Boxe
om. SSETI Fils
CHRONIQUE HORTICOLE
l'Agriculture et la Finance
LE SUD, dimanche 18 octobre 1936
preuve d'un peu plus de dévouement
leurs couleurs. Espérons que ce simple
rappel suffira et que dimanche ils met
tront autant de cœur que leurs cama
rades faire triompher les couleurs
mauve et blanc
D/manche, au stade de la rue des
moulins, 14 h. 30, l'équipe I du Toe-
komst viendra matcher notre team fa
nion. Menin occupe au classement une
enviable place qu'ils sont décidés
encore améliorer ils ne cachent pas
d'ailleurs leur intention de s'en retour
ner Ons Dorp avec 2 points. Les
spectateurs sont certains d'assister
une partie passionnante disputée dans
une atmosphère de derby. Les légion
naires doivent absolument gagner ce
match s'ils veulent conserver le leader
ship, car les suivants sont aux aguets
pour tirer profit de la moindre défail
lance des mauve Espérons que ce
ne sera pas encore dimanche que nos
envieux voisins verront leur attente
réalisée.
Supporters au Poste Ce soir le dra
peau mauve et blanc doit flotter
La parleur inconnu.
13
Bisseghem vient de connaître un nou
veau jour de gloire sportif. Les
Courtraisiens Van Bossele avaient mon
té un beau programme de boxe qui mal
heureusement une exception près, a
complètement passé. Mais cette excep
tion était le clou de la soirée. Le Siki
LAPERRE était opposé LAMMENS,
(sur papier) mais le Lammens, malgré
les recherches faites dans toutes les di
rections et dans les moindres coins était
et restait introuvable, et la soirée com
mencée sous les meilleures augures s'est
plus ou moins (même plus que moins)
terminée dans l'indifférence.
Les organisateurs étaient K.O. par le
contre-temps et le public était grog
gy quand la nouvelle fit le tour de
la salle.
A part ce contre-temps tout allait
bien.
La plus belle rencontre était celle
où notre concitoyen CARLIER était
opposé DECRUYENAERE.
Carlier a fait des progrès fantasti
ques et le Courtraisien n'avait aucune
chance contre l'Yprois. Celui-ci avait
une manière très appréciée de se cou
vrir et 80 des coups envoyés par
Decruyenaere se terminèrent dans les
gants de Carlier. Aussi l'Yprois m'a
donné l'impression de ne pas vouloir
employer fond et finir le combat.
Je suis également heureux que CAR
LIER ait suivi le conseil que je lui avais
donné avant le combat, cette indica
tion a été pour lui d'un grand appui et
le buffet du Coutraisien a subi les
conséquences.
Bravo Carlier, vous avez bien dé
fendu les couleurs ypr-oises.
Chez les amateurs NUYTTENS bat
aux points DELTOMME. Personnelle
ment mon avis, le match nul aurait été
plus équitable.
HOLLEBEKE gagne difficilement
aux points de PIETERSON. Holle-
beke plus téméraire se lançait corps
et.âme dans le combat. Pieterson,
par contre, attendait l'arrivée qui lui
a coûté... les points.
DECRU bat WERNER aux points.
Le début du match prévoyait tout pour
un match nul. A la troisième reprise
WERNER se trouvait groggy mais
put se retaper. Il finissait dans un dé
bordement
Les professionnels JACQUENS-
PROVOOST terminèrent avec un
match nul. Rencontre très spectacu
laire et agréable suivre. Aussi les ré-
gilistes furent-ils longuement ovationnés
après le match.
s'étaient données pour organiser quel
que chose de bien
Le grand coupable dans cette his
toire est LAMMENS et une punition
devrait lui être infligée. Un contrat est
et reste un contât. Il faut faire honneur
sa signature. S'il n'aimait pas que
LAPERRE lui prenne sa place au clas
sement général, eh bien... les excuses
sont faites pour s'en servir et un petit
avertissement aux organisateurs aurait
tout arrangé. Ainsi les metteurs en scè
ne auraient pu engager un autre bo
xeur. Si j'étais dans la fédération de
boxe je proposerais un an de mise
pied. Voilà.
Les promoteurs Courtraisiens rivali
sent d'ardeur et c'est au tour de Mr. Mi
chel VAN LAECKE de nous offrir un
programme qui ne fera que contenter
les plus difficiles.
Dans un cadre superbe, une salle
toute neuve et faite pour les soirées de
boxe, M. Van Laecke et les frères De-
clercq nous régalent de quelques com
bats de choix.
Le 24 octobre 8 heures dans la
salle du PALAIS DES SPORTS
rue de Sweveghem, les rencontres sui
vantes se dérouleront
On assistera au grand choc
LAPERRE-KINSABEL en 10 rounds
de 3 minutes.
Sur ce combat plane le K..O.
VERBRUGGHE-VERSTAEN en
10 rounds de 2 minutes.
Verbrugghe se fera un devoir de
montrer qu'il compte encore
DUJARDIN fera la connaissance de
COENRAD en 10x2.
Je ne crois pas que tous les rounds
se finiront.
En plus, 4 combats de bons ama
teurs tel que Desmet, Ghekiere, Doben-
cyn etc...
Une belle soirée en perspective et où
les nombreux amateurs du «noble art»
auront l'occasion de se lécher les ba
bines.
Et. Demeere
REPONSES AUX QUESTIONS
POSEES DANS LE SUD
du 11 octobre 1936.
1. Ci-joint une petite collection de va
riétés de poires Clapp's favorite Ananas
de Courrtai Bon Chrétien William
Louise bonne d'Avranches Durondeau
Bergamotte Esperen.
Il est assez difficile de répondre cette
question, car elle est trop vague. Tant pour
les poires que pour les pommes, est-ce
cultiver en verger, haute-tige basse-tige
contre un mur, en petite forme, etc. Tout
dépend du terrain et de la situation.
2. Pour les oignons de garde, afin
d'avancer la maturité, on couche souvent les
tiges avec un manche de rateau. Ce procédé
ne peut être employé que si la naturité est
retardée par une période de pluie aussi si
l'on veut cultiver une autre plante après ou
bien encore si la maturité n'est pas régu
lière.
3. Voici quelques plantes employées
couramment pour la garniture d'une pièce
d'eau
Phragmis communis Gynereum argen-
teum Iris Fougères Narcisses
Myosotis Sagittaire Orchidées Po-
pulage des marais Nénuphars (dans
l'eau).
On aura soin de jnettre ces plantes par
groupes.
4. Encore une question qui n'est pas
claire. S'agit-il d'une pelouse située près de
l'habitation ou bien dans le lointain De
quel style s'agit-il
En général, comme plantes, on emploie les
perce-neiges, Jacinthes, Narcisses, Tulipes,
Crocus, Anémones, etc.
La décoration peut se faire avec des mas
sifs et des corbeilles, des plantes isolées ou
groupées de même que des arbres groupés
ou isolés (plantes bulbeuses).
Pour les pelouses éloignées, orner avec des
graminées.
poussière de charbon.
Les pieds-mères ainsi traités fournissent
de nombreuses pousses.
Les têtes doivent rester plusieurs jours
l'ombre dans un endroit bien sec.
Les Echinocactus, Phyllocactus, Epiphyl-
lum, Ripsalis, Apuntias, Rérescias, se mul
tiplient par le bouturage de leurs rameaux
latéraux.
Les Mamillaria, Echinocactus, se repro
duisent par leurs rejetons latéraux.
La greffe en fente ou par approche et
même cheval, se pratique pour certaines
cactées. Epiphyllum greffé sur Céreus ou
Opuntia et sur les Perescias. C'est un moyen
d'obtenir de très fortes plantes avec une
abondante floraison.
Le greffage et bouturage ne doivent se
pratiquer qu'en juin et juillet.
Parmi les modes de multiplication, le se
mis est le principal, parce qu'il produit le
plus grand nombre de plantes et qu'il per
met l'obtention de nouveautés.
JA. V.
RECTIFICATION
Dans la rubrique ESCRIME une
erreur de date s'est glissée. Au lieu du
28 octobre lire 22 octobre
Mille excuses et merci.
Et. Demeere
5. On multiplie les plantes grasses par
bouturage ou par greffage et aussi par semis.
Pour le bouturage, on coupe les têtes des
plantes 15-25 cm. au-dessous du sommet
de crocus, Phylocerus, etc. On saupoudre
les 2 plaies avec du sable blanc ou de la
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L'organisation était parfaite et les
frères VANBOSSELE n'ont pas été ré
compensés pour toutes les peines qu ils
(suite de la première f-ge)
tivement et qu'en le posant on évite de faire
de la facile démagogie.
Y-a-t-il conflit entre les propriétaires ter
riens traditionnels et leurs locataires, quand
les propriétaires sont restés en contact avec
la terre Les cas de conflit doivent être
rarissimes. Nous constatons que, très logique
ment, les intérêts des cultivateurs et des
propriétaires se confondent. Il faudrait que
le propriétaire puisse suivre de près les dif
ficultés économiques de l'agriculture. Et il
faudrait d'autre part que l'agriculteur ex
pose avec sincérité sa situation au proprié
taire. Rien n'est plus absurde que de préten
dre résoudre les questions agricoles par des
lois générales sur la durée du bail. Il est
déjà bien raisonnable de vouloir appliquer
un système de commission de l'agriculture
que établirait par -égion la situation de la
culture. Il serait tout-à-fait logique de créer
des commissions, très simples, composées
de propriétaires et de locataires dont seraient
exclus les agents d'affaires et les intermédiai
res. Ce serait un aspect officiel d'une colla
boration pratique.
Car les intérêts du propriétaire et du
locataire sont identiques il faut que la pro
duction agricole donne le rendement le meil
leur. Quel est l'ennemi de cette production
agricole Est-ce le propriétaire Mais non,
puisqu'il est directement intéressé ce que le
fermier tire le maximum de rendement de sa
ferme. Actuellement l'ennemi c'est le capita
lisme industriel, ou l'hypercapitalisme finan
cier qui utilise les produits de l'agriculture. Et
quelle est la cause de cette dictature de la fi
nance sur l'agriculture C'est la formidable
concentration financière de ceux qui achètent
les produits de la culture, et qui n'on devant
sur l'agriculture C'est la formidable con
centration financière de ceux qui achètent les
produits de la culture, et qui n'ont devant
eux que l'infinie dispersion des cultivateurs
isolés. Ne croyez-vous pas que ce joug de la
Finance qui écrase l'agriculture serait brisé
si devant les quelques financiers se dressait
le bloc formidable des propriétaires et des
agriculteurs unis par une collaboration étroi
te. Réfléchissez ce que représenterait dans
un pays comme la Belgique un bloc pareil.
Et ne serait-ce pas là un corporatisme prati
que
Mais c'est que les politiciens n'ont pas
voulu, et c'est que le Boerenbond n'a pas
voulu. Déformé par l'électoralisme démocra
tique le Boerenbond n'a pas compris la ques
tion agricole sous son aspect corporatif, mais
uniquement sous son aspect politique et
électoral. Ce qui mit rapidement le Boeren
bond sous la coupe des politiciens, et ceux-
ci étant devenus des politico-financiers en
traînèrent le Boerenbond leur suite et
conduisirent l'épargne agricole aux pires dé
convenues. Avant le Boerenbond, des orga
nisations agricoles s'étaient formées, notam
ment en Westflandre, purement profes
sionnelles, qui groupaient dans une même
organisation les agriculteurs et les proprié
taires. Pareille organisation fut l'objet des
ataques acharnées du Boerenbond, parce que
l'esprit de domination politique du Boeren
bond l'emportait de beaucoup sur les inté
rêts corporatifs, et l'hostilité fut telle que
nous avons assisté une des plus parfaites
saletés du cléricalisme politique le camou
flet infligé en 1925 par le Boerenbond au
Baron Ruzette, ancien Ministre de l'Agricul
ture, qui s'était dévoué avec un total désin
téressement au relèvement de l'agriculture
belge après la guerre, mais qui avait eu le
malheur de rendre service l'agriculture sans
pour cela s'incliner devant les ordres du
Boerenbond. Lors de la manifestation qui
devait rendre hommage aux énormes services
rendus par le Ministre Ruzette l'agriculture
belge, le Boerenbond donna l'ordre de
torpiller cette manifestation de sym
pathie, non pas parce que le Baron Ru
zette n'avait pas rendu service l'agricul
ture, mais parce qu'il défendait l'agriculture
belge en toute indépendance, sans passer
sous la férule du Boerenbond. Nous avons
vu ce moment, cet homme intègre dévoué
et patient, soufrir terriblement de cette ma
nœuvre de politiciens, et la mort quatre ans
après, qui l'enleva subitement, trouva son
origine dans l'ingratitude dont il éprouva
ce moment-là toute l'amertune.
La cause résidait dans le fait, que le Baron
Ruzette avait conçu la défense agricole sous
la forme corporative, mais que le Boeren
bond voulait défendre l'agriculteur contre
son propriétaire. Le seul résultat de cette
politique du Boerenbond fut de livrer l'a
griculture belge, pieds et poings liés la
haute finance.
C'est ce que nous étudierons dans nos
prochains articles, et plus particulièrement
pour les trois cultures spécialisées de la ré
gion la betterave sucre, le tabac et le
houblon, qui subissent le joug des entrepri
ses hypercapitalistes le trust du sucre, la
Tabacofina, le Consortium de la Brasserie
belge.
Ch. van Renynghe.