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LE SUD, dimanche 11 octobre 1936
BILLET COMINOIS
CINQUANTENAIRE
DU RÉTABLISSEMENT
DU CORTEGE HISTORIQUE
DE LA FETE DES LOUCHES.
POL DEMADE, MEDECIN, LETTRE
ET MORALISTE
HIVER 1936-1937
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10!
PASCAL
Et gai - gai - gai.
Et bon - bon - bon.
Le mariage est gai, le mariage est
bon.
Est-ce que la crise est finie ou bien
est-ce l'approche de l'hiver qui fait hâ
ter nos tourtereaux cominois se con
struire un nid Je ne cherche pas
dénouer la question et constate tout
simplement que depuis deux mois la
maladie du mariage une bonne ma
ladie paraît-il règne dans notre ville.
Et ce n'est pas fini l'on prévoit en
core bien des mariages pour cette sai
son et l'on dit qu'il y aurait même un
revirement complet parmi les céliba
taires endurcis.
Ce mercredi dernier ce fut le tour
du fils de notre dévoué sacristain
prendre femme. Dès 10 /i heures, un
mouvement inaccoutumé se remarquait
dans les rues de Comines tandis que
les cloches carillonnaient toute volée.
Il était peine dix heures quarante-
cinq que déjà la nef centrale était pleine
de curieux. Défilé de la famille, puis
le marié, sérieux comme un pape et en
fin la mariée toute de blanc vêtue, pré
cédée de six fondants roses.
Les orgues soufflent tout rompre
et cependant ce n'est guère notre orga
niste habituel. Non, il est là en pre
mière ligne et suit, d'un air conqué
rant, la cérémonie de la bénédiction
nuptiale donnée par l'Abbé Jules Plo-
vier.
Une dernière bénédiction et nos jeu
nes jouvenceaux sont unis, tandis que
la messe commence une messe com
me on a rarement l'occasion d'enten
dre Comines-Belgique. 11 est vrai
qu'aujourd'hui les sacristains de la ré
gion sont venus la rescousse et que
les chœurs sont dirigés avec maestria
par Messieurs Vandeputte, vicaire
Wevelghem et Goemaere.
Et tandsi qu'à Comines-Belgique l'on
parle de mariages passés et futurs, de
robes, de toilettes et de toutes les céré
monies adjointes, Comimes-France
l'on prépare activement la fête des Lou
ches. Fait particulier pour la première
fois, et ce, l'occasion du Cinquante
naire de la Fête des Louches, les Gil
les de Jemappes et d'Ath'viendront re
hausser cette fête de leur présence.
Dimanche 14 octobre 1936 Festival, ker
messe, avec le concours des copains Gilles
de Jemappes et des Infatigables d'Ath.
Lundi 13 octobre Grand Cortège Histo
rique des Corporations et du folklore de
Comines.
Cette fête ou Franche foire de Comines a
été accordée par le Duc Philippe le Bon
la demande de Jean II de Comines, des
Echevins et ces Corporations (particulière
ment par la puissante Corporation des dra
piers de Comines, comme en fait foi la
Charte accordée par le Duc en mars 1456.
A cette époque, Comines avait beaucoup
souffert des incendies de 1427 et 1454. On
venait de restaurer la Ville. Le commerce
des draps avait considérablemnt diminué par
suite des guerres et de la politique de ce
temps. C'est dans l'espoir de ramener des
acheteurs de leurs draps que les drapiers
et le Seigneur avaient demandé cette franche
foire ou franc-marché. Dans ce but les mar
chands de toutes sortes de marchandises et
denrées avaient libre parcours et ne payaient
aucun droit soit pour leur voyage soit pour
l'exposition pendant 3 jours de leurs mar
chandises. Ils avaient 15 jours avant et 15
jours après de libre parcours pour arriver
Comines.
La fête fut fixée par cette Charte la
St-Remi et les deux jours suivants. Le Bailli
et tous les Officiers publics avaient l'ordre
de donner le plus de publicité l'annonce
de cette foire.
Bientôt on s'aperçut que la date
avait été mal choisie cause des autres
grandes foires qui arrivaient en même temps
que celle de Comines. Notamment celles
de Roulers, Audenaerde, Douai, Nieuport et
St-Omer.
Jean II demanda et obtint de la fixer
aux 7, 8 et 9 octobre.
Cette date fut légèrement modifiée par
le Célèbre Georges de Wallewyn et portée
aux 9, 10 et 11 octobre ce cause des mar
chands qui ne pouvaient pas encore arriver
temps. Ce fut accordé le 29 août 1535.
Avant la foire la Vlile faisait un appe/
aux principaux marchands des grandes villes
pour qu'ils viennent en grand nombre Co
mines.
Bien que la légende fait du jet des louches
un souvenir de la détention du Seigneur de
Comines, qui ne peut être que Jean de la
Clite ou Jean I de Comines, fait vraisem
blable en lui-même et plus parlant la foule,
il semble que serait là bien plutôt un fait
de foire. Le commerce des louches étant
très grand en ce temps-là, on en jetait un
certain nombre la foule en signe de com
mencement de foire. On le fait bien encore
aujourd'hui certaines braderies si popu
laires où l'on jette au peuple divers objets.
Ce qui est bien positif, c'est que la franche
foire a été demandée par Jean II de Co
mines de concert avec les drapiers pour
faire revivre la corporation de ceux-ci et
augmenter le commerce local. C'est donc
bien une fête corporative et ce titre toutes
les corporations de Comines doivent parti
ciper au cortège et la fête.
Jean II l'a fait aussi en souvenir de son
père qui avait tant fait pour les corporations
de Comines et en mémoire de sa libération
après la bataille d'Azincourt.
Comines se doit d'hortorer la mémoire de
ses Illustres Fils. II y a beaucoup faire
en ce sens. Quand sera-ce, qu'on prendra
des mesures pour conserver la tombe de
celui qui est l'origine de notre célèbre
fête des louches
En attendant la bonne volonté de nos
édiles en ce sens-là fêtons largement et par
ticipons tous cette manifestation populaire
et Corporative. Tous donc Comines les
dimanche et lundi 14 et 15. Vive Comines
par Mgr. Schryrgens dans le Vingtième Siècle
De sa plume frémissante dont son entrée
récente l'Académie n'a pas encore apaisé
la fougue, Firmin van den Bosch a salué en
Pol Demade le conquistador des Lettres
au souvenir de la place brillante qu'il occupa
dans le bataillon sacré de 1891-1892, sous
les plis du Drapeau, feuille d'avant-garde,
sous la lame flamboyante de Durât dei, la
revue de la Jeune Belgique Catholique, ré
novatrice et même révolutionnaire dans la
Répuolique des' lettres. Pol Demade en lut
même le co-directeur avec ce légendrire abbé
Muller, le plus fanatique des directeurs de
périodiques, qui mourut Anvers, au dérut
de la guerre parce que la gu: rre suspe-.Ji't
la publication de sa revue, t.-anspercé par
Duttndal
Paul-François-Charles Demade, né en
France, Comines, en 1863, se sentit tôt
attiré par la ville Cœur et Cerveau. Il obéit,
Paris, aux deux tendances foncières qui
le caractérisent en s'harmonisant dans sa vo
cation de moraliste la passion littéraire et
la passion médicale. Il suivit les cours de
Charcot, comme plus tard les leçons de
Desplats Lille, mais il fréquenta chez le
Connétable des Lettres, Barbey d'Aurevilly,
comme aussi chez Maurice Barrés.
L'Ame Princesse et Contes Inquiets, ses
œuvres principales, ont été écrits sous le
rayonnement de ces influences conjuguées.
Nul, mon sens, ne l'a mieux défini que
Eugène Gilbert «Un moraliste de race en
même temps qu'un artiste impressionnable.
Pol Demade n'acceptait pas pour consigne
la formule l'Art pour l'Art il ne sépara
jamais l'art de la science, il a toujours mis
le Beau au service du Bien. Le romancier,
le conteur, le chroniqueur, l'écrivain en un
mot, s'est fait apôtre. Je relève dans les
Contes inquiets, p. VIII, cette noble pro
fession de foi L'écrivain catholique doit
doner la créature humaine, trop naturel
lement penchée vers la terre préservatrice,
l'inquiétude de l'au-delà f arracher, s'il se
peut, ses préoccupations matérielles et
ceci serait son riomphe l'empoigner
jusqu'à le détourner de l'ombre et l'orien
ter dans la direction de la clarté éternelle.
A cet idéal, il fut toujours fidèle. Sa
vie je l'écris bon escient en dépit
de certaines apparences trompeuses, en re
flète la noblesse autant que son œuvre elle-
même.
Il excelle, écrivait le P. J. Boubée, ra
masser en un écrit bref une poignante his
toire d'âme il remue vraiment, il n'est pas
jusqu'à son style un peu guindé, un peu
tendu, mais riche, vibrant et nerveux, qui
n'aide l'effet qu'il veut atteindre faire
penser.
(A suivre.)
On l'annonce comme très rigoureux et
on baserait cette prévision sur une période
de 372 ans qui se répéterait ainsi. Nous fe
rons donc bien de nous prémunir et de
nous garantir. L'histoire dit en effet que
l'hiver de l'an 1565-66 fut d'une rigueur
extrême. Notre Histoire locale de Gamines
dit qu'il fut très rigoureux.
A propos de prévisions de temps, signa-
DEUIL