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LE SUD, dimanche 15 Novembre 1936-
CHRONIQUE/ DE LA RÉGION
L'EXPOSITION WALLECAN
Dès l'ouverture de l'exposition du
peintre meninois Fred. Wallecan, qui
•eut lieu dimanche 11 heures en pré
sence de M. le Commissaire d'arron
dissement Clinckemaille, de nombreux
visiteurs se rendirent au Merghelynck.
Le premier cycle d'expositions au
Merghelynck nous a donné l'occasion
de présenter la population yproise
quelques aspects de l'art westflamand
ce fut d'abord une exposition de pein
tres Poperinghois, Yprois et Furnois.
Au début de la saison un salon de pein
tres du Courtraisis connut un beau suc
cès. Le Cercle de l'Art Contemporain
de Bruges exposa ensuite. Et avant
d'en arriver l'exposition Wallecan les
Yprois eurent l'occasion d'apprécier le
talent de Mme de Schrevel-van der
Meersch. Nous terminons Menin ce
tour de Flandres.
Fred. Wallecan est connu. Elève de
l'école de Deurle, il continue la lignée
des peintres de la Lys. Mais au lieu de
nous donner des paysages des environs
de Gand, il interprète la Lys dans un
site infiniment moins poétique Menin.
Que ce soit un ciel lourd de pluie, que
ce soit un coin de la ville de Menin,
la palette de Wallecan parvient tou
jours créer de l'art avec son sujet.
Combien nous admirons l'évolution du
peintre qui au début, disciple de Cour-
tens, nous donnait des toiles telles que
son bâtelier au repos, mais qui en quinze
ans arrive produire des œuvres qui
ne sont plus la manière de tel ou tel
peintre. Ce sont des œuvres de Walle
can, et celui qui a longuement visité
l'exposition du Merghelynck ne s'y
trompera plus il reconnaître immédia
tement la manière de l'artiste.
Afin de donner aux Yprois l'occasion
de mieux comprendre la conception ar
tistique et le métier du peintre Walle
can, dimanche prochain une petite cau
serie sera donnée 12 14 h. dans la
salle d'exposition du Merghelynck. Elle
sera faite en flamand par M. Fr. De-
vleeschouwer, professeur l'athénée de
'Courtrai.
L'EXPOSITION
VAN DEN SEYLBERGH
plus l'âme de l'artiste, l'interprétation
de ce qu'il voit qui importe. D'après
nous la seconde école est infiniment su
périeure la première, en ce qu'elle est
beaucoup plus riche en humanité. Mais
des goûts et des couleurs il ne faut
point discuter, et J. Van den Seylbergh,
dans son genre, est un maître.
SOIREES
Le premier bal des Soirées a été un
grand succès. Ce bal de l'Armistice est
devenu une tradition yproise, et cette
année plus de monde que l'an dernier
y assistait. Atmosphère charmante, toi
lettes élégantes et beaucoup d'anima
tion. Nous tenons tout particulièrement
féliciter le jazz yprois de M. Viaene
pour ses incontestables progrès. A cha
que fête nous apprécions les progrès
réalisés, et nous aurons bientôt Ypres
un jazz susceptible de rivaliser avec la
plupart de ceux que nous pourrions faire
venir pour nos fêtes.
Nous prions les membres des Soirées
de ne pas perdre de vue qu'au début
décembre nous aurons une conférence
du Sénateur Gillon sur l'Espagne. Tous
ceux qui connaissent la valeur intellec
tuelle et les qualicts charmantes de cau
seur de M. Robert Giilon comprendront
le succès que cette conférence a ren
contré Courtrai, et, espé.1 ons-le, ren
contrera a près.
LA CRUELLE ENIGME
L'affiche qui avait intrigué les Yprois
avait bien comme objet la politique du
parti catholique. Nous avons pu nous
rendre compte de ce que le parti catho
lique yprois était, disons, décadent. En
effet, aucune des hautes personnalités
de la politique catholique yproise ne se
trouvait cette réunion. En tout cas
l'association catholique était absente.
Vous aurez lu en première page no
tre compte rendu de cette pittoresque
réunion. N'insistons paix. Paix aux
morts.
NOUVELLE ENIGME
Il faut croire que nous n'avons pas
perdu notre' temps en provoquant des
expositions de peinture Ypres, puis-
quu'ne seconde exposition de peinture
a lieu en même temps l'Hôtel Excel-
sior, dans le Hall. Et comme le dit fort
bien De Halle il faut que la popu
lation s'intéresse ces manifestations
artistiques.
Le peintre J. Van den Seylbergh est
connu l'étranger. Sa facture toute per
sonnelle ne s'apparente que fort peu aux
différentes écoles flamandes que nous
connaissons actuellement. Le procédé,
la mise en page, la composition don
nent un intérêt tout particulier ces
œuvres curieuses. Van den Seylbergh
a un souci du fini qui attire et certains
paysages de Campine doivent plaire
aux visiteurs.
Les Yprois devraient profiter de cette
heureuse coïncidence des deux exposi
tions pour confronter les talents des
deux peintres, et nous di ons peut-être
des deux écoles qui s'affronteront éter
nellement. Pour les uns la peinture con
siste re produire aussi fidèlement que
possible la nature pour les autres c'est
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dans tousles cas où l'œil est exposé des radia
tions calorifiques intenses. Ces cas peuvent se
présenter au dehors pendant l'été, mais ils
3ont surtout fréquents dans les longues soirées
d'hiver, l'éclairage artificiel.
Les personnes que l'éclairage artificiel incom
mode dans leur travail feront avec profit l'essai
des verres URO PUNKTAL. Non seulement
ceux-ci affaiblissent les radiations infrarouges
trop abondantes dans la lumière artificielle,
mais, en outre, ils procurent une impression
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Mais cette énigme étant peine ré
solue, une nouvelle question angoissante
se pose aux Ypiois. Vendredi matin
l'hôtel de ville d'Ypves a été l'objet d'un
grave complot. De nombreuses et hau
tes personnalités se réunirent et une
auto ministérielle du Ministère de M.
M.-H. Jaspar déversa au milieu de la
Grande Place d'importants personna
ges. La présence du Sénateur Lammer-
tyn nous fit croire une réunion de
la ligue pour la protection de la race ca
prine. Mais une soudaine avalanche de
députés détourna ce premier soupçon.
Il y avait le député Butaye il y avait
l'honorable M. Messiaen et miracle,
splendeur et pâmoison, il y avait même
M. le député De Man.
La presse n'étant point informée de
cette réunion laquelle assistèrent les
personnalités les plus éminentes de la
Ville, notamment M. le Président de
la Chambre de Commerce, et M. l'éche-
vin de l'Etat-Civil, Cyrille Lemahieu,
nous laissons aux Yprois le soin et le
plaisir de découvrir l'objet de cette im
portante réunion secrète.
Mais nous pourrions peut-être les
mettre sur la piste, grâce cette indi
cation précieuse la présence rarissime
de M. le député De Man. Nous savons
combien M. le Député souffre de ne
pas être plus en contact avec la popu
lation yproise, et nous croyons que s'il
est venu cette réunion c'est pour étu-
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