Chez Maître-Tailleur 23, Rue au Beurre, YPRE/ Comines IN HET WAAR SAYETTE WIJVEKEN 19, Grand' Place, YPRES Qualité - Coupe Rapidité 19. Grand' Place. YPRE/ R»!»ai, 4 ilaut, 3)i. Siiifi ec. Seul Magasin de confection sur la GRAND'PLACE LE SUD, dimanche 11 octobre 1936 BILLET COMINOIS CINQUANTENAIRE DU RÉTABLISSEMENT DU CORTEGE HISTORIQUE DE LA FETE DES LOUCHES. POL DEMADE, MEDECIN, LETTRE ET MORALISTE HIVER 1936-1937 VOUS Y TROUVEREZ EN RAYONS UN ASSORTIMENT COMPLET POUR ARTICLE DEUIL. AUSSI BIEN POUR PERSONNE TRÈS FORTE QUE POUR TAILLE COURANTE NOUS FAISONS AUSSI SUR MESURES ENDÊANS LES 24 HEURES TOUT MODÈLE CHOISI PAR LA CLIENTE. RETENEZ BIEN L'ADRESSE ouvert toute la journée, même les dimanches. Téléph. 285 C. chèq. Post. 1046.58. 10! PASCAL Et gai - gai - gai. Et bon - bon - bon. Le mariage est gai, le mariage est bon. Est-ce que la crise est finie ou bien est-ce l'approche de l'hiver qui fait hâ ter nos tourtereaux cominois se con struire un nid Je ne cherche pas dénouer la question et constate tout simplement que depuis deux mois la maladie du mariage une bonne ma ladie paraît-il règne dans notre ville. Et ce n'est pas fini l'on prévoit en core bien des mariages pour cette sai son et l'on dit qu'il y aurait même un revirement complet parmi les céliba taires endurcis. Ce mercredi dernier ce fut le tour du fils de notre dévoué sacristain prendre femme. Dès 10 /i heures, un mouvement inaccoutumé se remarquait dans les rues de Comines tandis que les cloches carillonnaient toute volée. Il était peine dix heures quarante- cinq que déjà la nef centrale était pleine de curieux. Défilé de la famille, puis le marié, sérieux comme un pape et en fin la mariée toute de blanc vêtue, pré cédée de six fondants roses. Les orgues soufflent tout rompre et cependant ce n'est guère notre orga niste habituel. Non, il est là en pre mière ligne et suit, d'un air conqué rant, la cérémonie de la bénédiction nuptiale donnée par l'Abbé Jules Plo- vier. Une dernière bénédiction et nos jeu nes jouvenceaux sont unis, tandis que la messe commence une messe com me on a rarement l'occasion d'enten dre Comines-Belgique. 11 est vrai qu'aujourd'hui les sacristains de la ré gion sont venus la rescousse et que les chœurs sont dirigés avec maestria par Messieurs Vandeputte, vicaire Wevelghem et Goemaere. Et tandsi qu'à Comines-Belgique l'on parle de mariages passés et futurs, de robes, de toilettes et de toutes les céré monies adjointes, Comimes-France l'on prépare activement la fête des Lou ches. Fait particulier pour la première fois, et ce, l'occasion du Cinquante naire de la Fête des Louches, les Gil les de Jemappes et d'Ath'viendront re hausser cette fête de leur présence. Dimanche 14 octobre 1936 Festival, ker messe, avec le concours des copains Gilles de Jemappes et des Infatigables d'Ath. Lundi 13 octobre Grand Cortège Histo rique des Corporations et du folklore de Comines. Cette fête ou Franche foire de Comines a été accordée par le Duc Philippe le Bon la demande de Jean II de Comines, des Echevins et ces Corporations (particulière ment par la puissante Corporation des dra piers de Comines, comme en fait foi la Charte accordée par le Duc en mars 1456. A cette époque, Comines avait beaucoup souffert des incendies de 1427 et 1454. On venait de restaurer la Ville. Le commerce des draps avait considérablemnt diminué par suite des guerres et de la politique de ce temps. C'est dans l'espoir de ramener des acheteurs de leurs draps que les drapiers et le Seigneur avaient demandé cette franche foire ou franc-marché. Dans ce but les mar chands de toutes sortes de marchandises et denrées avaient libre parcours et ne payaient aucun droit soit pour leur voyage soit pour l'exposition pendant 3 jours de leurs mar chandises. Ils avaient 15 jours avant et 15 jours après de libre parcours pour arriver Comines. La fête fut fixée par cette Charte la St-Remi et les deux jours suivants. Le Bailli et tous les Officiers publics avaient l'ordre de donner le plus de publicité l'annonce de cette foire. Bientôt on s'aperçut que la date avait été mal choisie cause des autres grandes foires qui arrivaient en même temps que celle de Comines. Notamment celles de Roulers, Audenaerde, Douai, Nieuport et St-Omer. Jean II demanda et obtint de la fixer aux 7, 8 et 9 octobre. Cette date fut légèrement modifiée par le Célèbre Georges de Wallewyn et portée aux 9, 10 et 11 octobre ce cause des mar chands qui ne pouvaient pas encore arriver temps. Ce fut accordé le 29 août 1535. Avant la foire la Vlile faisait un appe/ aux principaux marchands des grandes villes pour qu'ils viennent en grand nombre Co mines. Bien que la légende fait du jet des louches un souvenir de la détention du Seigneur de Comines, qui ne peut être que Jean de la Clite ou Jean I de Comines, fait vraisem blable en lui-même et plus parlant la foule, il semble que serait là bien plutôt un fait de foire. Le commerce des louches étant très grand en ce temps-là, on en jetait un certain nombre la foule en signe de com mencement de foire. On le fait bien encore aujourd'hui certaines braderies si popu laires où l'on jette au peuple divers objets. Ce qui est bien positif, c'est que la franche foire a été demandée par Jean II de Co mines de concert avec les drapiers pour faire revivre la corporation de ceux-ci et augmenter le commerce local. C'est donc bien une fête corporative et ce titre toutes les corporations de Comines doivent parti ciper au cortège et la fête. Jean II l'a fait aussi en souvenir de son père qui avait tant fait pour les corporations de Comines et en mémoire de sa libération après la bataille d'Azincourt. Comines se doit d'hortorer la mémoire de ses Illustres Fils. II y a beaucoup faire en ce sens. Quand sera-ce, qu'on prendra des mesures pour conserver la tombe de celui qui est l'origine de notre célèbre fête des louches En attendant la bonne volonté de nos édiles en ce sens-là fêtons largement et par ticipons tous cette manifestation populaire et Corporative. Tous donc Comines les dimanche et lundi 14 et 15. Vive Comines par Mgr. Schryrgens dans le Vingtième Siècle De sa plume frémissante dont son entrée récente l'Académie n'a pas encore apaisé la fougue, Firmin van den Bosch a salué en Pol Demade le conquistador des Lettres au souvenir de la place brillante qu'il occupa dans le bataillon sacré de 1891-1892, sous les plis du Drapeau, feuille d'avant-garde, sous la lame flamboyante de Durât dei, la revue de la Jeune Belgique Catholique, ré novatrice et même révolutionnaire dans la Répuolique des' lettres. Pol Demade en lut même le co-directeur avec ce légendrire abbé Muller, le plus fanatique des directeurs de périodiques, qui mourut Anvers, au dérut de la guerre parce que la gu: rre suspe-.Ji't la publication de sa revue, t.-anspercé par Duttndal Paul-François-Charles Demade, né en France, Comines, en 1863, se sentit tôt attiré par la ville Cœur et Cerveau. Il obéit, Paris, aux deux tendances foncières qui le caractérisent en s'harmonisant dans sa vo cation de moraliste la passion littéraire et la passion médicale. Il suivit les cours de Charcot, comme plus tard les leçons de Desplats Lille, mais il fréquenta chez le Connétable des Lettres, Barbey d'Aurevilly, comme aussi chez Maurice Barrés. L'Ame Princesse et Contes Inquiets, ses œuvres principales, ont été écrits sous le rayonnement de ces influences conjuguées. Nul, mon sens, ne l'a mieux défini que Eugène Gilbert «Un moraliste de race en même temps qu'un artiste impressionnable. Pol Demade n'acceptait pas pour consigne la formule l'Art pour l'Art il ne sépara jamais l'art de la science, il a toujours mis le Beau au service du Bien. Le romancier, le conteur, le chroniqueur, l'écrivain en un mot, s'est fait apôtre. Je relève dans les Contes inquiets, p. VIII, cette noble pro fession de foi L'écrivain catholique doit doner la créature humaine, trop naturel lement penchée vers la terre préservatrice, l'inquiétude de l'au-delà f arracher, s'il se peut, ses préoccupations matérielles et ceci serait son riomphe l'empoigner jusqu'à le détourner de l'ombre et l'orien ter dans la direction de la clarté éternelle. A cet idéal, il fut toujours fidèle. Sa vie je l'écris bon escient en dépit de certaines apparences trompeuses, en re flète la noblesse autant que son œuvre elle- même. Il excelle, écrivait le P. J. Boubée, ra masser en un écrit bref une poignante his toire d'âme il remue vraiment, il n'est pas jusqu'à son style un peu guindé, un peu tendu, mais riche, vibrant et nerveux, qui n'aide l'effet qu'il veut atteindre faire penser. (A suivre.) On l'annonce comme très rigoureux et on baserait cette prévision sur une période de 372 ans qui se répéterait ainsi. Nous fe rons donc bien de nous prémunir et de nous garantir. L'histoire dit en effet que l'hiver de l'an 1565-66 fut d'une rigueur extrême. Notre Histoire locale de Gamines dit qu'il fut très rigoureux. A propos de prévisions de temps, signa- DEUIL

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Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 10