I Dictature BLUM. Concentration. Les véchicules lourds. l'Agriculture et la Finance. 3e ANNEE No 46. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. ABONNEMENT i AN 20 FRANCS niimliim Ailiieiiietieliii Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43 fe C. v. R. DIMANCHE 22 NOVEMBRE Ypres, Salle Lapière, 5 heures MEETING REXISTE PAUL DE MONT LEON DEGRELLE LA BETTERAVE SUCRIERE DIMANCHE 15 NOVEMBRE 1936. Pour qu'une* nation soit, il faut qu'une •aoUdariu' nationale existe et qu'elle se cris- •fallise dans la volonté du pouvoir. Nos aînés liquident le passé pendent que nous construisons l'avenir. Dans le chaos actuel des idées le mot dictature est utilisé par les politiciens avec autant d'empressement, que celui qu'ils mettent revendiquer pour eux seuls le droit d'être les champions de la liberté. Mais ceux qui se livrent avec le plus d'entrain ce sport sont certes les socialistes. Mauvaise foi ou dupli cité, irréflexion ou bêtise, peu nous im porte. Les faits sont là. Le socialisme est le champion de tou tes les libertés. Il suffit de lire le Peu ple pour être convaincu du contraire. Et surtout, il suffit de voir le gou vernement ùlurn l'œuvre pour mesu rer tout la sincérité des socialistes dé fenseurs de la liberté. Le car de M. Pierre Guimier est ty pique. Ce journaliste avait des opinions qui ne convenaient pas M. Blum. C'est simple on prie l'agence Havas de ren voyer cet éminent collaborateur. Il n'y a en France de liberté que pour ceux qui pensent comme le juif Blum. Et que disent les socialistes belges de cet attentat la liberté Eux que la dictature terrifie, même quand il n'y a aucun danger de dictature l'horizon. Le Peuple donne la photo de Guimier avec comme titre L'épuration commen- <e. M. P. Guimier a été chassé de l'A- <jence fiavas. Est-ce limpide Non seulement les socialistes belges approu vent le fait, mais ils applaudissent ce début d'une méthode de gouvernement, qui ne peut s'intituler autrement que dictature. Celui qui croit après cela la défense de la liberté par les socialis tes, n'est ni plus ni moins qu'un imbé cile. Second fait. Des conseillers munici paux de Paris protestèrent, titres d'in tellectuels, et sans aucune idée de soli darité politique, contre l'arrestation de Ch. Maurras. M. François Latour, com missaire général l'Exposition de 1937, s'était associé cette protestation. Ré sultat il a été obligé de donner sa dé mission. Est-ce, oui ou non de la dicta ture Et le Peuple applaudit cette me sure en utilisant son bobard habituel les conseillers fascistes de Paris. Nous ne savions pas que les fascistes étaient déjà si nombreux Paris. L'hypocrisie socialiste, qui veut éta blir dans notre pays la dictature mar xiste... au nom de la liberté, n'est bat tue que par la mauvaise foi et la puis sance de mensonge des dirigeants so cialistes. Mauvaise foi l'affaire de l'en trevue Degrelle-Goebbels. Il est démon tré que ce fut un invention odieuse. Que dit le Peuple Degrelle, a-t-il vu Goebbels Certains l'affirment for- mellement. D'autres opposent cette affirmation un démenti démenti basé sur les informations de la presse nazie Est-il possible d'être plus hypocrite Autre exemple. Degrelle a été indis posé toute la semaine dernière. Cela n'étonnera personne après le surmenage formidable qu'il s'est imposé. Le Peuple annonce que le meeting du 8 novembre est décommandé, et il ajoute La rai- son que les rexistes en donnent est que Degrelle serait indisposé. Mais au- une date n'est annoncée et on dit même que le meeting aura lieu plus tard. Que se passe-t-il chez les rexistes liégeois Ce procédé n'est-il pas odieux, quand on sait que le Pays Réel annonça que le meeting était remis de huit jours. Que nos socialistes locaux soient des primaires de mauvaise foi ils font ce qu'ils peuvent. Mais que les dirigeants du Peuple aient cet état d'esprit, vous fera comprendre ce que serait en Bel gique une dictature genre Blum... championne de la liberté Mauvaise foi et bêtise, dont, dans le même numéro du Peuple, nous trou vons un exemple admirable. Il s agit de démontrer que les trusts des produits chimiques font des bénéfices scanda leux, particulièrement l'azote, or, dans cette industrie, dit le Peuple, la charge du capital investi est la plus lourde puisque la matière première l'air ne coûte rien Après cela tirez f échelle Et vive la dictature de la liberté socialiste. C'est la nouvelle découverte, qui sera ■probablement sous peu brevetée. La cruelle énigme dont nous parlions dans notre chronique d Y près la semaine dernière, avait trait cette invention. Deux messieurs, les avocats Vande- kerckhove et Degroeve (Ie Pr°f- L>e- vleeschouwer empêché) vinrent nous exposer cette formule. Puisque, disent-ils, le parti catholique -n'existe plus, ne serait-ce pas le moment de le recréer. Ce parti ne ressemblerait plus au précédent ce serait toujours le même cadre, ce serait toujours le même programme. Mais or employe- rait une nouvelle terminologie, un peu plus la mode. Ce parti ne connaî trait qu'un leider Dieu, d'après l'avocat Degroeve. Ce parti combattrait avant tout l'ennemi terrible le communisme, et aussi les arrivistes du communisme, les socialistes, tels que MM. Spaak, Vandervelde, Merlot etc. C'est l'avis de l'avocat Vandekerckhove, qui con seille pour arriver cette fin de grou per immédiatement, et avec enthousias me, dans un esprit thiois, en suppor tant momentanément la Belgique, qui, selon l'avocat Degroeve n'existe ac- (Voir suite en lime page) Qui n'a pu. durant la période de va cances. constater les excès de vitesse manifestes auxquels se livrent de nom breux conducteurs d'autocars et de ca mions Le perfectionnement de ces engins, la puissance de leurs gros moteurs et la nature de leurs bandages leur permet tent d atteindre aujourd'hui une vitesse qui n était pratiquée naguère que par des voitures de grand tourisme. Il faut cependant admettre que ces véhicules dont le gabarit prend sur la route une place énorme sont d'une ma niabilité plus difficile que les voitures ordinaires et que des précautions s'im posent. que certains chauffeurs parais sent ignorer totalement. Si nous prenons l'article 49du règle ment général sur le roulage, nous con statons que les autobus et autocars peu vent circuler une vitesse maxima qui va de 40 65 km. l'heure suivant le poids du véhicule. Il en est peu près de même pour ce qui concerne les gros camions. A quoi rime cette disposition légale, si son observance n'en est point imposée aux usagers de la route A quoi rime ce'ê-i disposition légale, si le contrôle cependant nécessaire est pratiquement impossible pour la police P Comment notamment les gendarmes motocyclistes, pourront-ils déterminer le poids du véhicule, et par conséquent la vitesse réglementairement autorisée L'article 49 qui nous occupe com prend cependant un alinéa 8 qui énonce que ces gros véhicules doivent porter bien en évidence, droite sur la face arrière une plaque de vitesse. Mais l'application de cette disposition légale est restée jusqu'ici lettre morte bien que le règlement ait été édicté le 1er février 1934 et qu'il soit entré en vigueur le 1er octobre suivant, soit donc depuis deux ans exactement. Et l'on en vient ainsi se demander pour quelles raisons mystérieuses et incompréhensi bles, le gouvernement s'acharne ren dre obligatoires des textes manifeste ment inutiles et dont aucun usager de la route ne voulait entendre parler, tel l'ar ticle sur les feux de position, pour lais ser indéfiniment l'abandon des dispo sitions importantes dont la réalisation est demandée par tout le monde parce qu elles visent au bon ordre et la sécu rité publique. Ne sont-elles pas fondéesles criti ques dirigées contre une autorité qui s'enlise dans les détails et la chicane, pour oublier l'essentiel Léon BUYDENS du Royal-Auto w^mmÊ V. Quand l'ouvrier s'engage chez un pa tron, il a la certitude de toucher un salaire pour le travail accompli. Quand le commerçant achète une marchandise, c est avec l'espoir de la revendre avec une marge bénéficiaire. Quand l'arti san se met au travail, c'est pour exé cuter une commande qui le rémunérera de ses peines. Vous me direz que tout cela est fort logique, et que cette énu- mération est inutile. D'accord. A moins que, grâce celle-ci, vous saisissiez mieux ce qu'il y a de pénible et d'in juste dans la situation de l'agriculteur, qui, au moment où il ensemence son champ de betteraves, risque beaucoup que cette culture ne lui rapportera rien. Hélas c'est le cas. Mais me direz- vous, pourquoi continuer pareille pro» duction. Elle est inévitable parce que la nature l'exige. Les différentes cultu res d'une exploitation agricole se suc cèdent dans un ordre méthodique, et ce n'est point la place ici de donner la théorie de l'assolement. La culture de la betterave sucrière est une culture qui s'impose l'agriculteur. Etudions le prix de revient d'un hec tare de betteraves sucrières, sans forcer les chiffres et en tenant compte de ce que, par région, ces éléments peuvent varier. La fumure du champ, en prenant des chiffres qui sont parfois dépassés par les cultivateurs comprend 30.000 kil. de fumier 35 fr., 300 kg. de fertiphos de 88 fr., 500 kg. de chlorure de potas se 76 frs, soit en tout 1694 fr.. dont la moitié doit être considérée comme arrière-engrais. Nous comptons donc 847 francs pour la betterave, plus 600 Kg. de nitrate d'ammoniaque 95 fr. et 200 kg. de nitrate de chaux 110 fr. Soit, en tout, pour les engrais d'un hectare de betteraves 1.637 frs. Ajoutons la main-d'œuvre et les tra vaux des champs labour, approxima tivement trois jours, avec deux chevaux et un homme, soit 225 francs en comp tant 25 francs par cheval et 25 francs pour l'homme façon, hersage, roulage, semis, 150 francs, auxquels nous joi gnons 20 kg. de graines 10 francs, soit en tout 350 francs binage, dé- marriage, etc., globalement 500 francs: arrachage 500 francs charroi et char gement 500 francs. Ce qui nous porte au total de ce que nous appellerions vo lontiers le salaire industriel 2.075 frs. Nous pourrions ajouter ce poste une part du chaulage du champ, que nous estimons 80 francs. Enfin nous avons le poste des frais généraux le fermage que nous prenons au taux le plus modeste 800 francs les charges et impôts proportionnels 200 francs les assurances et l'entre tien de matériel 150 francs. L'addition nous donne pour un hectare un prix de revient de 4.942 francs, dont il faut dé- Voir suite page 13)

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