es Nouvelles Pe Grande Réputation Mondiale, |e MuiéeF'de Guerre du saillant d'Ypres. LE SUD, dimanche 11 octobre 1936 VAN ZEELAND EST MALADE. M. Van Zeeland doit prendre un peu de repos per suite de surmenage. Cela •e comprend. Nous connaissons assez M. Van Zeeland pour savoir que c'est un travailleur acharné, et que la con science méticuleuse qu'il a mis toute sa vie accomplir les tâches auxquelles il s'est attelé nous garantissent le dévou ement avec lequel il s'acharne redres ser la situation économique du pays. Redresser l'économie délabrée de la Belgique disloquée par les politiciens n'est pas une sinécure. Tout est refai re. Il n'y plus eu de politique continue dans les ministères depuis la guerre. Si vous en doutez recherchez les listes des ministres, et si vous avez eu l'occasion de vous occuper de la moindre ques tion, il vous sera arrivé la pénible aven ture de constater que chaque fois que Son Excellence a pris le problème en mains, une nouvelle Excellence lui suc cède et tout est recommencer. N'est-ce pas l'histoire du Canal d'Y- pres Comines Parcourez la collec tion de la Région d'Ypres, et voyez en trois ans combien de fois la Chambre de Commerce a dû se rendre chez le nouveau ministre pour lui exposer ses doléances. Et l'aérodrome Nous en avons parlé Charles du Bus. Mais Spaak lui succède. Tout est recom mencer. A la journée franco-belge de Lille nous obtenons que Spaak s'y in téresse il étudie le dossier, et... M. H. Jaspar le remplace. Nous rencon trons M. H. Jaspar au Congrès de la Mer Ostende, et... M. H. Jaspar n'est plus très stable. Aussi comprenons-nous parfaitement qu'un pareil régime rende M. van Zee land malade. Tant qu'il suivra ce régi me notre premier ministre ne se remet tra pas, et nous lui conseillons vivement de s'adresser au seul médecin capable de lui apporter guérison, joie et santé qu'il passe Rex. HOMMAGE DU ROI ALBERT. Partout nous voyons l'hommage ren du au Roi Albert se traduire par des inaugurations de statues. C'est parfait, car jamais nous n'entretiendrons assez vive la flamme du souvenir qui doit éternellement brûler la mémoire de notre grand Roi. Et jamais on ne mé prisera assez les politiciens passionnés qui furent incapables de comprendre et d'honorer la mémoire du Roi. Quoi qu'il advienne, il ne peut plus y avoir de place pour ces hommes politiques qui se sont trompés.et qui se sont avilis. Mais nous voudrions aussi l'hommage plus conforme la mémoire du Roi Albert, la bibliothèque Albertine, ne reste pas l'état de projet. Nous rap pelons les suggestions du SUD ce su jet coté de la Bibliothèque Alber tine il faut créer une espèce de cité universitaire dans laquelle chaque pro vince aurait son home. Cela établirait entre les provinces une précieuse riva lité. Chacune tiendrait cœur d'avoir l'équipe laborieuse la plus nombreuse et la plus assidue. Cela permettrait beaucoup de se rendre Bruxelles pour y faire des recherches scientifiques peu de frais. Et cela aurait surtout com me avantage essentiel de créer un con tact continuel entre les élites du pays. Rapidement au travail pour utiliser les fonds reçus,construire l'Albertine et en faire une institution vivante. CINQUANTENAIRE DE L'ACADEMIE FLAMANDE. Les fêtes du cinquantenaire de l'Aca démie flamande ont marqué le fin d'une première époque du mouvement fla mand. En cinquante ans le peuple fla mand a reconquis ses droits. Il le doit en grande partie la compréhension de la monarchie. C'est juste titre que le ministre Hoste a rendu hommage au Roi Léopold II, et, disons-le bien nette ment: sans la guerre, en 1914, de par la volonté du Roi Albert, de nombreuses revendications eussent été satisfaites. L'évolution du mouvement flamand a été retardée immédiatement après-guer re, cause de l'attitude pénible de cer taines têtes chaudes. Et cependant la monarchie a tenu fermement conti nuer dans la voie qu'elle s'était tracée. Ce ne fut pas aisé cause de l'in compréhension de certains milieux. Ac tuellement la partie revendications tou che sa fin. Malgré tout elle était la plus facile réaliser. Ce Cinquantenaire doit ouvrir la deu xième période l'utilisation de cette lé gislation et de cette reconnaissance de droit. Il ne suffit plus de former de petites chapelles de littérateurs ou de pseudo-littérateurs, qui vivent dans une admiration réciproque, du moins en pa roles il s'agit d'élever le peuple fla mand, de prendre contact avec le peu ple flamand. On accuse souvent, et combien tort en Westflandre, le châtelain de n'avoir aucun contact avec le peuple. L'accu sation serait beaucoup plus juste et et beaucoup plus fondée, si elle se re- tounait contre ces petits clubs et ces petites chapelles de flamands, qui s'iso lent complètement du peuple, avec morgue et prétention, et pour qui tout le mouvement flamand n'a été qu'une occasion de satisfaire leur petit arri visme et leurs ambitions de, village. Le relèvement culturel de la Flandre ne viendra jamais de ces groupes-là comme il ne viendra jamais des mou vements dits démocratiques. Sous deux aspects très différents nous n'avons vu depuis quinze ans que deux formules capables de produire des résultats tan gibles la formule des Dinaso et le dy namisme de Rex. Tout le reste ne fut que de la politique électorale, et sou vent l'exploitation d'un mouvement po pulaire par des... candidats politico- financiers. Aussi espérons-nous que le Centenaire de l'Académie flamande sa luera le relèvement intellectuel du peu ple flamand, d'un peuple fier, cultivé, uni et joyeux, et non d une pépinière de martyrs qui découvrent derrière cha que peuplier de la plaine des Flan dres... un traître REPRISE ECONOMIQUE. Depuis deux ans nous n'avons cessé de signaler dan^LE SUD les éléments de la reprise économique mondiale. C'est absurde de prétendre que parce que la Belgique subit un régime poli tique épuisé, décadent et bourré d'abus, il faille nier le redressement économique dans une grande partie du monde. Nous dirions presque dans le monde entier. Ne citons pas ces pays qui s'achemi nent vers un avenir économique magni fique et qui forment ce que l'on ap pelle l'Amérique latine. Mais il y a tout l'Empire britannique qui se relève. Mais il y a cet extraordinaire sursaut des Etats-Unis. Ce qui est décevant c'est de constater que l'Europe ait dû ab diquer que l'Europe suivra ce mou vement. Ce qui est cause de l'erreur de jugement de nombreux européens, c'est qu'ils n'ont pas encore compris que les leviers de commande de l'éco nomie mondiale ne sont plus sur le con tinent européen. L'Europe est la re morque. Quoiqu'il en soit, il est indispensable pour avoir une saine notion de notre position économique, d'avoir un point de départ objectif et sain. Ce point de départ n'est pas de crier la cata strophe mondiale, mais de constater la reprise mondiale et de veiller jalouse ment ce que notre petit pays en pro fite le plus possible. C'est pour cela que la Belgique qui est arrivée la dernière comprendre pendant la crise la né cessité de se défendre, ne doit pas être la dernière dans la reprise saisir l'uti lité de s'emparer des débouchés. LES COMMISSAIRES-ROYAUX Le régime de la politique des partis est en aveu d'impuissance. Voyons, soyons sérieux. Il s'agit de nommer des commissaires-royaux pour donner des compétences l'occasion d'étudier et de résoudre directement des problèmes complexes. D'accord. Mais ce serait trop simple. Il faut nommer ces com missaires, et nous assistons une fois de plus toutes les splendeurs de la poli tique. Il faut les nommer par trois le catholique, le libéral, le socialiste. Nous avons déjà dit ce que nous pen sions de cette tripartite des commis saires-royaux. Et cela se complique le citoyen Delvigne trop compromis par son fils doit être remplacé, non par une compétence, mais par un socialiste. Et on ne trouve plus de socialiste apte ou bénévole pour contrôler les armes 1 Devant une telle impuissance le ré gime n'est-il pas définitivement en aveu UN FAMEUX DORYPHORE. C'est assez pittoresque Cela se passe au Ministère de l'Agriculture. Monsieur le Ministre Pierlot ayant con staté au cours de son passage au Mi nistère de l'Intérieur qu'il est inutile d'être trop magnanime, et ne voulant pas recommencer cette expérience au Ministère de l'Agriculture a décidé que certains personnages devaient dispa raître. Le Ministère de l'Agriculture a non seulement la réputation d'être un fi dèle et obéissant serviteur du Boeren- bond, mais il détient la prime de dés organisation C'est d'ailleurs afin de remettre de l'ordre dans la maison que l'on avait donné ce Ministère M. Sap. Celuici connut quelques jours enthou siastes, lors de son arrivée au Ministère. Il allait tout transformer. Mais après un mois, il n'y avait plus qu'un homme qui n'avait rien dire au Ministère de l'Agriculture, c'était le Ministre. Il était absolument isolé de tous ses services. M. Pierlot avait incontestablement fait ses preuves d'organisateur au Mi nistère de l'nltérieur. La désorganisa tion radicale de, ce ministère datait du règne du Vicomte Poullet. Pierlot en quelques mois créa véritablement un nouvel esprit, et parvint s'imposer son cadre. Et précieusement on conser vait M. Pierlot en réserve pour l'en voyer nettoyer un jour ou l'autre l'Agri culture. Au moment où il y arriva M. Pierlot était également décidé réor ganiser son Ministère, après avoir chassé tous les doryphores qui encombaient. Douce illusion. Vous entendrez d'ici peu les échos de cette lutte entre le Mi nistre et certains hauts-fonctionnaires, et nous n'oserions pas parier pour le Ministre. Quelques échos parus cette semaine dans la Libre Belgique nous renseignent sur cette lutte. Mais les Ministres pas sent et les fonctionnaires restent. Nous- adresserions au Ministre de l'Agricul ture nos chaleureuses félicitations s'il l'emportait dans cette lutte. DANS LA MINE. Le grisou meurtrier a plongé une nouvelle fois notre pays dans le deuil. Les articles émouvants du Pays Réel ont admirablement traduit les senti ments que tous les Belges doivent éprouver devant ce travail quotidien et dangereux du mineur. Le mineur de mande le respect nous lui devons l'ad miration. Mais une admiration non pla tonique. C'est un des points les plu» émouvants du programme social de- REX que cette volonté de répondre largement aux justes revendications de» mineurs. Pouvez-vous affirmer que lé charbon est trop cher, si dans son prix i' y a une juste et large rémunération du travail du mineur. Que l'on dis® au belge la part exacte qui revient ait mineur dans le prix du charbon, et que le citoyen belge sache que l'aug mentation de ce prix comporte unique ment une amélioration du sort du mi neur, et nous vous demandons si un seul protesterait contre le coût du, charbon. Le tout est de poser le pro blème sincèrement, clairement, avec honnêteté. UN NUMERO SPECIAL DES PUBLICATIONS de l'A.C.J.B. Le Dimanche 1 8 Octobre on vendra dans tout le pays un numéro spécial de» publications de l'A.C.J.B. édité l'oc casion de la fête du Christ-Roi. Cette année pour préparer son XXV ème. Anniversaire, le numéro spécial sera consacré l'histoire de l'A.C.J.B. Sous forme d un récit anecdotique, vi vant, illustré de dessins, cette publica tion fera connaître au grand les faste» de l'Action Catholique des Jeunes. Toutes les sections de jeunesse as sureront une diffusion massive de ce nu méro de 32 pages, imprimé en plusieurs couleurs. Les commandes sont adres ser d'urgence au Secrétariat Général d» l'A.C.J.B., 52 Rue Vital Decoster, LOUVAIN. Prix de vente 1 Fr. (con ditions spéciales aux groupes). OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. La mriHiHim collection qui existe complétée en 193b. Toutes les bïMwhes des différentes armées y sont représentées c Quiconque visitera le MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES YPRES, ira de Pavant et prêchera toujours la Paix entre Nations Parole* de l'F vécue de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Fields, ■1res. Commémoration de l'Armistice 1932. Un ancien Combat tan' donne gratuitement toutes les explications. Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F. I. L., Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc. 381

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1936 | | pagina 2