I
I
Gloire
/paak
Alerte
l'Agriculture
et la Finance.
AU SUD"
ABONNEZ-VOUS
3e ANNEE No 43
Hebdomadaire 50 cent, le numéro.
DIMANCHE 25 OCTOBRE 1936
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se cris
tallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT
Direcbon^Admiatfltration
19, rue Longue de Thauroat, YPRES.
1 AN 20 FRANCS
Ch. van RENYNGHE,
Compte-chèques postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Très cordialement, tous les rexistes de
Selgique adressent Son Excellence Paul
Spaak leurs enthousiastes remerciements.
Il a rendu au rexisme un signalé service.
Ce discours de Schaerbeek marquera d'une
pierre l'histoire du rexisme. Que pouvait-
on demander de plus M. Spaak, que cette
déclaration dont la première partie était
.Vaveu complet de la puissance de REX et
de la frousse du gouvernement, et dont la
seconde partie démontrait aux plus aveugles
que le gouvernement van Zeeland était la
merci du parti socialiste et de son dictateur
au petit pied, le ministre Spaak soi-même.
Mais il y a encore beaucoup plus dans
ce discours, que vous avez tous lu avec pa-
rtience, et avec joie il y a la volonté bien
dette de centrer la politique belge sur un
programme Front Populaire Pas avec les
communistes dedans, mais avec les commu
nistes derrière. Ce qui revient préparer
le terrain la révolution de Moscou, sans
même compromettre les communistes au
cours de la préparation
M. Spaak a annoncé qu'il combattrait tous
les extrémistes. On connaît la formule l'ex
trémisme de gauche est combattu coups
d'oeillades et l'extrémisme, dit de droite,
coups de matraques. Et le bouillant, le
sémillant leider de l'Action Socialiste, celui
qui allait faire la grrrrande révolution, celui
qui était le chef de l'extrême-gauche, le
matraqueur Spaak, va-t-il combattre l'extré
misme dont il fut l'inspirateur Ou bien
va-t-il au préalable expurger le parti socia
liste de tout concubinage avec les éléments
avancés, pour en faire un parti bourgeois,
très bourgeois
Le peuple belge a compris que tout cela
n'était que phraséologie, et que M. Spaak
a trop vite cru qu'il était le maître de la
Belgique. Ce pauvre ministre qui préten
dait parler au nom du gouvernement, qui
annonçait la reprise sous sa direction de la
grande croisade du valeureux du Bus, ce
pauvre Spaak qui AVAIT LU SON DIS
COURS EN CONSEIL DES MINISTRES,
avant d'aller le réciter Schaerbeek, et qui
paraissait, juste titre, pouvoir dire qu'il
parlait au nom du gouvernement, ce pauvre
Spaak ne doit pas être fier d'avoir comme
co-êquipiers des lâcheurs d'un tel calibre.
Quarante-huit heures après, la presse ayant
réagi avec violence, les copains du conseil
des Ministres priaient le camarade Spaak de
battre en retraite, et lundi nous apprenions
avec stupéfaction que la lecture du discours
au Conseil des Ministres n'avait été qu'une
hallucination collective.
Voilà où nous en sommes. On a essayé
de nous infliger une dictature rouge. Les
ministres catholiques étaient d'accord pour
commettre ce crime, condition qu'il soit
profitable. Ils ont vu que l'opinion s'indi
gnait et aussitôt ils ont changé leur fusil
d'épaule.
De tout ce pétard il ne reste qu'itne su
perbe victoire pour REX. Cordialement
merci et gloire Spaak, le valeureux pa
trouilleur.
C. v. R.
La situation est très grave. Il ne faut pas
se dissimuler que les équipes d'hommes, qui
depuis la guerre ont utilisé le suffrage uni
versel pour s'imposer l'opinion publique
les créatures de leurs comités, et qui domi
nent la vie politique du pays au moyen
d'une véritable dictature hypocrite, ne vont
pas abdiquer du jour au lendemain. C'est
moins leur dévouement tout verbal la chose
publique, que leurs petits ou gros intérêts
personnels qui sont mis en question. Ne
croyez pas qu'ils vont laisser enlever l'os
qu'ils sont occupés ronger, sans grogner
et sans mordre.
Depuis plusieurs années le peuple belge
avait senti qu'il étouffait sous la dictature
des partis, des trois grands partis tradi
tionnels. Les élections avaient chaque fois
été une vaste duperie. Les politiciens raconT
taient des tas de balivernes leurs électeurs,
exposaient des programmes qu'ils devaient
lire n'en connaissant pas eux-mêmes les
points essentiels, et au lendemain du scru
tin, la véritable proportionnelle fonction
nait. On se partageait les parts du gâteau
proportionnellement au nombre de sièges ob
tenus. Les élections finissaient par ne plus
être qu'une base pour la répartition des
portefeuilles, entre les toujours mêmes équi
piez. Il fallut longtemps au peuple pour
comprendre tout l'odieux de cette comédie
des exploiteurs du régime.
Il fallut que REX leur ouvre les yeux,
et leur montre que tous les premiers vio
lons n'avaient eu comme idéal au nom du
Christ, ou des Immortels principes de 1789,
ou de l'Internationale, qu'une chose la
galette. Tous l'ont prouvé. Et le peuple a
compris. Une juste colère s'est emparée des
masses, et les exploiteurs du régime, au
lieu de battre leur coulpe, de disparaître,
honteusement, ont crâné, comme le font tous
les inculpés au début de l'instruction.
Décidés rester malgré tout au pouvoir,
les exploiteurs du régime ont fait bloc, sans
distinction de parti, de programme. Catho
liques, libéraux, socialistes ont opposé la
colère du peuple un bloc gouvernementa;
Ils se cramponnent au pouvoir, et ce qui
au début n'était que forfanterie, devient
rua ntenant une peur terrible. C'est cet:e
peur qui nous fart craindre le pire, car de
puis quinze jours nous constatons que le
gouvernement a perdu tout contrôle de ses
actes. Le discours Spaak en est la preuve.
Le discours de Lavaleye qui fait du parti
libéral l'axe de la politique belge confirme
cette impression. Et des réunions telles que
celles annoncées Namur, au cours de la
quelle des chefs catholiques, libéraux, socia-
lites prendront la parole au nom d'une
Union Sacrée qui n'est qu'un piège, témoi
gnent du désarroi qui règne dans les sphè
res officielles.
Comprenez-vous cela les socialistes qui
applaudissent aux actes de la crapule qui
massacre tout ce qui se rattache la reli
gion en Espagne, font front commun avec
les catholiques qui devraient au contraire
se défendre avec un acharnement et une
énergie farouches contre ceux qui ont mené
toute leur campagne électorale en criant au
peuple Après l'Espagne, la France après
la France, chez nous.
Nous pesons nos termes, et nous disons
aux Ministres catholiques et aux politiciens
catholiques qui se vautrent quotidiennement
dans le fumier de cette alliance avec les
marxistes belges, qu'ils sont des traîtres
leur peuple et leur religion, et, comme
hommes politiques, qu'ils sont des lâches.
II.
En attendant que des hommes que nous
estimions, tels que des Rubbens, des de
Schryver, des Pierlot, des Lichtervelde, des
van Zeeland, et avec qui nous fûmes long
temps liés d'amitié, en attendant que ces
hommes comprennent l'infamie de la be
sogne laquelle ils se livrent, et tout l'odieux
de cette alliance avec les alliés et les four
nisseurs du Frente Popular, en attendant...
nous crions Alerte
Le gouvernement est actuellement capable
de tout. Il vient d'interdire aux officiers
d'émettre une opinion en public Que dites-
vous de cela, libéraux et socialistes, cham
pions de la liberté. Dans les cafés, sur les
trams, un officier ne peut plus traduire sa
pensée Où est la dictature Nous citons
ce détail pour souligner où nous en sommes.
Chaque jour le rexisme pénètre plus avant
dans l'opinion. Chaque jour les politiciens
s'accrochent avec plus de fièvre et d'éner-
vement au pouvoir. Sera vainqueur dans ce
duel, celui qui conservera le plus longtemps
son sang-froid. Aux excitations les rexistes
doivent répondre par la joie rexiste, par
le rire franc et joyeux qui désarme. Aux
poings fermés les rexistes doivent répondre
par la main tendue.
Le rexisme est ouvert, loyalement, cor
dialement tous les citoyens de bonne vo
lonté. Le rexisme n'est pas un agglomérat
de petites chapelles, jalousement fermées
tout nouveau venu. Le rexisme n'a pas peur
de ce que les anciens partis appelaient les
hésitants ou les douteux Dès que
l'on est entré chez nous, il n'y a plus ni
hésitation, ni doute. Il n'y a plus que du
dévouement jA de l'enthousiasme. La con
signe rexiste partout est la même ordre
et discipline.
S'il faut choisir entre le mouvement de
volonté populaire, qui s'est librement épa
noui grâce aux campagnes de presse et
la propagande de REX, et, devant lui, la dic
tature gouvernementale qui prétend ignorer
cette volonté du peuple excédé de la poli
tique des partis, les citoyens belges choi
siront.
Alerte Les hommes au pouvoir sont dé
cidés tout. Ils prétendent imposer leur
dictature au pays. Restez calmes, dignes,
disciplinés et joyeux. Rex vaincra
Ch. van RENYNGHE
tt
La betterave sucrière
Commençons ces quelques articles sur les
rapports entre lds formations capitalistes
et les producteurs par quelques notes sur
l'industrie du sucre.
Que l'on ne s'imagine pas que nous pré
tendons découvrir de noirs complots dans
la gestion par la haute-finance des grands
trusts. Nous ne nous arrêtons pas aux inten
tions, mais simplement aux faits. Les diri
geants et adminsitrateurs peuvent être des
citoyens vertueux et débonnaires, ce n'est pas
cela qui nous ooupe. Nous opposons deux
groupes en présence d'une part celui qui
produit la betterave sucre, et d'autre part
celui qui l'achète, et nous voyons si l'ache
teur respecte le producteur, si l'échange est
fondé sur des règles d'équité et de justice.
Les forces en présence D'une part le
fermier isolé, ou la merci d'un groupement
politique. D'autre part un trust formidable,
la concentration capitaliste a donné une place
prééminente la Raffinerie Tirlemon-
Celle-ci est parvenu d'imposer sa loi toute
l'industrie du sucre en Belgique.
Que représente la Raffinerie Tirlemon-
toise L'ensemble de ses usines de Wanze,
Braives, Waleffes, Genappe et Tirlemont
traitait en 1931 400.000 tonnes de betteraves.
Ce chiffre est passé en 1934 597.000 ton
nes et en 1935 620.000 tonnes. D'autre
part la consommation du sucre dans le pays
étant en sensible augmentation, peu peu
le pays absorbe la plus grande partie de la
production nationale. Nous allons donc nous
trouver devant un problème purement natio
nal, qui devrait être le prototype d'une or
ganisation corporative. Nous avons toutes les
données en mains le producteur pouvant
établir son prix de revient, le transformateur
possédant un instrument industriel au point,
et le consommateur dont on connaît les pos
sibilités d'achat.
Il s'agit de veiller ce que ses trois élé
ments (producteur, transformateur et con
sommateur) aucun élément plus puissant que
les autres ne tire la couverture soi, n'impose
au producteur son prix d'achat et au consom
mateur son prix de vente, et devienne ainsi
le seul tirer des bénéfices aux déplore de
la collectivité.
Logiquement, dans un régime d'économie
libérale, n'est-ce pas le but de la création
du trust d'imposer son prix d'achat et son
prix de vente. Quel est l'idéal du capitalisme
libéral être maître du marché de la bette
rave afin d'obliger le producteur vendre
ses betteraves non pas d'après le prix de re
vient, mais le meilleur marché possible, et
d'autre part tenir le marché du sucre dans le
pays de façon réaliser le plus de bénéfices
possible. Ainsi le trust transformateur du
produit agricole est maître de la situation
ayant devant lui la masse sans défense des
agriculteurs et la masse inerte des consom
mateurs. C'est l'économie libérale, menant
l'hypercapitalisme que nous condamnons.
Et nous sommes d'autant plus certains que
cette économie libérale serait appliquée, que
la Raffinerie Tirlemontoise est entre le»
mains du libéralisme intégral
(Voir suite en 13me page