Septembre 1936 et que voici
Délibération du Collège Echevinal
de Mouscron. Annulation
Un arrêté royal du 19 Août 1936 annule
la délibération en date du 2 Août 1935 par
laquelle le collège échevinal de Mouscron a
arrêté les conditions imposer la Société
An. Radifil Bruxelles, pour l'établisse
ment en cette ville d'un service de Radio-
distribution domicile.
Cet arrêté est motivé comme suit
Attendu que par sa susdite, le collège
échevinal de Mouscron a autorisé la société
Radifil utiliser le domaine public de
cette ville pour l'installation de son réseau
de Radiodistribution
Attendu qu'en vertu de l'article 81 de
la loi communale, il appartient au conseil
communal d'arrêter les conditions auxquel
les il peux être £ait usage du domaine pu
blic de la commune
Attendu dès lors, qu'en prenant la dé
libération susvisée, le collège échevinal en
question est sorti de ses attributions.
ET VOILA
Le poteau est illégal Il doit disparaître.
Tant pis pour les 26 abonnés de Radifil
Qu'ils comprennent la gravité de leur geste
Une fois pour toutes, nous le répétons, les
Mouscronois ne veulent plus de la Dictature
radiophonique dont Radifil se fait le
fourrier
A bas les poteaux de «Radifil» et les poli
ticiens, tant catholiques que socialistes, ven
dus ou incapables, qui croient pouvoir mener
les Mouscronnois la baguette.
Pour la défense de vos intérêts, de votre
Pain et de vos Libertés, adhérez en masse au
FRONT POPULAIRE DE REX
Rex vaincra
RADIO-DISTRIBUTION
Dans le Moniteur du 11 septembre un
arrêté royal annule la délibération du col
lège échevinal de Mouscron en date du
2 août 1935 par lequel celui-ci avait arrêté
les conditions imposer la société ano
nyme Radifil Bruxelles pour l'établis
sement en cette ville d'un service de radio-
distribution domicile. Cet arrêté est motivé
comme suit
Attendu que par sa susdite délibération
le collège échevinal de la ville de Mouscron
a autorisé la société Radifil utiliser
le domaine public de cette ville pour l'in
stallation de son réseau de radiodistribution
Attendu qu'en vertu de l'article 81 de
la loi communale, il appartient au conseil
communal d'arrêter les conditions auxquelles
il peut être fait usage du domaine public
de la commune
Attendu dès lors, qu'en prenant la dé
libération susvisée, le collège échevinal est
sorti de ses attributions.
Nos lecteurs se souviendront des protesta
tions du Sud il y a un an lors de cette
tentative du Collège échevinal. Nous en
registrons volontiers ce succès et... présen
tons nos condoléances aux édiles de Mous
cron
A LA CHAMBRE DE COMMERCE
Les membres du Comité de la Chambre
de Commerce de Mouscron, ont assisté
une réunion qui a eu lieu l'Hôtel de
Ville, vendredi 18 septembre, 20 heures.
A l'ordre du jour constitution du grou
pement en association sans but lucratif con
vocation de l'assemblée générale modifi
cations diverses.
LE JUBILE DE M. LEON MICHEL
L'Harmonie royale s'apprête fêter avec
éclat le jubilé de vingt-cinq années de direc
tion de son chef M. Léon Michel.
A cette occasion, un grand banquet par
souscription sera servi le dimanche 20 sep
tembre, 14 heures, dans la salle des fêtes
du Cercle L'Avenir
Tous les membres, amis et sympathisants
de l'Harmonie royale voudront bien re
hausser par leur présence l'éclat de cet e
manifestation de sympathie enver< le dévoué
chef.