Les Nouvelles L "LE SUD De Grande Réputation Mondiale, u Mutée de Guerre du saillant d'Ypres. EST LE JOURNAL DE TOUTE LA RÉGION VERRES A VITRES Cyr. TAVERNIER-VAN UXEM Couleurs Vernis F.numr 29, Place Van den Peereboom YPRES Tél. 357. 309 OUVERT TOUS LES JOURS, EN FACE DES HALLES ENTREE RUE DU VERGER, YPRES. Un ancien Combattant donne graUàUnuent toutes les explications. Conservateur Monsieur L. M. MURPHY, F. L L., s la nuilliaati collection qui existe complétée en 193S. Toutes les branches des différentes années y sont représentées Quiconque visitera le MUSÉE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES YPRES, ira de Pavait et ptêdsara toujours la Paix entre Nations LE SUD, dimanche 8 novembre 1936 L'INDEPENDANCE Que la vie est compliquée. Je rencontrais hier un étranger qui me demanda de lui renseigner les titres des principaux jour naux belges d'expression française. Car il lui était arrivé plusieurs fois d'acheter, par erreur, un journal français. Et comme je lui énumérais les titres de nos quotidiens, en entendant ce nom plein de promesses L'Indépendance il se précipita vers la première aubette et demanda ce journal. La marchande de journaux, ne sachant pas qu'elle avait devant elle un client étran ger, interpella l'acheteur Ça est main tenant une affaire. On ne sait plus où est le vrai le jour d'aujourd'hui. Voyez une fois cette Indépendance. Ça était un journal li béral. Et après il a pris avec l'Etoile Belge, qui était aussi un journal libéral. Ils ont pas fait bon ménage. L'Etoile elle est de nouveau partie. Et l'agence nous dit qu'il va y avoir un grand nouveau journal du Premier Miniss, et que nous autres on doit pousser la vente. Ce grand journal ça est en un coup la vieille Indépendance. On perdrait la tête après tout ça. Je dois vous avouer que l'étranger se sen tait vaguement inquiet, mais également in trigué. Je lui donnai la clef de l'énigme. Et cette clef est un passe-partout qui va admirablement sur toutes les serrures du régime. Les Messieurs au pouvoir, désireux de bourrer le crâne l'opinion publique, ont décidé... «d'utiliser la presse». Evidem ment en respectant la liberté des journaux qui ne les attaquent pas, et en créant un journal, un grand journal, un formidable journal, un journal comme on n'en avait jamais vu en Belgique. Ce journal encen serait quotidiennement le gouvernement, ad mirerait avec dévotion la tolérance séra- phique de M. Spaak, la générosité de M. Bovesse, le militarisme de M. Vandervelde, et les autres et innombrables vertus du ca binet. Une équipe superbe de journalistes, d'in tellectuels et de politiciens camouflés allait faire ce grand journal, un grand levier de l'opinion afin de consolider jamais le règne du grand cabinet de la Belgique néo- zeelandaise. Mais, comme pour tout ce quoi tou chent ces Messieurs, le projet énorme se termina en queue de poisson. On reprit une vieille maison on créa un mouvement de rénovation nationale... de concentration na tionale, en veillant avant tout ne pas risquer trop d'argent Cette transformation de l'Indépendance est l'image même du ré gime. Pendant dix ans on a réalisé des économies dans les ministères en utilisant des demi-feuilles de papier, au lieu d'en prendre une entière en retournant des en veloppes, comme cela se passe l'armée on a économisé des centimes et gaspillé des millions. C'est toute la mesure du régime qui se trouve dans cette pénible médiocrité, et dans cette image même de la transformation de l'Indépendance, journal de l'avenir, ayant 106 ans d'existence. Médiocrité doublée de l'hypocrisie qui ca ractérise le régime et la démocratie politi que, qui n'est, en somme, qu'un perpétuel camouflet infligé par les politiciens la masse qu'ils trompent, qu'ils roulent, et qu'ils considèrent comme étant bête au point de ne pas découvrir leurs malices cousues de gros fils L'indépendance était un journal agréable lire, et dont LE SUD a fréquem ment cité des textes empreints de bon sens, de sagesse et... d'indépendance. A l'avenir l'Indépendance ne sera plus que le chantre des vertus gouvernementales, de la grande concentration nationale, de l'hypo crisie parlementaire. Le régime a les instru ments qu'il mérite. Et l'acheteur étranger jura qu'on ne l'y reprendrait plus... RENE HISLAIRE Nous considérions René Hislaire comme un journaliste de talent. N'en disons guère plus. Dans le premier article, dont vous avez lu des extraits un peu partout, René Hislaire a fait mentir sa réputation. Mais, ce qui plus est, dans la Este des collaborateurs il a cité des noms retentissants de bons socialistes ou d'hom mes d'extrême-gauche tels que Pierre Fon taine et Léo Moulin, auxquels s'adjoint toute la sequelle des anti-rexistes, avec en tête Alphonse Zimmer, ex de Cunchy. René Hislaire fait dans la presse son petit van Zeeland, et la liste de ses colla borateurs est le reflet fidèle de la compo sition du ministère. Nous regrettons qu'un journaliste rende ainsi sa plume serve, et se permette de tromper l'opinion, comme le ferait un vulgaire politicien. S'il fallait ajouter au discrédit du régime un argument de plus, l'Indépendance Belge vient de le fournir. Il est fâcheux que pour se tenir au pou voir, des hommes politiques jugent néces saire de s'identifier chaque instant au pa triotisme. La concentration nationale de M. van Zee land ne représente plus que la concentra tion des partis traditionnels, et il peut être permis, nous le croyons, de ne pas penser exactement comme ces Messieurs, et d'être, cependant, d'excellents patriotes. Les partis politiques ont failli tuer le pa triotisme en l'utilisant leur profit person nel pendant quinze ans. Ils étaient parve nus exclure des centaines de milliers de flamands de la collectivité nationale. Pour rester au pouvoir ils tentent maintenant de rejeter tous ceux qui comprennent que l'Eu rope de 1936, n'est pas celle d'il y a 106 ans. Ils sont encore en 1830. Tant pis pour eux. De par leur faute le problème est dé finitivement posé sur son terrain véritable. La lutte est ouverte entre un monde qui se meurt, et un monde qui se lève. L'issue de cette lutte sera fatale ceux qui n'ont pas eu le courage de comprendre LA NAÏVETE DE M. SPAAK ■-«TV Le début de la sagesse est de se bien connaître. M. Spaak n'est pas un homme sage. A moins qu'il soit simplement un petit distrait. En effet vous lisez chaque jour que la grâce gouvernementale avait complètement modifié les raisonnements de M. Spaak et qu'il ne reste même plus le moindre soup çon des idées qui animèrent jadis l'impé tueux matraqueur des jeunesses socialistes, et qui poussèrent aux pires excès de langage le communisant jeune-garde P. H. Spaak. Un homme peut-il évoluer ce point M. P. H. Spaak nous répond que pour juger un homme, il faut toujours retenir ses pré cédents. Ainsi, disait-il Namur Le chef de REX a des qualités, certes. Depuis quel ques jours le journal rexiste a changé de ton, et M. Degrelle se défend de jouer au dictateur. Croit-il que les Belges puissent oublier sa conception si souvent affirmée d'une dictature d'un chef confondu avec l'Etat totalitaire M. Spaak, vous avez raison Les Belges n'oublient pas que... vous avez été un so cialiste communisant, décidé mettre notre pays sous la coupe de Moscou. Nous sommes d'accord avec vous pour reconnaître que l'on ne peut si rapidement changer d'idées. Quant Degrelle, comme il n'a fait qu'affir mer sa volonté du pouvoir populaire, fondé sur la volonté populaire, et soutenu par le consentement populaire, nous sommes au re gret de devoir dire M. le Ministre Spaak que l'Etat totalitaire n'a jamais existé que dans les cerveaux des politiciens, qui ont combattu par tous les moyens' le rexisme. Degrelle reste ce qu'il était; lisez son article en première page. Et Spaak reste ce qu'il était, car selon la formule du Ministre, les Belges ne peuvent oublier le matraqueur de l'Action Socialiste. Degrelle n'a jamais eu de matraqueurs LES DIX HUIT MOIS Il ne faut pas demander l'impossible. On ne peut exiger de la part des politiciens d'être logiques. Mais cette fois leur illo gisme fut flagrant. Réfléchissez-y. En sections 98 députés re jettent les 18 mois, et 16 s'abstiennent. Les dix-huit mois font partie de projets mili taires qui forment un tout. On rejette une partie peut-on voter le tout Vous me répondrez très logiquement: «Tant que l'en semble du projet n'est pas remanié, ne forme pas un bloc homogène, ceux qui re jettent une partie doivent s'abstenir sur le tout C'est ce que les rexistes firent en commission Ils votèrent contre les 18 mois en commissions, parce qu'ils estimaient que le projet était mal fait, objectivement, sans se soucier du gouvernement ou de l'oppo sition, et ils eurent avec eux 70 parlemen taires gouvernementaux. Conscients de leur mission, ils s'abstinrent dans le vote sur l'ensemble du projet..., mais les parlemen taires gouvernementaux estimèrent intelli gent de voter tout, dont ils avaient rejeté une partie. Comprenez-vous Moi pas. Et comprenez-vous alors ce battage de la presse qui déclare l'attitude logique des re xistes non-patriotique, et celle, totalement illogique des gouvernementaux... coura geuse Que le vocabulaire des politiciens est bizarre LA DICTATURE ROOSEVELT PLEBISCITEE. mandé l'avis de multiples politiciens, mais il a compris la nécessité de l'unité du com mandement, de l'action immédiate et rapide. Il a compris que l'humanité ne vit pas- de textes respectables et de formules péri mées. Il a compris la mission du chef, et son peuple a plébiscité l'homme en qui il a confiance. Et son adversaire, M. Landon au lieu de vouloir tromper le peuple, comme le font nos petits politiciens européens, télégraphie Roosevelt La Nation a parlé. Toii« les Américains accepteront ce verdict, et travail leront pour la cause commune et pour le bien du pays. Cela est d'un esprit démo crate. Que l'on donne l'occasion la Belgique de vivre l'expérience du corporatisme re xiste, et qu'ensuite, logiquement, après qua tre ans on demande au peuple belge De grelle ou van Zeeland. Et nous nous incli nerions volontiers devant le verdict de la Nation. REPONDEZ, SOCIALISTES Nous demandons aux politiciens socialistes d'avoir le minimum de probité que nous avons le droit d'exiger d'eux. Qu'ils recon naissent honnêtement qu'ILS SE SONT TROMPES. Que l'Espagne rouge est bel et bien aux ordres de Moscou. Que les troupes Espagnoles sont commandées par des géné raux russes. Que l'armement espagnol vient de Russie. Qu'à Madrid la grande manifes tation du Frente Popular se tint sous le signe de Moscou, avec comme décor un im mense portrait de Staline. Ou les politiciens socialistes sont d'hon nêtes gens et ils informent leurs troupes de- cette alliance totale et étroite de Madrid et de Moscou ou bien ils continuent mentir lâchement, tromper le peuple, faire le jeu de Moscou, et envoyer par l'intermédiaire d'un bonhomme que M. van Zeeland protège, Jean Delvigne, des hom mes, des produits chimiques, et des muni tions l'Espagne rouge. Nous lançons nos socialistes westfla- mands un défi ils n'auront pas le courage- de dénoncer l'alliance de Moscou avec l'Es pagne rouge. Ils sont trop lâches. Ils n'ont pas le courage de la vérité. Ils mentent aux ouvriers ils abusent odieusement de la fai blesse du prolétaire, incapable de se docu menter et de découvrir la vérité. Socialistes, vous trompez le peuple, et vous le trahissez en ne lui disant pas les dan gers de guerre que la Russie rouge peut faire éclater. Catholiques, qui collaborez au gouvernement avec ces socialistes, vous êtes- complices de ces mensonges. Que les mi nistres catholiques dénoncent publiquement l'alliance de Moscou avec Madrid, et les menées de Jean Delvigne. Ils n'osent pas (Lire la suite en 10e page.) Que de sottises ont été écrites sur l'ex périence Roosevelt Que d'articles nos gou vernementaux, nos journaux gouvernemen taux n'ont-ils pas insérés sur le retentissant échec de la politique du président Roo. e- velt. Et M. Roosevelt est réélu par une ma jorité écrasante. Lisez attentivement la presse ces jours-ci, afin de pouvoir apprécier la bonne foi de vos journaux. Souvenez-vous de tout ce qui a été écrit contre les me sures prises par le Président Roosevelt. Pourquoi Roosevelt a-t-il été réélu avec une majorité qui n'avait jamais été obtenue, aux Etats-Unis Parce que les Américains ont trouvé en lui, un HOMME, un CHEF, qui reconnaît volontiers qu'il peut se trom per, qui a commis des erreurs, mais qui, dès qu'il s'en est rendu compte, a agi. Il avait le pouvoir il a utilisé le pouvoir, en prenant toutes ses responsabilités, avec toute l'autorité nécessaire. Il n'a pas de Firme Dépôt des Usines DE KEYN frs Fabrique de Tout pour le peintre et le vitrier. Décoré de la plus haute Distinction Militaire Française, etc., etc. 381 Paroles de l'Evêque de Willesden, prononcées en l'Eglise de St. Martin's-in-the-Ftelds, -•tes. Commémoration de l'Armistice 1932.

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